dimanche 20 avril 2025
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TV – Le monde de la santé, entre controverses et course au profit

© arte.tv

Ce mardi 26 avril, la plateforme Arte propose une soirée consacrée au « nouveau monde de la santé », avec trois documentaires d’investigation passionnants.

« Médicaments, les profits de la pénurie » (20h55 et sur arte.tv jusqu’au 25 octobre 2022) : le documentaire offre une plongée dans l’économie des laboratoires, un monde dont on a beaucoup parlé (surtout lors de l’épidémie de covid) mais qui reste très secret.

« Votre santé, un trésor très convoité » (22h25 et sur arte.tv jusqu’au 25 octobre 2022) : les systèmes de santé public apparaissent aujourd’hui comme des modèles en grande difficulté, tant financièrement que par leur modèle même. Les GAFAM tendent peu à peu à prendre leur place dans ce marché : les technologies développées veulent effectivement éradiquer le plus de maladies possibles, mais collectent également nos données personnelles à un stade vertigineux…

« Cannabis thérapeutique, l’herbe de la controverse » (23h55 et sur arte.tv jusqu’au 3 juin 2022) : le documentaire se concentre sur trois pays (France, Allemagne et Israël) pour décortiquer les multiples facettes d’un produit en pleine expansion, qui n’a pas fini de diviser.

Numérique – Le « Digital Services Act », un accord « historique » pour renforcer le contrôle des plateformes

© Pxb

Samedi 23 avril, le Conseil de l’Union Européenne a adopté un nouveau règlement, le « Digital Services Act » (Règlement sur les services numériques), portant sur les plateformes numériques telles que les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et autres réseaux sociaux comme Twitter ou Tik Tok. Désormais, les contenus publiés sur les plateformes seront davantage régulés, et supprimés en cas d’illicéité.

Les plateformes seront par ailleurs dans l’obligation d’être davantage transparentes sur leurs algorithmes de recommandation et leurs données. Cet accord, que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qualifie d’ « historique » vise à lutter contre la désinformation, le cyber-harcèlement, l’utilisation de données politiques pour du ciblage publicitaire, et toute autre fraude sur les réseaux sociaux : « Ce qui est illégal hors ligne doit également être illégal en ligne », a indiqué le Conseil de l’UE dans un communiqué.  

Le texte entrera en vigueur d’ici à l’automne 2022 pour les géants du numérique et fin 2023 pour les plus petites plateformes. Si cet accord est salué par une majorité, d’autres voix sont plus réticentes : qui peut décider ce qui est de la désinformation ? Dans un espace où la régulation est difficile, reste à voir si cette mesure sera appliquée correctement. 

Législatives 2022 – Les dés sont lancés

© WKMC

Alors que traditionnellement, les Français donnent une majorité parlementaire au président qui vient d’être élu, la bataille des législatives (qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains) se dessine en point d’interrogation.

Quand Marine Le Pen annonce qu’elle mènera cette bataille « avec tous ceux qui ont eu le courage de s’opposer à Emmanuel Macron au second tour », l’expression d’Eric Zemmour « d’alliance entre toutes les droites » promet un certain nombre de discussions en amont des législatives. Nicolas Dupont-Aignan espère lui une « union des amoureux de la France ».

Compliqué du côté des Républicains… Si l’on en croit le président Christian Jacob, le parti « n’est fongible ni dans le macronisme, ni dans le lepénisme », et Valérie Pécresse table, malgré son échec, sur une « droite engagée pour défendre le projet de redressement dont la France a besoin. »

Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui – davantage qu’une simple pique – demande aux Français de le faire parvenir jusqu’à Matignon, il soutient qu’un « autre monde est encore possible », à travers l’élection des députés de l’Union populaire. Les discussions de La France Insoumise, entamées dès l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, se poursuivent avec les Ecologistes et les communistes. Peut-être même avec les socialistes.

Retour de match – Reims/OM (0-1) : une victoire de champion

© Twitter Olympique de Marseille

Comme prévu, le match a été difficile. L’OM a réussi à venir à bout des Rémois à la 83ème minute grâce à son homme en forme : Gerson. Un but qui fait honneur à son pays de naissance – le Brésil – avec au préalable de son tir chirurgical du pied droit un geste technique dont lui seul à le secret. Retour sur la victoire 1-0 des Olympiens qui a cloturé la 34ème journée de Ligue 1.

Des Rémois plein d’intentions

Malgré des supporters quasi-muets, les « Rouges et Blancs » semblent très motivés en début de match. À l’instar de son latéral gauche Konan, le pressing des Rémois pose beaucoup de problèmes aux Marseillais. Le défenseur gauche enchaîne les courses et les débordements sur son côté, posant beaucoup de soucis à Ünder et Rongier, véritablement dépassés par la vitesse de l’Ivoirien. Heureusement pour les Marseillais, les hommes d’Oscar Garcia pêchent dans le dernier et dans l’avant-dernier geste. Mandanda, habituellement très à l’aise balle au pied, commet beaucoup d’erreurs inhabituelles dans l’exercice – à la 38ème minute, le portier marseillais déserte ses cages et Mbuku essaye d’en profiter en tirant à mi-distance, sans succès.

Et pendant ce temps pour l’OM, devant c’est le néant. Le retour de Milik est plus compliqué que prévu, et le Polonais semble clairement à court de compétition. Ünder et Harit ont du mal à se trouver, et l’OM rentre aux vestiaires sans aucune occasion créée. On se dit alors que les Marseillais subiront toute la seconde période, et qu’un match nul serait presque un bon point pris. Ce n’est pas l’avis de Sampaoli, qui, à la mi-temps, décide de faire bouger les choses. Payet et Gerson prennent la place d’un Amine Harit bien discret et d’un Kolasinac pas assez dangereux.

À l’extérieur, les meilleurs, c’est l’OM

Des choix gagnants car l’OM commence à prendre le dessus sur le match. L’élan de motivation grâce auquel les Rémois ont réussi à bousculer les Olympiens s’essouffle, et les coéquipiers de Payet confisquent le ballon – 71% de possession à la fin du match pour les deuxièmes de Ligue 1. À la 83ème minute, les Olympiens tirent un corner à la Rémoise – comme un hommage (ou un pied de nez) aux adversaires du soir – et Payet trouve Gerson entre les lignes. La suite de l’histoire, on la connaît. L’ancien de Flamengo offre la victoire aux Marseillais, et les conforte dans leur deuxième place au classement – 6 points d’avance sur Rennes et Monaco respectivement 3ème et 4ème.

Les hommes de Sampaoli ont pris 36 points sur 51 à l’extérieur. Une performance qui fait de l’OM l’équipe qui engrange le plus de points hors de son stade, devançant le PSG de 5 points dans l’exercice – 31 points sur 51 pour le club de la capitale. Une forme exceptionnelle en déplacement, qui, si elle avait coïncidé avec de bons résultats à domicile – 9ème du classement de Ligue 1 à la maison – aurait pu permettre à l’OM de jouer le titre ! Frustrant.

Place désormais à la demi-finale aller de la Conference League, où l’OM va affronter l’esprit libre et apaisé le club de Feyenoord, actuel 3ème du championnat d’Eredivisie. Rendez-vous à 20h45 jeudi 28 avril pour la première marche avant de s’offrir un nouveau titre européen.

Vous pourrez suivre le match dès 20h30 sur les chaînes Facebook, Youtube et Twitch du Méridional.

J.M

Le coin des livres – « Une certaine idée de la France » : un pays de chair et d’os

© Pxb

Et vous, que diriez-vous si l’on vous demandait quelle est « votre idée de la France » ? L’expression fameuse, issue des « Mémoires de guerre » de Charles de Gaulle (« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France »), mérite d’être posée en ce temps d’élection présidentielle. Dans un livre justement intitulé « Une certaine idée de la France », l’éditorialiste Yves Thréard a choisi d’interroger – dans le cadre des entretiens réalisés pour « La Chaîne parlementaire » -, douze personnalités d’horizons différents.

Femmes et hommes, jeunes ou plus âgés, d’aile droite ou gauche ; ce sont des écrivains, des journalistes, des comédiens, réalisateurs, historiens, hauts fonctionnaires… Citons-les, tout de même : Eugénie Bastié, David Djaïz, Alain Finkielkraut, Yves de Gaulle, Franz-Olivier Giesbert, Jacques Julliard, Rachel Khan, Gaspard Kœning, Arlette Laguiller, Catherine Nay, Abnousse Shalmani, Michel Winock.

le général de gaulle exprimait son amour charnel pour la france

Ces personnalités échangent avec Yves Thréard dans un format écrit de conversations à bâtons rompus. Le général de Gaulle, par cette sublime formule, exprimait son amour viscéral et charnel pour la France. A leur mesure, avec humour, rêve ou finesse, ceux qui ont accepté le jeu de l’échange livrent donc ici leur idée de la France. A travers leurs références, leur culture et leurs réflexions, le lecteur a lui aussi l’occasion de se pencher sur l’identité française.

Parce que cette « idée » renvoie à du concret – une histoire, des habitudes, des traditions, des paysages, les entretiens avec cette dizaine de personnalités se révèlent intéressants et sans doute émouvants aussi, que l’on soit d’accord avec elles ou non.

Jeanne RIVIERE

« Une certaine idée de la France », dirigé par Yves Thréard, éditions du Rocher, 256 pages, avril 2022, 18,50€.

Tour de table – La véritable histoire du sushi

© Le Méridional

Si vous avez l’habitude de faire des « soirées sushi » une fois par semaine, n’allez pas imaginer que les Japonais, instigateurs de ce mets désormais très à la mode en Europe, en dégustent tous les jours. Ils n’en mangeraient… qu’une à deux fois par an ! Symbole du repas de fête, le sushi ancestral représente un des sommets de l’art gastronomique au pays du Soleil levant.

« 95% des sushis proposés en France ne sont pas ceux que l’on savoure au Japon », nous brosse d’emblée Ippei Uemura, du restaurant Tabi (corniche Kennedy). Le chef japonais, installé à Marseille depuis plusieurs années maintenant, propose rarement des menus sushis. A l’origine, il est justement arrivé en France pour partager cet art du sushi ; mais il préfère se consacrer à la transmission de la gastronomie japonaise façon « kaiseki » (différents plats japonais à petite échelle). Pour autant, Ippei Uemura ne boude pas l’art des sushis. Et pour cause : ce que le « maître sushi » retrouve dans tous les cas, c’est le travail du poisson : une histoire de complicité et de respect entre la mer, le chef et la gastronomie.

Le respect pour les maîtres sushi

« En général, c’est à l’occasion d’un événement particulier que les Japonais sortent déguster des sushis, souligne le chef. Ils se rendent dans des endroits où ils savent qu’ils mangeront d’excellents plats. C’est un peu comme la truffe ou le caviar pour les Occidentaux. » Il faut savoir que le titre de « maître sushi » n’est pas décerné à qui veut : son attribution nécessite tout de même une dizaine d’années d’apprentissage ! « Au Japon, les maîtres sushi sont considérés comme le sont les avocats en France, par exemple », observe Ippei Uemura avec un sourire.

© Le Méridional

Ce mets ancestral (le riz vinaigré servait à conserver un poisson éviscéré) est indissociable d’une connaissance fine et approfondie du poisson ; c’est ce qui différencie un « vrai » sushi d’un autre : « Il s’agit non seulement de savoir comment couper chaque poisson, mais surtout de tout connaître sur son mode de vie : à quelle profondeur nage-t-il ? De quoi se nourrit-il ? », développe le chef. Cela pour plus d’une soixantaine de poissons ! « Pendant trois ans, on ne touche pas au poisson ; on doit d’abord maîtriser toutes les étapes préalables du parcours » (grillade, friture, plat chaud…) Un programme très exigeant. « Quand le chef m’a laissé préparer un poisson, à la fin d’un service, j’étais tellement content et fier ! se rappelle Ippei Uemura. Je crois bien que j’ai appelé ma mère immédiatement après. »

au japon, il faut une dizaine d’années d’apprentissage pour devenir maître sushi

La France, premier pays de consommation de sushis en Europe

Les maîtres sushi japonais, du fait de leur position et de leur salaire au pays, migrent très peu à l’étranger ; ce qui explique le fait que beaucoup d’Européens ne connaissent pas les véritables sushis d’origine ! « Les sushis occidentaux ne ressemblent pas aux sushis japonais, explique Ippei Uemura. Les chefs manquent de formation. »

La France est le premier pays de consommation de sushis en Europe : pour Ippei Uemura, la transmission du savoir-faire japonais s’accorde merveilleusement avec l’art de la gastronomie française : un accord « mets-vin » qui vaut la peine d’être tenté…

Jeanne RIVIERE

Avant-match – Reims/OM : en route vers l’Europe !

© Twitter Olympique de Marseille

Neuf : c’est le nombre de matchs gagnés par l’OM sur ses 10 dernières rencontres toutes compétitions confondues. Une performance qui mérite d’être soulignée. Et c’est compliqué pour les concurrents de suivre le rythme ! Les Marseillais avancent à toute allure et sont proches de signer leur retour dans la prestigieuse Ligue des Champions après 1 an. Mais pour l’heure, chaque match devra se jouer comme une finale, car le calendrier s’annonce complexe. Dimanche, à 20h45, les Olympiens se rendront au Stade Auguste Delaune pour y affronter Reims dans ce qui comptera pour la 34ème journée de Ligue 1.

Un adversaire solide défensivement

L’équipe de Sampaoli enchaîne les victoires depuis plusieurs semaines. Et dans le rétroviseur, les poursuivants s’éloignent. L’OM devance son principal adversaire dans la course à la 2ème place – Rennes – de 6 points. Les deux clubs s’affronteront d’ailleurs dans ce qui ressemblera presque à une finale le 14 mai prochain pour l’avant-dernière journée de Ligue 1 : un match crucial pour s’approprier définitivement la place de dauphin. Mais les Phocéens ne doivent pas regarder trop loin, car le match de dimanche ne sera pas une promenade de santé. L’équipe de Reims, entraînée par l’Espagnol Oscar Garcia – ex-entraîneur du Celta Vigo notamment – a créé la surprise cette semaine en s’imposant face à Lille 2-1, pour presque s’assurer le maintien – 9 points d’avance sur le 18ème Saint-Etienne. Avec son 5-3-2 et son excellent gardien Rajkovic, Reims est la 7ème meilleure défense de Ligue 1 cette saison avec 36 buts encaissés contre 33 pour l’OM. On rappelle d’ailleurs que les Marseillais avaient été tenus en échec par les « Rouges et Blancs » lors du match aller au Stade Vélodrome (1-1) et que ce genre d’équipe avec un bloc resserré pose beaucoup de soucis à Sampaoli. Les joueurs devront se surpasser et se montrer créatifs pour se créer des occasions face à une équipe qui devrait jouer défensif.

A voir aussi : OM – Gerson : « l’OM » à tout faire

Un groupe presque au complet

Sampaoli aura (enfin) l’embarras du choix pour aligner son 11 dimanche soir. Ünder, absent face à Nantes pour blessure, fait son retour dans le groupe, et Milik pourrait enfin prétendre à une place de titulaire; une première depuis le match face à Nice le 20 mars dernier. Une bonne nouvelle pour les Olympiens qui devront indispensablement compter sur leur force offensive pour remporter cette rencontre. Alors que Rennes reçoit Lorient dimanche à 13h30 dans un match dans lequel le premier sera largement favori, une contre-performance olympienne pourrait voir se rapprocher ses concurrents.

Mais la confiance règne au sein du groupe marseillais, et les matchs qui ressemblaient à des pièges ont tous été parfaitement maîtrisés par les coéquipiers de Dimitri Payet depuis quelques semaines. Avec un onze type, le match devrait tout de même pencher du côté de l’OM face à une équipe qui n’a finalement plus grand chose à jouer dans ce championnat.

Le onze probable :

Avant les matchs aller-retour contre Feyenoord en Conference League, et le choc face à Lyon dans une semaine en Ligue 1, les Olympiens auraient une bonne idée de s’imposer contre Reims dans cette 34ème journée. La course à la Ligue des Champions est plus que jamais rude, et la qualification devrait se jouer au finish.

Le pronostic : 1-1. Une affiche qui devrait s’annoncer un peu plus serrée que l’autre duel qui mobilisera les Français dimanche soir.

J.M

Génocide des Arméniens – La mémoire ne doit pas être mise au service des enjeux politiques

© SOS Chrétiens d'Orient

En ce temps de commémoration du génocide des Arméniens par les Turcs Ottomans il y a désormais plus d’un siècle, en 1915, les cérémonies d’hommage se multiplient. Les nouvelles générations, particulièrement en Région Sud, ont appris à vivre avec cette mémoire. Mais celle-ci, si elle demeure vive, ne doit pas être utilisée comme un outil politique, vidée de son sens. C’est le point de vue de Gilbert Derderian, vice-président de l’Assemblée des Délégués du Diocèse apostolique arménien de France, et président de l’Église apostolique arménienne de Beaumont à Marseille, « Saint Grégoire l’Illuminateur ».

> A voir aussi : Dossier Arménie – « L’Azerbaïdjan profite du conflit en Ukraine pour préparer la prochaine offensive »

Ce que Gilbert Derderian tient d’emblée à souligner, c’est la modernité de l’organisation de l’Eglise apostolique arménienne : « Je voudrais rappeler que l’Eglise apostolique arménienne possède une organisation unique, séculaire et bicéphale, nous explique-t-il. Cette gouvernance est sous l’autorité d’un président laïque en charge de l’organisation juridique et d’un président ex-officio religieux représenté par le prêtre en charge du droit canon, entourés pour notre Eglise de neuf conseillers paroissiaux tous laïques. »

« L’absence d’une communication nouvelle »

Pour le président, cette modernité n’est pas sans jurer avec la façon dont sont amenées, 107 ans après le génocide, les commémorations officielles : « Nous sommes nombreux à regretter l’absence d’une communication nouvelle, qui soit à la hauteur des enjeux imposés par l’expression d’un besoin de mémoire ouvert sur le XXIème siècle », note-t-il. Comme d’autres, Gilbert Derderian pense que la « troisième génération » doit pouvoir commémorer le génocide de façon différente. Il n’est pas tendre envers ce qu’il qualifie de « victimisation surannée », (notamment à travers l’exemple des affiches de commémoration) : « 107 années sont passées et nous sommes restés sur les mêmes base d’une représentation du génocide des Arméniens des plus clivantes. Jusqu’à reproduire les mêmes postures, les mêmes discours, les mêmes déambulations. »

Des célébrations devenues nationales qui éclipsent le biais religieux

Le président fait remarquer avec agacement l’ingérence des Grands Commis de l’Etat dictée par la tournure « nationale » qu’on pu prendre les cérémonies, religieuses à l’origine : « Regardez certaines affiches dites « officielles », où les cérémonies sont rebaptisées sous les termes génériques de « cérémonies républicaines » ! C’est une manière bien hexagonale de disjoindre les immuables et traditionnelles cérémonies religieuses d’un événement majeur… Pour l’âme arménienne, du baptême à la célébration des obsèques, nos prêtres et nos évêques ont toujours été les premiers et les derniers remparts de la mémoire et de l’identité arménienne. »

> A voir aussi : Dossier Arménie – Turquie, l’ombre cachée derrière l’Azerbaïdjan

Dans cette idée, Gilbert Derderian souligne combien il est important, pour la communauté des Français d’origine arménienne, de s’affranchir des jeux politiques. Les politiques préfèrent s’adresser aux associations se présentant souvent comme représentatives de la communauté. « Il ne s’agit pas de réclamer aux autorités une banderole par-ci, une illumination par-là, remarque le président. Il faut recréer du lien dans la communauté, indépendamment des enjeux politiques. »

> A voir aussi : Dossier Arménie – Visite d’un centre de réhabilitation au service des blessés de guerre du conflit au Haut-Karabagh

La nouvelle génération est riche d’une double culture ; « elle a bien plus à apporter que de montrer sa capacité à défiler une fois l’an devant le Consulat de Turquie, conclut Gilbert Derderian. C’est à l’évidence une génération porteuse d’espoir, tellement l’intégration, la résilience et l’agrégation à la double culture restent un modèle. »

Raphaëlle PAOLI

Santé – L’Etablissement français du sang fait voyager les donneurs

© Pxb

L’Etablissement français du sang fait voyager les donneurs du 25 au 30 avril prochains sur les Maisons du don de la région Sud.


Décoration, musiques et spécialités culinaires seront à découvrir tout au long de la semaine en fonction des destinations mises à l’honneur :

• A Marseille, on visite le Japon

• A Aix-en-Provence, on visite La Réunion

• A Nice, on visite l’Italie

• A Avignon, on visite le Vietnam

• A Toulon, on visite la Polynésie Française

Après une remontée des réserves de produits sanguins en mars, l’EFS remarque une baisse de fréquentation inquiétante sur l’ensemble des collectes depuis le début du mois d’avril.

Afin de ne pas se retrouver dans une situation critique comme celle du début d’année, l’EFS invite tous les donneurs à se mobiliser. Pour rappel, il est possible de faire un don de sang toutes les 8 semaines. La réservation d’un créneau de don peut se faire directement en ligne.

Ukraine – Quels pays livrent des armes à Zelensky ?

Le président ukrainien Zelensky © WKMC

Alors que l’armée russe a lancé lundi dernier une importante offensive dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine et que les bombardements à Lviv, Kiev, Marioupol et sur le front sud s’intensifient, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau appelé la communauté internationale à fournir des armes au pays.

Quels sont les principaux pays fournisseurs d’armes ? 

« Si nous avions accès à toutes les armes dont nous avons besoin, dont disposent nos partenaires et qui sont comparables aux armes utilisées par la Russie, nous aurions déjà mis fin à cette guerre », affirme Zelensky dans son discours à la nation, publié sur les réseaux sociaux mardi 19 avril. C’est Christine Lambrecht, ministre de la Défense allemande, qui a répondu à ces appels hier : dans une interview accordée à la chaîne d’information N-TV, elle explique que l’Ukraine pourra bénéficier d’ici quelques jours de chars d’assaut et de véhicules blindés, fournis notamment par la Slovénie.

Différents pays ont également accepté de fournir des armes au pays en guerre : après avoir accusé l’armée russe et Vladimir Poutine de mener un « génocide » en Ukraine, le président des Etats-Unis Joe Biden s’est déclaré prêt à aider le pays en débloquant une aide de 800 millions de dollars, ainsi que des armes offensives et défensives.

Mais les Etats-Unis ne sont pas le seul pays à avoir donné le feu vert pour la livraison d’armes : c’est aussi le cas de la Grande-Bretagne, qui a apporté son soutien et ses armes avant même l’invasion russe, et continue de le faire ; la République tchèque avec l’envoi des chars de combat et des véhicules d’infanterie notamment financés par une collecte de dons lancée par le ministère de la Défense ; et enfin la Pologne, les Pays-Bas et l’Allemagne. D’autres pays de l’Union européenne livrent également des armes, mais sont beaucoup plus discrets et en livrent moins que les pays cités, comme la France, la Finlande ou la Suède. Ces équipements sont en fait pris sur les stocks des pays de l’UE, stocks que cette dernière rembourse ensuite. 

« beaucoup de pays nous aident de manière confidentielle »

Le porte-parole de Zelensky

Des livraisons d’armes confidentielles 

Si certains pays aident l’Ukraine ouvertement, d’autres souhaitent maintenir ces informations secrètes. « Beaucoup de pays nous aident de manière confidentielle », affirme le porte-parole de Zelensky mardi soir sur BFMTV. Il s’agit d’une stratégie pour ces pays, craignant d’être considérés en tant que co-belligérants, mais aussi pour l’Ukraine : si certaines livraisons d’armes restent secrètes, cela peut permettre au pays de mieux attaquer son adversaire, qui sera surpris d’une telle offensive et sera sans doute moins bien préparé. 

Des aides qui font débat 

Malgré des livraisons de plus en plus nombreuses, ces aides font débat au sein des pays fournisseurs. Pour certains, fournir des armes à l’Ukraine présente un risque important : en Allemagne, bien que la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock insiste pour livrer des armes lourdes au belligérant, le chancelier allemand Olaf Scholz hésite. Pour lui, il faut éviter d’agir seul et plutôt collaborer avec l’OTAN. 

D’un autre côté, ne pas fournir d’armes à un pays considéré comme nettement plus faible face à son adversaire et ainsi le priver de se défendre face à un pays aussi puissant que la Russie est considéré comme immoral par beaucoup de chefs d’Etats.

Face à une pression de plus en plus forte et constante de l’opinion publique, les Etats se voient contraints de montrer un soutien concret à l’Ukraine. C’est par ailleurs devenu une sorte de compétition, le but étant de montrer aux autres qui est le plus solidaire.

I.S