mercredi 6 novembre 2024
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Vacances de la Toussaint : stages de mosaïque romaine pour les enfants au musée d’Arles

© Pxb

Le musée départemental d’Arles antique organise, pendant les vacances scolaires de la Toussaint, des stages de mosaïque romaine à destination des enfants.

Après un aperçu des mosaïques du musée avec un médiateur, le jeune public pourra découvrir des techniques de la mosaïque romaine grâce à la réalisation d’un motif antique que chacun pourra emporter chez soi.

  • 8-12 ans : mardi 2 et mercredi 3 novembre de 10h à 12h30 ou jeudi 4 et vendredi 5 novembre
  • 13-16 ans : mardi 2 et mercredi 3 novembre de 14h à 17h.

Durée : 2 demi-journées selon les âges.

Tarif : 15 € – Réservation au 04 13 31 51 48

« A vrai dire » : la chronique éco de Pierre Dussol (2) : Avantage fiscal / Contrôle des prix / Gratuité

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« La perversion de la démocratie commence toujours par la fraude des mots », a dit Platon. Il avait diablement raison. Confucius aurait dit, lui aussi, que pour remettre de l’ordre dans le pays, il fallait écrire un dictionnaire définissant clairement le sens des mots. Un économiste de renom qui prétendrait aujourd’hui vulgariser la science économique en se fondant sur les critères de la « novlangue » ou du « néo-parler » pressentis par Orwell trahirait sa mission pédagogique et ne ferait qu’embrouiller les esprits.

> A voir aussi : « A vrai dire » : la rubrique éco de Pierre Dussol (1) : Acquis sociaux / Délinquance / Elites

Pierre Dussol, professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université, a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct.

© DR

Pierre Dussol est en train d’achever pour son plaisir et le nôtre un ouvrage roboratif dans lequel il se livre à un décodage de définitions économiques plus proches de la vérité que celles qu’on pilonne dans les médias pour les rendre vraisemblables. Il ajoute à la pertinence du verbe les sarcasmes de la gaîté.

Son livre-dictionnaire est promis à un certain retentissement car Dussol opère comme un chirurgien avec une plume-scalpel qui martyrise en souriant les vassaux de la pensée économique obligatoire.

Cette œuvre salutaire a le mérite de restituer aux mots leur sens initial sans le moindre travestissement idéologique. Pierre Dussol, professeur agrégé d’économie, a accepté d’en livrer certains extraits en exclusivité au Méridional au fil d’une chronique hebdomadaire intitulée : « A vrai dire ».

José D’Arrigo

Voici trois mots, suivant ceux de la semaine dernière.D’autres suivront régulièrement. Vos commentaires et suggestions sont évidemment les bienvenus.

AVANTAGE FISCAL

[Voir ensuite : impôts, budget, charges communes, déficit, endettement…]

Expression trompeuse employée pour désigner le fait qu’un prélèvement fiscal est moindre que ce qu’il pourrait être. Comme si le fait que l’Etat laisse aux citoyens l’argent qui leur appartient parce qu’ils l’ont gagné était un « avantage ». Voir aussi « paradis fiscal ».

Ajoutons-en une couche. Les exceptions présentées comme des avantages, appelées « niches fiscales », rendent le système fiscal complexe et donnent une impression d’injustice qui décrédibilise le principe même de l’impôt. C’est contre-productif et anti-civique, car il faut bien des impôts pour financer les frais généraux de la nation.

A cet égard, la suppression de la Taxe d’habitation est purement démagogique : ce prélèvement, appelé « taxe » à juste titre, finance des services locaux précis que les citoyens peuvent voir et juger. Il faudra toujours les assurer.

Evidement en la supprimant, l’Etat rend les collectivités locales plus dépendantes de ses « compensations ». Etait-ce le vrai but ?

CONTROLE DES PRIX….DU GAZ ?

[Voir ensuite : inflation, pouvoir d’achat…]

« Contrôle » ou  « blocage des prix ». Les clients aimeraient bien que les prix ne montent pas ! Voyons le prix du gaz auquel on a stupidement accroché celui de l’électricité… Celle-ci va d’ailleurs peut-être manquer cet hiver, nous dit Madame Pompili puisque l’on ferme des centrales nucléaires… Passons.

La politique de contrôle des prix est tentée périodiquement par les gouvernements. Depuis l’empereur Constantin, en passant par Robespierre et notre ordonnance de 1945 en France, cela a été pratiqué de nombreuses fois sans aucun succès durable : les produits « taxés » disparaissent et sont remplacés par des produits non encore taxés.

Le meilleur contrôle des prix est qu’il y ait sur le marché une offre concurrentielle  suffisante en quantité et qualité.

En France l’ordonnance de 1945, supprimée finalement en 1988 par le Gouvernement Balladur, bloquait règlementairement les prix. Pourtant la France a connu dans cet intervalle deux fois plus d’inflation que l’Allemagne qui se contentait d’essayer de produire suffisamment…

Problème politique : les Français actuellement pensent à 74% qu’il faut faire contrôler les prix alimentaires et de l’énergie par l’Etat* . En 1976 quant M. Barre a bloqué le prix du croissant, 75% de nos concitoyens lui donnaient raison. Lui savait l’inutilité de sa décision mais il était gagnant « politiquement ». D’ailleurs les boulangers ont redressé le croissant et ont vendu des pains droits appelés aussitôt « petits Barre ».

Le contrôle des prix par la contrainte règlementaire ne produit rien que la complexité et l’illusion : c’est le prix à payer pour avoir autant de politiciens ignares et prétentieux. Leur ignorance hélas est le reflet de celle de leurs concitoyens.

*Sondage Harris Interactive, cité dans « Revue Challenges ». N°713- 7 Octobre 2021, page 28.

GRATUITÉ

Voir aussi : logement social, aide sociales, redistribution, assistance….

Dans l’absolu, cela n’existe pas. La « gratuité » désigne ce qui est payé par d’autres personnes que les bénéficiaires. La gratuité peut être volontaire de la part du donateur, mais elle est rarement citée.

La gratuité « politiquement correcte » est celle des « services publics ».

L’enseignement public est dit « gratuit » en ce que les étudiants ne paient pas le service rendu dans les universités publiques.

En bonne économie, on dirait : « enseignement dont le coût est mutualisé  dans l’ensemble de la Nation ». Ce peut être bon ou mauvais, mais il est absurde de parler d’enseignement gratuit. Le risque est la dévalorisation. Ainsi un professeur français qui supprime un cours du vendredi après midi est-il applaudi car cela élargit de week-end de loisir. Aux Etats-Unis, l’étudiant protesterait car il a payé…

Faut-il parler des aides sociales sans contrepartie ? Cela devient un droit, sans qu’aucun mérite le justifie.

Une abominable perversion a été de remplacer les bourses d’étude « au mérite », par les bourses « sur critères sociaux ».

Derrière le terme « gratuité » se profile le spectre de la redistribution par la violence politique : question d’arithmétique électorale, évidemment.

Pompiers : « la sécurité civile est basée sur le volontariat »

De gauche à droite sur la photo : Richard Mallié, le contre-amiral Augier et le chef de corps Grégory Allione © Le Méridional

Depuis le 13 octobre et jusqu’au 16, le parc Chanot accueille le 127ème Congrès national des sapeurs-pompiers de France. Un événement important pour Marseille et son territoire, alors que les marins-pompiers et les sapeurs sont de plus en plus mobilisés chaque jour. Trop ? Quelques jours avant l’inauguration de ce rassemblement, Richard Mallié, président du SDIS 13, Grégory Allione, directeur du SDIS 13 et le contre-amiral Patrick Augier, commandant du bataillon des marins-pompiers de Marseille, étaient réunis pour parler des attentes des pompiers, et de leurs inquiétudes, à quelques jours du retour d’Emmanuel Macron dans la ville.

« Il y a les grands feux qui font parler des pompiers, mais il y a aussi tout le quotidien des pompiers », attaque le chef de corps Grégory Allione. Aujourd’hui, il faut dire que ceux que l’on appelait auparavant les « soldats du feu » sont mobilisés sur tous les plans : incendies et accidents (villes, forêts…), inondations, accidents de la route, mais aussi vaccination et gestion sanitaire du covid. Ils ont été au premier plan de celle-ci, quand rien n’était encore décidé, et que les autorités elles-mêmes restaient dans l’indécision. Dans certaines communes et petits villages, ils pallient l’absence des médecins.

Formés pour le risque, pas pour l’assistanat

Les pompiers sont formés pour l’urgence, pour le risque. Mais ils n’ont pas vocation à s’occuper de tous les accidents qui peuvent être gérés par d’autres acteurs. Et les trois hommes de citer quelques exemples parlants : le mari qui appelle les pompiers pour venir chercher sa femme prête à accoucher et prend tranquillement sa voiture pour les suivre alors que l’urgence n’est pas d’actualité ; le jeune qui se tord la cheville sur un terrain de foot… Le terme est un peu dur sans doute, mais réaliste : c’est une forme d’assistanat social qui ne dit pas son nom.

A côté de cela, il est indispensable de souligner que 80% des pompiers en France sont des volontaires, qui assurent 66% des interventions. « La sécurité civile est basée sur le volontariat », insiste Grégory Allione. Le système de volontariat a besoin de reconnaissance, économique notamment : des hommes et des femmes qui ont risqué leur vie pendant des années ne reçoivent, pour leur activité, et à titre de retraite, qu’une maigre compensation (en activité, moins de 10€ de l’heure). Une reconnaissance qu’il est temps de faire évoluer (cela est en cours au niveau des institutions de l’Etat).

« Les José Bové » d’aujourd’hui

Les missions des pompiers sont amenées à croître de plus en plus. « Nous, les pompiers, nous sommes les José Bové d’aujourd’hui », dit le directeur du SDIS 13 avec un demi-sourire : quand ils alertent sur la multiplication des catastrophes naturelles. De fait, ils sont de plus en plus appelés dans ce cadre-là, que ce soit pour le feu, on l’a vu cet été, ou les inondations. « Les autres départements nous apportaient leur aide durant les saisons difficiles ; mais à présent, ils doivent eux-mêmes rester mobilisés sur leur territoire », souligne Richard Mallié.

Sur quoi compter aujourd’hui ? Sur les élus qui leur font confiance, sur une réorganisation (le 112 comme numéro unique notamment), sur les changements décidés au niveau du gouvernement, sur tous les professionnels qui travaillent avec eux… et surtout, surtout, sur l’engagement des jeunes générations pour venir grossir le rang des volontaires. « Il n’y a rien à inventer, mais il y a à fidéliser et à mettre en lumière le volontariat », résume le contre-amiral Augier. La Grande Caserne est là pour ça.

Raphaëlle PAOLI

Drame de Furiani : le symbole de la reconnaissance, enfin

Les joueurs à la rescousse © DR

Enfin : ce jeudi 14 octobre, le Parlement, par un vote du Sénat, a acté définitivement la proposition de loi qui voulait qu’aucun match de football professionnel ne soit joué les 5 mai, en mémoire du terrible drame de Furiani du 5 mai 1992.

Retrouvez notre article publié le 5 mai 2021 : nous avions interrogé Jean-Paul Cappuri, journaliste à l’époque, blessé sur les lieux de l’accident.

Le 5 mai 1992 avait lieu en Corse le terrible drame de Furiani, qui faisait 18 morts et 2 357 blessés. 29 ans après cet accident, le combat continue pour faire du 5 mai un jour d’hommage où aucun match ne serait programmé à l’échelle nationale. La Ligue de Football Professionnel (LFP) n’a à ce jour pas accédé à cette demande. Les choses avancent tout de même dans ce sens, puisque par exemple en 2012, elle avait déplacé les matches du 5 mai au 7 mai.

Rappelons le contexte du drame : Bastia vient de se qualifier en demi-finale de coupe de France et va affronter Marseille à domicile. Jean-Paul Cappuri, alors journaliste et installé en haut de la tribune nord, se souvient et nous raconte : « C’était l’euphorie de se retrouver en demi-finale de coupe de France. Tout était prêt pour un grand match ». Mais à 20h23, 7 minutes avant le début du match, la partie haute de la tribune nord s’effondre. « Nous sommes passés de la joie au cauchemar ». Les personnes installées en haut de la tribune font une chute de 15 mètres. C’est le chaos, certains supporters envahissent le terrain afin de fuir la tribune. Une chaîne de solidarité se met en place avec les joueurs des deux équipes qui vont venir en aide aux supporters.

© DR

Sur les 36 journalistes présents en haut de la tribune, 4 sont décédés; les autres, dont Jean-Paul Cappuri, sont blessés à divers degrés. Les hôpitaux corses se retrouvent vite saturés devant le nombre de blessés qui affluent. Il faut en évacuer vers le continent à Nice et à Marseille. Dix ambulances sont également affrétées, mais c’est trop peu devant les milliers de personnes à secourir. Les plus touchées sont évacuées en urgence, les autres doivent patienter dans la souffrance. Le stade est à moitié détruit. Malgré ce drame, Bastia va vite se relever et reconstruire le stade en moins de deux ans.

Pour Jean-Paul Cappuri et toutes les personnes présentes ce jour-là, cela a été et reste un traumatisme avec lequel il a fallu apprendre à vivre. Il se souvient du lien particulier qui s’est tissé avec les journalistes ayant vécu le drame; selon ses mots, ces derniers sont devenus « plus que des amis ». Aujourd’hui à la retraite, Jean-Paul Cappuri a écrit le livre Tant de folie (paru fin avril 2021). Pour lui, c’est l’expression qui traduit le mieux la passion exacerbée que provoque depuis toujours le Sporting Club de Bastia. Après avoir suivi le Sporting durant plus de 40 ans et avoir été de toutes ses aventures, il livre dans cet ouvrage le récit de 50 matches « hors-normes » vécus au stade Armand-Cesari. Il revient sur tout : les victoires, les défaites, les soirées tumultueuses, les événements particuliers. Ce livre fait voyager le lecteur dans le temps, sur plus d’un demi-siècle d’histoire dans les entrailles de ce stade mythique.

Mayeul LABORDE

Jean-Paul Cappuri, Tant de folie, 188 pages, 49€, éditions Coletta (parution le 24 avril 2021).

Payan-Vassal : une guerre de tranchées et d’influence

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Qui l’emportera ? L’attelage socialiste Payan-Macron ou le duo LR Vassal-Castex ? La guerre de tranchées que se livrent la candidate à la mairie et celui qui s’est auto-désigné maire de Marseille au grand dam des électeurs tourne à la farce institutionnelle. Au centre du jeu, la Métropole et la mairie. L’une est obèse, l’autre famélique. Or, la fourmi n’est pas prêteuse…

Martine Vassal n’en démord pas : elle a défendu sa vision d’une « métropole de projets » devant le grand intendant de Prades, Jean Castex, en lui assurant que les 92 élus de la métropole faisaient chorus avec elle. Elle a fait part au Premier ministre de son intention de « rétrocéder certaines compétences de proximité » aux maires, comme par exemple la gestion des déchets qui relève de la quadrature du cercle quand les rétributions des agents, les primes, les temps de travail et les « départs anticipés » diffèrent d’une commune à l’autre dans le département.

Benoît Payan, « maire stagiaire » de Marseille, selon la savoureuse expression de Me Yves Moraine, ancien adjoint de Gaudin, se rend compte soudain qu’il a barboté l’écharpe de Michèle Rubirola pour pas grand-chose. Alors il monte sur ses grands chevaux, alerte la presse de gauche et crie au scandale. Oubliant au passage que ce sont ses amis socialistes Ayrault et Valls qui ont imposé au forceps cette « monstropole ». Avec l’appui non négligeable de Jean-Claude Gaudin.

Il en est réduit, le malheureux, au rôle de ripolineur des surfaces planes. Il fait de la communication. Il se glorifie de succès imaginaires. Il embellit les projets, il enjolive les réalisations éventuelles qu’il n’a pas la capacité de mener à bien. Il prend conscience avec une sidération non feinte que ses projets ne ressortent pas de ses compétences et qu’il n’a pas le moindre financement pour les réaliser. Donc il en fait une maladie et c’est Martine Vassal qui trinque, peuchère !

M. Payan en est réduit à faire la quête à Paris en squattant l’antichambre de l’Elysée ou de l’hôtel Matignon : il supplie les Parisiens de gronder la « méchante madame Vassal » et « tous ces maires égoïstes qui ne [le] calculent même pas ». Lui, vous vous rendez compte !

Pour contourner l’obstacle, Benoît Payan est allé jusqu’à proposer la création d’un « conseil de territoire marseillais » pour s’extraire de la gangue départementale. Objectif : se réapproprier rapidement les poubelles, la voirie et le tourisme pour avoir l’impression de servir à quelque chose.

En réalité, cet imbroglio juridique sur l’attribution ou la réattribution des compétences dévolues aux deux institutions (métropole et mairies) illustre une bagarre politique au couteau entre les jeunes loups du PS qui n’ont plus les moyens de mordre, et les maires du 13 soucieux de conserver leurs prérogatives. Et qui ne souhaitent pas non plus renoncer aux précieux financements métropolitains de leur collectivité alloués par Mme Vassal…

Jean Castex va-t-il pouvoir démêler cet écheveau avant le retour du président le 15 octobre ? C’est douteux. Déjà, Sophie Joissains emboîte le pas de sa mère et critique « une institution qui fonctionne très mal et sans respect pour la démocratie ». Et puis Emmanuel Macron a appelé les élus à une « réforme de la gouvernance de la métropole » sans préciser qui devait à l’arrivée en faire les frais.

Fine mouche, Martine Vassal n’a aucune intention de se saborder. Elle doit jouer la montre, l’enlisement, et simplement proposer que les transferts de compétences soient effectués au profit des…mairies de secteur. Ce qui lui permettrait de limiter les dégâts politiques de ce déshabillage en règle puisque trois mairies de secteur sont à sa dévotion.

Bref, Martine Vassal ne serait pas hostile à ce que M. Payan devienne un « demi-maire de Marseille », titre qui lui conviendrait comme un gant, vu son attitude méprisante et lointaine avec Michèle Rubirola, reléguée samedi à la Cathédrale au rang de potiche, errant dans les travées réservées à la presse et à la chorale, sans s’afficher avec des élus dont elle commence, semble-t-il, à comprendre la viduité.

Toutefois, le vœu de Martine Vassal n’a aucune chance d’être exaucé car Patrick Rué, le grand prêtre de FO-Territoriaux, donc forcément maire-adjoint, a déjà refusé cette perspective de transfert de compétences aux maires de secteur : « huit élus pour les poubelles, ce serait ingérable », estime-t-il. Quant au souhait de M. Payan de fusionner le département et la métropole, il a aussi du plomb dans l’aile car il laisse en plan les 17 communes de l’ex-Marseille-Provence-Métropole (MPM) et il faudrait une modification radicale de la loi…socialiste pour que M. Payan ait enfin  la main.

Bref, on n’est pas sorti de l’auberge. Chaque maire se considère comme un potentat susceptible de s’arcbouter sur ses prérogatives.

Bienvenue à M. Macron, responsable de cet embrouillamini. Il devra passer en force en désavouant ses glorieux prédécesseurs socialistes. Et mécontenter tout le monde. Comme d’habitude.

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Discours d’ouverture du 127ème Congrès national des sapeurs-pompiers de France par Grégory Allione

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Le chef de corps et directeur du Service Départemental d’Incendie et de Secours des Bouches-du-Rhône Grégory Allione ouvre le 127ème Congrès national des pompiers de France à Marseille au parc Chanot, le 13 octobre 2021; en présence des représentants des différentes institutions de la ville, de la région, et de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.

Fusion : la nouvelle ressource de l’humanité ?

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Mystérieux monde que celui de la fusion : en cours d’exploration, ses découvertes fascinent les chercheurs de toute la planète. Mais justement : le but d’une exposition européenne comme celle intitulée « Fusion, power to the People » (accueillie pour son lancement à Marseille) est de toucher le grand public. Le consortium européen EUROfusion et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) se retrouvent aux Docks Village pendant trois mois (du 8 octobre au 19 décembre) afin de sensibiliser la population française à la recherche sur la fusion, nouvelle source d’énergie propre, abondante et sûre. 

La fusion est une source d’énergie à l’image de ce qui se passe au sein du soleil et des étoiles, où des noyaux d’hydrogène fusionnent. Une énergie considérable, à l’origine de la chaleur et de la lumière, et qui permettrait d’ouvrir la voie à des ressources quasiment illimitées. On comprend l’importance d’une telle recherche dans le monde d’aujourd’hui, en quête de ressources alternatives aux sources d’énergies traditionnelles.

Aux Docks Village, l’exposition est organisée en deux parties, qui prennent chacune un sens symbolique. Dans la première, le visiteur « révise » ou apprend des éléments scientifiques fondamentaux : l’origine du plasma, les phénomènes de champs magnétiques… Sans oublier un peu d’histoire ! On peut ensuite traverser le couloir pour aborder la partie spécifiquement dédiée à la fusion.

© Le Méridional

Le visiteur n’est pas « laissé dans la nature » puisque dès l’entrée, il peut télécharger une application sur son téléphone (ou emprunter une tablette) qui lui permettra d’entrer dans une réalité virtuelle : grâce aux QR codes qui balisent l’exposition, il se met dans la peau d’un héros, rencontre des personnages mystérieux qui lui envoient des messages et résout des énigmes. À chaque indice trouvé, une vidéo explicative est dévoilée.

Pour autant, le public est libre de déambuler à son rythme, puisque les vidéos comme les explications resteront disponibles après sa visite : il pourra prendre le temps de les lire, de les voir, relire ou revoir tranquillement.

La fusion, l’énergie de demain

Les humains essaient aujourd’hui de reproduire dans leurs laboratoires tout ce qui gravite autour du phénomène de la fusion. « L’avantage de la fusion est qu’elle produit des déchets beaucoup moins radioactifs que la fission, nous explique Mohamed Belhorma, responsable de l’exposition. Un autre de ses avantages incontestables est que les déchets peuvent se réduire à l’échelle d’une génération seulement. »

Un aspect essentiel et très intéressant : même au XXème siècle, malgré les tensions politiques que l’on connaît, les chercheurs autour de la fusion ont toujours travaillé de façon collaborative. Il n’y avait pas de compétition dans la « communauté fusion » : Européens, Russes Japonais… échangeaient leurs visions et leurs travaux. « Militairement, cela n’avait aucun intérêt, explique Mohamed Belhorma. Et puis, c’est un peu comme pour les constructeurs de cathédrales : dès le début des recherches, les scientifiques ont su qu’ils n’en verraient pas le bout. » C’est d’ailleurs un point abordé par l’exposition, puisqu’il a été demandé aux scientifiques participants quels messages ils pouvaient adresser aux futures générations…

Mohamed Belhorma © Le Méridional

A la fin de l’exposition, EUROfusion donne aussi la main aux visiteurs à travers un jeu immersif : en fonction de ses choix, chacun peut voir alors à quoi ressemblerait la planète de demain, avec 29 issues possibles !

Et parce que le monde de la fusion reste en cours d’exploration, une dizaine d’œuvres d’art en rapport avec les phénomènes scientifiques abordés jalonnent le parcours. Là aussi, le visiteur scanne un QR code qui lui donne accès à une vidéo de présentation de l’artiste lui-même, parlant de son œuvre.

Entre passé, présent et futur, l’exposition « Fusion, power to the People » nous fait entrer dans un monde passionnant et inconnu… qui le sera beaucoup moins à la sortie !

Jeanne RIVIERE

L’exposition est accessible à tous les âges, mais reste plus compréhensible pour les enfants à partir de la 4ème.

Accueillie pour son lancement, par le CEA en partenariat aux ITER Organisation et Aix Marseille Université, avec le soutien du CD13, de la Métropole Aix-Marseille, de la ville de Marseille  et de la DRARI, elle voyagera ensuite dans différents pays européens. 

Du 14 au 16 octobre : marché végétal aux Docks

© Les Docks

Du 14 au 16 octobre aux Docks de Marseille, une « boutique-jungle » éphémère propose des centaines de variétés de plantes, à petit prix pour habiller son intérieur : petites et grandes plantes vertes, cactus, terrariums… sélectionnés par des producteurs dans le respect de l’environnement.

Les Docks de Marseille

  • Jeudi 14 octobre de 12h à 19h
  • Vendredi 15 et samedi 16 octobre de 9h à 19h.

Zemmour n’a pas dit son dernier mot

« Le véritable exil n’est pas d’être arraché de son pays. C’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. » L’auteur de cette sublime pensée est un authentique républicain du 19ème siècle : Edgar Quinet. Eric Zemmour la reprend à son compte dans son dernier livre intitulé : « La France n’a pas dit son dernier mot » (éditions Rubempré) pour illustrer l’état d’esprit de millions de Français qui ne se sentent plus chez eux en France.

Nul besoin de chercher très loin les mobiles de la cote de popularité actuelle d’Eric Zemmour. Elle s’explique par sa claire conscience de l’enjeu des prochaines présidentielles. Il s’agit purement et simplement de la mort de la France telle que nous la connaissons. Pour Eric Zemmour, le « grand remplacement » n’est ni un mythe, ni un complot, mais un processus implacable et une réalité de plus en plus évidente.

« Cette question identitaire est vitale, écrit-il, elle rend subalternes toutes les autres, même les plus essentielles comme l’école, l’industrie, la protection sociale, la place de la France dans le monde ».

Seul Zemmour osera, semble-t-il, imposer cette querelle identitaire et civilisationnelle au cœur de la campagne. On parlera de féminisme, d’écologie, de santé, de sécurité, de souveraineté, d’indépendance ou de relocalisation, mais pas de la survie de la France en tant que nation. Sujet tabou. Les chiens de garde de la pensée unique seront vigilants pour vous diaboliser au moindre « dérapage ».

Zemmour, lui, n’a pas peur des mots et il appelle un chat, un chat. L’alternative radicale que l’écrivain à succès veut incarner lors de cette échéance est la suivante : vous avez le choix entre les candidats favorables à l’immigration de masse qui veulent « créoliser » la France pour mieux l’islamiser (Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Macron, Roussel, Montebourg, Arthaud), et d’autre part Eric Zemmour, Marine Le Pen, Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Florian Philippot, Frédéric Poisson, qui se battent en ordre dispersé contre l’inexorable triptyque : immigration-délinquance-terrorisme, lequel conduit à l’islamisation et à la soumission.

De multiples petits Kosovo

Il est vrai que la communauté nationale se désagrège sous nos yeux depuis quarante ans, en particulier à Marseille. Les immigrés qui sont accueillis en masse chaque année dans notre pays (environ 300 000 sans compter les innombrables clandestins) ne veulent, pour la plupart, connaître que leurs droits et pas leurs devoirs.  « Ils ne voient l’Etat que comme un distributeur de services et de lois pour satisfaire leurs moindres caprices, estime Zemmour. Ce sont des individus qui se rêvent citoyens du monde détachés de tout ancrage national… »

« Ils se côtoient sans se fondre dans un ensemble unifié et cohérent. Ils appellent « République » cette société des individus qui n’a plus rien à voir avec la République des citoyens. Et c’est dans ce vide abyssal que sont venues se loger des diasporas islamiques ».

Ces clans « narco-islamistes » risquent de se transformer en multiples petits Kosovo susceptibles de dynamiter l’Etat-nation afin d’implanter la charia dans des enclaves étrangères. Comme la plupart des candidats dits de droite semblent très timides sur ce sujet essentiel et qu’on pressent – merci Sarkozy – qu’ils ne feront rien de ce qu’ils promettent une fois au pouvoir, les Français se tournent vers Zemmour, un homme neuf pour qui seule compte la bataille des idées et des convictions.

Les places, les sinécures, les petits arrangements, il s’en moque éperdument. Pour lui, la politique, c’est de tenter de préserver ce que nos anciens ont construit, c’est-à-dire un chef d’œuvre appelé France, pour le transmettre à ceux qui nous suivront. Il ne poursuit pas une carrière de boutiquier, il obéit à sa destinée française pour sauver un chef d’œuvre en péril : la France. Et ne comptez pas sur lui pour céder au complexe traditionnel des hommes de droite qui ont fini par se persuader, après des décennies de défaites cuisantes et de vaines victoires, que l’idéal « doit céder au possible et le possible au reniement ».

Cette lame de fond nationale que les sondeurs sentent venir du tréfonds du pays est liée aussi à la « cascade de mépris » des écolo-progressistes envers le peuple de France. Pour eux, le peuple ne pense pas, ou alors il pense mal parce qu’on lui a fourré des idées fausses dans la tête. Stendhal avait déjà épinglé en son temps ces zozos du sectarisme en gants blancs : « ils prennent l’étiolement de leur âme pour de l’humanisme et de la générosité. »

Il faut réinventer la France

Ici, à Marseille, la partition entre Marseille-Sud et Marseille-Nord est aujourd’hui consommée.

Ce sont deux villes exclusives l’une de l’autre qui ne vivent plus côte à côte mais face à face jusqu’au jour où le franchissement de la Canebière sera interdit aux Européens et vice-versa.

La Gauche, elle, persiste dans son aveuglement et ses aberrations mondialistes. Elle met en cause avec des trémolos indignés dans la voix « l’extrême droite » alors que Zemmour reflète parfaitement l’ancien RPR (Rassemblement pour la République) créé par Jacques Chirac le 5 décembre 1976 et dissous le 21 septembre 2002.  Depuis cette date, le gaullisme a été trahi par ses plus éminents représentants et la Droite est orpheline.

L’accusation permanente « d’extrémisme » n’est qu’un outil tactique utilisé par la Gauche pour cantonner la Droite dans le camp du mal, diviser ses adversaires et se maintenir au pouvoir alors qu’elle est minoritaire dans le pays. « Cette extrême droite imaginaire n’est en vérité qu’une droite patriotique en quête d’ordre et d’un légitime conservatisme », soutient Zemmour.

Le chantier qui s’annonce pour les zemmouristes est immense puisqu’il faut tout bonnement réinventer la France. Et le préalable pour y parvenir est encore plus délicat puisqu’il faut réconcilier tous les amoureux de la France, d’où qu’ils viennent. « Nous devons nous rassembler autour des cinq « i », préconise Zemmour, identité, immigration, indépendance, instruction, industrie ». Ces cinq thèmes ne peuvent être classés selon le vieux clivage Droite-Gauche ».

« Le combat qui s’annonce relève d’une Gauche qui n’est plus mais aussi d’une Droite qui se renie : la Droite de la patrie, la Droite de nos clochers et terroirs, la Droite qui défend le droit de propriété, la Droite du travail bien fait, la Droite de la famille traditionnelle, la Droite qui rejette l’enfer fiscal, la Droite qui n’a pas peur de la sélection et de la discipline à l’école, la Droite qui récuse le dogmatisme idéologique, la Droite qui défend la terre et la beauté de nos paysages…

Cette Droite n’a pas de parti exclusif, pas de classe sociale non plus, c’est la Droite qui rassemble une énorme majorité de Français pour que la France demeure la France. »

Si Eric Zemmour parvient à résister à « l’enfillonnage » médiatique qui l’attend et qu’il gagne son pari dans six mois, il serrera la main d’Emmanuel Macron sur le perron de l’Elysée et prendra congé de lui en songeant à la célèbre formule du général De Gaulle destinée au président Albert Lebrun :

« Au fond, comme chef de l’Etat, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef et qu’il y eût un Etat. »

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Hubert Germain sera inhumé dans le caveau destiné au dernier compagnon de la Libération

© WKMC

Florence Parly, la ministre des Armées, a annoncé ce mardi le décès d’Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération, à 101 ans. Il avait rejoint le général de Gaulle dès juin 1940.

Hubert Germain devrait être enterré au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine) où un caveau avait été laissé vide, spécialement destiné au dernier compagnon de la Libération.

La colline du Mont-Valérien est un haut lieu de la mémoire du pays. Lieu de culte au Moyen-Age transformé en forteresse militaire au cours du XIXème siècle, il est associé aux terribles exécutions de Français par l’armée allemande sous la Seconde Guerre mondiale (plus de 1 000) C’est l’un des endroits qui a servi à l’exécution d’otages et de résistants. Détail émouvant : nombreux ceux qui, enfermé dans des chapelles avant la fusillade, ont gravé d’ultimes messages dans les pierres du bâtiment.

Dès la Libération, le général de Gaulle demande d’y édifier un monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale. En novembre 1945, 15 dépouilles représentants 15 formes de résistance différente à l’ennemi sont alors tirés au sort : des salves d’honneur sont tirées en continu sur le trajet jusqu’à Saint-Louis des Invalides et les églises sonnent le glas partout en France. Les dépouilles gagnent ensuite le Mont-Valérien.

Le 18 juin 1960, le général de Gaulle inaugure au Mont-Valérien le Mémorial de la France combattante.

Dans la crypte funéraire, un caveau est resté vide, pour le dernier compagnon de la Libération…

Jeanne RIVIERE