Suivez le match sur YouTube et Twitch
11 septembre, 20 ans après : les Etats-Unis, « fatigués des interventions militaires »
Vingt ans après les attentats-suicides perpétrés aux Etats-Unis, quel regard peut-on porter sur un événement qui a signé le début d’une lutte contre ce que le président George W. Bush avait alors nommé « l’axe du mal » ? Joe Macaron, politologue libanais spécialiste de la politique américaine et du Moyen-Orient, répond aux questions du Méridional.
Le Méridional : Joe Macaron, vous étiez encore au Liban à la date du 11 septembre 2001. Comment avez-vous vécu l’annonce de cet événement ? Comment a-t-il été perçu depuis ce pays du Moyen-Orient ?
Joe Macaron : Comme beaucoup dans le monde, je me souviens encore de la première fois où j’ai entendu la nouvelle. En tant qu’étudiant en relations internationales, j’ai rapidement commencé à réfléchir à son impact sur le système international, la politique étrangère des États-Unis et le Moyen-Orient avant de déménager à New-York moins de deux ans après. Au Liban, et au Moyen-Orient en général, la question était de savoir comment les États-Unis réagiraient et comment cela affecterait les régimes arabes qui avaient des politiques anti-américaines, comme l’Irak et la Syrie. L’administration Bush dirigée par les néo-conservateurs a commencé des aventures militaires qui ont façonné le Moyen-Orient et l’Asie centrale, et ont eu des implications sur la politique américaine et l’ordre mondial. Nous vivons toujours aujourd’hui dans un système international qui tient compte des conséquences de ces attaques.
L.M : Quelques années plus tard donc, vous habitez aux États-Unis. Quel climat avez-vous senti lors des interventions américaines dans divers pays du Moyen-Orient ?
J. M : À New York et à Washington, j’ai appris pendant près de deux décennies les nuances de l’ordre social américain et comment les attentats du 11 septembre ont façonné la société américaine et sa vision du monde. Il y avait une peur et un scepticisme croissants à propos de tout ce qui est étranger autant qu’il y avait de l’empathie avec le monde. La guerre contre l’Irak a entraîné des coûts politiques, militaires et économiques élevés qui ont permis à Obama de remporter les élections présidentielles de 2008, tandis que la récession économique mondiale renforçait la fracture dans la société américaine. L’invasion américaine de l’Irak a ébranlé le système autoritaire arabe, mais l’échec de la politique américaine à stabiliser le pays et la guerre par procuration menée par l’Iran et d’autres ont affaibli l’influence américaine au Moyen-Orient, et conduit à la fragmentation de l’ordre social arabe. Cela a indirectement conduit aux soulèvements arabes en 2011, alors qu’un nouvel ordre chaotique a commencé à émerger à travers le Moyen-Orient.
L. M : Vingt ans après le 11 septembre 2001, le départ d’Afghanistan signifie-t-il que les Américains renoncent à leur politique d’ingérence dans des pays étrangers ?
J. M : Deux décennies après les attentats du 11 septembre, il y a une fatigue aux États-Unis des interventions militaires, et les dirigeants américains tentent de trouver une nouvelle façon de guider le système international alors que l’accent est mis sur les défis intérieurs avec les implications de Covid-19 sur l’économie américaine. Cependant, il existe des défis émergents tels que la concurrence géopolitique de la Chine et de la Russie qui comblent le vide américain, comme cela s’est produit récemment en Afghanistan. Le retrait américain d’Afghanistan était inévitable, mais la façon dont l’administration Biden l’a mis en œuvre a eu un impact négatif sur l’image des États-Unis à l’étranger, notamment auprès de ses alliés. Les États-Unis sont confrontés à des questions difficiles auxquelles il est difficile de répondre quant au rôle qu’ils joueront dans le système international à l’avenir et sur la façon dont ils peuvent équilibrer cela avec les défis intérieurs. Cela ne signifie pas que les impulsions américaines à intervenir à l’étranger s’arrêteront, mais Washington trouvera des moyens rentables de le faire.
L. M : La France peut-elle tirer des leçons de ce qu’ont vécu les Etats-Unis il y a 20 ans ?
J. M : La France devra apprendre à trouver un équilibre entre s’attaquer aux racines du terrorisme chez elle et éviter de mener une politique étrangère controversée à l’étranger qui prend parti dans la bataille pour gagner les esprits au Moyen-Orient. Les leçons du 11 septembre sont que les pouvoirs ne doivent pas agir sur des impulsions et que l’usage de la force, même s’il est essentiel parfois, doit être utilisé avec précaution tout en pensant aux conséquences. Il existe des solutions à court terme et à long terme pour faire face au terrorisme, et la France ne doit pas s’inquiéter de débattre publiquement de ces questions sensibles.
Propos recueillis par Raphaëlle PAOLI
Avant-match – Monaco/OM : repartir du bon pied
Le retour aux affaires pour les joueurs de l’Olympique de Marseille est programmé ce samedi 11 septembre à 21h au stade Louis II à Monaco.
Nous nous sommes quittés sur une belle victoire de nos protégés à domicile face à Saint Etienne. Cette dernière prestation nous permet d’envisager la suite du championnat avec enthousiasme. Lors de cette 4ème journée, l’animation de jeu des Olympiens a été en nette amélioration : la disponibilité des milieux de terrain, la générosité des attaquants sur les courses verticales, ont permis de venir à bout des Stéphanois porté par un public des grands soirs.
Oui mais !
La trêve internationale est passée par là. Comment allons-nous retrouver les internationaux partis en sélection ? Dans quel état de forme ? Cette cassure est arrivée au moment où l’équipe commençait à trouver une bonne dynamique de groupe. De plus, les sanctions, bien que justes et clémentes pour les Olympiens (sauf pour un des adjoints du coach qui a été suspendu jusqu’à la fin de la saison, un peu trop sévère selon moi). Il faut aussi souligner l’absence de l’homme en forme de ce début de saison, qui ne sera pas de la partie. En effet, Dimitri Payet est gêné par une douleur musculaire.
> A lire aussi : Monaco/OM : regard sur les compositions
L’A.S Monaco sera quant à elle portée par un Tchouméni qui s’est mis en évidence en équipe de France mais qui a généré pal mal de fatigue due à son temps de jeu, ainsi que Fofana au cœur du jeu. Le secteur offensif des Monégasques est toujours aussi séduisant et dangereux avec à la baguette Diop et Ben Yedder. MEFIANCE….
Le groupe aura plus que jamais besoin de Jorge Sampaoli pour retrouver le caractère affiché au Vélodrome et repartir du bon pied.
Pronostic : 2-1 pour l’OM
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
Monaco/OM : regard sur les compositions
Voici les compositions des équipes du match Monaco/OM qui commencera ce samedi 11 septembre à 21h. Vivez le match commenté en direct sur la chaîne Youtube du Méridional.
Pour Monaco :
Pour l’OM : Payet, en raison d’une douleur musculaire, sera remplacé.
Marseille : le programme des Journées européennes du patrimoine
Le programme des Journées européennes du patrimoine à Marseille est foisonnant : des parcours et des promenades, des visites de musées, de bâtiments… parfois exceptionnellement ouverts ; mais aussi des concerts, des ateliers, des projections… La plupart des activités sont traditionnellement gratuites en ce week-end des JEP. Le pass sanitaire sera demandé dans la plupart des cas. Il est également conseillé de vérifier si les inscriptions sont nécessaires.
Téléchargez le programme complet des activités des JEP à Marseille, détaillé par arrondissement, et où toutes les informations (accès, horaires, lieu de rendez-vous etc.) sont indiquées, sur le site de l’Office de Tourisme et des Congrès de Marseille.
Les nouveautés de cette année :
- Le tribunal de commerce : découverte du Tribunal de Commerce, annexe du palais de Justice, pavillon Montyon chef d’oeuvre architectural Art Déco, labellisé Patrimoine du XXe siècle
- La base de défense Marseille Aubagne – Caserne Audéoud : visite guidée (30 minutes) à la découverte des Allées du Souvenir, espace commémoratif de la Première Guerre mondiale
- Le château Saint-Victor : visite guidée à la découverte d’un lieu confidentiel.
- La résidence le Parc du Roy d’Espagne : réalisée par les architectes G. Gillet et L.Olmeta, A.Figarella, C.Lestrade et labellisée Patrimoine du XXe siècle, cette résidence comprenant 1 525 logements collectifs et individuels et des équipements s’étale sur 56 ha de pinède.
- L’église Saint Lazare (visite libre de la paroisse catholique) – visite proposée par Marseille Espérance
- La mosquée Annasr (lieu de culte musulman) – visite proposée par Marseille Espérance.
- Le site Pautrier SNCF : Alliance de modernité industrielle et de patrimoine historique :
– visite du site de remisage et de nettoyage de trains TER de Pautrier.
– La rotonde de Pautrier, construite en 1889. Elle représente un patrimoine industriel à ne pas manquer.
- La gare Saint-Charles : invitation à explorer le patrimoine ferroviaire marseillais. Les secrets architecturaux et historiques du bâtiment seront dévoilés au cours d’une visite guidée portant sur l’essor du ferroviaire au XIXe siècle et son impact sur la ville et la région
- De Baecque et Associés : portes ouvertes à la Maison de ventes aux enchères – présentation des métiers de commissaire-priseur et d’expert. Visite guidée de la maison de ventes, exposition d’œuvres d’art mises en vente et expertises gratuites et confidentielles d’objets d’art et de bijoux.
- L’église Saint-André – (Association diocésaine de Marseille / Marseille Espérance ) : visite guidée ou libre, concert et exposition (1h). Seule église entièrement peinte à Marseille, orgue, crèche permanente, monument aux morts, intérieur unique.
Marseille – Corniche libre : attention aux contraintes de circulation et de stationnement
« La voie est libre » revient ce dimanche 12 septembre sur la Corniche Kennedy.
Les informations concernant les contraintes de circulation et de stationnement ont été communiquées par la mairie :
> Circulation interdite (sauf aux véhicules liés à l’organisation, secours et riverains à titre exceptionnel et en cas d’urgence)
Dimanche 12 septembre de 9h à 21h
- Promenade Georges Pompidou :
– entre la rue du Commandant Rolland et la Corniche Kennedy et dans ce sens - Corniche J.-F. Kennedy
– entre la Promenade Georges-Pompidou et l’avenue Talabot et dans ce sens
– entre l’avenue Talabot et la rue Capitaine Dessemond - Traverse Pey entre le boulevard Bompard et la Corniche Kennedy
- Rue Pierre Mouren entre la rue d’Endoume et la Corniche Kennedy et rue Dessemond
> Stationnement interdit et considéré comme gênant
Du jeudi 9 septembre 7h au mercredi 15 septembre à 12h
- Corniche Kennedy – Sur terre-plein au n°397
Du samedi 11 septembre 21h30 au dimanche 12 septembre à 23h
- Corniche Président John Fitzgerald Kennedy :
– entre l’avenue du Colonel Sérot et l’avenue Talabot sauf PMR
– entre l’avenue de la Corse et la rue Capitaine Dessemond - Parking Kennedy – Monument des Rapatriés
- Parking du Prophète – Avenue Edmond Oraison
- Place Paul Ricard
- Square Lieutenant Danjaume
Important ! Accès riverains : la circulation se fera à sens unique, par du personnel agréé :
- Traverse Sainte-Hélène
Macron : « Marseille en grand »… danger !
Vous l’ignorez peut-être, mais le prochain maire officieux de Marseille, celui qui tiendra benoîtement les mains du maire actuel, s’appelle Jean Castex. Attention danger. Explications.
> A lire aussi : Macron-Payan, alliés de circonstance
Le slogan s’affiche à l’est du palais du Pharo dans un décor de rêve choisi d’ordinaire par les jeunes mariés qui veulent immortaliser leur alliance. Pelouse verte, ciel bleu, vue imprenable sur l’entrée du Vieux-Port : le président de la République a choisi « Marseille en grand » pour flatter l’honneur des Marseillais et ne pas heurter leur susceptibilité. Mais aussi pour sceller son alliance personnelle avec Marseille, une ville dont il rêve d’être le maire, un jour…
Les élus socialistes et écologistes écoutent religieusement les promesses financières qui se déversent soudain sur la ville. Ils sont tout esbaudis. Comme hypnotisés par cette avalanche de liasses. Les élus Les Républicains, eux, semblent moins attentifs, comme si le refrain présidentiel leur donnait une impression de déjà-vu.
> A lire aussi : « Bac Nord » : Marseille Orange mécanique
De fait, ils se souviennent. Ils se souviennent de Nicolas Sarkozy qui avait délégué à Marseille un superpréfet de police, un technicien hors pair du « maintien de l’ordre » dont la mission principale consistait à anéantir les trafics. On sait ce qu’il est advenu : il a fait chou blanc.
Ils se souviennent de François Hollande qui, en sortant d’un cinq à sept torride rue du Cirque à Paris, a envoyé son Premier ministre Manuel Valls pour mettre à la raison les quartiers hostiles et réfractaires de la ville. Sauf que le fier Catalan a dû rapidement rebrousser chemin car il a été accueilli à La Castellane par des rafales de kalachnikov. Une grande première, là aussi.
Puis ce fut au tour d’un autre Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de venir montrer les biceps de l’Etat. Milliards à gogo, rénovation urbaine, « approche sociale et humaine », on allait voir ce qu’on allait voir. On n’a rien vu du tout. Résultat : néant. Les trafics ont repris de plus belle, au grand dam du bonimenteur nantais.
Le 17 septembre 2019, là, c’est le pompon. Les élus marseillais ont vu débarquer d’un œil goguenard une pléiade de ministres qui ont présenté un plan de lutte « en cinquante-cinq mesures« . Pas 54 ni 56 : 55 ! Au passage, ils ont remplacé l’Octris par l’Ofast (office anti-stupéfiants). Formidable. Ils ont évoqué un « pilotage renforcé », des « campagnes de prévention », une « approche globale » : toujours le même bla-bla.
Emmanuel Macron est aussi doué que ses prédécesseurs pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Il veut « harceler » les dealers, « pilonner » les trafics, faire de Marseille la cosmopolite une ville d’intégration et non plus de désintégration, il veut réduire les fractures, « créer du consensus », faire cesser l’absentéisme, les grèves, les petits arrangements, bref il souhaite devenir un grand prestidigitateur.
> A lire aussi : Drogue (I) : une tolérance stupéfiante
Trois jours de poudre aux yeux et d’enfumage bien ciblé. M. Macron sait pertinemment que depuis vingt ans on a délibérément démantelé les effectifs des douanes portuaires et que les services de police ont fondu comme neige au soleil. Il sait aussi qu’on ne peut vider la mer avec une petite cuillère.
En outre, il a bien conscience que chaque mois une trentaine de tonnes de cannabis en provenance du Maroc transitent par les ports français et inondent le territoire au nez et à la barbe d’une poignée de contrôleurs désabusés. La vérité, c’est que les trafics de drogue, d’armes et de cigarettes génèrent des bénéfices considérables qui sont blanchis depuis le bled dans les grandes surfaces, l’achat d’immobilier, de restaurants et de brasseries.
On encourage en douce les trafics
Cet argent sale, rapidement devenu propre, fait vivre des milliers de familles, en France et à l’étranger, et l’on encourage en douce une économie souterraine et illégale qui se substitue utilement aux aides sociales de l’Etat. En outre, les Marseillais ont compris désormais que les meutes de trafiquants règnent en maîtres sur « leur » territoire. Aucun ministre de l’Intérieur ne peut se permettre de les affronter car une intervention musclée pourrait susciter des émeutes qui ne manqueraient pas d’embraser toute la France, de proche en proche.
Donc, comme d’habitude, on peut prévoir le maintien du statu quo. Les dealers des 156 plans stups de Marseille peuvent dormir sur leurs deux oreilles et engranger des bénéfices de 50 à 80 000 euros par jour. Bien sûr, deux compagnies de CRS viendront les « harceler » de temps à autre, comme ça, pour la frime. Désolés pour le dérangement, on repassera plus tard.
> A lire aussi : Drogue (II) : empoisonneurs et « bienfaiteurs »
En réalité, Emmanuel Macron est venu à Marseille pour séduire l’électorat de droite très sensible aux questions de sûreté, mais aussi l’électorat de Mélenchon lors d’une visite très larmoyante de la cité Bassens et enfin l’électorat écologiste en ouvrant le Congrès mondial de la nature. Ce fut le premier meeting de la campagne des présidentielles. Partout, elle ressemblera à ce qui s’est passé sur la Canebière : M. Macron s’efforcera de coaliser des forces antagonistes en les impliquant « dans la construction d’une organisation vertueuse » susceptible d’éteindre les « chicayas locales ». C’est un art nouveau : celui du pointillisme politique.
On déshabille systématiquement les Républicains pour devenir naturellement leur champion en mai prochain…
Il est vrai que le président n’a pas vraiment le choix : s’il veut figurer au second tour et battre de nouveau Marine Le Pen, sa seule chance est de cambrioler pièce à pièce le parti républicain. Voilà pourquoi il est venu à Marseille avec un paquet de fric et… d’arrière-pensées. Les subventions tous azimuts qu’il a promises ne sont pas gratuites du tout : c’est le haut fonctionnaire Jean Castex, actuel Premier ministre qui sera chargé de présider les établissements publics chargés de distribuer la manne présidentielle. Et ces fonds ne seront délivrés qu’à une seule condition : l’allégeance des élus de droite et de gauche au président de la République. Faute de quoi, ils pourront se brosser.
Par conséquent, le futur maire potentiel de Marseille, celui qui tiendra les cordons de la bourse, s’appellera Jean Castex. Il s’agit purement et simplement d’une mise sous tutelle déguisée de la seconde ville de France. C’est l’Etat qui de Paris agitera les marionnettes locales, avec un cynisme consommé. Oui, c’est vrai. Marseille est en grand…danger !
José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional
12ème édition du challenge de pêche en apnée au Frioul
L’Association Frioul Nouveau Regard (AFNR) reçoit le samedi 11 septembre la Fédération Nautique de Pêche Sportive en Apnée (FNPSA) pour la 12ème Édition du Challenge de Pêche au Frioul. Au programme notamment : plongée des pêcheurs, pesée et remise des prix. Les informations pratiques sont à retrouver sur le site de l’événement.
Monaco/OM : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?
Pour la 5ème journée de Ligue 1, Monaco reçoit l’OM ce samedi 11 septembre à 21 heures.
Le match sera à suivre en direct sur la chaîne Canal + Décalé.
Don du sang en Région Sud : un besoin pressant
C’est vrai : à force de croiser ces affiches soulignant la nécessité des dons du sang, on a peut-être fini par ne plus les voir, justement. Mais parce que les réserves de sang en Région Sud et en Corse sont actuellement encore à un niveau faible – et parce que septembre est aussi un mois de bonnes résolutions – il est capital de rappeler que les campagnes de l’Etablissement Français du Sang (EFS) reflètent une réalité préoccupante. Brice Mollaret, responsable d’activité prélèvement de l’EFS dans les Bouches-du-Rhône, dresse un bilan de la situation.
« On peut donner son sang tous les deux mois, comme on va chez le coiffeur… » C’est par cette phrase humoristique en forme d’adage que Brice Mollaret résume le don du sang. Il faut dire que la réalité est moins drôle. Il nous livre quelques chiffres parlants pour entrer dans le vif du sujet : en région PACA-Corse, il y a un besoin effectif de 1 000 poches par jour ; aujourd’hui, on n’en a seulement 700. « Cela signifie que tous les jours, 300 personnes environ récupèrent des poches de sang données par d’autres régions » souligne le professionnel. « Ce n’est pas un très joli mot, mais on dit que le territoire n’est pas « autosuffisant » ; et cela depuis plusieurs décennies, indépendamment de la crise du Covid. »
Pourquoi une insuffisance de sang sur le territoire ?
Celui qui encadre une équipe de collecte mobile de 35 personnes (médecins, infirmiers, agents d’accueil, chauffeurs…), dans les Bouches-du-Rhône (13) et le sud des Alpes-de-Haute-Provence (04) et du Vaucluse (84), explique les difficultés rencontrées.
En premier lieu, bien sûr, la situation sanitaire qui a bousculé les habitudes de collecte. « On n’utilise pas les camions, car ils ne permettent pas de respecter les règles sanitaires. Normalement, on fait environ 700 collectes par an dans trois types d’endroits différents : les entreprises, les établissements d’enseignement supérieur et dans les communes. »
Or, le Covid a bouleversé cela : le télétravail a vidé les entreprises d’une partie des salariés, les cours à distance ont produit le même phénomène dans les facultés. Quant aux communes, elles réquisitionnent beaucoup les espaces pour les transformer en lieux de dépistage de Covid ou en « vaccinodrome ». « Beaucoup de lieux de collecte comme les gymnases ont donc disparu pour nous », conclut Brice Mollaret.
Situation tendue donc, puisque la Région Sud rassemble une forte densité d’établissements de santé (ce qui est facile à voir, rien qu’à Marseille ou à Nice par exemple). La moyenne d’âge de la population est également assez élevée pour entraîner davantage de besoins en sang.
Prévoir son don « en cinq clics »
« Dans la région, on est pourtant très pédagogue, reprend le responsable d’activité prélèvement. Le site Internet est très bien fait, on peut prendre rendez-vous en cinq clics ; il existe même une application qui permet de prendre rendez-vous dans toute la France. » Le don est possible avec ou sans rendez-vous, lorsqu’il reste des places. L’Etablissement Français du Sang met un point d’honneur à tout organiser au mieux pour que les donneurs soient extrêmement bien accompagnés, depuis le rendez-vous médical jusqu’au don.
Septembre… c’est l’occasion !
« A la rentrée, on s’inscrit souvent pour une activité ou dans une association. C’est le moment aussi de devenir donneur. On a besoin de nouveaux donneurs, de solidarité nationale. Donner 1 heure de son temps, c’est à la fois s’engager et prendre un temps pour soi. » Enfin, Brice Mollaret le précise : « La seule usine qui fabrique le sang humain aujourd’hui, c’est nous ». Une façon de rappeler que tout le monde est concerné par le don du sang.
Raphaëlle PAOLI
Pour rappel, les femmes peuvent donner leur sang 4 fois par an, les hommes 6 fois. Il faut être âgé d’au moins 18 ans, et au maximum de 70 ans ; peser au moins 50 kg ; et bien sûr être en bonne santé.