mercredi 6 novembre 2024
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La start-up qui promet : GoTattoo, l’application qui relie efficacement tatoueurs et clients

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GoTattoo, qu’est-ce que c’est ? Une application qui vise à mettre en relation des tatoueurs et des clients en fonction de leur univers artistique et de leur géolocalisation. Cette plateforme propose un service personnalisé en fonction du projet de chacun avec la possibilité de prendre rendez-vous en ligne. Imaginée par Noémie Bertosio, la start-up s’est officiellement lancée le 28 septembre dernier. Sa fondatrice nous en parle.

Les chiffres sont parlants : en France aujourd’hui, plus d’une personne sur cinq est tatouée, soit plus de 13 millions de Français. Un Français sur deux considère le tatouage comme un art. Les jeunes de moins de 35 ans sont ceux qui se font le plus tatouer (29% des Français). L’augmentation du nombre de participants lors de grandes manifestations témoigne également de l’attractivité de ce marché : le Mondial du Tatouage à Paris comptait 15 000 visiteurs en 2013… et  plus de 32 000 visiteurs en 2018. Dans ce paysage, Noémie Bertosio a fait un constat : du côté des clients comme de celui des tatoueurs, une même quête ; de fait, les clients ne savent pas comment trouver un tatoueur qui leur corresponde, proche de chez eux. De leur côté, les tatoueurs ne peuvent s’appuyer sur aucun outil professionnel fiable.

© GoTattoo

Celle qui empoché son master en marketing à Kedge-Business School a imaginé transformer l’une de ses passions, l’univers du tatouage, en projet concret. Noémie Bertosio intègre la formation du pôle Pépite Provence avec cette idée en tête. La formation pour étudiants-entrepreneurs lui apporte beaucoup, grâce à un équilibre entre apprentissage théorique et apprentissage pratique. Entre les cours (chaque mois), les conseils pouvaient être testés et mis en pratique. Durant deux ans, Noémie Bestosio travaille sur le projet et cherche les premiers financements. « Il serait faux de dire que ça n’a pas été difficile ; mais une simple idée ne suffit pas, il faut de l’effort et beaucoup de travail pour la réaliser », nous avoue la fondatrice de GoTattoo, fière d’en être arrivée là aujourd’hui.

Ce qui lui a donné l’impulsion décisive a été ses discussions avec l’artiste-tatoueuse mondialement connue Zihwa (qui lui a confié recevoir plus de 500 mails toutes les cinq minutes…) De là est née l’idée d’une plateforme de mise en relation et d’un outil professionnel adapté au métier de tatoueur, après un voyage jusqu’en Corée du Sud et une longue discussion avec Zihwa sur les difficultés organisationnelles de ce métier.

© GoTattoo

Et puis, ce qui donne une cohérence particulière à son projet, c’est qu’il rejoint son goût pour l’art. « Le tatouage est un art, particulier : car il habille le corps, ce qui est quand même assez incroyable », souligne Noémie Bertosio. Autre point, prosaïque mais réel, qu’elle n’hésite pas à mettre en lumière : « C’est aussi un des rares arts qui permet à des personnes de vivre de leur passion. »

GoTattoo propose donc de trouver facilement son tatoueur selon son univers artistique et grâce à la géolocalisation. L’utilisateur peut voir les réalisations en un coup d’œil à travers la galerie Instagram de l’artiste, mais aussi son style, sa localisation et ses avis clients. Il peut également discuter de son projet avec lui en remplissant un formulaire, puis prendre rendez-vous en choisissant une disponibilité et en payant l’acompte en ligne. Les tatoueurs ont leur propre application GoTattoo, professionnelle, disponible sur smartphone et tablette : ils gèrent leurs réservations, notamment à travers une messagerie organisée et un agenda.

Noémie Bertosio © GoTattoo

La plateforme GoTattoo s’est construite en collaboration avec des tatoueurs de la Région Sud, pour une phase de tests et pour prendre en compte leurs attentes. Plus d’une centaine ont pu essayer GoTattoo en avant-première. Le projet a été accompagné par Pépite Provence et la Business Nursery.

Le projet a remporté plusieurs prix entrepreneuriaux : le Golden Trophy, Be A Boss Sud, Prix Pépite (régional et national), Phare de l’Entrepreneuriat. L’application est disponible sur l’Apple Store et Google Play. Geste important en ce lancement : la totalité des fonds perçus au mois d’octobre sera reversée à des associations de lutte contre le cancer. Un beau geste, et un beau départ !

Raphaëlle RIVIERE

Un nouveau parc à chiens dans le 9ème arrondissement de Marseille

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Un nouveau parc à chiens a été inauguré dans le 9ème arrondissement de Marseille, au 361 boulevard du Redon.

Le terrain, clos et ombragé, d’environ 1 000 m2, est mis à disposition des maîtres et de leurs chiens.

Les chiens pourront se dépenser et profiter d’un parcours éducatif spécialement conçu pour eux, avec quatre structures : une passerelle à bascule, un parcours slalom, des éléments de saut en longueur et en hauteur. Les structures ont été imaginées pour des chiens de diverses tailles.

On est en finale

© OM / Twitter

La ligue des nations se poursuit pour les Bleus, terminée pour les Belges, qui disputeront le match pour la 3ème et 4ème place contre l’Italie ce dimanche à 15 heures au Juventus Stadium.

L’Espagne, qui a obtenu son billet pour la finale en gagnant l’Italie 2 à 1, sera accompagnée par la France. La rencontre se déroulera ce même dimanche à 20h45 à San Siro.

Le sélectionneur a reconduit pour cette rencontre le même système de jeu en 3/4/3, qui a permis de gagner face aux Finlandais mais sans les mêmes acteurs. Lors de l’animation défensive, l’équipe de France passe en 5/3/2. La Belgique a, elle, évolué en 5/2/3 défensivement et en 3/5/2 offensivement. Les deux équipes ont alterné le jeu de possession et l’attaque rapide. En première période, la Belgique s’est mise en évidence par l’intermédiaire de Kevin De Bruyne à plusieurs reprises. Nous avons vu une première période, où les Belges ont dominé leur sujet. La Belgique a eu une meilleure animation de jeu et une meilleure complémentarité entre les attaquants, ce qui va leur permettre d’ouvrir le score à la 37ème minute, suivi cinq petites minutes plus tard d’un but de Lukaku ; 2 à 0 à la mi-temps.

En seconde période, les Belges, en voulant préserver le résultat, ont reculé. Le talent individuel de l’EDF a permis à celle-ci de revenir au score par l’intermédiaire de Benzema et Mbappé à la 70ème minute, 2 à 2. Les joueurs ont été plus pressants, à commencer par le trio offensif des couloirs et d’un Paul Pogba omniprésent. Cela a permis à l’équipe de faire une seconde période quasi parfaite, en venant conclure le match par un but de Theo Hernandez à la 89ème minute.

Les 45 dernières minutes peuvent sonner comme une période de référence. L’ensemble du groupe a montré du caractère, en inversant un match nul mal embarqué face au numéro 1 mondial du classement FIFA.

Il faut confirmer dimanche pour donner un peu plus de crédit à cette victoire et retrouver la confiance qui a fait des Bleus les Champions du monde.

Fabrice HUART

La cérémonie à la Major

© J D'A

La cérémonie pour Bernard Tapie a commencé à 11 heures ce vendredi à la Major. Nombreuses sont les personnalités du territoire régional et national rassemblées, ainsi que les amis qui l’ont côtoyé durant l’aventure de sa vie.

J D’A
Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille © J D’A
Bruno Gilles © J D’A
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Jean-Louis Borloo © J D’A

Hommage à Bernard Tapie

© DR

Après l’hommage au Vélodrome, nombreux sont les Marseillais à se rendre en cortège à la Major ce matin, où la cérémonie commencera à 11 heures.

Lisez ou relisez l’hommage à Bernard Tapie de José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional.

Les événements parfois nous dépassent et les mots n’ont plus guère de sens. On s’aperçoit alors que seul le silence est grand. Tapie est mort. Tapie le vaillant, Tapie le battant, Tapie le guerrier, Tapie l’immortel, est mort. La nouvelle est incroyable. Inimaginable. Comme si nous avions longtemps espéré qu’il gagnerait cette dernière bataille parce qu’à nos yeux il ne pouvait pas la perdre.

On sent mieux qu’avec lui c’est une partie de la France du XXème siècle qui disparaît en même temps : celle des aventuriers, des meneurs d’hommes, des entrepreneurs qui s’imposent toujours de nouveaux challenges et ne s’avouent jamais battus.

Dans l’inconscient collectif, le 3 octobre (1978), c’était la date du massacre de la Saint-Gérard à Marseille : un règlement de comptes qui s’est soldé par dix morts au bar du Téléphone au Canet. Désormais, le 3 octobre restera à jamais la date, à la fois attendue et inattendue, du décès de l’impérissable Bernard Tapie.

Tapie, comme Belmondo, était un cascadeur. Un cascadeur séduisant dans les affaires où il se comportait comme un chien truffier à l’affût d’une marque en perdition. Un cascadeur dans le sport. Il a tâté de la Formule 3 et s’est retrouvé les quatre fers en l’air dans un platane alors qu’il roulait à tombeau ouvert. Il a tenté sa chance dans le cyclisme avec « La Vie Claire » et Bernard Hinault. Succès total.

Mais Tapie est très éclectique. Grâce à l’entremise de Edmonde Charles-Roux et à la complicité du maire de Marseille Gaston Defferre qui « incite » en 1986 deux de ses journalistes à éreinter durant un mois dans la presse le président de l’OM Jean Carrieu, lequel n’avait nullement démérité, Bernard Tapie devient président de l’OM et fera du club marseillais le premier club français champion d’Europe en mai 1993 à Munich. Succès total. Sauf qu’entre-temps l’infortuné Jean Carrieu s’est suicidé, poussé à bout par la campagne de dénigrement dont il faisait l’objet.

La boulimie de records était telle chez Tapie qu’il a même réussi à battre le record de la traversée de l’Atlantique alors que les conditions météo étaient exécrables. En revanche, l’homme d’affaires a échoué en politique, même s’il a été député et ministre de la ville, car sa véritable ambition était de devenir maire de Marseille. Il aurait pu, il aurait dû y parvenir avec le soutien total du petit peuple de Marseille, mais le chemin de la mairie est jalonné de chausse-trappes.

Pourquoi une telle frénésie ? Faim de revanche sociale, lui qui n’a connu sa première vraie salle de bains qu’à l’âge de dix-sept ans ? Sans doute.

Mais on a du mal à comprendre comment cet homme a pu être un vendeur de téléviseurs hors pair, puis tenter de devenir un crooner en imitant son idole Sacha Distel, mais ses disques n’ont jamais pu passer la rampe. Il est vrai que Tapie avait un don de persuasion hors du commun. S’il avait rencontré le Pape François, il l’aurait convaincu en cinq minutes de jouer la trilogie de Pagnol…Tapie était bluffant parce que c’était le roi du bluff.  Il osait tout, tentait tout, voulait tout. Il était très éclectique. Il passait d’une passion à l’autre. Il rebondissait toujours. Qui peut se targuer d’avoir été tour à tour chanteur, vendeur, animateur de télévision, acteur de théâtre et de cinéma, homme d’affaires, ministre, président d’un club cycliste et d’un club de foot, PDG d’un quotidien marseillais, et j’en passe ? Personne.

Tapie ne ressemblait à personne. Sa gouaille et son don de la provocation permanente le rendaient souvent très clivant. On l’aimait ou on le détestait mais il ne laissait personne indifférent. Sa soif de reconnaissance était telle qu’il était capable de passer sans vergogne du coq à l’âne et de « mentir de bonne foi ». Comme à Valenciennes. Ou le soir de la main de Vata au Portugal. Oui, Tapie a franchi la ligne jaune maintes fois. Mais son bagout était si convaincant, et son éternel petit sourire de connivence lui donnait un air de filou si sympathique que nul n’aurait pu le ranger parmi les criminels.

Ce qui m’a toujours épaté chez lui, c’est sa capacité sidérante à empapahouter n’importe qui n’importe quand. Y compris les requins de la finance…

La vie était pour lui un champ de bataille. Un ring. Un affrontement. Sa qualité majeure, à mon avis, c’était l’intuition immédiate de la personne qu’il avait en face de lui et la perception de la meilleure manière de la circonvenir. Tapie était un gueulard conscient de ses propres roueries, au point parfois de s’en amuser lui-même.

C’était aussi un croyant fervent et un catholique pratiquant. Lorsqu’il s’est retrouvé en prison aux Baumettes, chaque soir à dix-huit heures il appelait sa femme Dominique au téléphone et tous deux s’allongeaient à distance sur leur lit et priaient ensemble en se souvenant de l’Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc : « Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, Dieu façonna une femme. Grâce à elle, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront qu’un…. »

Cet amour inconditionnel pour sa famille est aussi un des secrets de la réussite de Tapie. Il s’est éteint doucement, rue des Saints Pères, un nom qui finalement lui allait bien, entouré des siens. Ce lien familial très fort lui a permis de tenir le coup durant quatre ans et de repousser toujours plus les limites de la résistance humaine face à la maladie.

On le prenait parfois pour un surhomme en raison de sa phénoménale énergie et de son charisme d’acier. En fait, il n’était qu’un homme avec ses fragilités et ses faiblesses. Voici la teneur du dernier message que je lui ai envoyé :

« Salut Bernard, j’ai assisté à des dizaines d’interviews de vous durant votre carrière et elles n’étaient pas toutes convaincantes. Mais celle que vous avez accordée à TF 1 pour évoquer le cancer restera gravée dans ma mémoire car c’est la plus aboutie, la plus digne, la plus sincère et la plus bouleversante. Bernard, vous êtes devenu au fil du temps un homme exemplaire pour l’humanité tout entière et j’ai plaisir à saluer votre courage, votre force, votre foi et votre pugnacité pour lutter contre le cancer. Je puis vous assurer que toute la France est admirative devant votre abnégation et votre humilité et qu’elle prie à l’unisson pour votre guérison. Si un jour, hélas, vous deviez partir,  je suis sûr à présent que Dieu exaucera votre souhait ultime. Cordialement. José »

Et voici sa réponse : « Bonjour José, venant de vous ce message me touche énormément !! Un jour peut-être aurons-nous l’occasion de nous revoir ? En toute amitié, Bernard ».

Voilà. Ce jour ne viendra pas. Je le regrette infiniment. Le Méridional présente ses condoléances les plus sincères à la famille de Bernard Tapie et à toutes les personnes touchées par ce deuil. Le Méridional forme le vœu avec un grand nombre de Marseillais que « l’Orange-Vélodrome », qui n’est ni orange ni vélodrome, soit rebaptisé en stade Bernard Tapie dès le 17 octobre pour la venue du FC. Lorient.

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Just Listen Festival : Free Jazz et improvisations

© Just Listen Festival

La 3ème édition du festival Just Listen se tiendra cette année du 14 au 16 octobre. Leurs créateurs rassemblent les inspirations marseillaises et new-yorkaises. Improvisations, acoustiques, « pianomachine »… ces rencontres musicales sont à la croisée des créations. Cette année, elles se feront avec le partenariat du Centre National de Création Musicale.

Just Listen Festival / du 14 au 16 octobre / Friche La Belle de Mai / 41, rue Jacobin 13003 Marseille.

Carine Zarifian : pianiste, de Barbizet à Candlelight

© Carine Zarifian

Les concerts Candlelight (de la start-up Fever) ont déjà fait parler d’eux à Marseille. Juste en amont des premiers, avant l’été, nous avions rencontré Solal Azeroual, imprésario. Aujourd’hui, il nous confirme que le pari sur Marseille était le bon : le public s’est montré très friand de ces concerts à la fois accessibles et pédagogiques ; et diversifiés (Beethoven, Vivaldi, mais aussi Hans Zimmer, Ennio Morricone…) Dans cette même logique, un nouveau projet est en train de voir le jour : les « Candlelight-ballets ». La pianiste Carine Zarifian en est. Elle nous explique pourquoi et revient sur son parcours, qui a croisé celui des plus grands.

Paris a déjà accueilli les premiers ballets Candlelight, au célèbre théâtre Mogador. Heureusement, Marseille talonne la Ville lumière. Solal Azeroual, après avoir rencontré un certain nombre d’acteurs du paysage musical de la région marseillaise, a décidé de jouer le jeu ; ou plutôt, de le lancer. L’idée est de doubler le plaisir de la musique par celui de la danse, pour allier ces deux arts : « Il est vrai que nous avions envie de travailler les synergies des arts. Faire monter des danseurs sur scène permet à l’événement de prendre une tout autre dimension », explique l’imprésario. Varier l’expérience pour le public d’un concert à l’autre est aussi l’une des « pattes » de Candlelight, tout en s’adaptant aux spectateurs de chaque ville. Au programme pour bientôt, donc, les suites du ballet Casse-Noisette de Tchaïkovski.

> A voir aussi : A Marseille, la féérie d’un concert aux mille bougies

Le travail d’adaptation autour de ce ballet a tout de même nécessité un an, notamment la transcription de Casse-Noisette pour deux pianos. Ces derniers se feront face. « Deux pianistes face à face, cela n’a rien de courant », souligne Carine Zarifian, qui, en l’occurrence, sera l’un d’eux. « C’est un pari assez risqué, qui demande une très grande complicité. » Entre les deux suites du ballet et pour « reposer » les spectateurs, des moments intimistes, avec les Fantaisies de Schubert et des danses de Brahms.

Carine Zarifian est aujourd’hui professeur de piano et concertiste au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Mais la bonne surprise, c’est qu’elle est Marseillaise… et qu’elle est loin de l’avoir oublié. Elle a commencé le piano dès ses six ans et n’a cessé de se perfectionner depuis. Ses études, elle les a effectuées au Conservatoire de Marseille, à « la grande époque » : les plus grands maîtres de la musique s’y rencontraient. Dont Carlos Roque Alsina et Pierre Barbizet. Ce dernier est resté directeur du conservatoire de Marseille jusqu’à sa mort, en 1990. « J’ai eu l’immense chance de faire partie des dernières promotions d’élèves de Pierre Barbizet, de travailler avec lui. Il m’a orientée et encouragée : un très grand homme. »

C’est notamment grâce à Pierre Barbizet que Marseille a accueilli les grands compositeurs du XXème siècle. Et si une chose a marqué ses élèves, c’est bien l’originalité de leur maître, qu’il a transmise ; en tout cas, Carine Zarifian le ressent ainsi. Pourquoi original ? Car il ne se cantonnait pas à un style de musique en particulier ; il s’intéressait aussi bien à la musique dite « classique » qu’à la musique contemporaine, dans leurs différences et leurs ressemblances. « Une telle ouverture n’était pas du tout courante à l’époque », insiste notre pianiste.

Ce goût pour l’éclectisme l’a suivie dans toute sa carrière. Carine Zarifian côtoie toutes sortes de musique, travaille aussi avec des chanteurs, des danseurs, des comédiens… C’est pour cela qu’elle s’est enthousiasmée pour le projet des ballets Candlelight.

« Une autre raison pour laquelle j’ai accepté de travailler avec Candlelight, c’est que je mesure bien l’importance de l’accessibilité de la musique. L’un des objectifs de Candlelight est d’attirer des publics différents, des gens qui auraient tendance à penser que « la musique n’est pas pour eux » ». Elle  – qui demande souvent aux spectateurs qui ne sont jamais venus à un concert de lever la main – ressent un appel particulier à transmettre sa passion ; et un devoir de transmission d’autant plus grand vis-à-vis des nouveaux publics ! Des visions croisées, voilà ce qu’elle retient de plus enrichissant dans le travail mené avec l’imprésario. Une aventure commune qui la conduira à Marseille, pour sa plus grande joie… et celle des Marseillais.

Jeanne RIVIERE

« A vrai dire » : La chronique éco de Pierre Dussol (1) : Acquis sociaux / Délinquance / Elites

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« La perversion de la démocratie commence toujours par la fraude des mots », a dit Platon. Il avait diablement raison. Confucius aurait dit, lui aussi, que pour remettre de l’ordre dans le pays, il fallait écrire un dictionnaire définissant clairement le sens des mots. Un économiste de renom qui prétendrait aujourd’hui vulgariser la science économique en se fondant sur les critères de la « novlangue » ou du « néo-parler » pressentis par Orwell trahirait sa mission pédagogique et ne ferait qu’embrouiller les esprits.

Pierre Dussol, professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université, a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct.

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Pierre Dussol est en train d’achever pour son plaisir et le nôtre un ouvrage roboratif  dans lequel il se livre à un décodage de définitions économiques plus proches de la vérité que celles qu’on pilonne dans les médias pour les rendre vraisemblables. Il ajoute à la pertinence du verbe les sarcasmes de la gaîté.

Son livre-dictionnaire est promis à un certain retentissement car Dussol opère comme un chirurgien avec une plume-scalpel qui martyrise en souriant les vassaux de la pensée économique obligatoire.

Cette œuvre salutaire a le mérite de restituer aux mots leur sens initial sans le moindre travestissement idéologique. Pierre Dussol, professeur agrégé d’économie, a accepté d’en livrer certains extraits en exclusivité au Méridional au fil d’une chronique hebdomadaire intitulée : « A vrai dire».

José D’Arrigo

Voici d’ores et déjà trois premiers mots, d’autres suivront chaque semaine. Vos commentaires et suggestions sont évidemment les bienvenus.

En Région Sud, 58% des salariés envisagent une évolution professionnelle

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Fin septembre, le Conseil en Evolution Professionnelle (CEP) de Provence-Alpes-Côte d’Azur a présenté le baromètre territorial de l’évolution professionnelle pour 2021. Entre le 22 juillet et le 5 août, l’Ifop a mené une enquête spécifique auprès d’un échantillon de 200 personnes au sein de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentatif de la population salariée française. Le CEP est un service public d’accompagnement destiné aux salariés et aux indépendants. Il permet de mobiliser, avec l’aide d’un conseiller, les outils et services adaptés à son projet.

Selon cette étude, 58% des salariés interrogés envisagent une évolution professionnelle dans les deux prochaines années, soit 10% de plus par rapport à 2020 dans la région. Parmi ces 58%, la plupart souhaitent évoluer dans le même secteur d’activité (55%). 24% envisagent de se reconvertir dans un tout autre domaine.

Les raisons de ce souhait d’évolution

Pour 67% des interrogés, la principale raison qui motive cette volonté de changement professionnel est une rémunération trop faible. En seconde position (37%), l’envie de se dépasser et de se confronter à un nouveau défi.

© CEP

Au cours des trois dernières années, 47% des salariés questionnés ont connu une ou plusieurs évolutions professionnelles (contre 40% en 2020). Parmi eux, 62% ont bénéficié d’un meilleur salaire.

Où se renseignent les salariés en quête de changement ?

Questionnés au sujet des sources d’information sur l’évolution professionnelle, 37% des sondés ont recherché des informations sur le sujet au cours des 12 derniers mois, majoritairement sur des sites web.

41% des personnes interrogées estiment ne pas bénéficier de suffisamment d’informations et 56% considèrent avoir besoin d’un accompagnement. Des dispositifs d’aide à l’évolution professionnelle comme le Conseil en Evolution Professionnelle constituent également un recours pour les salariés, mais restent souvent trop peu connus.

« En tant que spécialistes de l’accompagnement aux évolutions et aux transitions professionnelles pour adultes, c’est avec conviction et ambition que nous travaillons quotidiennement au déploiement le plus large possible du CEP en PACA : en 2020, il y a eu 7 000 accompagnements. Nous devons poursuivre sur cette dynamique. Il faut que tous les salariés et indépendants de PACA sachent que cet outil existe, qu’il est gratuit et qu’ils peuvent s’en servir ! » rappelle Jean-Joël Fraizy, directeur du CEP PACA.

R.P

Ligue des nations… un vrai test !

© EDF / Twitter

L’Equipe de France va disputer ce soir à 20h45 sa demi-finale contre la Belgique, numéro 1 au classement FIFA à Turin. L’autre demi-finale opposera l’Italie à l’Espagne.

La ligue des nations est un vrai test pour l’EDF. Celle-ci reste sur des sorties moyennes dans les qualifications pour le Mondial 2022.

En effet, les trois rencontres n’ont pas été brillantes : deux matches nuls, et une victoire qui permet tout de même à l’EDF de rester en tête du groupe D. Notre secteur offensif et l’animation du jeu a souvent été inefficace contre des équipes alignées en 5/4/1, offrant peu d’espace à nos attaquants.

Pour la compétition à venir, nous devrions assister à des matches plus débridés; les équipes telles que celle de la Belgique, l’Espagne ou encore l’Italie, bien que structurées, animent toutes le jeu et offrent donc plus d’espace. Les attaquants de l’équipe de France pourront se mettre plus en évidence et auront la possibilité d’utiliser la vitesse de Kilian Mbappé, souvent privé de profondeur. La complémentarité entre Antoine Griezmann et Karim Benzema n’est pas encore au top; le premier connaît des débuts difficiles à l’Atlético Madrid : cette pause en EDF peut lui permettre de relancer sa saison. Pour Benzema, le constat est tout autre, puisqu’il continue de briller au Réal. Espérons qu’il en soit de même chez les Bleus.

Garder un équilibre en l’absence de Kanté

L’absence de Kanté est préjudiciable car son volume de jeu, son apport offensif à la récupération, ses retours généreux qui comblent les brèches des uns et des autres donnent un équilibre certain à notre équipe. Un milieu à trois devrait être mis en place par le sélectionneur avec en sentinelle Aurélien Tchouameni, qui doit confirmer ses bonnes prestations; Paul Pogba et Adrien Rabiot doivent faire les relayeurs.

Quid de la défense ?

On verra les retours de Lucas Hernandez et de Benjamin Pavard (ce dernier n’a pas été brillant ces derniers temps). Ils ont tout de même suffisamment d’expérience dans leur club et chez les Bleus pour disputer une telle compétition. La défense centrale quant à elle n’apporte pas la sécurité et la sérénité. Pour prétendre au titre, il faut qu’elle montre plus de caractère pour nous apporter, donc, plus de sérénité.

Le sélectionneur est ambitieux pour cette compétition. Encore une fois, c’est un vrai test qui attend les Bleus face à ce qui se fait de mieux en Europe. C’est une chance de pouvoir jouer la ligue des nations pour savoir où nous en sommes. Quelle que soit l’issue du résultat, le match restera sans doute riche d’enseignement.

Pronostic : 2 à 2

Fabrice HUART