Yannick Jadot s’offre un meeting « plein air » au Vieux-Port de Marseille

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« Il n’y aura pas de justice sociale sans justice climatique » ; « Yannick Jadot est le candidat de toutes ces justices, climatiques et sociales », entend-on en introduction. Devant quelques centaines de personnes réunies cet après-midi du 2 mars sur le Vieux-Port de Marseille, le candidat écologiste a tenu à présenter les lignes directrices de sa campagne. Un lieu symbolique pour celui qui s’affiche comme le candidat défenseur du climat.

Yannick Jadot – col roulé noir et veste – parle avec fougue du sujet qui est le sien : l’écologie. Mais fait aussi sa manne des événements en associant environnement et morale, désignant le nucléaire comme un « choix moral », et fustigeant la dépendance à l’égard des énergies russes – un bon point.

Des énergies fossiles qui « [tuent] la démocratie en plus de tuer le climat »

Le candidat écologiste pointe du doigt ce qui selon lui « a construit toutes les complaisances vis-à-vis de Poutine » : « Il y a quelques semaines, il y a quelques mois, le grand débat européen, peut-être que vous vous en souvenez, c’était ce qu’on appelle « la taxonomie » : comment des investissements sont à des conditions beaucoup plus favorables pour engager la transition écologique et protéger le climat.

A ce moment-là, le débat européen, c’était : est-ce que le gaz et le nucléaire sont des énergies vertes ? Et c’était un drôle de moment hier [au Parlement européen ndlr] de voir la présidente de la Commission européenne, de voir tous les groupes politiques, qui, il y a quelques semaines, nous expliquaient à quel point on avait besoin et qu’il fallait favoriser le gaz russe, nous expliquer aujourd’hui combien ces dépendances énergétiques aux énergies fossiles construisaient des complaisances politiques, et que cela tuait la démocratie en plus de tuer le climat. »

Le nucléaire comme « choix moral »

L’armée russe occupant la tristement célèbre centrale de Tchernobyl : le candidat n’a pas manqué d’aborder le nucléaire sous cet angle. « Le nucléaire, ce n’est pas simplement une énergie aujourd’hui très chère, ce n’est pas seulement un fiasco industriel et financier (…) C’est un choix politique, c’est un choix moral. »

Le raccourci des « énergies de paix et de liberté »

« Ce que nous portons dans cette campagne présidentielle, vous le voyez bien : c’est un vrai projet de civilisation. » Certes, mais le projet de civilisation ne se résume pas en France à l’écologie… On apprécie davantage l’emploi d’un mot comme « souveraineté » que le raccourci de l’expression « énergies de paix et de liberté ». Le concept des « énergies renouvelables » est hélas bien différent de l’ « efficacité énergétique » !

Raphaëlle PAOLI