lundi 12 mai 2025
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AMU – Une deuxième université d’été autour de la légitimité entrepreneuriale

De gauche à droite sur la photo : Antonin Ricard, Bénédicte Aldebert, Nicolas Mérindol et Jean-Baptiste Jaussaud © LM

Après une première édition réussie en 2021, la chaire de Légitimité entrepreneuriale d’Aix-Marseille Université organise une deuxième université d’été, les 11 et 12 juillet prochains.

La Chaire Légitimité Entrepreneuriale (CLE) est l’unique chaire dédiée à l’entrepreneuriat d’Aix-Marseille Université. Créée en janvier 2020 par des chercheurs et des entrepreneurs pour accompagner les entreprises du territoire, elle entend réfléchir aux enjeux de leur croissance et de leur pérennité, et les aider à anticiper les évolutions économiques.

> A voir aussi : Nicolas Mérindol : « La légitimité entrepreneuriale n’est ni une mode, ni un gadget »

Des tables rondes accueilleront de belles personnalités, parmi lesquelles Greg Fisher, professeur en entrepreneuriat à Kelly Business School Indiana University, ou encore Mathilde Lemoine, chef économiste et directrice de recherche du groupe Edmond de Rothschild.

Ce rendez-vous annuel s’adresse donc autant aux chercheurs, qu’aux entrepreneurs, aux startuppeurs, aux grands comptes, aux structures d’accompagnement et aux politiques. L’édition 2022 aura pour grand thème « Les enjeux de la légitimité des entreprises Deep Tech » (définie par la BPI comme « les start-ups qui proposent des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture »).

Les inscriptions à l’événement sont gratuites mais obligatoires.

Calendrier d’été – Marseille Jazz des Cinq Continents, un rendez-vous incontournable

© Marseille Jazz des Cinq Continents

Après les difficultés d’organisation des dernières années dues à la crise sanitaire, le Marseille Jazz des Cinq Continents revient avec d’autant plus de cœur au ventre. L’édition 2022 se déroulera du 7 au 23 juillet, avec, comme d’habitude, une programmation éclectique et internationale de qualité, dans des lieux emblématiques de Marseille (Vieille Charité, palais Longchamp, Mucem…)

> A voir aussi : Marseille Jazz des Cinq Continents : légende et rayonnement

La programmation détaillée est à retrouver sur le site de l’événement.

L’interview de la semaine – Francis Papazian évoque l’importance du « trait d’union entre les start-ups et les financeurs »

© DR

L’une des meilleures façons de mesurer la richesse et le dynamisme économique d’une région consiste sans doute à observer son vivier de start-ups. Dans cette veine, l’organisation, deux fois par an, du « FidMed » (Financial Innovation Day Méditerranée) en est un très bon instrument. A l’occasion de l’édition 2022 du FidMed Riviera à Sophia Antipolis, le 12 juillet prochain, son organisateur Francis Papazian, évoque l’importance du soutien aux toutes jeunes pousses qui sont en phase de levée de fonds et nous parle du programme de cette journée.

Le Méridional : Francis Papazian, pouvez-vous expliquer ce qu’est le FidMed ?

Francis Papazian : Le FidMed, comme l’indique son acronyme, c’est le « Financial Innovation Day Méditerranée », soit une journée complète au cours de laquelle on parle de financement de l’innovation et des entreprises innovantes. Le positionnement du FidMed, c’est d’être un trait d’union entre des start-ups – des entreprises innovantes du territoire – , et des financeurs, au niveau de l’amorçage et du premier tour. C’est très précis, très clair.

l’amorçage et le premier tour

On sait que le startuppeur finance très souvent le démarrage de ses ambitions par des fonds personnels ou familiaux (la « love money »). Puis, il va aller chercher ses premiers fonds sur le territoire : c’est ce qui s’appelle de l’amorçage. La réussite de cette phase-là détermine évidemment tout le reste… Si les investisseurs ne sont pas fiables ou que les montants levés sont inadaptés, la start-up met en péril ses chances de poursuivre dans de bonnes conditions la chaîne de son financement jusqu’au marché. L’idée du FidMed est d’éviter un tel scénario.

appuyer les start-ups du territoire

Nous sommes fiers des start-ups de notre territoire et nous voulons les appuyer. C’est avec cet objectif que j’ai créé le FidMed Provence à Marseille en 2015 (en étroite collaboration avec l’association Medinsoft) et le FidMed Riviera à Sophia Antipolis en 2019 (toujours avec Medinsoft et l’accompagnement efficace de Telecom Valley). La présence de ces deux clusters du numérique, Medinsoft pour Aix-Marseille et Telecom Valley pour les Alpes-Maritimes, démontre leur volonté appuyée de régionaliser leurs actions.

Les FidMed Provence et Riviera n’existent aussi que par la présence de ses partenaires privés, fidèles et acteurs de nos évènements : le CIC, GSAPrado (AXA) , Akheos une société d’avocats d’affaires, Deloitte et le Groupe UNITEL. Nous sommes bien sûr très heureux que le Méridional soit notre partenaire média.

L.M : En quoi le modèle proposé par le FidMed se différencie-t-il des autres ?

F.P : Notre modèle est innovant, d’abord parce que les start-ups ne paient pas pour pitcher ; un comité de validation piloté par nos partenaires – au premier rang desquels Deloitte – examine les dossiers reçus et retient lors de chaque édition les entreprises qui sont les plus proches du marché, qui maîtrisent le mieux leur modèle, leur innovation et leur écosystème. Une dizaine de dossiers est ainsi validée sur un deal flow de plus de 50 dossiers reçus en moyenne.

les start-ups ne paient pas pour pitcher

Autre élément différenciant : il n’y a pas de concours. Nous ne sommes pas à la recherche de « prix Nobel » du pitch, mais de vrais entrepreneurs ! Le jury leur fait simplement une synthèse précise de son ressenti après leur passage.

L’idée est bien sûr de favoriser une prise de contact entre startuppeurs et financeurs, pour qu’ensuite, les professionnels du monde du financement qui sont présents puissent suivre les entreprises et surtout les entrepreneurs qui les intéressent et qui présentent une fort potentiel de « go to market ».

L.M : Quel est le programme du 12 juillet prochain à Sophia Antipolis ?

F.P : Cette année, pour le FidMed Riviera du 12 juillet, nous sommes à nouveau accueillis par SKEMA Business School de Sophia Antipolis. Le matin, tous les visiteurs sont invités à venir assister à une grande conférence et à la table ronde qui suit.

Stéphanie Ragu, Présidente de Médinsoft, et Frédéric Bossard, co-président de Telecom Valley, ouvriront l’édition 2022 du Fidmed Riviera. Le Directeur Régional de la Banque de France, Jean-Christophe Ehrhardt, viendra parler des outils mis en œuvre par la Banque de France pour les start-ups. Il détaillera pour la première fois le projet d’une cotation spécifique aux start-ups, et donnera des éléments sur l’écosystème des start-ups sur le territoire.

L’idée que l’Institution Banque de France parle aux start-ups nous séduit évidemment et cela nous paraît très important que le lien soit fait avec nos entrepreneurs innovants, qui bien souvent ne savent pas ce que la BDF peut leur apporter.

ce que la banque de france peut apporter aux start-ups

Une table ronde suivra cette intervention au cours de laquelle nous ouvrirons la « boîte à outil du startupper » avec notamment Marie de Cerou (Région Sud Investissement) qui présentera les nouveaux outils  « innovation » mis à disposition par la Région Sud ; Hugues Granereau (GSA Prado), qui abordera le thème souvent mal traité du risque Cyber car il faut bien sûr créer de la richesse mais avant il faut éviter d’en perdre… Alexadra Behar (Akhoes) précisera les contours d’un pacte d’actionnaires efficace.

Kevin Polizzi, Fondateur et dirigeant du Groupe UNITEL sera le grand témoin de cette matinée et nous fera profiter de son expérience de « serial créateur » en matière d’innovation.

une région riche de talents

L’après-midi aura lieu la séance de pitchs à huis clos.

Pour une région aussi riche de talents que la nôtre, il est essentiel d’encourager les idées dès leur origine. En offrant une fiabilité aux start-ups, on les incite à rester sur le territoire et à s’y engager. Pour moi, c’est le secret du dynamisme économique d’aujourd’hui et de demain !

Propos recueillis par Raphaëlle PAOLI

FidMed Riviera, le 12 juillet 2022 à Sophia Antipolis ; campus de SKEMA Business School. Programme détaillé et inscriptions sur le site de l’événement.

Le Méridional est heureux d’être partenaire du FidMed Riviera 2022.

OM – Le calendrier des matchs amicaux

© Twitter Olympique de Marseille

L’Olympique de Marseille va affronter du beau monde lors de cette période estivale avec notamment une affiche de prestige face au récent vainqueur de la Serie A, le Milan AC.

En attendant la reprise de la Ligue 1 début août, les Marseillais ont effectué leur reprise aujourd’hui, afin d’entamer la préparation pour leur « Summer Tour 2022 ». Celui-ci démarrera le 13 juillet et s’achèvera le 31 juillet, avec 5 matchs prévus face à des adversaires de plus en plus prestigieux. 

Les hommes de Jorge Sampoli débuteront leur saison avec une 1ère affiche face au Marignane Gignac FC. Ils affronteront ensuite Norwich City (16 juillet), Middlesbrough (22 juillet) et le Real Betis (27 juillet). Les Marseillais termineront leur préparation par une affiche de gala face au Milan AC, un match qui devrait raviver de très bons souvenirs chez de nombreux supporters. 

L’Olympique de Marseille défiera, quelques jours plus tard, le Stade Brestois pour la première journée de Ligue 1. 

Le dessin du jour par Miège

David Miège croque l’actualité avec un regard moqueur et savoureux. Retrouvez chaque jour ses dessins dans les colonnes du Méridional.

Tout savoir sur l’OM – PSG-OM 1992 : le Classico qui s’est transformé en « boucherie »

© LM

L’Olympique de Marseille contre le Paris Saint-Germain : un match pas comme les autres, une rencontre à part dans le championnat où une simple victoire peut pardonner bien des échecs. Une rivalité qui atteint son paroxysme lors de cette 19ème journée de championnat en 1992. Entre tacles violents, invectives et accrochages incessants, ce match de 92 a offert un spectacle peu reluisant, provoquant la consternation des supporters. Retour sur cette rencontre tristement surnommée « La Boucherie ». 

Un contexte lourd

Le 18 décembre 1992, le Paris Saint-Germain reçoit l’Olympique de Marseille au Parc des Princes pour un match au sommet de la Ligue 1. Paris est alors 3ème à 2 points du leader nantais, l’OM est 5ème à seulement 3 points de Nantes – mais avec un match en moins. 

> A voir aussi : Autour de l’OM – Le 11 des « traîtres » qui ont porté les maillots de Marseille et de Paris

Depuis quelques années désormais, une haine s’installe petit à petit entre les 2 clubs; mais toutes ces tensions vont atteindre leur apogée lors de cette fameuse soirée de décembre 92. Si certains matchs sont restés gravés dans l’esprit des spectateurs grâce à des gestes de grandes classes, des joueurs hors-normes, des scénarios incroyables, celui-ci va marquer et choquer par sa violence. 

Tout débute une semaine avant le match : les Parisiens font monter la pression via les médias à l’approche du choc. Arthur Georges, entraîneur du PSG à cette époque, annonce dans « l’Equipe » que ses joueurs vont « marcher » sur l’OM, tandis que David Ginola promet « la guerre » aux Marseillais. Bernard Tapie, alors président du club olympien, se sert de ces provocations parisiennes pour motiver ses joueurs, en les affichant en grand dans les vestiaires.

> A voir aussi : Tout savoir sur l’OM – Le jour où le club a failli disparaître : en 81, la folle épopée des Minots

Un match transformé en boucherie 

C’est donc dans ce contexte électrique que le sommet du championnat se déroule. Les compositions d’équipes promettent un match âpre, avec des joueurs connus pour leur agressivité et leur hargne, comme Di Meco et Sauzée côté marseillais, ou encore Colleter et Le Guen chez les Parisiens. 

Les compos marseillaise et parisienne :

Paris : Lama – Llacer (Bravo 63ème), Roche, Ricardo, Colleter – Fournier, Le Guen, Guérin (Simba, 75ème), Valdo – Calderaro, Ginola. Entraîneur : Arthur Jorge.

Marseille : Barthez – Angloma, Desailly, Casoni, Boli, Di Meco (Amoros, 65ème) – Eydelie, Sauzée, Deschamps, Pele – Boksic (Voller 78ème). Entraîneur : Raymond Goethals

Dès l’entame du match, les fautes se multiplient et c’est le duel Fournier/Di Meco qui va mettre le feu au poudre. Première faute de Fournier, après un tacle très appuyé sur le Marseillais… qui se venge quelques minutes plus tard d’un coup de tête qui met KO le joueur parisien. Par la suite, les attaques se multiplient sur le terrain : tacles avec les 2 pieds décollés, duels engagés avec pour seul but de faire mal à l’adversaire… La 1ère mi-temps est totalement hachée, ne laissant aucune place aux artistes pour s’exprimer. 

La rencontre est une parodie de football avec des arrêts de jeu constants, des joueurs blessés, des tacles tous plus violents les uns que les autres. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, aucun rouge n’est sorti et seulement 6 jaunes sont distribués par l’arbitre – alors même que certains joueurs, comme Di Meco par exemple, ont à plusieurs reprises commis des fautes qui auraient largement pu valoir un carton rouge direct. 

Olympique de Marseille on Twitter: "🎉 Excellent anniversaire à Éric Di Meco  qui souffle aujourd'hui ses 53 bougies ! 🎂#AjamaisOlympien  https://t.co/dwLkC4E1Co" / Twitter
Eric Di Meco sous le maillot olympien © Twitter Olympique de Marseille

Il n’y a pas que les joueurs qui ont souffert ce soir-là… l’arbitre de la soirée, Michel Gérard, dira quelques années plus tard que c’était « le pire match qu’il ait eu a arbitrer. »

Bilan de ce match : 55 fautes, dont 33 en première période, un total complètement fou. Malgré ce triste record, l’OM s’impose sur le score de 1-0, grâce à un but d’Alen Boksic de la tête à la 28ème minute. Une victoire qui permet au club phocéen de prendre la tête du championnat avant d’aller chercher son 9ème titre de champion de France en fin de saison. 

Olympique de Marseille 🇬🇧 🇺🇸 på Twitter: "Sretan rođendan Alen Boksic!  Joyeux anniversaire Alen Boksic ! Happy birthday Alen Boksic! #LegendesOM  https://t.co/KZXPqojBFd" / Twitter
Alen Boksic, seul buteur du Classico PSG-OM 92 © Twitter Olympique de Marseille

Un match mythique

Au-delà de cette violence, ce match reste surtout mythique car il est le point de départ de cette célèbre rivalité; celui qui a fait basculer les deux rivaux du statut d’adversaires à celui de véritables ennemis. La rencontre a donné une saveur particulière à cette confrontation. La rivalité présente à cette époque dans les deux camps se poursuit aujourd’hui, à une moindre échelle heureusement. Les joueurs quittant un club pour rallier l’autre sont considérés comme des « traîtres » et les supporters se chambrent pendant toute la saison.

Du côté du terrain, les matchs OM-PSG se déroulent quasiment toujours sous haute tension, avec des accrochages et parfois même des bagarres.

Cyriane VIALA

OM féminine – Anaïs M’Bassidjé quitte le club

© OM.fr

Après Sarah Boudaoud, c’est au tour d’Anaïs M’Bassidjé de plier bagage. La défenseure a annoncé son départ sur les réseaux sociaux, hier soir. 

Un petit tour et puis s’en va : Anaïs M’Bassidjé a officialisé son départ de l’Olympique de Marseille. La joueuse a posté un message d’adieu sur son compte Instagram pour l’annoncer :

« C’est toujours dur de dire au revoir à son club de cœur… Merci pour cette année riche en émotions, merci au staff, mes coéquipières mes coachs et à tous. A bientôt sur les terrains. » 

Elle part du club après seulement une saison, elle qui avait déjà effectué 2 ans en cité phocéenne entre 2016-2018, avant d’être transférée à Soyaux. C’est le 2ème départ d’une joueuse cadre de l’effectif après celui de la latérale droite, Sarah Boudaoud, qui a décidé de prendre une pause afin de se consacrer à sa carrière professionnelle.

Attention à l’OM de ne pas reproduire les erreurs passées et d’effectuer un recrutement à la hauteur de ces départs.

La cour des minots – Fête de l’enfant à Marseille : un avant-goût des vacances

© Pxb

Le samedi 2 juillet, de 16h30 à 20h30, aura lieu la Fête de la famille et de l’enfant dans le parc de la mairie des 9ème et 10ème arrondissements de Marseille. Pour cette 7ème édition, les enfants pourront se régaler et de multiples activités leur seront proposées (château gonflable, escalade, initiation au cirque…) L’occasion de fêter le début prochain des vacances…

Calendrier d’été – Le retour de la Grande parade maritime de Marseille

© DR

Depuis une vingtaine d’années a lieu la traditionnelle Grande parade maritime de Marseille. Ce 3 juillet encore, des centaines d’embarcations évolueront sur le plan d’eau de la Cité phocéenne. Connaisseurs de la mer et visiteurs d’un jour partageront la passion de la mer, sans laquelle Marseille ne serait pas Marseille. Pour cette édition, l’horizon des JO 2024 sera en ligne de mire.

© Grande parade maritime de Marseille

On verra notamment dans le cortège le Bataillon des Marins Pompier de Marseille, la SNSM, les Affaires Maritimes, la Police Nationale, la brigade des douanes, les remorqueurs du GPM, la Gendarmerie Maritime, les bateaux-pilote… Le coup d’envoi de la Grande Parade sera donné à 10h50 par des supports de la Voile Olympique et des athlètes du Pôle France.

Les horaires et inscriptions sont accessibles sur le site de l’événement.

Marseille – Le ras-le-bol des surveillants pénitentiaires

© J.D'A.

Les surveillants pénitentiaires de la Région Sud n’en peuvent plus : ils ont dit leur ras-le-bol à Marseille au cours d’une opération escargot qui s’est déroulée ce lundi matin de l’Obélisque de Mazargues jusqu’à la rue de Rome en passant par le cours Lieutaud. Ils ont reçu le soutien actif de nombreux policiers, tels que le commissaire divisionnaire Claude Dupont ou le commandant Léon Béraudo, qui ont participé au mouvement au nom de l’association « L’Aiguillon ».

« Nous ne pouvons plus garantir la sécurité de nos agents au sein des maisons d’arrêt », expliquent M. Saïd Elkhalifi, délégué de l’union fédérale autonome pénitentiaire et M. Cyril Huet-Lambing, délégué du syndicat pénitentiaire des surveillants.

les personnels sont exténués

 « Nos personnels sont exténués dans nos établissements d’Aix-Luynes, Grasse, Marseille, Toulon, car notre directeur interrégional Thierry Alvez privilégie une politique de rendement et d’économies au détriment du bon fonctionnement de l’institution. La direction refuse de faire appel aux agents volontaires pour remplacer les vingt postes qui ont été arbitrairement supprimés. Elle refuse de leur payer les heures supplémentaires. On se retrouve sans binômes et nos surveillants sont souvent seuls pour s’occuper d’un étage peuplé de détenus très dangereux susceptibles de passer à l’acte… »

Les surveillants en colère ont manifesté autour de l’Obélisque avant d’entamer une opération escargot jusqu’à la
rue de Rome © J. D’A.

Cette situation inadmissible n’est pas nouvelle mais les dirigeants de l’administration pénitentiaire font la sourde oreille. Les surveillants n’ont pas vocation à maintenir l’ordre au sein d’un établissement, c’est le rôle dévolu normalement aux équipes régionales d’intervention et de sécurité, des unités spécialisées dans le maintien de l’ordre en cas de tensions, agressions, mutineries ou désordres. Les équipes d’appui chargées des transfèrements judiciaires ou des extractions médicales sont tellement mal considérées par leur direction qu’on leur dénie le droit de porter une arme de service alors qu’ils ont affaire à des détenus extrêmement dangereux. « On les envoie délibérément à l’abattoir, c’est scandaleux, estiment les syndicalistes, ils ne doivent pas être les cibles désignées de certains éléments radicalisés qui n’ignorent rien des errements de notre administration. »

Bref, c’est le chaos. En outre, le personnel a toutes les peines du monde à se loger à proximité des maisons des prisons. Il n’y a aucune politique d’hébergement et les agents se retrouvent souvent dans des studios minuscules alors qu’ils sont mariés et ont des enfants !

les missions deviennent insurmontables

Les élus aixois, pourtant sollicités à maintes reprises, ont promis d’intervenir auprès du gouvernement pour solutionner ces problèmes mais rien n’a été fait pour l’instant… D’où la décision de manifester dans la rue.

Le taux d’absentéisme s’élève à plus de 30 % du personnel pénitentiaire car les missions deviennent insurmontables. Les agents ne touchent qu’un salaire moyen de 1 579 euros par mois, rémunération dérisoire pour des personnels qui risquent leur vie face à des prisonniers qui les détestent parce que leur uniforme est celui de la France.

Comment voulez-vous qu’avec une telle absence de moyens et de ressources les surveillants puissent accomplir normalement leur tâche d’accompagnement des détenus dans leur parcours pénal ? « C’est simple, résume M. Jacques Struzynski, un des pionniers du syndicalisme pénitentiaire à Marseille, lorsque nous évoquons nos problèmes avec la direction elle nous répond inlassablement avec la même pirouette : « Dites-nous ce dont vous avez un urgent besoin, et nous vous dirons comment vous en passer… »« 

José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional