dimanche 19 mai 2024
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Société – Service national universel : Le témoignage épatant d’un jeune Marseillais de 15 ans

« Être jeune, c’est être spontané, rester proche des sources de la vie, pouvoir se dresser et secouer les chaînes d’une civilisation périmée, oser ce que d’autres n’ont pas eu le courage d’entreprendre, en somme se replonger dans l’élémentaire », écrivait Thomas Mann dans « le docteur Faustus ». Le jeune Marseillais Matis Baeteman, petit-fils d’Isabelle et Jean-Yves Baeteman, serait assez d’accord avec cette définition. Il est âgé de quinze ans et il a effectué son service national universel (SNU) l’été dernier. Il a eu l’idée de faire pour sa famille le récit de cette expérience exaltante vécue loin de chez lui et des siens. Son témoignage sincère, épatant, formidable, nous vous le livrons tel quel, avec ses mots à lui et vous allez vous rendre compte qu’il existe, aussi, à Marseille une jeunesse volontaire, enthousiaste, engagée et responsable qui fait honneur à Marseille et à la France.

J.D’Arrigo

« Je m’appelle Matis Baeteman, j’ai quinze ans, je suis actuellement en seconde à Toulon. Cet été, j’ai effectué mon Service National Universel. Je me suis donc inscrit pour participer à ce stage qui regroupe de nombreux jeunes volontaires âgés de quinze à dix-sept ans. Voici, brièvement, ce qu’est véritablement le service national universel :

C’est un stage proposé et financé par l’Etat. Il est organisé par l’Education Nationale en collaboration avec le ministère des Armées. Les objectifs sont multiples, entre autres, faire découvrir aux jeunes la vie collective, le sens des responsabilités, mais également nous initier aux valeurs de la République, de la démocratie et de l’Armée française.

Le SNU est divisé en deux étapes obligatoires et une étape facultative. La première étape est le séjour de cohésion qui dure deux semaines. C’est ce séjour que j’ai fait cet été et dont je vais parler. La deuxième étape est répartie sur l’année qui suit le séjour. C’est une mission d’intérêt général qui consiste à donner de son temps, bénévolement, dans des associations. La troisième étape, facultative, est un engagement plus long au sein de ces associations. A la suite des deux premières étapes, un diplôme nous sera délivré. Ce diplôme devrait contribuer à nous promouvoir dans notre vie future. Mais revenons au séjour de cohésion.

Après avoir échangé avec des amis sur ce stage, je me suis renseigné et, trouvant l’idée enrichissante, je me suis donc inscrit. Je suis parti en séjour de cohésion durant les deux premières semaines de juillet 2022. Le principe est de partir pour une autre région que son lieu de domicile, dans un « campus » avec d’autres jeunes, filles et garçons. Cependant, les destinations sont diverses et le choix de la destination ne nous appartient pas.

Nous sommes partis en bus de Toulon. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre et comment allaient se passer ces quinze jours. Pour certains, ce séjour était une première en dehors de leur région d’origine et loin de leurs parents.

Lors de notre arrivée, un paquetage nous a été remis. Nous avions donc tous la même tenue adaptée au principe d’égalité (tee-shirt, polos, pantalons, shorts, casquettes, pulls et K-way aux couleurs du SNU).

Nous logions au lycée régional de Valdeblore, une commune située dans le parc du Mercantour au-dessus de Nice dans les Alpes-Maritimes. Il y avait un internat pour les garçons et un autre réservé aux filles. Au sein de ces internats, on était divisé en « maisonnée », c’est-à-dire un petit groupe de jeunes formant une équipe pour les activités de la semaine.

Concrètement, nous avions deux sortes d’activités en journée. Premièrement, des activités sportives comme du canyoning, une via ferrata, ou du vélo tout terrain. J’ai trouvé ces activités très bien car ce ne sont pas des activités qu’on a l’habitude de faire tous les jours. Elles nous permettent également de mieux nous connaître. On sortait du camp dans un van avec notre « maisonnée » à la journée, ou à la demi-journée. Les activités étaient encadrées le plus souvent par des professionnels qui nous conseillaient.

Deuxièmement, nous avions des activités plus « éducatives ». Elles se déroulaient en salle de classe. Des militaires, des gendarmes ou des pompiers venaient nous parler d’un sujet pour nous faire découvrir leur métier ou venaient faire de la prévention sur différents risques. Ces activités se faisaient sous forme de jeux ou de mises en situation : on a par exemple appris à se servir d’un extincteur, à retrouver des personnes disparues ou à s’extraire d’une salle pleine de fumée toxique. Ces découvertes hors du commun ont été très enrichissantes. On a pu également parler et échanger avec différents acteurs de la sécurité en France. Nos encadrants étaient eux-mêmes, pour la plupart, d’anciens gendarmes ou pompiers. Il y avait également des jeunes (pompiers volontaires ou gendarmes réservistes) mais aussi des animateurs.

Le fait de combiner activités sportives et activités de découverte a été une très bonne idée. Tout au long du stage, de nombreuses installations sportives étaient mises à notre disposition au sein du lycée.

Durant la semaine, d’autres activités diverses et variées nous ont également été proposées. Par exemple, des professionnels de la finance sont venus nous initier aux bases de l’économie. Un professionnel de la sécurité routière est venu animer en direct un crash test : voiture contre scooter. Un exposé de sensibilisation aux réseaux sociaux nous a été présenté. Des pompiers nous ont fait monter dans leur camion pour nous en expliquer les rouages.

Le séjour nous a réservé bien des surprises ! A l’occasion du 14 juillet, j’ai été choisi pour assister à une cérémonie nationale dans un petit village alentour. J’ai participé au traditionnel dépôt de gerbes devant le monument aux morts après avoir chanté l’hymne national : « La Marseillaise ». Ce fut une bonne occasion pour moi de rencontrer les gens du village et de leur parler du service national universel.

Un rituel militaire était organisé tous les matins. Toutes les « maisonnées » étaient réunies dans la cour du lycée pour la « levée des couleurs ». Nous étions alignés en rangs, au garde à vous, devant le drapeau français qui était hissé au sommet d’un mât et nous chantions en même temps La Marseillaise. Ensuite, le chef du camp annonçait le déroulement de la journée.

Le midi, le repas se faisait au réfectoire. Lorsque nous étions hors du lycée à l’occasion d’une activité, nous avions un pique-nique. Les activités se terminaient vers dix-sept heures. Le soir nous avions le droit de reprendre nos téléphones et nous avions accès aux terrains de sport. C’est souvent à ces moments-là que nous faisions connaissance.

Le dernier jour, une fête dans le gymnase avait été organisée. Ce fut une belle soirée. Le SNU regroupe des jeunes de toutes cultures, de toutes les religions, venant de différents lycées et de différentes villes. Pourtant, tout le monde a coopéré aux diverses activités. Dans notre « maisonnée » nous sommes tous devenus amis et nous restons en contact actuellement. Cela m’a permis de m’ouvrir aux autres et de découvrir autre chose.

Pour finir, le SNU a été pour moi une très bonne expérience. Ce stage a été très enrichissant et m’a beaucoup appris. J’ai pu rencontrer de nouvelles personnes venant de tous les horizons. Mon seul regret serait d’avoir effectué ce stage un peu trop tôt par rapport à la moyenne d’âge plus élevée des autres jeunes. En effet, j’étais un des plus jeunes du camp. Mis à part cela, j’ai beaucoup aimé toutes les activités. Les intervenants étaient très intéressants et je recommande vivement le SNU qui est une expérience à vivre.

Le SNU, c’est vraiment la combinaison de valeurs civiques et éducatives avec tout de même des aspects militaires.

A présent, je vais effectuer la phase deux, celle qui consiste à donner de mon temps bénévolement au sein d’une d’association humanitaire ou caritative.

Matis Baeteman

Après-Match : Nantes – OM (0-2) : Les tops et les flops

@FCNantes

Une soirée parfaite. Victorieux à la Beaujoire, ce mercredi, pour la 21ème journée de Ligue 1, Marseille profite de la défaite de Lens à Nice pour monter sur la deuxième marche du podium. Longtemps gênés par la superbe défense Nantaise, les Phocéens ont fait la différence en seconde période avec notamment un bijou d’Ounahi. Au classement l’OM compte désormais un point d’avance sur les Sangs et Or et cinq de retard sur le PSG.

Tops :

Azzedine Ounahi, une première mémorable :

L’international marocain, révélation de la Coupe du monde 2022, ne pouvait pas rêver mieux comme première. Entrée à la 74e minute à la place d’Alexis Sanchez, la nouvelle recrue n’a eu besoin que de 15 minutes pour s’illustrer. Comme lors de ses débuts à Angers contre Lyon, il lui aura suffi de quelques minutes pour inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs. Sur une splendide passe de Clauss, le joueur de 22 ans a fait danser Andrei Girotto avec deux belles feintes et a trompé Lafont d’une jolie frappe, marquant le but du break pour l’OM. Que demander de plus ?

Cengiz Ünder décisif au bon moment :

Étincelant en ce début de d’année, le Turc l’a été une nouvelle fois dans cette rencontre. Très remuant et infatigable. Il s’est démené pour créer le danger dans le camp adverse, en soutien d’Alexis Sanchez, avec plus ou moins de succès. C’est lui qui a poussé João Victor à marquer contre son camp (58e). Remplacé par Dimitri Payet (74e).

Leonardo Balerdi en patron :

L’Argentin a été le meilleur défenseur marseillais dans ce match. Il a fait respirer l’équipe sur plusieurs situations avec des éliminations tout en finesse. Le joueur a été présent physiquement et a livré un beau combat. Le roc argentin a été le patron à Nantes.

La statistique qui fait plaisir :

Flops :

Ruslan Malinovski encore brouillon :

Un flop à nuancer puisque c’est seulement la troisième titularisation de l’Ukrainien avec l’OM. Sur ce match, il a laissé une impression mitigée. Remuant et tentant de s’imposer sur son aile gauche, il a frappé à deux reprises toujours avec une certaine précision. Cependant, le joueur a perdu beaucoup de duels et reste toujours maladroit, comme sur le contre qu’il a vendangé en première période. Remplacé par Guendouzi (57e).

Avant-Match : les 4 infos à savoir sur Nantes.

© OM officiel

Après son petit coup d’arrêt face à Monaco (1-1), samedi dernier, l’Olympique de Marseille se déplace à Nantes pour la 21ème journée de Ligue 1. A deux points de Lens, au classement, les Olympiens vont tenter de renouer avec le succès face au 13ème du championnat. Voici les 4 infos à savoir sur les Nantais.

Une défense plutôt solide à La Beaujoire :

Avec la huitième défense du championnat, le FC Nantes a encaissé 24 buts en Ligue 1, cette saison dont la plupart à l’extérieur. En effet, les Canaris sont particulièrement efficaces à la maison avec seulement 9 buts encaissés à la Beaujoire, ce qui permet au club d’occuper la 5ème place du classement des défenses à domicile.

Une attaque pas au niveau :

Les Canaris sont seulement la 17ème attaque de Ligue 1 avec seulement 21 buts inscrits, loin de l’OM troisième avec 40 réalisations. Preuve de leurs faiblesses offensives leur dernier match face à Clermont qui s’est terminé par ce triste record de 0 tir cadré. Cela n’était jamais arrivé en Ligue 1 depuis qu’Opta analyse la compétition (2006-2007).

La première de Delort avec les Canaris ? :

Un temps annoncé à l’OM, l’ancien Niçois s’est récemment engagé avec le FC Nantes. L’international algérien devrait disputer son premier match sous ses nouvelles couleurs face aux Olympiens. Cette saison, l’attaquant a inscrit 7 buts et a délivré une passe décisive en 18 matchs pour Nice, les Marseillais devront donc s’en méfier.

L’arbitre de la rencontre sera Willy Delajod :

L’homme de 30 ans a déjà arbitré deux fois l’OM cette saison avec un bilan d’une victoire (Auxerre) et une défaite (Ajaccio). Côté Nantais, la seule fois où il était au sifflet cela s’est soldé part un nul (Lens). Attention, Monsieur Delajod a une tendance à donner des cartons par exemple sur les trois rencontres citées toutes se sont soldées par 2 cartons jaunes distribués.

MercatOM : Qui est Vitinha, la nouvelle recrue à prix d’or du club ?

Icon sport

Il était annoncé depuis quelques jours avec insistance du côté de la Cité phocéenne et c’est désormais officiel, l’Olympique de Marseille a annoncé la signature de Vitinha. Un transfert record de 26 millions d’euros plus des bonus pour atteindre une somme légèrement supérieure à 30 millions, ce qui représente l’achat le plus onéreux de l’histoire du club. A 22 ans, le Portugais s’apprête à prendre son envol loin de ses terres natales. Qui est-il ?

Vítor Oliveira, surnommé Vitinhané est né le 15 mars 2000 à Cabeceiras de Basto au Portugal. Il fait ses premiers pas dans le football, à l’âge de 12 ans, au sein du club d’Águias Alvite, une académie partenaire de Benfica. Le joueur intègre le centre de formation de Braga à 17 ans où il dispute la Viareggio Cup, une compétition qui réunit les équipes des moins de 19 ans.

Vitinha fait ses débuts en équipe première avec Braga le 13 janvier 2021, face à Torreense, remplaçant João Novais et il ne déçoit pas en marquant son premier but. Définitivement intégré au groupe pro l’année suivante, l’attaquant va rapidement s’illustrer en inscrivant 14 buts et distillant 4 passes décisive en 38 matchs pour sa première saison. Il découvre cette même année l’Europa Ligue, en inscrivant notamment le but du 2-0 lors du huitième de finale aller face à Monaco. Sur cette première partie de saison, le Portugais reste dans la lignée de ce qu’il a montré auparavant, en jouant 27 matchs pour 13 buts et 5 passes décisives.

Sur son parcours international, le joueur a fait ses premiers pas sous le maillot portugais chez les U18. Depuis novembre 2021, il est international U21, sous les ordres de Rui Jorge, avec qui il compte 5 sélections pour 3 buts. Le joueur n’a encore jamais été appelé en A. Présélectionné pour la Coupe du monde au Qatar, il représente l’avenir de la Seleção et pourra profiter de l’exposition qu’il aura à l’OM pour obtenir cette première sélection.

OM compatible

C’est un attaquant de pointe qui peut également évoluer avec deux attaquants, droitier il est aussi très à l’aise du pied gauche. Très bon finisseur, il possède une grosse frappe. Son gabarit (1,83m) lui permet d’être un danger dans le jeu aérien et est très résistant dans les duels. Joueur rapide, qui sait se projeter et prendre la profondeur, ne comptant pas ses efforts et harcelant ses adversaires sur chaque ballon. Il semble être parfaitement compatible avec le jeu d’Igor Tudor.

Après les départs de Gerson, Gueye et Suarez que le club a remplacé par Malinovskyi et Ounahi, ce nouveau transfert traduit une énorme progression du club. L’Olympique de Marseille montre qu’il se donne les moyens à la hauteur de ses ambitions pour continuer à améliorer l’effectif en qualité.

Cyriane Viala Leriche

Académie de Marseille : Jean-Noël Bévérini claque la porte

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe rue Adolphe Thiers au siège de l’académie des Sciences, des Lettres et des Arts de Marseille : l’un de ses membres les plus éminents depuis son élection le 7 juin 2007, Jean Noël Bévérini, commissaire en chef de la Marine Nationale qui a servi durant trente ans en Méditerranée, dans l’océan Indien et en Polynésie française, ardent défenseur du patrimoine marseillais et français, a décidé de claquer la porte. Voici les raisons de cette démission surprise.

Jean-Noël Bévérini n’est pas n’importe qui. C’est un des plus grands poètes de notre siècle, l’égal d’Edmond Rostand, un homme de plume et d’épée dont la verve peut enthousiasmer toutes les générations. M.Bévérini n’a aucune animosité envers quiconque mais il a constaté une certaine « dérive » de la Compagnie qui ne répond plus, à ses yeux, à sa vocation de figure de proue de notre patrimoine.

Il est vrai qu’une association, fût-elle tricentenaire, réunit des membres qui partagent en général les mêmes valeurs et une unité de pensée qui n’appelle aucune dissidence. Elu à l’unanimité au fauteuil 34 précédemment occupé par le capitaine de Vaisseau Georges Bergoin, secrétaire perpétuel de l’Académie, Jean-Noël Bévérini s’est engagé à maintes reprises dans des actions éclatantes visant la défense du patrimoine et son départ est lié sans doute au constat d’une certaine désaffection de ses camarades sur des enjeux qu’il juge fondamentaux.

Jean-Noël Bévérini a du mal à comprendre et à accepter le silence prudent des académiciens de Marseille, naguère très concernés, sur la défense de notre Patrimoine marseillais. Pour lui, la prestigieuse association de la rue Thiers ne doit pas devenir une simple académie de Marseille, elle doit rester ce qu’elle a toujours été : une grande « académie pour Marseille ». Comment expliquer le mutisme de l’académie, par exemple, lors de l’enfouissement du complexe grec antique du collège du Vieux-Port alors même que Madame Jacqueline de Rumilly en avait pris la défense. Pourquoi l’académie est-elle restée silencieuse sur la question du devenir du site religieux et de la « memoria » de la rue Malaval ?

Tout se passe comme si certains membres de l’académie ne souhaitaient pas interférer dans certaines décisions politiques. Ils n’ont pas bronché lors de la destruction de la nécropole grecque antique d’Arenc et de son enclos funéraire, ils n’ont pas protesté non plus contre la boulimie conjuguée des politiciens et des promoteurs qui ont carrément sacrifié la carrière grecque antique de la Corderie, acte de baptême de « Massalia ». Mieux, l’académie a écrit au maire actuel de Marseille pour lui signifier qu’elle se « désolidarisait de l’action de M. Bévérini » alors que Stéphane Bern ainsi que le premier magistrat de la commune et son adjoint à la Culture trouvaient « intéressantes » les propositions de préservation émises par M. Bévérini…

L’académie n’a pas levé le petit doigt non plus lorsque l’Etat a décidé délibérément de supprimer un site qu’il avait lui-même classé. Elle n’a pas jugé utile d’intervenir quand deux chapelles de notre terroir marseillais ont été détruites et que le seul musée de la Marine au palais de la Bourse a été supprimé. L’académie est-elle toujours digne de son blason orné d’un Phénix, l’oiseau qui renaît toujours de ses cendres ?

Le fait est que cette vénérable institution a trahi sa mission première qui consiste à défendre le patrimoine marseillais et elle devrait rester de marbre devant les « conseils » et autres « suggestions » de certaines élites dirigeantes qui n’ont pas vraiment le même respect de notre histoire commune. La colère de M. Bévérini est parfaitement légitime car les sages de l’académie ont mieux à faire que de mêler leurs voix silencieuses aux « démolisseurs » de notre patrimoine. Leur silence n’est même plus de la prudence ou de la pusillanimité, c’est une insulte. M. Bévérini a reçu déjà des centaines de témoignages de soutien et nous présentons à ce Cyrano des temps modernes l’assurance de notre admiration et de notre respect.

José D’Arrigo

Rédacteur en Chef du Méridional

Benoît Payan : le maire cata-plasme de Marseille

Certains élus de la ville évoquent sous le manteau « une fraternelle intrusive » qui n’a rien de maçonnique. D’autres se contentent de citer un chiffre ahurissant : celui du nombre d’agents municipaux de la ville de Marseille qui atteint désormais 17 000 ! Benoît Payan n’en fait pas mystère puisqu’il a félicité les « 17 000 agents qui tiennent la ville sur leurs épaules ». Certes. Mais pour faire quoi ?

Les compétences légales de la municipalité sont squelettiques au regard de ce qu’elles étaient jadis : cantines scolaires, état-civil, entretien des écoles, fonctionnement des musées et des cimetières. Le reste est à la charge de la Métropole. La gestion de ce personnel pléthorique est d’autant moins aisée que Benoît Payan, fervent adepte de la chasse aux sorcières, a viré une grande partie des cadres de la mairie pour y placer des fonctionnaires à sa dévotion. Cette éviction de techniciens compétents et expérimentés au profit d’idéologues sectaires de gauche a pour conséquence fâcheuse une administration délirante de la ville.

Payan est un maire « cataplasme » parce qu’il est obligé d’être une bonne pâte entre des individus que tout sépare dans sa majorité hétéroclite : les socialo-communistes installés et accommodants et, d’autre part, les écolo-gauchistes « qui veulent du passé faire table rase ». C’est lui, Payan, fils de Roger, le menuisier des « Platanes » à Saint-Giniez, qui s’épuise à faire le lien entre toutes ces composantes pour soulager les inflammations idéologiques et les prurits personnels. Il passe des heures et des heures dans des palabres interminables pour prendre une décision qui emporte l’adhésion de tous. Et quand c’est fini, ça recommence…

Le maire-potiche 

Payan n’est pas le patron. C’est un maire-potiche qui recolle les morceaux d’une majorité de bric et de broc. « Il est aspiré par sa gauche, il ne peut rien faire seul, commente le conseiller municipal LR Didier Réault, quand il croit enfin être parvenu à un consensus, un de ses adjoints revient à la charge et c’est reparti pour un tour. Le maître-mot de sa politique, c’est la procrastination : on remet tout au lendemain et il se perd en palinodies pour masquer son impuissance ». Payan a beau être le principe actif qui traverse le tissu politique marseillais pour agir sur les zones endolories, il se transforme souvent en maire-couleuvre pour avaler toutes les sornettes et se complaire au final dans les sinuosités improbables de l’immobilisme.

Le maire mascarade 

« L’accession au pouvoir municipal de Payan est le fruit d’une abstention record liée à l’appréhension du Covid et aux divisions de la Droite », commente sobrement Guy Teissier, le seul qui avait l’expérience et l’envergure nécessaires pour gouverner Marseille, mais qui n’a pas été franchement aidé par Gaudin. Les électeurs ont voté majoritairement pour une femme écologiste qui leur semblait incarner la fraîcheur d’un renouvellement politique et ils se retrouvent avec un apparatchik du parti socialiste nourri depuis le berceau aux roueries des frères Guérini…

Cette arnaque électorale, d’autres ont évoqué un « hold-up démocratique », aurait donné lieu à un retentissant scandale national si des hommes de droite s’étaient permis le quart de la moitié d’une telle escroquerie !

Le maire-sucre d’orge 

Payan n’a pas son pareil pour apaiser les dissensions au sein de sa majorité baroque. C’est un équilibriste qui joue les funambules en permanence pour concilier les points de vue inconciliables des socialistes, des communistes, des Mélenchonistes, des Fauristes, des écolos et des gauchistes. Il promet des sucres d’orge aux uns et aux autres dans un climat d’ambiguïté permanent.

Le maire de l’incantation 

Payan, c’est le maire des formules magiques et des hameçons démagogiques destinés à séduire ses alliés et à faire taire l’opposition. C’est un beau parleur qui jubile lui-même de sa propre éloquence. Il est malin comme un singe et rusé comme un renard. Il veut faire de Marseille le premier port des immigrés clandestins en Europe : les gauchistes se pâment. Il débaptise l’école Thomas-Robert Bugeaud située au cœur de son fief électoral cantonal pour la rebaptiser du nom de Ahmed Litim, du nom d’un vaillant tirailleur algérien mort en août 1944 lors de la libération de Notre Dame de la Garde. C’est une faute politique majeure et un nouveau clin d’œil aux fans de l’immigration de sa majorité qui veulent transformer Marseille en Beyrouth. Le général Bugeaud est un authentique héros de guerre français qui ne méritait pas une telle dégradation et le nom d’Ahmed Litim aurait pu être donné à une autre école inaugurée récemment dans les quartiers sud.

De même lorsque Payan organise une pétition pour protester contre l’accostage des bateaux de croisière à Marseille, c’est pour donner des gages anti-pollution atmosphérique à ses alliés écolos.

Et pourquoi croyez-vous qu’il ait tant ralenti les autorisations de permis de construire après avoir voté toutes celles proposées par Jean-Claude Gaudin ? Parce qu’il faut bien calmer les ardeurs révolutionnaires de son aile gauchiste, ce qui inquiète la filière du bâtiment, pourtant grosse pourvoyeuse d’emplois, et indigne les promoteurs qui connaissent les carences de la ville en matière de logements sociaux.

Le maire-Dalida 

Quand on a vu Samia Ghali être à tu et à toi avec le président de la République alors que Benoît Payan, lui, prenait ses distances avec Emmanuel Macron pour ne pas offusquer ses alliés gauchistes, on s’est dit que la pasionaria des quartiers nord était la nouvelle favorite de Macron et qu’elle pourrait damer le pion à Payan. « On discute avec Payan, on ne contredit pas Samia. La patronne, c’est elle », confirme un promoteur.

Il est vrai que Payan a l’habileté d’anticiper les disgrâces présidentielles et qu’il a un talent fou pour marcher sur des œufs, à l’instar de son célèbre mentor, Gaudin, qui savait maîtriser ses turbulents alliés RPR avec la seule magie du verbe.

 « Il fait des promesses mais n’en tient aucune, constate Guy Teissier, il ménage la chèvre et le chou alors que les caisses de la ville sont vides et que sa marge de manœuvre est quasiment nulle. Il a promis qu’il n’y aurait pas d’augmentation des impôts et il n’a rien trouvé de mieux que d’augmenter sans le moindre scrupule la taxe foncière de 14 % ! »

Des mots, toujours des mots, rien que des mots : Payan est un maire-Dalida. Le président de la République a lancé en grande pompe le plan « Marseille en grand » de rénovation des écoles insalubres avec des centaines de millions d’euros à la clef. Savez-vous comment ce programme de rénovation se traduit concrètement pour l’instant ? Par l’inauguration spectaculaire d’écoles où l’on s’est contenté d’ôter la croûte de goudron pour permettre une meilleure perméabilité des sols…Peut-être faudrait-il rebaptiser ce plan « Marseille en petit », ou bien « Marseille au ras du sol » ?

Le maire-manœuvrier 

Il reste trois ans à Benoît Payan pour écarter de sa majorité les écolos-dingos qui le harcèlent et les remplacer par des centristes, seuls garants d’une éventuelle réélection. Dans cet objectif, il pourrait imiter Gaston Defferre en construisant une majorité socialo-centriste qui le débarrasserait enfin de ses encombrants alliés et de leurs chimères. C’est un habile manœuvrier et un séducteur de souche napolitaine, donc il peut y parvenir sans trop paraître se renier ni compromettre ce qu’il est : un petit prince de l’ambiguïté.

Cette version d’un retour vers le futur est démentie par certains adjoints de Payan qui « reste un maire très attaché à l’union de la Gauche » et n’est pas près de composer avec la droite. Les diverses facettes de ce maire protéiforme suscitent de nombreuses interrogations et la déception gagne du terrain, forcément : « Je crois en Benoît Payan mais pour l’instant je suis déçu, renâcle un entrepreneur proche du Printemps marseillais. Avec l’intelligence et le talent qu’il a, il faut qu’il fasse tout péter. J’aimerais revoir la fougue du premier opposant qu’il a été. On croyait voir un tribun, on hérite d’un Hollande… »

C’est mal barré pour cet histrion politique qui a trouvé dans la politique un exutoire idéal au divorce de ses parents et au déchirement qu’il suscite parfois dans un cœur d’enfant. Le PS c’est sa famille. Il le prouve quand il refuse obstinément d’expulser des immigrés clandestins qui squattent des bâtiments industriels dans les quartiers nord, comme si pour lui le droit de propriété (inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme) n’existait pas. « Ils sont chez eux chez nous », estime Payan.

En attendant une meilleure conjoncture politique, Payan tourne en rond dans son bureau en discutant avec son alter ego, Arnaud Drouot, son directeur de cabinet et confident, le nouveau Claude Bertrand de la mairie de Marseille. Ils échafaudent ensemble leurs plans de communication, le seul domaine où ils excellent .

José D’Arrigo

Rédacteur en Chef du « Méridional »

Nantes – OM : Sur quelle chaîne et à quelle heure ?

Ce mercredi 1er février 2023, l’Olympique de Marseille se déplace à La Beaujoire pour le compte de la 21ème journée de Ligue 1 Uber Eat 2022/2023. 

Infos pratiques :

Coup d’envoi du match à 19h

A voir sur Amazon Prime

MercatOM : Le point sur les transferts

© OM officiel

C’est la dernière ligne droite de ce mercato hivernal, ce soir à 23 heures, il fermera ses portes. L’occasion de faire le point sur les dernières infos du côté de la Canebière.

Pape Gueye direction Séville :

Le Sénégalais a officiellement été prêté sans option d’achat au FC Séville. Contrairement à son compatriote Bamba Dieng, Gueye reviendra donc à Marseille en fin de saison. En Andalousie, le joueur va retrouver son ancien entraîneur, Jorge Sampaoli. Le milieu de terrain, qui vient de passer la barre des 100 apparitions avec l’OM, va tenter de retrouver du temps de jeu en Espagne, lui qui n’a été titularisé qu’à 5 reprises en 19 rencontres toutes compétitions confondues.

Azzedine Ounahi, la belle opération :

Comme annoncé, Azzedine Ounahi a rejoint l’Olympique de Marseille, pour un transfert de huit millions d’euros plus deux de bonus et un contrat jusqu’en juin 2027. Inconnu du grand public, il y a encore quelques mois, le Marocain a connu une ascension fulgurante, grâce à une Coupe du monde très prometteuse. Longtemps courtisé par Naples, le joueur a finalement choisi de rester en France avec Marseille. Le milieu de terrain de 22 ans portera le numéro 8 sous ses nouvelles couleurs.

Konrad De la Fuente vers les Pays-Bas :

Complètement mit à l’écart à l’Olympiacos, le joueur ne devrait pas rester en Grèce. L’ailier de 21 ans, n’a plus joué depuis le 11 septembre dernier, et a été proposé un peu partout en France notamment du côté de Saint-Étienne. Mais selon plusieurs médias, l’Américain se dirigerait vers l’Eredivisie, Utrecht et l’AZ Alkmaar sont intéressés par l’ancien joueur du Barça.

Jordan Amavi n’ira pas à Brest :

Alors que tout était bouclé pour son arrivée en prêt à Brest, le Français devrait finalement rester du côté de Getafe, selon l’Equipe. Le latéral gauche a été retenu par le club à la suite du changement d’entraineur. Ne figurant pas dans les petits papiers de Michel, l’ancien Niçois n’a disputé que 5 matchs en Liga. Mais l’arrivée de Quique Sánchez Flores a changé la donne, celui-ci voulant apparemment conserver le Français dans la rotation.

Après- Match : Sète – CNM (7-13) : Une victoire qui fait du bien

© CNM

Les Marseillais se sont imposés largement à Sète (7-13) pour la 10ème journée de championnat, ce samedi. Une victoire bienvenue après la dernière déconvenue en Ligue des champions face à Sabadell. Au classement le CNM reste toujours leader avec 27 points à 10 points de ses dauphins Strasbourg et le Cercle 93, Sète, quant à eux, restent 5ème.

Et de neuf. Voulant renouer avec la victoire après leur défaite cette semaine en Espagne face à Sabadell, en Ligue des Champion, les Marseillais ont enchainé une neuvième victoire consécutive en championnat. Ils se sont imposés (7-13) face à Sète, ce samedi pour le compte de la 10ème journée. Les hommes de Milo Scepanovic ont parfaitement maitrisé la rencontre et confortent leur place de leader.

Le match vu par quart-temps :

Premier quart-temps 3-4 :

Les Marseillais ont rapidement pris le dessus sur Sète (3-1) malgré une bonne défense du club héraultais. Les Sétois se sont ensuite réveillés grâce à deux buts de Furman pour terminer la période à 3-4.

Deuxième quart-temps 1-4 :

Dans le dur offensivement Sète à laisser s’envoler les Marseillais qui ont accentué leur domination grâce à des buts de Daube, Cuckovic, Vernoux et Olivon. Laissant 4 buts d’écart à l’adversaire.

Troisième quart-temps 2-2 :

A la reprise Sète résiste bien, à l’image notamment de son gardien Rossi qui signait quelques parades remarquables. Izdinsky et Bouet ont maintenu l’écart pour le Cercle.

Quatrième quart-temps 1-3 :

Encore décisif le gardien sétois a maintenu un relatif suspense avant que les Marseillais, sans prendre d’envol, ont gardé le contrôle jusqu’au bout (7-13).

Une victoire qui fait du bien au moral pour les Marseillais. Sans Ugo Crousillat et Michael Bodegas les Phocéens n’ont pas failli et continuent leur sans faute en championnat avec neuf victoires en autant de matchs.

Après – Match : OM – Guingamp (6-5 tab) : Une qualification historique

© OM officiel

L’Olympique de Marseille féminin s’est imposé aux tirs au but face à Guingamp (2-2, 6 tab 5), ce dimanche, lors des huitièmes de finale de la coupe de France. Une qualification en quarts historique pour les Olympiennes. D’abord devant au tableau d’affichage avec un avantage de deux buts à la mi-temps, les Marseillaises ont été rejoints par Guingamp et c’est donc aux tirs au but que les deux équipes se sont départagées.

Historique ! L’Olympique de Marseille féminin s’est qualifié, aux tirs au but, pour les quarts de finale de la Coupe de France, un niveau que le club n’avait encore jamais atteint depuis la réapparition du club en 2011. Menant au score en fin de première période avec deux buts d’avance, les Olympiennes ont vu revenir les Guingampaises lors de la seconde mi-temps avant de s’imposer aux tirs au but (6 tab 5).

Une première période à sens unique

Dans un OM Campus plutôt bien rempli, les deux formations n’ont pas tardé à entrer dans le vif du sujet. Elles ont fait jeu égal durant le premier quart d’heure, mais les Olympiennes ont ensuite fini par prendre le jeu à leur compte. Plus agressives et bien en place défensivement, elles ont ouvert le score grâce à la capitaine Ashley Clark. Anna Conesa a déboulé sur son côté et centré pour celle-ci (1-0, 18e).

En confiance, les Marseillaises ont doublé la mise : Roxane Couasnon, positionnée en tant qu’arrière droit, s’est retrouvée dans la surface, sur une passe de Clark, et a trompé la gardienne adverse. Les Bretonnes ont pourtant bien failli réduire l’écart sur une frappe à bout portant de Teinturier, mais celle-ci s’est heurté à Karima Benameur Taieb.

La rébellion bretonne

Au retour des vestiaires, les Guingampaises ont sonné la révolte avec un déboulé de Teinturier qui trouve Alison Peniguel pour réduire le score (2-1, 49e). Les Marseillaises, dominées, ont concédé, vingt minutes plus tard, l’égalisation. Sur une faute flagrante non sifflée pour l’OM, Sarah Cambot, en contre-attaque, a égalisé (2-2, 74e). Dans les dernières minutes, l’OM et Guingamp ont poussé mais les deux équipes ont finalement dû se départager lors de la séance de tirs au but.

La délivrance pour l’OM

Guingamp s’est essayé en premier, mais Karima Taïeb a sorti l’arrêt ; malheureusement le ballon a ricoché sur la barre transversale et a rebondi dans le but. Ashley Clark a ensuite répondu (1-1). Guingampaises et Marseillaises ont toutes réussi leurs tirs au but jusqu’à la cinquième tentative. Taïeb a de nouveau effectué un bel arrêt. Cette fois-ci, le ballon a bien été repoussé et Carla Giaimo a parfaitement transformé son pénalty pour donner la victoire à Marseille (6 tab 5).

Une victoire au mental pour les Marseillaises, qui avaient pourtant parfaitement débuté la rencontre avant de se relâcher en seconde période, pas aidées par certaines décisions arbitrales. Heureusement, contrairement au match à Saint-Etienne, les Olympiennes sont ressorties vainqueures de ce duel. Elles connaitront leur prochain adversaire jeudi après un tirage au sort.

Cyriane Viala Leriche