vendredi 1 novembre 2024
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Félizia retire sa liste : la route est libre pour Muselier

Jean-Laurent Félizia © WKMC

La nouvelle est tombée à quinze heures ce lundi et au début on a cru à une blague : Jean-Laurent Félizia aurait décidé de retirer sa liste écologique alors qu’il avait clairement annoncé son maintien hier soir « par fidélité à ses électeurs » et « l’impossibilité d’être absents de hémicycle régional durant six nouvelles années ». Aussitôt le parti Europe Ecologie les Verts lui a retiré son investiture et l’ancien ministre et candidat Christophe Castaner a qualifié son maintien de « honteux ».

Il va de soi que le duel attendu pour dimanche entre Muselier et Mariani facilite les choses pour le président actuel car une triangulaire avec la Gauche aurait hypothéqué ses chances de victoire. C’est l’autoroute du sud qui se profile à l’horizon pour Renaud Muselier avec un soutien trans-partisan qui fait fi des clivages. La seule obligation de Muselier sera évidemment de « verdir » un peu son programme et c’est ce qu’il va faire.

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Le Cercle des Nageurs de Marseille cartonne aux championnats de France de Chartres

Mélanie Henique © CNM

Les championnats de France de natation viennent de se terminer à Chartres. C’était la dernière occasion pour les nageurs français de décrocher un billet pour les Jeux Olympiques de Tokyo qui auront lieu du 23 juillet au 8 août 2021. Durant ces championnats de France, les nageurs du Cercle des Nageurs de Marseille (CNM) ont décroché de nombreuses médailles.

Hommes :

Théo Bussière : médaille d’or 100m brasse et médaille d’argent 50m brasse

Mahdy Metella : médaille d’or 50m papillon

Nicolas Vermorel : médaille d’argent 50m papillon

Stanislas Huille : médaille de bronze 50m papillon.

Femmes :

Marie Wattel : médaille d’or 100m papillon et médaille d’or 50m nage libre

Mélanie Henique : médaille d’argent 50m nage libre

Beryl Gastaldello : médaille d’or 100m dos et médaille d’argent 100m papillon.

Mayeul LABORDE

Région Sud : Muselier en bonne position pour être réélu

© Renaud Muselier

Les sondeurs se sont une nouvelle fois complètement gourés : ils annonçaient dix points d’écart entre Thierry Mariani, le candidat du  Rassemblement National donné largement en tête, et Renaud Muselier, le président actuel (LR) dans la plupart de leurs estimations. Or, en réalité, quatre points et demi seulement séparent les deux hommes.

Certaines estimations (fantaisistes) donnaient Muselier en tête d’un point, d’autres à l’inverse donnaient Mariani largement devant : toutes étaient fausses. Ce qui est sûr, c’est que les sondeurs qui prévoyaient une déroute de Muselier se sont plantés et ceux qui prévoyaient un raz-de-marée du Rassemblement National se sont également trompés. En revanche, le score de Jean Félizia (union des écologistes et de la Gauche) a été correctement évalué puisqu’il se situe à 16,04 % et que ce quantum lui permet de se maintenir au second tour.

Le premier enseignement de ce premier tour de scrutin, c’est que Renaud Muselier ne s’est pas trompé de stratégie, contrairement à ce que prévoyaient les mauvais augures. Son choix initial de rassembler les personnes les plus compétentes et les plus motivées pour se consacrer à l’intérêt général a été payant. Certes, la tactique « attrape-tout » du président de la Région Sud peut offusquer ici ou là les militants les plus attachés à leur boutique partisane, mais force est de constater que Muselier est en passe de gagner son pari au centre-droit et au centre-gauche.

Le réveil des « Républicains« 

L’enjeu du second tour est désormais très clair : Thierry Mariani ne peut compter que sur un sursaut éventuel des nombreux abstentionnistes (70 %) du premier tour, alors que Renaud Muselier peut compter sur un bon report des voix de Jean-Marc Governatori, l’écologiste surprise du premier tour (5,4 %) mais aussi des suffrages (2,8 %) de Noël Chuisano (Debout La France), de Valérie Laupies (1,75 %), ainsi que d’une partie des voix « barragistes » de gauche de M. Félizia qui se porteront sur M. Muselier pour éviter une victoire du Rassemblement National.

Ces spéculations sont évidemment hasardeuses et il vaut mieux rester prudent dans la mesure où l’abstention vertigineuse atteint des niveaux historiques et où les résultats électoraux ne sont guère significatifs de l’état réel de l’opinion. Lorsque vous constatez, par exemple, aux élections départementales qu’un Benoît Payan, maire de Marseille, n’obtient que 6400 voix sur 40 608 inscrits dans son canton et que Samia Ghali, la suffragette des quartiers nord de Marseille, ne recueille que 1352 voix sur 32674 inscrits, ce n’est plus de fatigue démocratique qu’il faut parler mais d’agonie de la Gauche !

Il est vrai que l’organisation « carnavalesque » des élections à Marseille, faute de présidents, d’assesseurs, de tampons et de locaux illustre l’incompétence totale des élus actuels et leur amateurisme sidérant. De nombreux électeurs ne se sont pas détournés des urnes, ils en ont été détournés par obligation !

Second enseignement de ce scrutin « au rabais » : l’excellente tenue du parti des Républicains qui confirme partout son net redressement. Dans les Hauts-de-France où Xavier Bertrand s’affirme comme un candidat sérieux à la présidence de la République, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes où Laurent Wauquiez cartonne, en Ile-de-France où Valérie Pécresse fait le trou et même dans les Pays-de-la-Loire, les Républicains se réveillent. En revanche, le parti du président Macron subit une déculottée historique puisqu’il peine à atteindre les 11% de suffrages.

Quant à Renaud Muselier, sa probable réélection dimanche prochain, l’obligera de nouveau à un long ciselage de mosaïques diverses pour composer sa future majorité. Il a déjà donné : il s’y entend à merveille dans ce jeu de « lego » politique. Mais ce succès, s’il se confirme, comme celui de Martine Vassal en bonne position pour être réélue présidente du Conseil départemental, ne devra pas faire oublier qu’on ne peut pas faire boire un âne qui n’a pas soif. Les Provençaux n’ont aucun appétit pour le Conseil régional, ni pour le Conseil départemental, parce qu’ils ignorent totalement à quoi servent ces institutions et surtout à quoi elles pourraient un jour leur servir !

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

« Puy du Fou provençal », bientôt l’ouverture du parc de La Barben

© Rocher Mistral /château de La Barben

La forteresse de La Barben présentera ses premiers spectacles à partir du 1er juillet. Située entre Aix-en-Provence et Salon-de-Provence, elle est l’un des châteaux les plus anciens des Bouches-du-Rhône et l’un des mieux conservés. Il est entouré de plusieurs centaines d’hectares. C’est dans ce cadre exceptionnel que l’attraction touristique et culturelle « Rocher Mistral » va être organisée.

Le but du nouveau parc à thèmes est de mettre en valeur les traditions de la Provence, à travers l’histoire du château et celle de la région. L’investissement total se chiffre à 30 millions d’euros, et le parc voudrait accueillir plus de 300 000 visiteurs chaque année. Une initiative créatrice d’emplois en Région Sud et qui promet de magnifiques spectacles.

Régionales et départementales : suivez Le Méridional

Le premier tour des élections régionales et des élections départementales se déroule aujourd’hui. Entre les prévisions d’abstention, (la concurrence de la fête des pères…) et les sondages serrés en Région Sud Provence-Alpes-Côtes d’Azur, la journée s’annonce chargée.

Fin du direct.

00h47 : De nombreux élus de gauche appellent à ce que Jean-Laurent Félizia se retire.

23h54 : Jean-Laurent Félizia réaffirme sa volonté de se maintenir au second tour.

22h30 : Jean-Laurent Félizia annonce se maintenir pour le second tour.

21h30 : nouvelle estimation pour les régionales :

Thierry Mariani : 36,42%

Renaud Muselier : 30,80%

Jean-Laurent Félizia : 16,25%

20h55 : élections départementales selon une première estimation Martine Vassal ferait 60% dans son canton.

20h40 : Nouvelle estimation pour les régionales :

Thierry Mariani : 34,50%

Renaud Muselier : 31,80%

Jean-Laurent Félizia : 16,96%

19h43 : Un ministre va se rendre à Marseille suite aux problèmes d’ouverture des bureaux de vote aujourd’hui.

19h10 : Selon une estimation Ipsos 66,3% d’abstention en PACA.

19h : Les premières estimations sur 100 bulletins pour les régionales :

Thierry Mariani : 31%

Renaud Muselier : 26%

Jean-Laurent Félizia : 22%

16h36 : toujours pas de retour à la normale malgré ce que laisse entendre la mairie. Le manque de personnel risque d’entrainer des complication pour le dépouillement.

14h51 : un fonctionnaire agacé par la tournure des événements peste : « On dirait que ces élections ont été volontairement désorganisées ! Il faut dire que les aides de la métropole ont été refusées ainsi que celle de l’opposition… »

13h40 : des bureaux de vote risquent de fermer en raison du manque de personnel. 3 personnes pour tenir les bureaux : ne peuvent-elles pas prendre de pause ?

13h : Participation à Marseille de 16% soit 2 points de moins qu’en 2015 à la même heure (18%).

11h30 : Nouveau rebondissement, des bureaux de vote refusent des électeurs par manque d’enveloppe.

11h : Les derniers bureaux ouvrent enfin.

10h46 : La police municipale est sur les lieux pour accompagner l’ouverture. Elle a apporté le cahier d’émargement. Une personne sur place a été désigné présidente. Il manque toujours un assesseur pour ouvrir.

10h : 10% des bureaux de vote toujours fermés à Marseille. Un électeur nous informe que le préfet devrait prendre la main. Le bureau 1285 est toujours en attente d’un président pour ouvrir. Un électeur en colère crie devant le bureau : « ce sont des méthodes de fasciste. C’est anti-démocratique. »

9h : Des électeurs se trompent déjà d’urne entre les régionales et les départementales.

8h45 : Des bureaux de vote n’ont toujours pas ouvert.

8h41 : Des électeurs se trompent d’urne entre les régionales et les départementales.

8h30 : Certains bureaux de vote n’ont pas reçu les bulletins de la liste Renaud Muselier.

8h : Certains bureaux de vote sont dans l’incapacité d’ouvrir pour l’instant, faute de président. Certaines personnes qui étaient venues voter à 8h ne reviendront pas.

Suivez Le Méridional, qui sera présent sur place, à travers les réseaux sociaux Facebook et Twitter.

Le Christ avait-il de l’humour ?

« Drôle d’idée », peut-on se dire en voyant la couverture du livre Les 33 meilleures blagues de Jésus. Un tel titre n’est cependant pas aussi désinvolte qu’il y paraît ; et le sous-titre de l’ouvrage, « Essai sur la divine drôlerie des Evangiles », vient rétablir juste la dose de sérieux qu’il fallait.

Ce n’est pas que rien n’ait jamais été écrit sur l’humour du Christ. Les deux auteurs, Basile de Koch et Richard de Seze, en savent quelque chose, puisqu’ils ont consciencieusement épluché les livres des « savants » de toutes sortes. Et composé des fiches préparatoires sur les différentes sortes de poissons qui peuplaient le lac de Tibériade il y a deux mille ans.

Mais le but de cette collaboration est de faire voir à ceux qui ont des yeux, de faire entendre à ceux qui ont des oreilles (pour paraphraser l’évangile) que le Nouveau Testament est rempli de l’humour du Christ. « Nous voulions que les gens comprennent que l’évangile est truffé de drôleries de toutes sortes : plus que 33 évidemment ! » nous précise Richard de Seze.

Depuis des siècles, on lit, on commente, on entend les textes de l’évangile. Au point sans aucun doute de ne plus se rendre compte de leur fraîcheur et de leur actualité. Il faut conserver une âme d’enfant pour goûter l’humour de Jésus : quand celui-ci délivre des habitants des esprits mauvais et permet à ces derniers d’investir le corps grassouillet de porcs en train de paître, que les porcs se jettent en couinant du haut de la falaise… le spectacle devait être singulièrement impressionnant ! Quand Jésus « teste » saint Pierre en l’encourageant à venir le rejoindre en marchant sur l’eau, quand il discute avec la Samaritaine sur les bienfaits d’une « eau vive » qu’elle s’obstine à vouloir puiser…

S’il n’est nulle part rapporté que le Fils de Dieu a ri aux éclats, ce livre nous donne un aperçu de son humour : comique de situation, comique de langage, humour fin (comme quand Jésus fait référence façon « private joke » à l’Ancien Testament)… et que dire du « bon tour » joué aux pèlerins d’Emmaüs, qui, aussitôt après avoir reconnu le Christ, le voient disparaître ? Tout n’est pas rapporté dans le livre, mais les clés sont là : chrétiens assidus ou connaisseurs partiels des scènes de l’évangile prendront plaisir à décrypter l’humour du Christ avec les auteurs, de façon à la fois légère et profonde. D’autant plus avec l’aide des dessins simples mais si évocateurs et drôles qui accompagnent chaque texte.

Dans sa Somme théologique (qui n’est pourtant pas le livre le plus amusant du monde), saint Thomas d’Aquin vante une vertu singulière : l’eutrapélie, la disposition à plaisanter : « Il est contraire à la raison d’être un poids pour autrui, de n’offrir aucun agrément et d’empêcher son prochain de se réjouir (…) Ceux qui refusent de se distraire, qui ne racontent jamais de plaisanteries et rebutent ceux qui en disent, ceux-là sont vicieux, pénibles et mal élevés. » Pourquoi Jésus aurait-il manqué d’humour? De quoi nous convaincre de relire les évangiles avec un œil neuf.

Jeanne RIVIERE

Les 33 meilleures blagues de Jésus, Basile de Koch et Richard de Seze, éditions du Cerf, 15€, 160 pages; à paraître le 24 juin 2021.

Les abeilles et le miel : des merveilles à protéger

© La Manufacture du Miel

Du 10 au 20 juin 2021 se déroulait la 5ème édition de La Semaine des fleurs pour les abeilles. Elle veut faire prendre conscience de l’urgence d’agir en faveur des pollinisateurs, particulièrement des abeilles. Des professionnels s’engagent à proposer dans leurs points de vente, à des prix intéressants, des plantes attractives pour les pollinisateurs.

> A voir aussi : Le ballet provençal du chef Ippei Uemura

Il faut rappeler que l’abeille pollinise 80% de la planète : notre alimentation dépend donc en grande partie de ce petit insecte. En une seule journée, elle visite jusqu’à 1,5 million de fleurs !

La Manufacture du Miel, en partenariat avec l’OFA (L’Observatoire Français d’Apidologie) s’engage quotidiennement pour la recherche sur le monde des abeilles et la multiplication des ruches. Retrouvez sur le site de La Manufacture du Miel les propositions pour goûter et offrir des miels de qualité, à l’occasion de la Fête des pères spécialement !

> A voir aussi : A la Sainte-Baume, les mille et une lumières du miel

© La Manufacture du Miel

Hongrie 1 – 1 France : Griezmann sauve les Bleus

© EDF

C’était la première fois depuis le début de la crise sanitaire que la France jouait dans un stade plein; le moins que l’on puisse dire est que les Français ont eu du mal à démarrer. Malmenés par les Hongrois, ils n’ont pu faire mieux que concéder le match nul en Hongrie. Cet Euro joué dans plusieurs pays (une première) a vu la France jouer deux matches à l’extérieur. Contre l’Allemagne d’abord (dans un stade à moitié rempli) puis contre la Hongrie dans un stade bondé. Les Français ont paru intimidés par le public hongrois. Et l’arbitre n’a pas toujours semblé prendre les bonnes décisions.

Les cinq premières minutes sont en faveur des Hongrois. Les Français jouent avec la peur au ventre dans ce début de match. Griezmann manque ce qui ne pouvait être manqué, seul face au gardien. La France se procure les occasions les plus dangereuses mais a du mal dans le dernier geste. Les Hongrois proposent une belle opposition.

Peu à peu, la France prend le dessus mais n’arrive toujours pas à trouver la faille. Après une première partie de mi-temps où ils semblent tendus, les Bleus se libèrent peu à peu. Mais dans le cours du jeu, les Hongrois ouvrent le score. Alors que c’était leur force, les Français se trouent défensivement.

Dans la deuxième mi-temps, les Français poussent pour revenir au score. Deschamps fait un changement en sortant Rabiot pour Ousmane Dembélé. C’est clairement un choix offensif. Dembélé dès sa rentrée se montre en se procurant une très belle occasion. Sa frappe aurait pu faire but. A la 66ème minute, Griezmann libère les Bleus : la France revient au score.

A noter, la très belle entrée d’Olivier Giroud qui a su peser sur la défense. Malheureusement, il n’a pas su se montrer décisif comme à son habitude. Pavard et lui sont passés à côté de leur match défensivement. Principal fautif sur le but, Pavard n’a pas assuré par la suite.

La France perd clairement 2 points dans ce match. Nous n’avons pas retrouvé la même équipe de France que contre l’Allemagne. La qualification est néanmoins quasiment acquise. Il faudra cependant s’imposer contre le Portugal pour espérer la première place du groupe.

Mayeul LABORDE

Les archéologues, sauveurs ou gêneurs ?

© WKMC

Les Journées européennes de l’Archéologie se déroulent cette année du 18 au 20 juin sous l’égide de l’Inrap, l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Derrière ce terme un peu impressionnant se cache une organisation concrète et efficace, qui agit quotidiennement pour étudier les traces du passé. Mais bien souvent, les archéologues sont considérés comme des gêneurs qui viennent entraver les constructions du présent. A tort.

> A voir aussi : « L’archéologie est un métier de partage et de passion »

En France, on pourrait fouiller avec profit… tous les 20 mètres en moyenne ! Sur un tracé de TGV par exemple, un site au kilomètre (en moyenne là aussi) est découvert. En plus de l’ « archéologie programmée » (les fouilles demandées, donc), ce qu’on appelait jusqu’en 2001 l’archéologie « de sauvetage » faute d’assise légale, est aujourd’hui désigné sous le nom d’ « archéologie préventive ». « La loi sur l’archéologie préventive du 17 janvier 2001 prévoit l’intervention des archéologues en préalable aux chantiers d’aménagement, afin de réaliser un “diagnostic”, et si nécessaire une fouille », précise l’Inrap.

Gêneurs ou sauveteurs ?

Quelle est la mission de l’Inrap lorsqu’un site ancien est mis au jour ? Se rendre sur place le plus rapidement possible afin de collecter le maximum d’informations permettant de connaître les modes de vie passés. Combien de promoteurs immobiliers ont tout exprès détruit des vestiges remarquables par crainte d’être « embêtés » par les archéologues !

Mais il faut le souligner, ces derniers n’ont pas vocation à empêcher le cours de la vie présente en invoquant le passé. Il serait quasiment impossible de construire ou reconstruire des bâtiments dans une ville comme Marseille, dont le sol est truffé de vestiges. En revanche, il est indispensable que les archéologues puissent avoir le temps d’analyser le site. Et dans certains cas (rares par rapport aux nombres de sites découverts), de poser un veto sur la construction pour préserver une découverte particulièrement rare.

« L’archéologie ne cherche pas de chefs-d’œuvre ou des monuments remarquables. Elle vise à connaître les territoires et les sociétés passés à travers les signes conservés par le sol, depuis les premières traces de présence humaine au paléolithique, au moins 500 000 ans avant notre ère, jusqu’à nos jours.« 

Il faut se rendre compte que les études menées sur les sites permettent de déduire des informations comme les modes de vie, les relations sociales et politiques, les peuplements. Elles permettent également de saisir les évolutions du climat, les métamorphoses du paysage et les transformations de la végétation. Des éléments combien précieux !

Jeanne RIVIERE

L’Inrap accueille peu de bénévoles, mais de nombreux chantiers leur sont ouverts sur le territoire national. Le ministère de la Culture et de la Communication en diffuse chaque année la liste.

Légitimité entrepreneuriale : la nouvelle chaire d’AMU, partenaire des entreprises

De gauche à droite : Antonin Ricard, Bénédicte Aldebert, Nicolas Mérindol et Jean-Baptiste Jaussaud © Le Méridional

Qu’est-ce que la légitimité entrepreneuriale ? Vaste domaine. En bref, l’image collective que se fait un ensemble de personnes d’une entreprise. « Comme le Monsieur Jourdain de Molière qui parlait en prose sans le savoir, les entreprises utilisent souvent le concept de légitimité et ses applications de façon inconsciente. » Pas toujours efficacement. Ce vendredi 18 juin, l’appel est lancé par les fondateurs de la nouvelle Chaire de Légitimité Entrepreneuriale d’Aix-Marseille Université : l’objectif est de faire converger les regards vers AMU et la Région Sud.

« On observe un réel engouement pour l’entrepreneuriat aujourd’hui, ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans« , attaque d’emblée Bénédicte Aldebert. Mais cela ne suffit pas. Car les chiffres sont éloquents : entre 40 et 60% des start-ups, tant françaises qu’européennes (selon l’INSEE et l’OCDE) ne fêtent jamais leur 5ème anniversaire.

Et si la solution venait du travail sur la « légitimité » ? Non comme un sésame magique mais comme un tuteur. Aujourd’hui, Bénédicte Aldebert (co-directrice de la Chaire de Légitimité Entrepreneuriale – CLE et enseignante-chercheuse), Jean-Baptiste Jaussaud (économiste et entrepreneur), Antonin Ricard (directeur scientifique et co-directeur de la CLE, doyen de l’IAE d’Aix-Marseille), et Nicolas Mérindol, entrepreneur, enseignant, directeur de l’Université d’Eté de la CLE – UELE) présentent le plan de bataille de leur stratégie.

Créer un « tensiomètre » de la légitimité

La Chaire de Légitimité Entrepreneuriale (CLE), créée en janvier 2019, constitue l’unique chaire dédiée à 100% à l’entrepreneuriat de l’université d’Aix-Marseille. Fondée par des chercheurs et des entrepreneurs, son objectif est d’accompagner les entreprises du territoire pour les aider à réfléchir aux enjeux de leur croissance et de leur pérennité et à anticiper les évolutions  et fluctuations économiques.

Nicolas Mérindol le souligne, il ne s’agit pas seulement d’une belle idée : « Notre souci est de mettre en place toute une chaîne logique, qui part de la recherche fondamentale et aboutit à une application concrète, business, au service des chefs d’entreprise. » Et de rapporter une anecdote personnelle : « Je me souviens de cette fois où on  m’a dit « C’est le moment d’installer votre légitimité. » J’avoue que je ne cernais pas bien à l’époque les enjeux d’un tel mot…« 

Aujourd’hui, une équipe d’une quinzaine de personnes travaille à roder les mécanismes de cette machine complexe. Quels critères peuvent permettre à une entreprise de rayonner de façon durable ? Les recherches sont menées avec l’aide d’autres secteurs d’AMU, pour une addition fructueuse des compétences. L’informatique permettra par exemple de composer un algorithme pertinent pour l’évaluation en score d’une entreprise. La démarche s’adresse aussi bien à des start-ups, entreprises naissantes par définition, qu’à de grandes entreprises qui investissent.

12-13 juillet : la première université d’été consacrée à la légitimité entrepreneuriale

La Chaire s’articule autour de trois éléments phares : produire des connaissances, rassembler les chercheurs et informer. Ce dernier élément se concrétise par la tenue de la première Université d’Eté sur la légitimité entrepreneuriale. Elle s’adresse à tous les dirigeants, entrepreneurs, structures d’accompagnement, institutionnels et collectivités qui s’interrogent sur l’entrepreneuriat.

Les intervenants seront présents physiquement  à la Cité de l’Innovation et des Savoirs Aix-Marseille. Les sessions seront à suivre en ligne. Ce rendez-vous sera une occasion unique de discuter des enjeux de l’entrepreneuriat autour de la question centrale de « la place de la légitimité pour le succès de nos entreprises ». L’Université d’Eté a la volonté de représenter un événement annuel accompagnant la dynamique du territoire.

On recense seulement une cinquantaine de chercheurs dans le monde qui sont spécialisés dans la légitimité. Et une quinzaine qui sont véritablement actifs… Il est d’autant plus important de souligner la présence lors de l’Université d’Eté de deux personnalités particulièrement inspirantes et actives dans le monde de la légitimité entrepreneuriale : Alain Madelin, ancien ministre et entrepreneur et Alex Bitektine, professeur à l’université québécoise de Concordia.

Faire converger les regards des entrepreneurs vers AMU et la Région Sud, voilà donc le programme ambitieux et réaliste de la nouvelle Chaire. « Investir sur la légitimité, c’est investir sur la recherche française et sur sa région », conclut Jean-Baptiste Jaussaud. L’objectif de la Chaire de Légitimité Entrepreneuriale : avoir un jeu d’avance sur l’échiquier économique et devenir le « hub mondial de la légitimité ».

Raphaëlle PAOLI

Informations pratiques : les intervenants de l’Université d’Eté participent aux frais à hauteur de 250€. Ils seront physiquement à la CISAM (Cité de l’Innovation et des Savoirs Aix-Marseille). Les sessions seront à suivre en ligne (grâce à un lien envoyé) ; certaines sont payantes, d’autres sont ouvertes à tous.

Le formulaire d’inscription, le programme détaillé et les autres informations pratiques sont à retrouver en ligne.