samedi 19 avril 2025
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OM/Clermont: sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

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L’OM reçoit ce dimanche 20 février l’équipe de Clermont au stade Vélodrome, pour la 25ème journée de Ligue 1.  Le coup d’envoi sera donné à 20h45, et le match diffusé sur Amazon Prime Video.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

La start-up qui promet – Teed Up, le sport en partage

© Pxb

Il est 18 heures, un soir de semaine. Après une journée de télétravail passée derrière un écran, qui d’entre nous aurait la motivation pour une sortie sportive en solitaire ? Nombreuses sont désormais les personnes qui connaissent cette situation du travail à la maison, sans aucun doute amenée à durer… La formidable application Teed Up, lancée il y a peu par un Marseillais d’adoption, veut remédier à cela en transformant le sport en un moment de motivation… et de rencontre ! Son fondateur, Simon Kuster, nous présente cette start-up en pleine lancée.

Simon Kuster a 29 ans. On peut dire sans hésitation qu’il a effectué un parcours atypique : des débuts dans l’ébénisterie, puis une classe préparatoire aux grandes écoles en mathématiques, une école d’ingénieur à Grenoble… Vous l’aurez compris, Simon est un bourlingueur qui ne craint pas l’aventure. Il connaît bien Marseille puisqu’il y a travaillé pendant un temps. Cela fait du reste trois ans qu’il est revenu dans la ville.

Une prise de conscience

Quand arrivent le Covid et le premier confinement, des millions de Français cessent du jour au lendemain de sortir. Les sportifs souffrent particulièrement de voir leur entraînement se volatiliser. Pour un jeune comme Simon qui a touché à plusieurs sports (judo, boxe, MMA, tennis…) et pratique régulièrement, le coup est rude. « Je me suis retrouvé à faire du sport tout seul à la maison ; j’ai pris conscience qu’à côté, dans les immeubles voisins, dans le quartier, dans la ville, des tas de gens faisaient sûrement la même chose que moi. A ce moment-là, j’aurais eu envie de partager ce moment de sport avec eux, d’échanger des conseils aussi. Et par la même occasion, de rencontrer de nouvelles personnes ! »

Cette idée, née d’un besoin personnel, est bien issue d’une « prise de conscience ». Quand Simon Kuster recherche une plateforme de partage de sport, les résultats sont loin d’être concluants. « Je n’ai rien trouvé d’intéressant, et en en parlant autour de moi, je voyais que je n’étais pas le seul à éprouver ce manque. »

Le changement des habitudes

Il faut dire que le confinement a profondément bousculé les « codes » de la pratique du sport. « Avant, les gens pratiquaient un sport essentiellement pour la santé. Ils « allaient à la salle », selon l’expression. Après le confinement, il est évident que beaucoup ne font plus du sport pour les mêmes raisons. » Au-delà de la pratique, il y a désormais un besoin d’interaction sociale. La nouveauté du télétravail a favorisé un changement de rythme, qui permet de nouvelles habitudes. Faire un footing à l’heure du déjeuner, par exemple, devient possible. Aujourd’hui, Teed Up permet aussi aux entreprises de créer un compte gratuit et de proposer des rencontres sportives à leurs salariés. Une bonne façon d’allier bien-être et esprit collectif.

le télétravail a bouleversé les habitudes sportives

L’application

Le principe de l’application est simple : les membres rejoignent une annonce proposée ou publient un rendez-vous. Grâce à la géolocalisation, je peux voir qui propose telle activité dans mon quartier. Si je n’ai pas envie de courir seul ou que je veux pratiquer un sport qui nécessite un partenaire (tennis, boxe…), c’est possible. Le fait de pratiquer un sport à deux ou davantage est aussi un gage de sécurité. « Souvent, les filles en particulier ne veulent pas sortir seules le soir quand il fait nuit. A plusieurs, le principe est différent !, explique Simon Kuster. Et puis, on a conçu cette application pour motiver les gens avec un côté ludique et social », ajoute en riant notre fondateur.

La partie gratuite de l’application propose des rencontres sportives sur environ 80 disciplines (sport et handisport). Les teeders premium (un abonnement représente entre 4 et 8€ par mois) vont pouvoir être mis en relation avec des coachs. Ces derniers paient un abonnement (entre 50 et 80€) au mois, pour ensuite proposer librement leurs services, en mettant un prix par discipline et par type de sport.

Plus les teeders créent des rencontres, plus ils vont être « récompensés », via des réductions à retrouver dans des magasins sportifs partenaires ; ils sont une quinzaine pour le moment, dont une dizaine à Marseille.

Deux marchés inconnus et 2 000 utilisateurs en deux mois

Ce n’est pas tout d’avoir un projet. Comme il l’avoue avec un sourire, Simon a dû s’attaquer à deux marchés qu’il ne connaissait pas : celui du sport et celui de l’application mobile. En mars 2021, il se lance décidément dans l’aventure en quittant son travail pour se consacrer à temps plein au développement de l’application. Construction d’un business plan, rencontres concluantes avec des investisseurs privés… La société Teed Up est lancée en avril et l’équipe s’étoffe de deux membres associés (pour le côté commercial et le côté communication). L’application est lancée officiellement début janvier 2022. Et le succès est bien au rendez-vous, puisque l’application a dépassé les 2 000 utilisateurs en bientôt deux mois. La société, basée à Marseille, séduit une communauté locale, mais est en passe de se développer à Paris notamment. Prochain objectif de la start-up : trouver des coachs sportifs dans chaque grande ville de France.

Les valeurs du sport, et au-delà

« Je pense que le sport est porteur de valeurs, mais il représente aussi un besoin d’échange. C’est cela que nous avons voulu transmettre », résume le jeune startupeur.

La chance de la start-up Teed Up est qu’elle arrive sur un marché complètement bouleversé par le confinement. « Les gens n’ont plus envie de subir des contraintes imposées, au sens large », résume Simon Kuster. De belles figures d’ambassadeurs vont venir dorer le blason de l’application… à vous d’aller les découvrir !

Raphaëlle PAOLI

Voile – 56ème Semaine Nautique Internationale de Méditerranée : le grand rendez-vous de printemps reprend ses marques

© Piérick Jeannoutot

La 56ème Snim aura lieu du 15 au 18 avril 2022, ravivant le spectacle et les couleurs flamboyantes du traditionnel grand rassemblement pascal dans la Cité phocéenne. La Société Nautique de Marseille, son président, Henri Escojido et les équipes, sont en ordre de marche pour accueillir dans les meilleures conditions possibles la fine fleur de la régate et de la course au large au cœur du Vieux-Port.

Les coups de canon de la 56e Snim retentiront avec un écho particulier cette année : la création de la Société Nautique de Marseille remonte au 12 février 1887, et c’est au printemps de la même année – il y a 135 ans – qu’a été donné le départ de la première régate organisée par la Société Nautique de Marseille.

L’épreuve est ouverte aux monotypes et aux IRC – solos, duos et équipages – et compte pour le Championnat IRC Méditerranée 2022. Une grande course pour les IRC 0, 1, 2, 3, solos et duos est prévue au programme le vendredi 15 avril si la météo favorable, avec possibilité de report le samedi ou dimanche.

Une succession inédite

Avec plus d’un an et demi d’attente et de report dus à la situation sanitaire, moins de six mois vont séparer les deux éditions de la Snim, dont la 55ème a finalement été disputée pendant le week-end du 1er novembre 2021. La réussite de cette dernière a néanmoins prouvé l’attachement des coureurs à cette grande classique marseillaise et à son club organisateur. La revanche n’attendra donc pas pour la centaine d’équipages, et les tenants du titre, comme leurs dauphins et leurs poursuivants, vont se retrouver avec beaucoup d’envie sur le plan d’eau d’un début de saison plus conforme aux attentes, aussi sportive et conviviale que possible.

Les pays du G20 surveillent de très près l’essor des cryptomonnaies

© Pxb

Les ministres des Finances et les banquiers des pays du G20 étaient réunis jusqu’à ce vendredi 18 février, à Djakarta ou en visioconférence. Les grands qui représentent 80% du PIB mondial ont notamment abordé un point clé et un dossier brûlant du monde actuel : les cryptoactifs. Le ministère de l’Economie et des Finances français souligne « la hausse très rapide et importante des cryptomonnaies ». L’année 2021 a vu une hausse spectaculaire des cryptoactifs, au premier chef le bitcoin. Le problème est le manque de données financières lié à ces marchés. Ces discussions reflètent l’inquiétude et les incertitudes des dirigeants face à ce monde de plus en plus prégnant.

> A voir aussi : Le métavers, ce monde virtuel qui pourrait propulser les cryptomonnaies dans une ère nouvelle

OM 3 – 1 Qarabag : l’OM assure l’essentiel

© OM / Twitter

Hier soir 17 février, nous avons assisté à un match d’une qualité moyenne. Le coach Sampaoli a privilégié une rotation de joueurs : cela lui a permis de conserver tout son effectif concerné, mais surtout de garder au chaud les forces vives de son équipe en vue de la rencontre de ce dimanche 20 février face à Clermont.

Pas de Payet, Guendouzi, Lopez, pas de Dieng ou Bakambu présents lors du dernier match. Nous avons pu noter quelques surprises dans le onze de départ ; les titularisations de De La Fuente, mais surtout d’Alvaro et de Mandanda ont dû ravir certains supporters attachés aux deux derniers nommés.

Sans grande intensité

La rencontre en elle-même a été sans grande intensité et sans grand lien entre les acteurs marseillais. Il aura fallu attendre le dernier quart d’heure de la dernière période pour voir les Olympiens se mettre en évidence et prendre les devants, grâce à l’incontournable Milik, très efficace. L’équipe de Qarabag a quant à elle joué sans complexe à l’extérieur ; elle a même su se procurer certaines situations.

Une défense moyenne

Nous aurions pensé qu’après la pause, les Marseillais allaient appuyer sur l’accélérateur. Pas du tout. L’OM s’est contenté de défendre et de préserver les deux buts d’avance. Les nouveaux entrants n’ont rien changé au plan de jeu. Et en effet, Guendouzi, Dieng, Bakambu et Payet n’ont pas dynamisé la rencontre.

Ce qui devait arriver arriva : en défendant moyennement, l’OM encaisse un but ; dans les dernières minutes cependant, Dieng met le feu dans la défense et permet à Dimitri Payer de venir clôturer un match sans grande saveur.

Ouf

L’essentiel est assuré. Ce dernier but donne un peu plus de confort à l’OM, qui prend donc une option pour le match retour.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

Spatial : l’Europe dans la course au haut débit

© Pxb

Américains et Chinois ne lésinent pas sur les moyens pour mettre des milliers de satellites en orbite basse. Dans cette course pour la souveraineté en matière d’Internet haut débit, l’Europe n’a certainement pas intérêt à rester attentiste, car l’enjeu est de taille. Le président Emmanuel Macron se devait de parler de la nouvelle stratégie spatiale européenne, lors du sommet spatial qui se tenait à Toulouse les 16 et 17 février.

Le lancement d’une constellation permettrait de répondre à différents objectifs ; parmi ceux-là, réduire la fracture numérique au sein de l’UE ; permettre le maintien d’Internet en cas de problème (notamment de cyberattaque) ; protéger les données européennes ; accroître l’influence de l’Europe dans des zones (en Afrique principalement) où des puissances comme la Chine sont très présentes au niveau numérique. Le projet viserait une mise en service en 2024, pour un déploiement général vers 2028, et coûterait 6 milliards d’euros (répartis entre public et privé).

Calendrier – Dernière oursinade à Carry-le-Rouet

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Tout est parti d’une anecdote, et aujourd’hui la ville de Carry-le-Rouet (13620) est devenue l’une des capitales de l’oursin en Méditerranée… En 1952, des pêcheurs eurent l’audace d’offrir au maire Jean-Baptiste Grimaldi l’équivalent de son poids, en oursins ! La tradition est restée au cours des années et décennies suivantes. Février est désormais « le mois de l’oursin ». Les trois premiers dimanches de février (10h-17h), les gourmands ont rendez-vous sur le port de Carry pour une dégustation d’oursins et de coquillages.

OM/Qarabag : le live OM du Méridional

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  • Suivez le live commenté du match OM/Qarabag sur Le Méridional
  • Avant-Match à partir de 20h50
  • A suivre sur les chaînes YouTubeTwitch et Facebook du Méridional

TV – « Alger confidentiel », un polar géopolitique

© Arte

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Alger, de nos jours. Alors qu’une juge d’instruction algérienne vit une romance secrète avec un attaché à l’ambassade d’Allemagne (ancien policier), l’histoire se complique quand ils sont tous deux amenés à travailler sur un dossier brûlant : l’enlèvement d’un marchand d’armes allemand. Cette minisérie Arte en quatre épisodes, adapté du best-seller allemand « Paix à leurs armes » (Olivier Bottini, 2016), plonge dans les coulisses du monde du renseignement, depuis les hauts dirigeants jusqu’aux agents secrets.

> A voir aussi : A l’affiche – « Enquête sur un scandale d’Etat », dans les hautes sphères du trafic de drogue

Les liens industriels et militaires historiques entre l’Algérie et l’Allemagne ne manquent pas. Dans « Alger confidentiel », le cœur de l’intrigue s’organise autour d’une vente d’armes entre les deux pays. Au moment où le contrat est en passe d’être signé, un marchand d’armes allemand est kidnappé dans la capitale méditerranéenne. Les services de renseignements allemands enquêtent sur cette disparition subite ; le contrat d’armement lui-même est regardé de très près au ministère des Affaires étrangères. Des opposants au régime algérien complotent de leur côté.

le cœur de l’intrigue s’organise autour d’une vente d’armes entre l’algérie et l’allemagne

Le casting international reflète l’ambiance de la série : l’Algérie demeure un territoire « nid d’espions », à l’histoire aussi douloureuse que compliquée. La menace d’attentats et les retours sur la « décennie noire » ou guerre civile algérienne (1991-2002), quand le régime de Bouteflika combattait les islamistes, rappelle un contexte géopolitique bien réel.

La série est écrite par Abdel Raouf Dafri et réalisée par Frédéric Jardin (« Engrenages », « Braquo »). Pour ce dernier, « Alger confidentiel » est « une histoire d’espionnage ancrée dans le réel, avec pour toile de fond la communauté algérienne en Allemagne, mais également un thriller politique, avec une dimension très romanesque : l’histoire d’amour secrète entre une juge d’instruction algérienne et un inspecteur de police attaché à l’ambassade d’Allemagne à Alger. C’est aussi le portrait en mouvement d’une jeunesse utopiste, qui rêve de révolution dans un pays meurtri par la corruption, la guerre civile et le fondamentalisme religieux. » « Ce mélange m’a passionné », conclut-il.

Le regard sur plusieurs générations vient enrichir le suspense d’une série-thriller chargée. Quand les armes font couler le sang avant même d’être employées…

Jeanne RIVIERE

« Alger confidentiel », sur arte.tv du 16 février au 18 mars 2022. En direct sur Arte jeudi 17 février à 20h55. Avec Ken Duken, Hania Amar, Sofiane Zermani, Dali Benssalah, Raphaël Acloque, Hammou Graïa, Anna Schudt.

« A vrai dire », la chronique éco de Pierre Dussol (16) : Résurrection

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Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.

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L’Etat, puisqu’il s’agit de lui, doit s’effacer le plus possible devant l’initiative des acteurs économiques et des collectivités décentralisées.

L’économie française n’est peut-être pas encore tout à fait morte mais il a déjà été question de résurrection à son sujet. Le titre du magazine « Le Point » du 23 mars 2017 était ainsi : « Comment on ressuscite un pays ». Sous-titre : « Puisqu’on vous dit que c’est possible ! ». Une photo du Chancelier Schröder illustrait la page de couverture.

Les Pays-Bas, le Canada, la Suède, le Danemark, la Grande-Bretagne de Tony Blair, trainaient les mêmes boulets que ceux de la France : fiscalité confiscatoire, complexité des règlements issus d’une bureaucratie arrogante ignare et coûteuse, trop d’élus, fonctionnaires loin d’être tous utiles, redistribution dite « sociale » – habillée du mot très religieux « d’Etat Providence » – et en prime, le désordre dans la rue pour certains.

> A voir aussi : La chronique éco de Pierre Dussol : Homme économique (homme tout court)

Pour faire bonne mesure, la France y a ajouté les 35 heures et l’abaissement de l’âge de la retraite, sujets dont on se demande pourquoi les hommes de l’Etat ont la prétention de décider à la place des acteurs économiques.

Nos gouvernants sont allés voir sur place comment faisaient les autres. Messieurs Rocard, Balladur, Jospin, ou Valls se sont déplacés et ont envoyé des « missions » à l’étranger pour trouver les explications des « miracles ». Sans doute est-ce leur penchant à aimer la mondialisation, mais cela n’a servi à rien.

Les autres pays ont réformé ; en France rien n’a été fait ni par eux ni par les suivants, sinon des réformettes techniques qui ne touchent jamais au fond des questions. Les remèdes sont pourtant applicables partout. Les réformateurs étrangers n’avaient sans doute pas besoin de voir ailleurs car ils ont compris que les ressources en énergie, innovation, sens du bien commun étaient déjà chez eux.

nos gouvernants sont allés voir comment faisaient les autres

Dans les recettes des pays « ressuscités » il s’est trouvé pratiquement toujours les mêmes éléments. Des principes forts et affirmés sans hésitation (« Personne n’a le droit de vivre au détriment de l’intérêt de tous »), les aides sociales « ne sont pas une créance mais une dette vis-à-vis de ceux qui payent pour aider les autres », « Un chômeur doit tout faire pour retrouver du travail » , « Les talents doivent être reconnus par une juste rémunération non confisquée par le fisc », « Toutes les dispositions légales et règlementaires qui découragent les employeurs d’embaucher doivent disparaître », « Tout poste de fonctionnaire qui n’est pas justifié par un service rendu doit disparaître ». Voilà pour l’esprit.

En quelques mots, liberté d’entreprendre dans un cadre concurrentiel, responsabilité, promotion de la compétence, sens de l’effort, respect de la propriété et de la sécurité des personnes.

Les dirigeants réformateurs ont cherché à convaincre leur population de l’intérêt des réformes nécessaires : efforts au début mais résultat bénéficiaire pour tous un peu plus tard. Il faut insister. En outre les « filets de protection » ont toujours été maintenus. Le succès est question de pédagogie, mais pas uniquement.

On a su faire des alliés de tous ceux qui avaient intérêt aux réformes : entrepreneurs actuels et potentiels – il y en a beaucoup – jeunes prêts à se lancer sur le marché du travail, fonctionnaires désireux d’innover… la liste est longue et il n’est pas difficile de la dresser.

La pédagogie doit être différente selon les publics. La grande masse de la population est constituée d’abusés de bonne foi : ils peuvent comprendre ce qu’ils perdent aujourd’hui et ce qu’ils gagneront demain. Les blocages leur nuisent, à eux et à leurs enfants. Leurs possibilités de réussite et d’épanouissement sont bloquées par les rigidités administratives qui freinent l’embauche, l’enseignement « gratuit » et les diplômes de complaisance, donc dévalorisés, ne laissent de chance qu’à ceux dont les parents ont des relations… Là se trouvent les sources d’appuis potentiels aux réformes.

en france, la culture n’est pas au consensus

Il y a ensuite les « intéressés » à ce qu’il n’y ait pas de réformes. Ceux-là doivent être indemnisés si leurs droits sont fondés sur des contrats : c’est le cas des personnels à statut, des professions à monopole légal ou encore des agriculteurs drogués depuis des décennies aux subventions.

Il y enfin les professionnels, les sectateurs du « triangle de fer », les syndicats, les politiciens, la bureaucratie. Quoi que l’on propose, ils seront contre par leur inertie, et leur mauvaise volonté, jusqu’à la violence organisée dans les lieux de travail ou dans la rue. Ceux-là doivent être l’objet d’une action énergique au risque d’impopularité des réformateurs courageux, s’il en existe.

Il faut dire qu’en France la culture n’est pas au consensus devant le danger national, contrairement à d’autres pays. Les Allemands ont défendu le « strandort Deutschland », syndicats et patrons ensemble. Les Danois, les Suédois, les Britanniques et les Canadiens ont réussi à taire leurs divergences, sans être empoisonnés par des idéologies de haine sociale, hélas trop présentes dans la société française.

> A voir aussi : La chronique éco de Pierre Dussol : Redistribution ou la solidarité dévoyée

Celui qui voudra réformer devra faire preuve de courage. Le trouvera-t-on dans notre personnel politique ? Cela risque de n’être pas demain, car « autant vouloir greffer des melons sur une queue de cerise… » a dit le sage Fan Mouh Zen.  Gardons espoir tout de même car la France est un pays aux possibilités énormes, il serait dommage de continuer à les gaspiller !