samedi 2 novembre 2024
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La famille Vernoux: une famille de champions. 3e partie : la nouvelle génération

La nouvelle génération de la famille Vernoux fait honneur aux générations précédentes, en étant aussi forte, voire plus forte. Elle ne compte pas moins de trois professionnels : Romain Marion-Vernoux, 21 ans, joueur du Cercle des Nageurs et de l’équipe de France, Thomas Vernoux, 19 ans, joueur du Cercle des Nageurs et de l’équipe de France, et Ema Vernoux, 17 ans, joueuse de l’Olympic Nice Natation et de l’équipe de France.

Romain Marion-Vernoux

Romain Marion-Vernoux est le premier poloïste de la nouvelle génération. Grand gaillard de 1m92, il compte déjà une trentaine de sélections à seulement 21 ans. Il a la chance de pouvoir s’appuyer sur des parents très investis qui l’accompagnent aussi bien sur les bassins que dans ses études. En effet, en plus d’être poloïste professionnel, il est étudiant à l’Université d’Aix-Marseille. Depuis maintenant trois ans il s’est classé deuxième meilleur espoir français de la saison, juste derrière… un certain Thomas Vernoux, son cousin.

Romain Marion-Vernoux

Thomas Vernoux

Thomas est plus précoce que son cousin. Alors qu’il va tout juste sur ses 19 ans, il compte déjà pas moins de quarante sélections en équipe de France et a été élu meilleur espoir français sur les trois dernières saisons, juste devant Romain. Comme son cousin, il a la chance d’être très bien entouré et accompagné par sa famille dans le Water-Polo et ses études qu’il poursuit lui aussi à l’Université d’Aix-Marseille. Très humble comme tout le reste de la famille, il sait ce qu’il veut et a une hygiène de vie irréprochable pour pouvoir se montrer le plus performant possible.

Thomas Vernoux

Ema Vernoux

Ema est la première fille poloïste de la famille. Elle suit les traces de son père Yann, qui essaye de la conseiller et de l’accompagner au mieux. S’il se montre parfois très exigeant avec elle, c’est pour qu’elle se surpasse et donne le meilleur d’elle-même. Cette méthode porte ses fruits puisqu’à seulement 17 ans, elle compte déjà 19 sélections. Elle a également fini meilleure buteuse du championnat l’année passée et est l’un des piliers de l’équipe de Nice. Elle a été contrainte de s’exiler à Nice car il n’y a pas de club féminin à Marseille au plus haut niveau. Ce n’est d’ailleurs pas toujours évident de jouer à Nice tout en étant scolarisée à Marseille, mais elle se débrouille pour le moment très bien. Elle a en plus la chance de pouvoir s’entraîner durant la semaine au Cercle des Nageurs, en compagnie de ses cousins et de sa petite sœur qui suit ses traces.

Ema Vernoux

Tous les quatre, ils se tirent ensemble vers le haut et s’entraident pour s’améliorer. Ils bénéficient tous des conseils de Yann et peuvent compter sur le soutien indéfectible de leur grand-père. Le Water-Polo est un sport très exigeant qui demande beaucoup de travail et d’entraînement. Le soutien de sa famille est donc indispensable pour y réussir au plus au niveau et la famille Vernoux l’a très bien compris. Le Water-Polo français devrait connaître un bel avenir grâce à ces jeunes qui font aussi honneur à Marseille.

Mayeul LABORDE

CNM 11 – 8 Montpellier : Marseille dans la souffrance préserve son invincibilité

Les Marseillais, malmenés dans un match âpre, finissent pas s’imposer grâce à leur expérience et leur sang-froid. On a assisté à un match très physique, où il y a eu un nombre incalculable de fautes sifflées. Les arbitres, quant à eux, ont eu toutes les peines du monde à tenir leur match.

Le résumé du score par quart-temps :

Premier quart-temps : 3-1. Dans cette première période, les Marseillais ont pris les devants rapidement. Ils veulent enchaîner une quinzième victoire en autant de match.

Deuxième quart-temps : 0-3. Cette deuxième période est beaucoup plus compliquée. Les Marseillais n’arrivent plus à marquer le moindre but et encaissent un 0-3 sans appel. Les Montpelliérains passent donc devant pour mener 3-4. Le gardien montpelliérain est sur tous les ballons. A ce moment du match on voyait bien Montpellier arriver à créer l’exploit.

Troisième quart-temps : 4-1. Après la mi-temps, les Marseillais sont revenus plus déterminés que jamais. En gagnant ce quart-temps 4-1, ils repassent devant avec deux buts d’avance pour un score total de 7-5.

Quatrième quart-temps : 4-3. Marseille assure la victoire dans cette dernière période en faisant la course en tête pour s’imposer finalement 11-8.

Les buteurs du match :

Pour Marseille : 1 but : Uros CUCKOVIC, Andrija PRLAINOVIC, Thomas VERNOUX, Alexandre CAMARASA ; 2 buts : Ante VUKICEVIC, Igor KAVACEVIC ; 3 buts : Ugo CROUSILLAT.

Pour Montpellier : 1 but : Logan PIOT, Bastien VASSEUR, Iliya MUSTUR, Marko IVANKOVIC, Marcel SPILLIAERT ; 3 buts : Ivan DELAS.

Mayeul LABORDE

A Marseille, la performance sportive d’un champion du murph

Le murph, c’est un circuit training reconnu dans le monde du crossfit: 1,6 km de course à pied, 100 tractions, 200 pompes, 300 squats, et à nouveau 1,6 km de course.

Le samedi 20 mars 2021, Le Méridional s’est rendu au Be Zen à Marseille, une salle de sport-santé-bien-être, où Mathieu Servant, sapeur-pompier parisien de 31 ans, a établi le record de France du nombre de murph réalisé en 24 heures: 12 séries de murph en 19 heures! Celui qui est déjà recordman mondial du nombre de tractions sur 30 minutes (611) compte bien dépasser, une prochaine fois, le record mondial de murph (19 séries). Nous interviewons à cette occasion Benoît Z, propriétaire de la salle de sport et organisateur de l’événement. Retour sur l’ambiance de la performance.

Mayeul LABORDE

Décryptons les cryptos: quelle liberté d’innovation aujourd’hui en France?

L’interview de Christophe Gauthier, président de la société French-ICO.

Christophe Gauthier est président de French-ICO, première société française à avoir reçu le visa de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il est aussi président de la commission blockchain de Medinsoft, cluster de la région Sud qui accompagne l’innovation et la croissance des entreprises qui conçoivent et utilisent des outils du numérique. Il nous parle de ces différents projets et de la possibilité d’innovation actuelle dans l’univers blockchain.

Marianne COURTECUISSE

Le carnaval libertaire de Marseille 6500 irresponsables pour le défilé de la « Corona-Pride »

Comment peut-on recenser exactement le nombre d’andouilles qui manifestent pêle-mêle dans les rues du centre-ville lorsqu’ils sont grimés comme des clowns ou des paillasses ? Comment peut-on juger l’inconscience de frondeurs libertaires qui bravent toutes les interdictions et s’affranchissent de toutes les mesures sanitaires ? Ce sont pour la plupart des gaucho-bobos de la Plaine, de Noailles et des Réformés, ceux qui ont porté leurs ouailles à la mairie de Marseille. Finalement, les élus socialistes et Verts de Marseille ont les soutiens collectifs qu’ils méritent…

On ne va pas épiloguer sur ce cortège festif interdit : il illustre hélas tous les travers de notre société. Une manifestation interdite ? Allez, nous on s’en fout, on est des anars, on est de La Plaine, on y va quand même ! Les policiers qui étaient présents pour disperser la manifestation en raison des dangers sanitaires évidents résultant de cette gigantesque promiscuité ne sont pas intervenus car ils craignaient à juste titre des incidents graves. Les élus printaniers, eux, ont brillé par leur absence. Surtout le maire socialiste qui a fini par s’indigner vers vingt-trois heures, comme s’il avait cogité pendant des heures pour savoir comment condamner cette manifestation sans avoir l’air de trop la condamner quand même.

Tout se passe comme si les pouvoirs publics avaient laissé faire les animateurs de cette « Corona-Pride » défiant ouvertement les gestes barrières (port de masques chirurgicaux, distances à respecter entre les gens, embrassades, étreintes, etc.) On en reste baba.

Les médias parisiens font évidemment leurs choux gras de cette rébellion marseillaise et ils font des vocalises sur « Marseille la rebelle », la ville qui montre l’exemple de l’irresponsabilité, de la fronde contre le pouvoir sanitaire, la ville qui a franchi « le seuil d’acceptabilité ».  Et voilà de nouveau Marseille clouée au pilori à cause d’une bande de gagas qui démolissent du mobilier urbain, incendient des caméras de surveillance ou des poubelles et vandalisent des manèges d’enfants. Il a bon dos le « Caramantran »…

Dans ma jeunesse, quand je faisais l’andouille ou que je m’habillais comme un singe vert, ma mère me lançait souvent : « José ! Arrête de faire le Caramantran ! »C’est un peu ce que j’ai envie de dire à mon tour à ces tristes pitres carnavalesques. Si cette manif avait été conçue comme une forme d’exorcisme bon enfant, respectant les distances de sécurité et le port du masque, et finissant par brûler l’effigie du Caramantran comme un symbole du virus dévastateur, pourquoi pas ? La police n’y aurait vu que du feu et la maintenance d’une tradition ancienne.

Ce qui choque le plus parmi ces bravaches vénitiens, ce sont les casseurs qui ne respectent rien et cassent tout sur leur passage. Ce qui choque aussi, c’est l’impuissance volontaire des forces dites de l’ordre qui avouent leur incapacité à agir pour disperser l’attroupement. Comme le soulignent justement Renaud Muselier et Martine Vassal, l’impatience du retour à la vie n’excuse pas l’inconscience.

En voulant braver tous les interdits pour animer de nouveau les rues de Marseille, ces énergumènes ont pris le risque de se retrouver eux-mêmes en réanimation…

José D’Arrigo

Rédacteur en chef du « Méridional »

Nice/OM : un constat d’impuissance

L’OM se déplaçait à Nice fort de ses deux victoires lors des deux derniers matches. Jorge Sampaoli le nouvel entraineur de l’OM n’avait encore jamais connu la défaite, c’est donc tout naturellement que les Marseillais se déplaçaient à l’Allianz Riviera  avec l’ambition de prendre les 3 points. Mais ce sont bien les Niçois qui se sont imposés finalement en balayant l’OM sur le score de 3-0. Une lourde défaite qui fait mal. Pourtant les Olympiens n’auront pas été si mauvais mais ils ont pêché dans le secteur le plus important : celui des deux surfaces de réparation.

Après une première mi-temps ouverte alternant les bonnes actions de part et d’autre, Nice ouvre le score à la 34ème minute par l’intermédiaire de Khephren Thuram le fils chevelu d’un certain Lilian. L’OM après ce but va être KO debout. Les Marseillais mettront du temps avant de repartir de l’avant. En deuxième mi-temps ils auront les occasions pour revenir au score mais ils vont manquer de justesse dans la finition. Une main Niçoise dans la surface ne sera pas sifflée. Au final, l’OM craque deux nouvelles fois pour s’incliner sur le lourd score de 3-0.

Un rouge oublié pour Nice ?

Peu après l’ouverture du score, à la 38ème minute Kasper Dolberg l’attaquant Niçois marche volontairement sur le pied de Balerdi. Ce geste de mauvaise humeur aurait dû valoir au minimum un carton jaune au Niçois urtout que la situation était déjà tendue entre les deux hommes. Mais l’arbitre de la rencontre ne lui donnera qu’un avertissement verbal. Si on ajoute à cette erreur manifeste la main non sifflée qui aurait dû déboucher sur un pénalty  en deuxième mi-temps on voit bien que la VAR ne sert à rien et ne corrige pas les injustices.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé

Malgré le bon match de Gueye et Ntcham au milieu, l’absence de Boubacar Kamara s’est clairement fait sentir. Il est partout d’habitude en attaque comme en défense. On se rend compte qu’il est aujourd’hui indispensable dans l’effectif Olympien.

Aucun joueur n’aura réussi à faire de réelle différence en son absence. Dimitri Payet et Florian Thauvin ne sont que l’ombre d’eux même. Tout se passe comme si dans leur tête ils étaient déjà ailleurs…A Nice Amin Gouiri a montré une grande aisance technique. Il a été  malgré son jeune âge le meilleur niçois. Il a été partout sur le front de l’attaque et a réalisé une excellente prestation. Formé à Lyon, les supporters lyonnais doivent nourrir bien des regrets de l’avoir laissé filer. C’est incontestablement l’homme du match.

Le match vu en statistiques :

Les expected goal (buts  espérés ) :

Une des statistiques les plus parlantes à l’heure actuelle est bien celle des buts espérés. Si parfois il arrive que les buts réellement marqués s’éloignent des buts espérés (ce qui peut alors s’expliquer grâce à d’autres statistiques) dans ce match ce n’est absolument pas le cas. L’OM comme Nice ont leurs buts réellement marqués et leurs buts espérés dans une configuration très proche. Nice mérite sa victoire et les problèmes de l’OM sont loin d’être résolus comme nous l’avions déjà dit lors de la précédente victoire.

Possession :

Pourtant dans ce match les Marseillais ont eu la maîtrise du jeu avec 57% de possession de balle. Mais ils n’ont pas su l’exploiter. Ils se sont montrés totalement impuissants face à des Niçois nettement plus motivés et déterminés.

Mayeul Laborde

Nice-OM : Un derby sous haute tension

A suivre en direct sur Canal+ à partir de 17h.

L’OM se déplace à Nice pour cette 30ème journée de Ligue 1. Pour rappel l’OM se classe 5ème avec 45 points et reste sur 2 victoires lors des deux derniers matches. Les Niçois eux se classent 12ème avec 36 points. Mais les Niçois ont du mal à s’imposer à domicile puisqu’ils n’ont récolté que 14 points sur 36 points possibles. L’occasion pour les Marseillais d’enchaîner un troisième succès de rang.

L’enjeu pour les Marseillais va être de continuer sur leur bonne dynamique et essayer de garder Monaco à portée de tir pour espérer les doubler sur le fil en fin de saison. Il faut aussi se méfier d’un éventuel retour de Rennes, vainqueur à Metz. Même si les Monégasques semblent très solides, ils ne sont pas infaillibles. Il s’agit donc d’enchainer les victoires pour se tenir en embuscade. Les Olympiens doivent donc continuer de progresser pour appliquer les principes de jeux très “pressants” prônés par leur entraineur Jorge Sampaoli.

Les compositions probables :

Nice :  Benitez – Kamara, Daniliuc, Lotomba – Thuram, Todibo, Schneiderlin – Gouiri, Dolberg, Maolida, Claude-Maurice

Marseille : Mandanda – Lirola, Nagatomo, Gonzalez, Caleta-Car, Balerdi – Gueye, Payet, Ntcham – Thauvin, Milik

Pronostic :

Lors du match au Vélodrome Marseille l’avait emporté sur le score de 2-1 en fin de match. Les Niçois l’avaient eu en travers de la gorge. Nul doute que ce derby risque d’être sous tension. Cette fois à Nice je vois nos Marseillais gagner plus largement et s’imposer sur le score de 2-0.

Mayeul Laborde

Une première en France : Casino lance son stablecoin euro

Ça y est : après plusieurs années de travail collectif, le groupe Casino annonce le lancement de son propre projet crypto, en partenariat avec la Société Générale et la plateforme d’achat spécialisée Coinhouse.

La cryptomonnaie lancée par le groupe est baptisée « lugh », en référence au dieu celtique adoré autrefois en Gaule, protecteur des marchands et des voyageurs. Si ce type de projet avait déjà vu le jour en Allemagne (Bankhaus von der Heydt en décembre 2020), il s’agit d’une première en France. Le géant Casino (qui possède notamment Monoprix, Leader Price, Cdiscount, Franprix) prend position dans la course des cryptommonaies. L’intérêt du stablecoin euro est d’être appuyé à une réserve en euros, et d’avoir une volatilité nulle. L’actif numérique repose sur la blockchain (Tezos), mais les ambitions de Casino vont plus loin. L’objectif est de conquérir de plus en plus de partenaires, français et européens, et à terme, de remplacer par exemple le système de points de fidélité, pour les enseignes partenaires. Une révolution à suivre de très près.

La Région Sud récompensée par le prix de la Région européenne entreprenante

Renaud Muselier, président de la Région Sud, est fier de recevoir, le 18 mars 2021, le prix de la Région européenne entreprenante. Décerné par le Comité européen des régions, ce prix veut récompenser les politiques innovantes à l’égard des entreprises. La Région Sud est première parmi les six vainqueurs du jour. Pour Renaud Muselier, il s’agit du résultat d’actions concrètes et d’adaptations à la situation, dès les premières semaines de la crise sanitaire de mars 2020: »1,4 milliard d’euros engagés immédiatement, dès le 30 mars, soit moins de 2 semaines après le grand confinement. En parallèle, 14 millions de masques acheminés quand personne n’en avait, des primes individuelles pour tous les stagiaires paramédicaux venus prêter main-forte en première ligne, 13 millions d’euros de chèques-vacances pour la deuxième ligne. » Une récompense de bon augure, qui rend aussi hommage à tous les habitants engagés de la Région.

Lucho : Adios el comandate !

Lucho González, un des artisans principaux du titre de champion de France 2010, prend sa retraite officiellement. Joueur de l’OM entre 2009 et 2012, il a disputé 124 matches et marqué 21 buts. Passeur hors-pair, il reste très apprécié par les supporters marseillais. L’occasion pour Le Méridional de lui rendre l’hommage qu’il mérite.

Originaire des quartiers pauvres de Buenos Aires, il se fait remarquer pour ses qualités techniques et est alors recruté par CA Huracan. Il fait ses débuts en professionnel en 1999 et joue jusqu’en 2002 pour Huracan. Il va, durant ces trois années, taper dans l’œil des plus grands clubs du pays. C’est ainsi qu’il signe à River Plate, rival historique de Boca Junior club d’un fameux Maradona.

Pour la petite histoire, avant de signer à River Plate, il est tout proche de signer en France à Châteauroux, mais en raison de problèmes financiers le transfert n’aura pas lieu. Il fera donc les beaux jours de River jusqu’en 2005 en jouant 120 matches.

Lucho sous les couleurs de River Plate

Lucho décide ensuite de quitter l’Argentine et il part tenter sa chance en Europe. Après avoir espéré signer en Espagne, il atterrit finalement au Portugal au FC Porto. Là-bas, il fera étalage d’une si grande classe que de nombreux clubs lui feront les yeux doux. Mais c’est bien l’OM qui parviendra à le faire signer en 2009 pour la somme de 24 millions d’euros au total. L’un des plus gros transferts réalisés à l’époque par le club marseillais. A l’OM, après des débuts contrariés par des blessures, il devient peu à peu un leader, sur et en dehors du terrain. En 2010, il est l’un des principaux artisans du titre de champion de France et conquiert définitivement le cœur des supporters marseillais.

L’Histoire entre Lucho et l’OM est belle et ne se termine pas mal, comme cela a pu être le cas avec de nombreux joueurs. En effet l’adage « qui aime bien châtie bien » n’a jamais été aussi vrai qu’à Marseille. Mais avec Lucho il n’y a que de l’amour. Sampaoli l’a même contacté pour avoir son avis sur l’OM avant de signer en tant qu’entraîneur. Lucho ne lui en aurait dit que du bien. La destinée de Lucho à l’OM ne va pas sans rappeler celle d’un de ses compatriotes, Gabriel Heinze, qui lui aussi a tout de suite plu aux supporters par sa grinta, sa combativité et ses gueulantes sur le terrain. Pourtant il avait porté les couleurs du rival parisien, mais cela ne faisait rien, tant l’amour qu’il a donné pour le maillot marseillais était réel et visible.

Les Argentins passés par l’OM sont unanimes sur la ville et le club. Ils se sentent tous bien à Marseille.  Quoi de plus normal, quand on connaît les liens historiquement très forts entre Marseille et l’Argentine. Certains supporters s’amusent même à dire: « Marseille c’est l’Argentine ». La comparaison n’est pas si aberrante que cela. Il y a en effet des similitudes entre les deux. Marseille comme l’Argentine est réputée pour ses ambiances chaudes et des supporters fin connaisseurs du foot, qui aiment un jeu tourné vers l’attaque.

La devise « Droit au but » n’est pas là par hasard. Il n’y a qu’à voir l’amour inconditionnel qui est porté à Marcelo Bielsa, entraîneur de l’OM entre 2014 et 2015, alors qu’il n’a même pas qualifié le club pour la Ligue des Champions. Mais le jeu pratiqué par son équipe était tellement en adéquation avec Marseille qu’il est aujourd’hui presque plus apprécié que Didier Deschamps, pourtant vainqueur de la Ligue des Champions et du championnat en tant que joueur, et vainqueur du championnat en tant qu’entraîneur en 2010.

Oui, Marseille c’est un peu l’Argentine par moments, et Lucho a su se servir de la magie de cette ville pour nous offrir son meilleur football. Il nous aura régalés par ses passes, ses buts, et sa vision du jeu rarement égalée. C’était un peu notre Platini argentin. Avec lui en chef d’orchestre, l’OM avait retrouvé ses lettres de noblesses. Il prend aujourd’hui sa retraite en 2021 après une carrière longue de 22 ans. Alors merci El Comandante, et bonne route dans ta deuxième vie!

Mayeul Laborde