Marseille inaugure avec fierté son premier terrain de beach soccer

Gérald Guidarini (à droite) et le Marseille Beach Team © Le Méridional

Mercredi 15 septembre avait lieu l’inauguration, à côté du gymnase Desautel (9ème arrondissement) du premier terrain de beach soccer de Marseille. Pour célébrer cet événement d’importance, un certain nombre d’acteurs étaient rassemblés, parmi lesquels Lionel Royer-Perreaut, maire du 9/10, Sébastien Jibrayel, adjoint au maire de Marseille en charge du sport, Sylvain Di Giovanni, adjoint aux sports du secteur, Gérald Guidarini, entraîneur de Marseille Beach Team, le sélectionneur de l’équipe de France, le sélectionneur représentant la Fédération française de beach soccer, les partenaires… Cet après-midi-là, un mot d’ordre : la mise à l’honneur des sports de sable et la convivialité.

« Pourquoi inaugurer ce terrain de beach soccer aujourd’hui ? C’est très simple : Marseille est tout de même la deuxième ville de France, une ville de mer. Il y avait très clairement un manque à combler », explique Sylvain Di Giovanni au Méridional. Auparavant, les pratiquants de beach soccer s’entraînaient la plupart du temps sur les plages du Prado : un environnement peu sécurisé pour les joueurs – surtout les enfants – comme pour les personnes présentes sur la plage. Et parce que Marseille est bien « une ville de sable » et pas seulement « une ville de plage », un terrain de beach soccer prend aujourd’hui tout son sens.

Un projet mûri de longue date

Si le projet a été préparé de longue date et beaucoup discuté, la réalisation concrète, elle, a été rapide : un début des travaux avant l’été, une inauguration en septembre. Cette vélocité reflète la cohésion et le travail des acteurs à l’origine du projet. « Les équipes du maire, mes équipes, Gérald Guidarini et son club, nous avions la même vision. C’est donc naturellement que les étapes ont été franchies », souligne l’adjoint aux sports du secteur.

Le maire, Lionel Royer-Perreaut, pendant son discours d’inauguration © LM

Gérald Guidarini quant à lui n’a pas honte d’avouer : « J’en ai rêvé de ce terrain ! » Pour lui, il représente « un outil exceptionnel : une vraie concrétisation, un vrai aboutissement, pour lequel je suis très reconnaissant ; mes filles et mes garçons vont le montrer ! » Le terrain lui-même est aux normes Fifa (37 mètres de long, 28 mètres de large).

Cet endroit, qui jouxte le gymnase Desautel, a été élu parmi un lot de trois lieux pré-sélectionnés pour le projet. Le site est déjà clos, il y a un parking, des sanitaires accessibles… tout ce qui permet une bonne organisation de la pratique sportive. De fait, le terrain se trouve à proximité d’un établissement scolaire, et est un lieu très fréquenté par les jeunes. Cela encourage et favorise la cohabitation et les rencontres entre les sports.

Les objectifs 

Ce terrain veut avant tout mettre en lumière le beach soccer, un sport que la religion du foot à Marseille aurait tendance à faire oublier. L’ouverture du terrain aux scolaires présente l’intérêt incontestable de faire découvrir aux jeunes des variantes des sports « classiques ».

Le maire, Lionel Royer-Perreaut, le déclare au Méridional : « Ce terrain de beach soccer est une forme de symbole. On peut y voir une façon d’encourager les jeunes à la curiosité : c’est une opportunité incontestable. » Donner de la voix à des activités moins connues revêt un vrai sens : dans le 9/10, on trouve ainsi un terrain de pelote basque et des cours d’arts martiaux médiévaux.

Eric Dykstein (à gauche) et Benoît Jouhanneau © LM

Mais le rayonnement se fait au-delà, puisque le terrain ne profite pas uniquement aux pratiquants de beach soccer. Le beach rugby et le beach ultimate sont aussi dans la boucle. Autant dire que leurs présidents sont ravis. Eric Dykstein, président du beach ultimate Marseille et Benoît Jouhanneau, joueur de l’équipe, se renvoient la balle : « Pour nous, avoir enfin un lieu où les joueurs puissent pratiquer sereinement et dans un environnement bienveillant, c’est exceptionnel. Le lieu est d’ailleurs assez proche des plages du Prado, où nos joueurs s’entraînaient. Marseille a cette tradition ancrée dans le sable. Pour notre club, qui va bientôt fêter ses 10 ans, c’est un bel accomplissement. »

Une convention et des créneaux permettront aux pratiquants de ces différents sports de partager ce bijou qui a coûté 100 000 euros au contribuable du secteur, et dont l’entretien sera partagé. « De la passion, de la précision, de la technicité, l’écoute et la capacité d’un maire de secteur à imaginer le projet et à le faire aboutir », résume Gérald Guidarini. Mais… pour l’entraîneur du Marseille Beach Team, ce terrain n’est que le début d’autres aventures à mener au niveau départemental, régional, national, international. Un formidable élan, dont ce terrain est le symbole.

Jeanne RIVIERE