dimanche 20 avril 2025
Accueil Blog Page 311

Regards sur le monde – Le difficile retour des Yézidis au mont Sinjar

Un camp de réfugiés yézidis à Sharya, au Kurdistan irakien © MC Noulens

En 2014, l’Etat islamique en Irak et au Levant lance de grandes offensives sur l’Irak et conquiert une large partie du territoire pour y instaurer le califat islamique. Lors de cette guerre, les Yézidis, une communauté ethno-religieuse d’Irak, ont été les victimes d’un génocide. Aujourd’hui, bon nombre vivent encore dans les camps. Leur avenir est plus qu’incertain.

Presque cinq ans après la guerre, la nature reprend ses droits sur les paysages désolés de la plaine de Ninive. « Vous savez, nous avons beaucoup reconstruit depuis la libération », nous lance le chauffeur de taxi. Sa voix perce à peine le bourdonnement de son vieux véhicule : « L’armée irakienne et les milices se sont battues sur ce tronçon jusqu’à la ville de Qaraqosh. » Lui-même est un Peshmerga, un combattant kurde, comme en témoigne sa carte de combattant, coincée dans le pare-soleil de son taxi, tandis qu’un chapelet chrétien perle le long du levier de vitesse. Le contraste peut sembler saisissant mais il n’est pas rare que des chrétiens soient aussi des soldats kurdes, « pour arrondir les fins de mois ».

le massacre du mont sinjar a rendu plus de 2 700 enfants yézidis orphelins

Le 3 août 2014, les Yézidis sont victimes d’un massacre perpétré par l’Etat islamique d’Irak et du Levant, plus connu sous son acronyme : Daech. Ce même jour, près de 6 500 personnes sont capturées et des milliers sont exécutées. Parmi les prisonniers de Daech se trouvent des femmes et des enfants. Les jeunes filles et petites filles à partir de 9 ans sont réduites en esclaves sexuelles entre la Syrie et l’Irak tandis que les garçons sont envoyés dans les camps d’entraînement de Daech.

Le massacre du mont Sinjar a rendu plus de 2 700 enfants yézidis orphelins et a fait plus de 30 000 déplacés. Amnesty International estime à 3 000 le nombre de Yézidis disparus. Les Nations Unies n’ont pas hésité à qualifier ce massacre de génocide relevant du crime contre l’humanité et du crime de guerre.

La vie impossible dans les camps

La plaine, que l’on traverse à grande vitesse, porte encore les stigmates du conflit : trous d’obus profonds et recouverts de végétation, maisons détruites, noires d’une suie ancienne, postes d’observation fortifiés par de lourds sacs de sable tenus par les Peshmergas et camps de déplacés internes. Le velours vert de la plaine fait ressortir l’éclatante blancheur de la multitude de tentes, entourées de barbelés et de postes de garde. Au bout de la route se trouve un check-point massif. Il marque le passage du Kurdistan irakien vers l’Irak.

Camp de réfugiés yézidis à Sharya, au Kurdistan irakien © MC Noulens

De l’autre côté du check-point, Louis nous attend. La carrure imposante, les cheveux blancs et une épaisse moustache, il travaille pour l’ONG irakienne Hammurabi Human Rights Organization (HHRO) à Erbil et Mossoul. HHRO est une ONG irakienne créée en 2005 par Pascale Warda, ancienne ministre de l’Immigration et des Réfugiés, et son mari, William Warda. Cette ONG a pour but de promouvoir et de protéger les droits de l’homme en Irak à l’échelle régionale, nationale et internationale. Elle s’occupe particulièrement des minorités du pays : chrétiens, yézidis, sabéens, mandéens, Turkmènes, assyriens, Arméniens, etc. Louis enquête et se documente sur les crimes de Daech pendant la période de la guerre notamment auprès des victimes de la minorité yézidie.

dans les camps, le taux de suicide est élevé

Il existe encore 16 camps qui accueillent des réfugiés. Le quotidien y est rude. L’hiver est glacial sous les frêles tentes. Les incendies sont fréquents dans les camps à cause d’installations électriques vétustes. Le taux de suicides est élevé en raison de la misère, pauvreté et de la perte d’espoir. « Ce sont surtout les femmes qui se donnent la mort, souligne Louis. Il y a plusieurs facteurs : l’éloignement du foyer, la pauvreté et les conditions de vie difficiles dans les camps. Nous essayons de les aider à rentrer chez eux en payant les transports ou à créer une petite entreprise. La plupart des familles n’a plus de maison dans leur village d’origine. » Le retour de la communauté yézidie au mont Sinjar est complexe. Plusieurs milices et armées régulières s’y affrontent toujours pour le contrôle de ce point stratégique.

Marie-Charlotte NOULENS

© DR

Marie-Charlotte Noulens est journaliste depuis cinq ans. Elle est passée par la presse locale en Normandie avant de travailler à Bangkok pour « Asie Reportages ». Elle a rejoint ensuite le magazine « Aider les autres à Vivre », pour lequel elle écrit sur des sujets de société, principalement dans des zones touchées par la guerre ou encore, autour de la précarité en Afrique, au Moyen Orient et en Asie du Sud-Est. Elle se déplace à l’étranger et livre dans les colonnes du Méridional ses analyses sur l’actualité internationale.

Calendrier – La journée du Pays d’Arles, l’occasion de célébrer la culture provençale

Le château d'Avignon © WKMC

Samedi 30 avril 2022 à partir de 13h, le Département des Bouches-du-Rhône invite le public au château d’Avignon, monument historique à l’architecture rare, situé aux Saintes-Marie-de-la-Mer en Camargue, pour célébrer le Pays d’Arles, récemment nommé « Capitale provençale de la culture 2022 ».

Au programme : festivals, découverte du patrimoine culturel provençal – avec des visites guidées du château par exemple -, découverte de la gastronomie avec des dégustations, expositions et spectacles aussi bien d’artistes locaux que de plus grands théâtres comme l’Opéra de Marseille. Une journée riche en animations dans une ambiance festive et chaleureuse pour les petits et les grands !

Avant-match – Feyenoord/OM : l’Europe dans la peau

© Twitter Olympique de Marseille

À presque 24h du coup d’envoi, l’excitation précédant les grands matchs de coupe d’Europe commence déjà à envahir les têtes marseillaises. Ne pas gagner la première édition de la Conference League serait une immense déception pour des Olympiens qui réalisent presque un sans-faute dans cette fin de saison. Dans la route de leur épopée européenne, l’OM rencontre demain à 21h l’équipe de Feyenoord, avec la qualification en finale en ligne de mire.

L’habitude des grands matchs

L’OM a l’Europe dans le sang. Il disputera jeudi sa 7ème demi-finale en compétition européenne. C’est aussi le club français ayant joué le plus de finales de coupe d’Europe (5), et il est en bonne voie pour en jouer une sixième cette saison. Mais l’adversaire qu’affrontera l’OM pour sa demi-finale est coriace. Actuel 3ème du championnat d’Eredivisie, Feyenoord est logiquement favori pour la rencontre de demain qu’il jouera devant ses supporters. Cependant, l’OM est loin d’être un tirage facile pour les Hollandais. L’équipe de Sampaoli passe les tours de Conference League avec de l’assurance et une certaine facilité. La maturité avec laquelle les coéquipiers de Dimitri Payet évitent les pièges des phases finales de coupe d’Europe fait de l’Olympique de Marseille un sérieux candidat au titre final, même si dans l’autre demi, Leicester et l’AS Rome de Jose Mourinho s’affrontent. Mais en finale, tout sera possible pour les hommes de Sampaoli.

>A voir aussi : OM, les 5 infos à savoir sur : Feyenoord, le futur adversaire de l’OM

Avec un groupe au grand complet – à l’exception de Balerdi et de Konrad absents jusqu’à la fin de la saison – l’OM pourra disputer cette rencontre avec toutes ses armes en main. Le football offensif du club de Rotterdam laissera à coup sûr des chances aux Olympiens de se créer des occasions. Il s’agira pour les Bleus et Blancs de ne pas se laisser dépasser par l’ampleur de l’évènement, mais avec ses joueurs d’expérience, il n’y a pas de raison que cela arrive. Le légendaire gardien Steve Mandanda jouera d’ailleurs demain son 100ème match européen. Celui qui devrait garder la cage de l’OM demain aura à cœur de ne pas gâcher cet anniversaire symbolique de sa longévité au club.

La composition probable

Milik retrouve petit à petit sa forme physique après sa longue absence de presque 1 mois, et devrait être aligné demain. Ünder, décevant depuis quelques semaines, pourrait quant à lui laisser sa place à Amine Harit, beaucoup plus performant ces derniers temps. Ensuite, ce devrait être du grand classique pour ce match à haute pression. Sampaoli devra trouver un autre plan que celui qu’il avait contre Paris où l’accumulation de milieux de terrain lui a permis de tenir le ballon, sans créer un véritable danger sur le but adverse – à part sur coup de pied arrêté.

Du côté de Feyenoord, deux joueurs annoncés très incertains pourraient finalement être titulaires pour cette demi-finale. Il s’agit de Guus Til – joueur de 24 ans ayant inscrit 15 buts en championnat hollandais cette saison – et le capitaine et défenseur central Marcos Senesi, sorti sur blessure la semaine dernière mais qui s’est remis plus rapidement que prévu. C’est l’entraîneur Arne Slot qui l’annonce : « Maintenant, ils se sont à nouveau entraînés à fond et je pense les avoir à ma disposition demain soir. C’est très agréable de les avoir de retour. » Une bien mauvaise nouvelle pour les Olympiens étant donné l’importance de ces deux joueurs dans l’effectif du club hollandais. En attaque devraient être alignés le dangereux Sinisterra et Reiss Nelson, ancien d’Arsenal.

La compo probable de l’OM :

© DR

Pronostic : Feyenoord 2 – 1 OM

J.M

Crypto – Les NFT, une nouvelle solution pour repérer les contrefaçons

© Pxb

En 2020, 5,64 millions de contrefaçons ont été saisies par la douane aux frontières françaises, soit 20% de plus qu’en 2019, si bien qu’aujourd’hui, la France est un des pays les plus touchés par la contrefaçon. Faux vêtements, accessoires, jouets, équipements électroniques, ou médicaments… la liste se fait longue.

> A voir aussi : Crypto – La popularité croissante du Web 3 chez les jeunes

La contrefaçon est si présente dans notre pays qu’elle symbolise une menace pour la santé, pour la sécurité des consommateurs et pour l’économie du pays. Elle se présente également comme un menace pour les marques des produits contrefaits, puisque cela dégrade leur image et leur relation avec le consommateur, notamment dans le secteur du luxe, où la valeur d’un produit est liée à sa rareté.

C’est ici qu’interviennent les NFT (jetons non fongibles), objets virtuels uniques : ils offrent des certificats d’authentification numériques uniques et infalsifiables. Dans le luxe ou d’autres secteurs, cela pourrait permettre de prouver l’origine d’un produit ainsi que l’entièreté de sa chaîne de valeur et sa traçabilité selon les propriétaires, si le produit est revendu. De son côté, cela permettrait à la marque de mieux connaître sa clientèle, puisque les NFT offrent une représentation en temps réel des produits que la clientèle détient.

> A voir aussi : Crypto – Cannes est la première ville en France et en Europe à numériser ses sites emblématiques sous forme de NFT

À une époque où la popularité des plateformes de seconde main comme Vinted est menacée par la contrefaçon, cela pourrait permettre de se défaire de la menace et de permettre à ces plateformes de poursuivre leur essor. 

Santé – A la clinique Sainte-Elisabeth de Marseille, on accompagne la vie jusqu’à son terme

© Pxb

C’est une ambiance de fête qui accueille les visiteurs à la clinique Sainte-Elisabeth, située dans le 4ème arrondissement de Marseille. Ce mardi 26 avril, l’établissement inaugure officiellement plusieurs nouveaux espaces qui permettront d’accueillir davantage de personnes, dans une ambiance paisible. Car la spécificité de Sainte-Elisabeth est de recevoir des patients porteurs de handicap lourds, et des personnes en fin de vie au sein d’une unité de soins palliatifs.

Le scandale Orpea a sans doute fait prendre conscience au grand public de l’ampleur d’un système de santé plein de failles. Le délaissement et la maltraitance des aînés est un sujet de société qui doit mener à repenser l’organisation des institutions de santé.

tout est fait pour que la personne passe les derniers instants de sa vie dans une ambiance de paix

A la clinique Sainte-Elisabeth, la présence constante de la mort n’empêche pas de ressentir le lieu comme un havre de paix. Fondée en 1881 par les « Dames du Calvaire » (dans l’esprit des maisons fondées par Jeanne Garnier), des religieuses engagées auprès des pauvres et des malades délaissés par les hôpitaux, l’institution est à présent gérée par l’Association de l’Œuvre du Calvaire.

© Le Méridional

Aujourd’hui, nous détaille Olivier Sillard, directeur de l’institution, il y a 87 lits au total pour les malades en soins palliatifs et polyhandicapés. Quatre unités se côtoient : 25 lits dans une maison d’accueil spécialisée pour les personnes lourdement handicapées, 12 lits pour les personnes en état dit végétatif, 13 lits pour les séjours courts, où les patients reprennent des forces ; enfin, 15 places sont donc nouvellement ouvertes au sein de l’unité de soins palliatifs, en plus des 22 précédentes.

Une attention délicate aux patients et à leur famille

Il n’est jamais simple de voir un proche parvenir au terme de sa vie : à l’unité de soins palliatifs de Sainte-Elisabeth, tout est fait pour que la personne passe les derniers instants de sa vie dans une ambiance de bienveillance et de paix. Musique, salon d’« arthérapie », sorties dans le jardin… les patients sont traités avec toute l’attention et la délicatesse possibles. Le temps n’existe plus. Les familles sont accueillies dans le lieu même, pour pouvoir accompagner leur proche le plus sereinement possible. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de souffrance, nous explique une aide-soignante. Mais c’est une façon de dire adieu de façon paisible. Il se passe ici des choses très belles. »

L’engagement des soignants et des bénévoles

Il faut dire que l’engagement des soignants y est pour beaucoup. Médecins, aides-soignants, aides-soignantes, infirmières, bénévoles : le fonctionnement de la clinique repose sur une organisation à différentes échelles, où chacun a son rôle à jouer. Une autre aide-soignante, la cinquantaine, nous raconte en souriant comment un certain nombre de ses collègues, comme elle-même, ne sont pas arrivés ici par hasard : « Je travaillais dans le secteur immobilier ; cela fait deux ans maintenant que je suis aide-soignante à Sainte-Elisabeth. Cette reconversion ne s’explique pas par un événement particulier : j’avais envie d’accompagner les personnes en fin de vie, d’être à leurs côtés. Je ne regrette pas du tout mon choix », conclut-elle sans cacher son émotion.

De gauche à droite sur la photo : Christine Blanc-Patin, présidente de l’association de l’Œuvre du Calvaire, Philippe De Mester et Didier Jau © Le Méridional

Des bénévoles se relaient également pour soutenir les soignants. « Aux heures de relève entre les soignants par exemple, détaille Olivier Sillard, des bénévoles sont là pour tenir compagnie aux malades. Entre 18 heures et 19 heures, les patients sont souvent inquiets et agités. La présence de personnes, qui viennent uniquement pour leur tenir compagnie et alerter les soignants en cas de besoin, les rassure et les apaise. »

Un « cœur battant » au sein de Marseille

Philippe De Mester, directeur de l’Agence régionale de santé PACA, salue ce métier qui « nécessite une solidité psychologique », et un engagement qui va au-delà justement du simple métier. Il faut dire que la clinique Sainte-Elisabeth est l’un des deux établissements référents de la Région Sud pour ce domaine des soins palliatifs et des soins aux personnes polyhandicapées.

sainte-elisabeth est l’un des établissements référents de la région sud

Didier Jau, maire du 4ème arrondissement, a tenu à assister en personne à cette journée d’inauguration : « Il existe très peu d’établissements comme celui-ci, nous fait-il observer. Ici, le réconfort des patients et de leurs familles passe avant tout. Pour un maire, c’est une fierté d’avoir cette clinique sur son secteur, un cœur battant où le travail des équipes est extraordinaire. » Sur le mur de l’accueil flambant neuf, le peintre Alban de Chateauvieux a d’ailleurs tenté de rendre l’ambiance qui règne à Sainte-Elisabeth : de multiples portraits mélangent soignants, patients, bénévoles : au-delà de la souffrance et de la mort, il a peint la vie.

Jeanne RIVIERE

JO 2024 – Quelle enveloppe financière pour Marseille et ses athlètes ?

© La Nautique / Pierrick Jeannoutot

Du 26 juillet au 11 août 2024 auront lieu les Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris, compétition multisports mondiale considérée comme la plus regardée au monde. Au programme, des nouveaux sports jeunes et créatifs tels que l’escalade, le skate ou le braking, un style de danse, mais aussi le football et les épreuves de voile qui eux, se dérouleront à Marseille. A l’occasion, la Région Sud a mobilisé 35 millions d’euros pour accueillir le football et le nautisme, dont 21 millions pour le Plan Voile et Nautisme. Première destination nautique en France, la Cité phocéenne et son ouverture sur la Méditerranée offre le cadre idéal pour ces sports d’été. 

Le Plan Voile et Nautisme, projet pour assurer le rayonnement de Marseille

La Région Sud et la ville de Marseille se mobilisent pour le Plan Voile et Nautisme afin d’assurer le bon déroulement de ces JO. Ce plan comporte plusieurs mesures qui mettent l’économie, l’écologie et l’excellence sportive au cœur du projet : d’abord, une bourse de 3 000€ individuelle sera accordée aux athlètes de l’équipe SUD et Paralympique préparant les Jeux, et une aide au fonctionnement, au développement et à l’achat de matériel sera accordée à la Ligue Sud de voile et d’autres clubs nautiques et régionaux.

200 000 emplois liés à la mer comme objectif

Ensuite, la Région a pour objectif de créer 200 000 emplois liés à la mer d’ici à 2024, une modernisation des infrastructures portuaires, le développement durable des activités marines ou encore des formations pour promouvoir les métiers de la mer, avec une aide de 7 millions d’euros pour les entreprises du Nautisme. 

Enfin, la Région et la Ville mettent en place plusieurs dispositifs, initiatives et aides pour réduire l’incidence des activités nautiques sur le patrimoine naturel. 

Contribuer au développement des pratiques sportives tout en préservant l’environnement et en favorisant l’économie et le tourisme, voilà les objectifs du Plan Voile et Nautisme, ce qui permettra par ailleurs d’accroître le rayonnement national de Marseille, voire même international : ces Jeux Olympiques et Paralympiques sont l’opportunité pour Marseille de devenir un lieu incontournable du sport nautique dans le monde. 

I.S

L’Accélérateur de l’emploi, le nouveau dispositif d’insertion dans les Bouches-du-Rhône

© DR

En mars 2022, le Département des Bouches-du-Rhône s’est allié avec Pôle Emploi, des professionnels et avec un réseau de partenaires international pour proposer à ses habitants bénéficiant du revenu de solidarité active de les aider encore davantage pour leur recherche d’emploi. Cet accélérateur d’emploi a ainsi permis à 62 bénéficiaires du RSA, personnes démunies ou du moins aux revenus faibles, de rencontrer en ce jour des Conseillers de Pôle Emploi et de participer à des ateliers, certains proposant des emplois ou des formations qui correspondent à leur profil, d’autres qui proposent des solutions face aux freins de l’emploi, telles que la garde d’enfants. 

En 2021, le Département constatait une hausse de 11,1% des bénéficiaires par rapport à l’année 2020, notamment à cause de la crise sanitaire et sociale, ce qui a placé l’insertion sociale et professionnelle en tant que « priorité » pour le département, comme l’indique Martine Vassal, présidente du Conseil Départemental : « Avec un budget de 48 millions d’euros consacrés à ce secteur, le Département active tous les leviers possibles pour rapprocher offre et demande d’emploi. » Grâce à ce dispositif et des nombreux autres efforts du Département pour l’insertion, le nombre de bénéficiaires du RSA a pu redescendre, puisqu’il passe de 81 480 allocataires en 2020 à 62 242 en mars 2022. 

Feyenoord/OM : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

© DR

L’OM se déplace jeudi 28 avril au stade De Kuip à Rotterdam pour y affronter Feyenoord dans le cadre de la demi-finale aller de la Conference League. Le match sera diffusé sur M6 et débutera à 21H.

À voir aussi : OM, les 5 infos à savoir sur : Feyenoord, le futur adversaire de l’OM

Feyenoord, actuel 3ème du championnat du Pays-Bas, est favori dans ce match aller qu’il jouera à domicile. Mais l’OM, 1er du championnat de Ligue 1 à l’extérieur, est plus que jamais en confiance en déplacement.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

OM, les 5 infos à savoir sur : Feyenoord, le futur adversaire de l’OM

© Twitter Feyenoord Rotterdam

L’OM se déplace jeudi 28 avril à Rotterdam pour y affronter le club de Feyenoord dans le cadre de la demi-finale aller de la Conference League. Un match capital dans la saison olympienne contre une équipe que l’on connaît peu. Voici 5 infos pour en savoir plus sur les adversaires des Olympiens jeudi.

1 – Ils sont invaincus à domicile toutes compétitions confondues depuis le 15 janvier 2022 – défaite 1-2 face au club de Vitesse. L’OM se rend jeudi au stade De Kuip à Rotterdam, où s’imposer tiendrait de l’exploit, étant donné la forme de l’équipe hollandaise à domicile.

2 – Leur meneur de jeu, Guus Til, est le 3ème meilleur buteur du championnat d’Eredivisie avec 15 buts, derrière Sébastien Haller notamment. Il est cependant incertain pour la rencontre face à l’OM pour une blessure au genou. C’est sans aucun doute le principal danger dans l’équipe de Feyenoord, il est d’ailleurs régulièrement appelé avec la sélection des Pays-Bas pour laquelle il a effectué 4 sélections et a inscrit 1 but. Il est, à 24 ans, l’un des joyaux du football hollandais.

3 – Leur attaquant, Sinisterra, est redoutable. Auteur de 12 buts et 5 passes décisives en championnat cette saison, les Olympiens devront surtout faire attention à sa pointe de vitesse et sa capacité à percuter. On sait que l’équipe de Sampaoli peut souffrir de largesse défensive de temps à autre, ce qui saurait profiter à des attaquants rapides tel que Luis Sinisterra.

4 – Ils pratiquent un football offensif et spectaculaire grâce à leur entraîneur Arne Slot, ce qui en fait la 3ème meilleure attaque d’Eredivisie – derrière l’Ajax et le PSV – avec 69 buts. Leur pressing haut et l’intensité qu’ils peuvent mettre à chaque rencontre pourront mettre en danger les Marseillais si ces derniers ne sont pas justes techniquement.

5 – 3 joueurs importants seront absents jeudi pour blessure. Leur défenseur central et capitaine, Marcos Senesi, s’est blessé lors de leur dernière rencontre et sera indisponible contre les Phocéens. Idem pour leur gardien Justin Bijlow et le milieu Jens Toornstra, deux titulaires habituels desquels l’entraîneur Arne Slot devra se passer pour la demi-finale aller de la Conference League.

Suivez le match sur les chaînes Facebook, Twitch et Youtube du Méridional.

J.M

Numérique – Les câbles sous-marins, un enjeu géostratégique où Marseille a sa carte à jouer

© Pxb

En octobre dernier, les navires câbliers d’Orange Marine déposaient le câble sous-marin « Peace » à Marseille, qui reliait la Chine à l’Europe. Récemment, la première étape de la mise en place du projet « 2Africa » vient d’avoir lieu en Italie : il s’agit du plus long câble du monde, qui s’étend sur 45 000 kilomètres – soit plus que la circonférence de la Terre. Ce projet, initié par Meta (anciennement Facebook) et par des coopérateurs internationaux tels qu’Orange ou Vodafone, permettra d’interconnecter les pays d’Europe aux continents africains et asiatiques, dans l’objectif principal de répondre aux besoins de connectivité en Afrique et au Moyen-Orient. Mais à quoi servent réellement ces câbles sous-marins ? En quoi sont-ils un facteur de souveraineté ? 

Ces câbles sous-marins sont au service du cyberespace, un espace virtuel et immatériel. Ce cyberespace est organisé en trois couches : d’abord, la couche informationnelle, c’est-à-dire l’ensemble des contenus diffusés sur Internet, puis la couche logique relative aux softwares, aux programmes et aux logiciels faisant fonctionner le cyberespace, et enfin la couche matérielle. Cette couche physique regroupe l’ensemble des infrastructures nécessaires d’Internet : parmi elles, on compte les câbles terrestres et sous-marins, qui constituent à eux seuls 99% du trafic mondial des données. Avec une démocratisation accrue des plateformes numériques et des interfaces, l’installation massive de ces câbles sous-marins est une conséquence mais aussi un facteur de la mondialisation : elle permet à une majorité d’individus de communiquer virtuellement à travers le monde grâce à leur smartphone ou leur ordinateur. 

Un facteur de puissance à s’approprier 

Si les câbles sous-marins desservent une grande partie du monde, la plupart se dirigent vers les Etats-Unis, qui dominent la couche physique : 80% des flux des données passent par le pays. Ce monopole des données est un vecteur de leur puissance et leur confère une position géostratégique : en 2013, le lanceur d’alerte Edward Snowden révèle que les Etats-Unis profitaient de leur domination des câbles maritimes et terrestres pour mettre en place un système de surveillance de masse. Dans un contexte de guerre, ces câbles constituent également un enjeu majeur : les belligérants tentent souvent de couper les câbles des pays adversaires pour les rediriger vers des câbles surveillés. 

Ce facteur de puissance des Etats-Unis est concurrencé par la Chine, qui a mis en place depuis quelques années sa « grande muraille électronique chinoise » avec ses propres réseaux sociaux, comme les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) au lieu des GAFAM américaines (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), ou encore WeChat pour remplacer Whatsapp. 

Le hub numérique de Marseille, un nouvel enjeu stratégique pour la France ? 

Aujourd’hui, Marseille constitue le 7ème hub numérique mondial et a pour but d’atteindre le top 5 d’ici quelques années. Un hub numérique est comparable à un hub ferroviaire ou portuaire : il désigne un endroit où les données sont obligées de transiter avant de rejoindre leur destination.

Marseille se place également comme la ville européenne avec la plus forte croissance d’interconnexions ces dernières années, puisqu’il y a 10 ans, elle était placée 44ème. Cela est dû à sa position stratégique : carrefour mondial, elle relie l’Europe à l’Afrique, au Moyen-Orient et à l’Asie. La Cité phocéenne va par ailleurs prendre son essor en tant que hub numérique d’ici à 2023 ou 2024, puisqu’elle accueillera le nouveau projet « 2Africa », le plus ambitieux des projets des câbles sous-marins, ce qui se présente comme un avantage pour la ville et pour la France. Au cœur de la couche physique, cela donne une opportunité majeure pour le pays d’être au centre des échanges numériques et de dominer une partie des flux d’informations, même si la France ne pourra tout de même pas concurrencer les Etats-Unis. 

I.S