Pour la 5ème journée de Ligue 1, Monaco reçoit l’OM ce samedi 11 septembre à 21 heures.
Le match sera à suivre en direct sur la chaîne Canal + Décalé.
Pour la 5ème journée de Ligue 1, Monaco reçoit l’OM ce samedi 11 septembre à 21 heures.
Le match sera à suivre en direct sur la chaîne Canal + Décalé.
C’est vrai : à force de croiser ces affiches soulignant la nécessité des dons du sang, on a peut-être fini par ne plus les voir, justement. Mais parce que les réserves de sang en Région Sud et en Corse sont actuellement encore à un niveau faible – et parce que septembre est aussi un mois de bonnes résolutions – il est capital de rappeler que les campagnes de l’Etablissement Français du Sang (EFS) reflètent une réalité préoccupante. Brice Mollaret, responsable d’activité prélèvement de l’EFS dans les Bouches-du-Rhône, dresse un bilan de la situation.
« On peut donner son sang tous les deux mois, comme on va chez le coiffeur… » C’est par cette phrase humoristique en forme d’adage que Brice Mollaret résume le don du sang. Il faut dire que la réalité est moins drôle. Il nous livre quelques chiffres parlants pour entrer dans le vif du sujet : en région PACA-Corse, il y a un besoin effectif de 1 000 poches par jour ; aujourd’hui, on n’en a seulement 700. « Cela signifie que tous les jours, 300 personnes environ récupèrent des poches de sang données par d’autres régions » souligne le professionnel. « Ce n’est pas un très joli mot, mais on dit que le territoire n’est pas « autosuffisant » ; et cela depuis plusieurs décennies, indépendamment de la crise du Covid. »
Pourquoi une insuffisance de sang sur le territoire ?
Celui qui encadre une équipe de collecte mobile de 35 personnes (médecins, infirmiers, agents d’accueil, chauffeurs…), dans les Bouches-du-Rhône (13) et le sud des Alpes-de-Haute-Provence (04) et du Vaucluse (84), explique les difficultés rencontrées.
En premier lieu, bien sûr, la situation sanitaire qui a bousculé les habitudes de collecte. « On n’utilise pas les camions, car ils ne permettent pas de respecter les règles sanitaires. Normalement, on fait environ 700 collectes par an dans trois types d’endroits différents : les entreprises, les établissements d’enseignement supérieur et dans les communes. »
Or, le Covid a bouleversé cela : le télétravail a vidé les entreprises d’une partie des salariés, les cours à distance ont produit le même phénomène dans les facultés. Quant aux communes, elles réquisitionnent beaucoup les espaces pour les transformer en lieux de dépistage de Covid ou en « vaccinodrome ». « Beaucoup de lieux de collecte comme les gymnases ont donc disparu pour nous », conclut Brice Mollaret.
Situation tendue donc, puisque la Région Sud rassemble une forte densité d’établissements de santé (ce qui est facile à voir, rien qu’à Marseille ou à Nice par exemple). La moyenne d’âge de la population est également assez élevée pour entraîner davantage de besoins en sang.
Prévoir son don « en cinq clics »
« Dans la région, on est pourtant très pédagogue, reprend le responsable d’activité prélèvement. Le site Internet est très bien fait, on peut prendre rendez-vous en cinq clics ; il existe même une application qui permet de prendre rendez-vous dans toute la France. » Le don est possible avec ou sans rendez-vous, lorsqu’il reste des places. L’Etablissement Français du Sang met un point d’honneur à tout organiser au mieux pour que les donneurs soient extrêmement bien accompagnés, depuis le rendez-vous médical jusqu’au don.
Septembre… c’est l’occasion !
« A la rentrée, on s’inscrit souvent pour une activité ou dans une association. C’est le moment aussi de devenir donneur. On a besoin de nouveaux donneurs, de solidarité nationale. Donner 1 heure de son temps, c’est à la fois s’engager et prendre un temps pour soi. » Enfin, Brice Mollaret le précise : « La seule usine qui fabrique le sang humain aujourd’hui, c’est nous ». Une façon de rappeler que tout le monde est concerné par le don du sang.
Raphaëlle PAOLI
Pour rappel, les femmes peuvent donner leur sang 4 fois par an, les hommes 6 fois. Il faut être âgé d’au moins 18 ans, et au maximum de 70 ans ; peser au moins 50 kg ; et bien sûr être en bonne santé.
Une cérémonie officielle aura lieu dans la journée de ce jeudi 9 septembre pour saluer la grande figure du cinéma Jean-Paul Belmondo (décédé le 6 septembre à 88 ans). Ces derniers jours, on a entendu de toutes parts des hommages rendus à l’un des plus grands acteurs français. Sabrina Agresti-Roubache, élue marseillaise et productrice de films, nous confie ce que lui évoque la figure de Jean-Paul Belmondo.
« Aujourd’hui, on est toujours dans le futur, dans les projets, l’innovation, et avec raison, c’est vrai », souligne la productrice. Du côté de Marseille d’ailleurs, le président Emmanuel Macron a annoncé il y a quelques jours un « grand projet européen audiovisuel à la dimension de l’arc méditerranéen », avec la création de « grands studios de la Méditerranée » et même une « antenne marseillaise de la cinémathèque française ». Une façon de garder vivace le cinéma français. Et justement : « Etre dans le futur ne signifie pas qu’il faut oublier notre patrimoine : travailler le patrimoine est une façon de rester en avance sur son temps, reprend Sabrina Agresti-Roubache. Le travail de la mémoire a un vrai sens. »
« Un talent pur »
« Belmondo, c’était en effet un esprit libre, qui ne se rangeait pas aux codes et à la doxa de l’époque. Une époque qui, il faut le dire, était tout de même bien moins facile qu’aujourd’hui sous bien des aspects.
« Ce talent pur qui s’était fait tout seul donne aux jeunes, je pense, le goût du travail. Surtout pour ceux qui veulent se tourner vers les métiers du cinéma. Le vrai talent se travaille. La culture des séries n’est pas à négliger, mais elle est incomplète. Regarder les films où jouent des acteurs comme Jean-Paul Belmondo, c’est ouvrir son esprit, voir comment ces films ont été magnifiquement pensés, travaillés.
« Aujourd’hui, dans les écoles de théâtre, de cinéma etc., on est pétri de ce talent et de ce travail. C’est sans doute le plus bel hommage que l’on puisse rendre à Jean-Paul Belmondo ! »
Propos recueillis par Jeanne RIVIERE
La cérémonie d’hommage national se tiendra aujourd’hui 9 septembre aux Invalides à partir de 16h30, en présence de la famille de l’acteur, du président et de nombreuses personnalités. La cérémonie d’obsèques aura lieu le lendemain à 11h à l’église Saint-Germain-des-Prés (75006).
Les décisions de la commission de discipline sont désormais connues. A la suite des incidents survenus lors de la rencontre entre l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille le 22 août dernier, les instances ont délivré leur verdict. Les Niçois devront disputer 3 matches à huis clos, dont celui contre l’OM. En effet, la rencontre Nice vs OM sera à rejouer sur terrain neutre et sans public. Par ailleurs, ils vont subir également un point de retrait avec sursis. Les deux Olympiens Payet et Alvaro sont sanctionnés d’un match de suspension avec sursis pour le premier, et de 2 matchs de suspension ferme pour le second. L’un des adjoints de Sampaoli, M. Fernandez, écope pour sa part d’une suspension jusqu’au 30 juin prochain.
La commission a pris en compte les agissements des supporters, en sanctionnant plus durement les Niçois, qui ont fait preuve de négligence en n’assurant pas la sécurité des joueurs. Espérons que les sanctions fassent réfléchir tous les acteurs de notre sport, dirigeants joueurs et supporters, de manière à ne plus jamais voir de tels comportements qui nuisent à l’image du sport le plus médiatique au monde.
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
Les élus majoritaires de droite de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur ont proposé le choix de Transdev (issu de Transdev et de Veolia Transports) plutôt que SNCF pour s’occuper de la ligne Marseille-Nice. Ce serait la première fois que la SNCF perdrait une ligne de TER dans un appel d’offre. Le choix sera confirmé le 29 octobre prochain.
Le contrat de concession est de 10 ans et représenterait d’environ 870 millions d’euros. Pourquoi ce choix de Transdev ? La Région argue qu’en 2025, le trafic serait doublé, soit 14 allers-retours quotidiens au lieu des 7 actuellement, et que les prix seront plus avantageux.
Le FidMed Provence présentera cette année sa 7ème édition, le 5 octobre 2021.
L’objectif de cette journée phare est, encore une fois, de présenter les nouvelles tendances du financement, ainsi que l’émergence des nouveaux acteurs du Private Equity. Le FidMed veut faire le lien entre les différents acteurs du financement de l’innovation (financeurs, fonds d’investissement, institutions…) et les entreprises innovantes. Des experts viennent échanger sur ces problématiques actuelles, foisonnantes et passionnantes. C’est aussi l’occasion d’assister aux pitchs des start-ups qualifiées.
On y parlera family office, business angels, cybersécurité, optimisation de levées de fonds… Le format 2021 permet une participation en présentiel ou bien en distanciel.
Cette année, le FidMed Provence s’installera dans un nouveau lieu dédié à l’innovation : le 574 de la SNCF, situé au cœur de la Belle de Mai. Aussi appelé « la maison du digital », il prône des valeurs d’innovation et de créativité. 574 ? Un clin d’œil à la vitesse maximale du TGV.
Le programme du FidMed Provence sera bientôt accessible sur le site de l’événement. Il est encore possible de s’inscrire, et de candidater pour la séance de pitchs.
Hier, lors de la rencontre qui opposé la France à la Finlande, un prétendant direct à la qualification pour la coupe du monde 2022, les Bleus se sont imposés 2 à 0. Une victoire qui permet de redonner le sourire à un groupe qui était en perte de vitesse ces derniers temps et qui, observé de l’extérieur, ne reflétait pas la joie de vivre.
Le sélectionneur a peut-être trouvé la bonne formule en resituant Antoine Griezmann sous deux attaquants ; celui-ci a été l’auteur d’une grande prestation, disponibilité et générosité. Sa complémentarité avec Karim Benzema saute aux yeux. Ce positionnement lui donne beaucoup plus de liberté, à l’image de Dimitri Payet à l’Olympique de Marseille. Ce sont des joueurs qui, pour exprimer tous leurs talents, doivent évoluer en électron libre. Cette proximité sur le terrain lui a permis de pouvoir réaliser du jeu combiné, associé pour cette rencontre à Martial, moins en vue que les deux précédents. Ce dernier offre tout de même une variété dans l’animation offensive de par son jeu dans la profondeur. Didier Deschamps ne peut travailler l’animation du jeu avec assiduité comme en club : le fait de mettre les joueurs dans leur poste de prédilection est déjà une bonne chose, car les automatismes se trouvent plus rapidement.
Plus de sérénité !
La défense à trois a permis de stabiliser une défense souvent en difficulté lors des dernières rencontres. Cela reste une solution qui pourra être utilisée en fonction des équipes que nous rencontrerons. Mais je doute que le sélectionneur reste dans cette configuration, car le retour de certains joueurs fera certainement évoluer le système de jeu vers un 4/4/2 soit à plat soit en losange ou encore un 4/2/3/1. Quoi qu’il en soit, nous ne voulons plus voir Griezmann sur un côté.
Prochaine échéance pour les Bleus les 13 et 16 novembre prochains face au Kazakhstan et à la Finlande.
Fabrice HUART
Les travaux pour la requalification de la rue Grignan (13001) ont commencé début septembre, comme annoncé par la Métropole, « dans la continuité des aménagements réalisés dans les voies perpendiculaires à la rue Saint-Ferréol (rues Pavillon, Rouget de Lisle, Glace, Vacon et Pisançon) ».
L’objectif est de mettre en place des trottoirs distincts de la chaussée. La largueur de celle-ci sera réduite à 3,20 mètres. Du « mobilier urbain » (bancs, fleurs…) sont également prévus.
Attention, jusqu’au début du mois de décembre, les sections Breteuil / place Lulli ; Paradis / Saint-Ferréol ; Saint-Ferréol / Rome seront fermées à la circulation.
Une seconde phase des travaux se déroulera de fin janvier à mars 2022.
Alors que le Congrès Mondial de la Nature se tient jusqu’au 11 septembre à Marseille, Delphine Bianchini, présidente de la Commission tourisme de Medinsoft, présente au Méridional les visées du Livre blanc édité par Medinsoft, à destination des acteurs du tourisme. Ces derniers y trouveront les applications concrètes qu’ils recherchent.
La Commission Tourisme de Medinsoft vise à accompagner les collectivités et les acteurs du tourisme dans leur transformation numérique ainsi qu’à accompagner les entrepreneurs de l’innovation dans leur insertion au sein du secteur du tourisme.
Le Méridional : Delphine Bianchini, vous et tous ceux qui ont collaboré dans le cadre des activités de la Commission Tourisme de Medinsoft avez présenté et lancé récemment un Livre blanc autour des « solutions innovantes et durables pour les acteurs du Tourisme. »
Pourquoi un tel projet, et en quoi consiste-t-il ?
Delphine Bianchini : Tout d’abord, on a dû faire un rapide état des lieux de la situation pour le tourisme, pour l’environnement, pour la Région et au-delà.
Parallèlement, l’état des lieux de l’économie et les acteurs de l’innovation, en pleine pandémie, n’était pas très reluisant avec pourtant des acteurs de l’innovation, et en particulier locales, qui ont beaucoup à apporter au secteur et pour servir des ambitions durables.
A la suite de ces constats, et après avoir échangé avec plusieurs acteurs du tourisme, les attentes sur le développement durable étant très fortes, j’ai soumis l’idée de créer un livre blanc sur les solutions innovantes et durables pour les acteurs du tourisme dans le cadre de la Commission Tourisme de Medinsoft que je mène. En effet, l’objectif de la Commission Tourisme de Medinsoft (cluster de la transformation digitale en Région Sud) vise à accompagner les collectivités et les acteurs du tourisme dans leur transformation numérique ainsi qu’à accompagner les entrepreneurs de l’innovation dans leur insertion au sein du secteur du tourisme. Le sujet en était donc au cœur. L’idée a été accueillie très favorablement et nous sommes lancés dans ce projet avec pour ambition de sortir :
La 1ère édition, qui est disponible et téléchargeable sur le site de Medinsoft, présente :
La seconde édition (parution le 5 septembre) intègrera les bonnes pratiques et expérimentations des acteurs du tourisme. Seront par exemple présentées celles du restaurant solaire le Présage, restaurant solaire à bas impact, de l’hôtel Almanarre, l’hôtel à l’ADN totalement écoresponsable (qui n’engage aucune dépense pour rechercher des clients éloignés et qui a poussé son engagement jusqu’à créer une application qui permet de calculer l’empreinte carbone du client qui vient de loin), de la Coque, de l’Office de Tourisme de Marseille, et d’un certain nombres d’autres acteurs.
Nous avons travaillé avec des acteurs clés du territoire, des collectivités aux acteurs du financement, en passant bien sûr par les rédacteurs de qualité du projet.
L.M : Quelles retombées concrètes attendez-vous de ce projet, surtout en cette période de Covid ?
D.B : Les retombées concrètes sont déjà concomittantes avec sa mise en valeur dans le cadre de l’événement du Congrès Mondial de la Nature où nous prévoyons d’intervenir à deux reprises pour la mise en valeur :
L’objectif étant que chacun d’eux puisse accélérer sur ce sujet.
Nous sommes présents bien sûr au Congrès Mondial de la Nature. Rendez-vous ensuite après le Grand Opening du 23 septembre, pour une série d’événements des commissions de Medinsoft, où nous prévoyons de remettre en main propre aux acteurs du tourisme le livre blanc en version papier. Il sera bien entendu en version limitée, et suivra un process d’impression durable, conformément au sens de notre livre blanc. Nous publierons d’ailleurs une analyse du cycle de vie de ce livre blanc pour nous en assurer.
Propos recueillis par Raphaëlle PAOLI
Après un diplôme à l’EDHEC et une expérience de 15 ans dans l’hôtellerie, en grande partie chez Accor, en France et à l’international, dans des fonctions allant de la finance au développement du chiffre d’affaires, Delphine Bianchini a fondé DBM Conseils pour accompagner les acteurs de l’hôtellerie et du tourisme dans leurs projets stratégiques, de transition et de développement de leur performance.
Engagée pour l’attractivité de sa région natale, Delphine Bianchini s’investit depuis plusieurs années pour former les futures générations des professionnels du tourisme au sein de l’Université Aix-Marseille, au Campus d’Aix de l’ESSCA en Master 2, et également depuis plus récemment à l’ESSEC (IMHI). Engagée auprès des entreprises innovantes du territoire depuis 2017 au sein de Medinsoft, elle est membre du Conseil d’Administration, du Bureau et Présidente de la Commission Tourisme.
La vigilance des feux reste de mise dans le sud de la France, mais la période de risques élevés est passée. L’assistance feux de forêt se prépare à analyser tous les éléments autour des feux de cette saison. Romaric Cinotti, responsable de l’assistance feux de forêt pour la Zone de défense Sud à Météo France, revient sur son métier et la saison estivale 2021.
Le Méridional : Romaric Cinotti, en quoi consistent votre rôle et celui de vos équipes ?
Romaric Cinotti : Ma mission première est d’assister l’Etat-major de la Zone de défense Sud dans la gestion du risque feux de forêt.
Concrètement, Météo-France dédie des prévisionnistes spécialisés tout au long de l’été qui viennent renforcer le centre opérationnel de zone, maillon zonal de la Sécurité Civile chargée de la coordination des départements.
L.M : De quel territoire géographique êtes-vous chargé ?
R.C : Un large territoire : les quinze départements de la direction interrégionale sud-est de Météo-France basée à Aix-en-Provence (ex-régions Languedoc-Roussillon, PACA et Corse), auxquels on ajoute l’ex-région Midi-Pyrénées qui est sur le territoire de la Zone de défense Sud. Enfin, en raison de leur caractère méditerranéen face aux feux de forêt, les départements de l’Ardèche et de la Drôme s’ajoutent à la liste. Cela fait donc un total de 23 départements.
L.M : Avec quels acteurs travaillez-vous ?
R.M : Comme on peut s’en douter, l’EMIZ Sud (Etat-Major interministériel de la Zone sud) qui est le premier bénéficiaire de l’assistance. Mais l’interservices est une vraie force, aussi nous travaillons avec l’ONF (Office National des Forêt), notamment pour l’expertise du niveau de stress hydrique / sécheresse de la végétation. Les SDIS (Services Départementaux d’Incendie et de Secours) sont également des interlocuteurs importants qui nous aident grâce à leurs retours terrains. Enfin, tout au long de l’année, nous interagissons avec les DDTM et services de l’Etat ou collectivités qui œuvrent pour la prévention du risque feux de forêt.
L.M : Quel regard portez-vous sur la situation estivale en Région Sud – Paca ? Y’a-t-il un risque réel de multiplication des feux sur ce territoire ?
R.C : Chaque été, la région Sud – PACA attire de nombreux touristes ; la pression est donc forte et la sensibilisation de chacun face aux risques est nécessaire. C’est pourquoi des équipes sont recrutées par les parcs naturels pour sensibiliser les promeneurs, par exemple dans le massif de la Sainte Baume ou sur les calanques.
Cet été est déjà marqué par le feu de Gonfaron (83), d’une surface parcourue de 7100 ha, ayant malheureusement causé le décès de deux personnes.
Avec le changement climatique, et ses conséquences sur la hausse des températures et la baisse des précipitations, l’état de sécheresse de la végétation ne va pas s’améliorer et le danger feux de forêt sera donc à la hausse. Mais comme toujours avec ces notions climatiques, une hausse moyenne du danger ne veut pas dire que certains étés le danger feux de forêt ne restera pas léger en raison de succession d’épisodes pluvieux par exemple. Ces derniers seront en revanche de moins en moins fréquents.
Le Méridional : Que peut-on faire face à ces risques ?
R.C : Comme pour beaucoup de risques auxquels chacun peut être exposé, la priorité est l’information et la prévention. Ainsi, les ministères de la Transition Ecologique, de l’Intérieur et de l’Agriculture et de l’Alimentation ont lancé cette année encore une campagne de prévention des feux de forêt et de végétation, associée à une affiche rappelant les bons comportements. Il faut garder en tête que sur le risque feux de forêt, souvent qualifié de « risque naturel », l’homme est à l’origine de l’incendie dans 90% des cas.
Au-delà de cette prévention destinée à l’ensemble des citoyens, Météo-France accompagne la Sécurité Civile dans l’anticipation du danger feux de forêt, afin de pré-positionner les moyens là où la situation est la plus critique en cas de départ.
Une fois l’incendie déclaré, le prévisionniste assure le suivi de la situation. Enfin, les feux les plus marquants de l’année font l’objet d’études spécifiques pour alimenter les retours d’expérience et améliorer la connaissance du risque « feux de forêt ». Un travail d’ensemble !
Propos recueillis par Jeanne RIVIERE