jeudi 7 novembre 2024
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L’incroyable richesse de la biodiversité provençale – Saint-Antonin-sur-Bayon

© Pxb

Ce n’est pas parce que Saint-Antonin-sur-Bayon est la commune la moins peuplée de la métropole d’Aix-Marseille qu’elle n’est pas à même de mettre en valeur l’incroyable richesse du territoire provençal !

Jusqu’au 28 novembre, une superbe exposition de photographies permet de visiter les propriétés naturelles départementales et de découvrir l’extrême diversité de la biodiversité dans le département des Bouches-du-Rhône : les espèces animales et végétales (banales, discrètes ou protégées) qui le peuplent vivent dans des milieux parfois complètement différents. Une belle façon pour les enfants d’apprendre à ouvrir les yeux en balades dans la région.

Saint-Antonin-sur-Bayon ; jusqu’au 28 novembre 2021 ; Maison Sainte-Victoire ; du mardi au dimanche inclus, 9h-12h30 / 13h30-18h ; entrée gratuite.

OM-PSG : Le Live OM du Méridional

  • Suivez le match OM-PSG sur Le Méridional :
  • Avant-Match à partir de 20H20

    Avec pour invité l’ancien olympien Patrice Eyraud !
  • Match à partir de 20h45

commentés ce soir par Byllel Ben Khelifa et le coach Fabrice Huart.

A suivre sur les chaînes YouTube, Twitch et Facebook du Méridional

« Mémoires de paille et de soie » : vie et tradition au Japon

Enfants japonais en costume traditionnel au début du XXème siècle © WKMC

Le Japon que l’on connaît est bien souvent celui des films de l’après Seconde Guerre mondiale. Mais ce pays fascinant pour nous autres Européens, est pétri de sa culture ancestrale et de ses traditions. Saga Junichi, médecin, né en 1941, a eu l’idée de recueillir les témoignages des anciens : « Tous les jours, après ma journée de travail à la clinique, je parcourais la ville à pied, visitant l’une après l’autre plusieurs personnes âgées, un magnétophone portatif dans ma serviette. » Dans son livre « Mémoires de paille et de soie » (paru au Japon au début des années 1990, réédité en France il y a quelques mois notamment), il dépeint la vie quotidienne, intimement liée aux racines du passé.

Pendant 17 ans tout de même, l’auteur s’est attaché à effectuer un gigantesque travail autour des anecdotes recueillies dans ce village situé à moins de 100 km au nord de Tokyo.

Beaucoup de ses interlocuteurs sont nés à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème siècle. Et eux-mêmes remontent encore le temps, se souvenant parfois de leurs grands-parents ! C’est tout le tableau d’une vie quotidienne de l’avant-guerre qui prend forme. Avec les décalages dans les repères vis-à-vis des nôtres : bien sûr, les Japonais parlent aussi d’ « avant-guerre », par rapport à la défaite de 1945, mais aussi de la guerre contre la Russie de 1905 ; contrairement à nous qui évoquons la ligne de la Grande guerre de 1914-1918.

Et pourtant, le rythme est-il si différent, à l’autre bout du monde, en ces premières décennies du XXème, le siècle de tous les changements ? Les machines n’ont pas encore envahi le paysage. Les fêtes, le travail des artisans, et même les habits… la vie du village tourne autour du culte et des traditions. Le titre des mémoires « de paille » fait allusion aux vêtements que se fabriquaient les paysans pour se protéger des intempéries.

Les souvenirs des anciens sont bien les choses les plus précieuses qui puissent être transmises, grâce auxquelles on peut saisir l’évolution des contextes. Un vieil homme se souvient ainsi des slogans qu’il apprenait, écolier, après la guerre russo-japonaise : « Se sentir en sécurité est le pire ennemi ! » ou encore « Après une victoire, serrez les mâchoires encore plus fort ! » ; leur autre guerre est aussi évoquée à travers les souvenirs des dernières nuits des « Kamikazes », destinés à partir pour les missions-suicides. Les femmes également, de la classe pauvre comme de la classe aisée, se rappellent leur jeunesse.

Ce n’est pas seulement la vie d’antan que les anciens racontent. Ils disent aussi leur étonnement devant la façon dont le monde a changé. Changement que certains fameux réalisateurs japonais, comme Ozu, n’ont pas manqué de souligner dans leurs films. Les rizières se sont transformées en autoroute, les gens peuvent voyager à l’autre bout du monde en quelques heures… Le livre de Saga Junichi est délicat comme un pliage d’origami, et son précieux travail de fourmi magnifiquement évocateur.

Jeanne RIVIERE

Saga Junichi, « Mémoires de paille et de soie », éditions Picquier, 408 pages, 9,50€.

Avant-match – OM/PSG : c’est maintenant !

© OM / Twitter

L’OM recevra ce dimanche le Paris-Saint-Germain à 20h45 au stade Vélodrome pour le compte de la 11ème journée de championnat.

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Le Classico en quelques chiffres

Ce sera la 101ème confrontation de l’histoire, toutes compétitions confondues. Le premier Classico a eu lieu le 12 décembre 1971 et s’est soldé par une victoire de l’OM 4 à 2.

Toujours très disputé, l’OM a dominé son sujet lors des premières décennies, mais depuis l’ère qatarie nous nous sommes souvent inclinés, 33 victoires, 22 nuls et 46 défaites. Du côté des entraîneurs, Jules Zvunka est celui qui a disputé le plus de Classico avec 10 rencontres pour 3 victoires ; Laurent Blanc reçu 7 sur 7, il a remporté tous les matches joués. Le meilleur buteur lors des confrontations est Zlatan Ibrahimovic avec 11 réalisations. Steve Mandanda est quant à lui le joueur qui a disputé le plus de Classico avec 23 matches.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué…

Le dernier match en Ligue Europa n’a pas échappé à la règle : le coach Jorge Sampaoli est toujours aussi surprenant dans ses choix. Le positionnement de Lirola dans le couloir gauche, l’entrée de Balerdi latéral droit : autant de choix qui nous ont mis en difficulté en fin de rencontre.

Quelle composition ?

Composition de Fabrice Huart © DR

Quel que soit le système de jeu choisi, ce qui compte est l’animation de celui-ci, aussi bien défensivement qu’offensivement, ainsi que le plan de jeu. Sur ce système proposé, chaque joueur est mis dans le confort, dans son poste de prédilection et peut ainsi mettre ses qualités au service du collectif.

Quelles solutions face au PSG ?

Sachant que le PSG a une bonne maîtrise du ballon et des joueurs capables d’exploits individuels, tels que Neymar, Messi ou encore MBappé, qui est performant lorsqu’on lui laisse de la profondeur, il me semble judicieux de proposer un jeu de transition.

En effet, un bloc médian, voir bas, permettrait de ne pas laisser de profondeur. Les Olympiens sont également performants en attaque rapide. Bien sûr, un Classico n’est pas un match comme un autre : l’aspect mental est primordial, la maîtrise émotionnelle, l’engagement et la rigueur défensive peuvent permettre de bousculer la hiérarchie.

Composition probable de Sampaoli © Le Méridional

Un tournant pour un 10ème titre

Les deux équipes comptent 9 titres de champions de France. Au classement, les Parisiens sont 1ers avec 27 points en 10 matches ; les Marseillais sont 3èmes avec 17 points, mais comptent un match de retard.

En gagnant Paris et Nice, les Olympiens reviendraient à 4 petits points des leaders ; espérons que notre équipe aura suffisamment récupéré, car elle part avec un handicap, ayant joué jeudi en Ligue Europa. Deux jours de récupération en moins qui pourraient faire pencher la balance.

Pronostic : défaite de l’OM 1 à 3.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

Portrait de champion : le boxeur Yohann Drai, enfant de Bonneveine, Marseille-Thaïlande et retour

© Le Méridional

Qui commence ? « Vas-y, toi. – Non, toi d’abord ». Nos champions ­­– ils sont deux ce jour-là – se disputent un peu pour savoir qui parlera de lui… en dernier. Dimitri Masson et Yohann Drai sont « comme des frères ». L’un a 36 ans, l’autre 30. Ce qui les rassemble : la boxe, la boxe thaï. Aujourd’hui, ils ont créé un club à Marseille, Origine Martial Arts. Tous les deux connaissent un parcours de vie différent, mais c’est bien là qu’ils se rejoignent : dans ce qui est à la fois une passion et un effort quotidien.

> A voir aussi : Portrait de champion : Dimitri Masson, « le turbulent » devenu champion du monde de boxe thaï

Nous poursuivons notre discussion à bâtons rompus avec Yohann. Plus facile pour celui-ci de parler de ses aventures : on dirait bien que Dimitri Masson [cf notre précédent portrait] a remué bien des souvenirs de ce temps passé en Asie. Les deux compères partagent leur amitié, leurs souvenirs, et surtout leur art et leur passion pour la boxe.

L’enfant de Bonneveine

Yohann, lui, a commencé la boxe plus jeune que Dimitri, à 15 ans. Adolescent, il fait énormément de planche à voile. C’est à l’invitation d’un garçon du lycée qu’il tente les arts martiaux. Il commence par le sambo (qui regroupe, grossièrement, judo, boxe et lutte). Il prend vite de l’assurance : « Peu importe le physique : on se rend rapidement compte que faire peur et avoir des gros bras ne suffit pas. » L’avantage de commencer jeune, c’est l’acquisition des réflexes et des postures. « Quand tu commences enfant, tu es détendu sur le ring ensuite. Il faut juste faire attention à ne pas se prendre de coups dans la tête. »

« Au départ, je me faisais tabasser ; je n’étais bon qu’à prendre des coups. Un an plus tard, les mêmes gars me respectaient et faisaient attention à moi. » Il commence les combats. Un an et demi plus tard, il est champion de France en Alsace. Il enchaîne. Alors qu’il n’a pas 18 ans, il reste invaincu et a environ 25 combats à son actif. Mais à l’époque, le MMA n’est pas reconnu en France (la légalisation du MMA date seulement du 1er janvier 2020) ; de même que son équivalent, le pancrace.

Yohann Drai passe en pieds-poings et enchaîne les défaites, essayant de se placer à un niveau qu’il ne possède pas encore. « Je m’entraînais avec des Tchétchènes, très forts en lutte. » Mais sa persévérance paye, puisqu’à près de 18 ans, il devient champion de France de boxe thaï.

Scaphandrier ou boxeur ?

Un bac éco et six mois à la faculté de maths l’étiolent. Il passe une formation pour devenir scaphandrier (effectuer sous l’eau des travaux sur des bateaux). Parallèlement, il passe une heure à s’entraîner chaque soir. Mais cette routine est mise à mal par son départ sur les plates-formes pétrolières en Afrique.

Ayant mis de l’argent de côté, il part pour Amsterdam. Il y a là-bas de bons clubs et des professionnels. Pendant trois mois, il s’entraîne dur, apprend à travailler tous les aspects de la technique (le cardio etc.) et le mental. Mais la vie là-bas ne lui plaît pas : le froid et la pluie jouent sur son moral. Il rentre, part travailler quelques mois en Libye (nous sommes en 2014, juste avant l’explosion de l’aéroport de Tripoli). De retour en France, Yohann se rend bien compte que c’est à 20 ans qu’il doit choisir sa route ; après il sera trop tard. Raison ou folie ? Il choisit sa passion.

Saisir la chance

Un ami (également ami de Dimitri Masson) lui propose de partir pour la Thaïlande. Yohann saisit sa chance et est séduit : après 2-3 mois d’adaptation, il s’est adapté à l’atmosphère des camps, et commence à combattre. Il alterne victoires et défaites.

Son combat le plus difficile, il s’en souvient comme si c’était hier. Il était au Thaï Fight de Bangkok (qui accueille des événements). A la fin des trois combats précédents, les boxeurs étrangers étaient partis sur une civière… La pression est immense : « 10 000 personnes autour, qui encouragent les Thaï et crient contre moi… J’avais l’impression de jouer ma vie. » Il est défait face à un Thaï nommé Iquezang, qu’il retrouvera d’ailleurs à Paris quelques années plus tard, avec beaucoup plus d’assurance.

Quelques-unes des coupes gagnées par le champion © Le Méridional

En France, le Marseillais connaît le succès, notamment lors de la Nuit des Champions en 2015. Yohann a une assurance indéniable. Cela se voit lorsqu’il combat la star du Muaythai, Singmanee Kaewsamrit, qui défend alors sa ceinture mondiale WPMF des – 66,7kg. Il perd, mais a tout de même fait vaciller le géant, une fierté.

Le Fairtex

Il se fait repérer par une grosse écurie thaï, le Fairtex. On le teste pendant trois mois. « Je ne me suis jamais entraîné aussi dur. Je m’évanouissais parfois à la fin de la semaine. » Il part pour un combat en Chine au Kunlun Fight. Hôtel, suite, grande scène… Un entraîneur du Fairtex l’accompagne, et Yohann le sent : ce combat va déterminer s’il est pris ou non. « J’étais déterminé ; j’ai remporté le combat », sourit-il. Les succès s’enchaînent.

Les Thaï sont surentraînés. Yohann Drai, de son côté, commence à préférer le qualitatif au quantitatif. Son corps est à bout. Il part pour Abu Dhabi s’entraîner, reboxe, se fait briser la pommette. Il rentre à Marseille mais décide de ne pas lâcher. Les allers-retours entre l’Asie et la France se succèdent. Son genou reste fragile. En janvier 2020, il est prêt. Il n’a même jamais été aussi prêt. Mais… le covid impose ses marques, le combat prestigieux auquel il doit participer est annulé. Yohann décide de rentrer en France avant la fermeture des frontières.

L’idée s’installe dans son esprit de créer un club d’entraînement à Marseille. Et c’est fait aujourd’hui, avec Origine Martial Arts ! Le caillou dans la chaussure – et c’est ce que confiait également Dimitri – c’est la déception face au manque de reconnaissance de leur sport. « En Russie par exemple, quand tu es champion du monde, tu es adulé, tu as une maison, une voiture… ici, c’est l’indifférence. » Peut-être les choses changeront-elles dans les prochaines années.

« Tu as le cœur ou tu ne l’as pas »

Ce qui l’a fait arriver jusqu’ici ? Le cœur. « Soit t’as le cœur, soit tu l’as pas ; tu peux pas tricher sur ça. » Beaucoup ont tenté l’aventure, s’y sont d’abord cassé les dents et ont fini par renoncer. « La boxe, le MMA, ce sont des sports très complets : on doit être fort mentalement, techniquement, physiquement. Et ce sont aussi des sports ingrats : tu as de la chance ou pas, souvent. » La chance ? On dirait que Yohann Drai l’a dans le sang. La « bonne veine » de Marseille…

Thomas MOREAU

Le véhicule des pompiers consacré à la dynamiterie de St-Martin-de-Crau, toujours en état de marche !

© Le Méridional

Robert Isnard, ancien pompier du SDIS13 (Service Départemental d’Incendie et de Secours des Bouches-du-Rhône) nous présente le véhicule tout spécialement dédié aux interventions sur l’usine de fabrication d’explosifs de St-Martin-de-Crau.


Cette « SAE » (Société Anonyme d’Explosifs) avait été créée en 1893 par Eugène-Jean Barbier. Le lieu était stratégique, car situé non loin des mines d’Alès et de Gardanne, et sur la ligne de train reliant Marseille à Paris.

Foodcub : à Marseille, voyages dans l’antre des saveurs

© Le Méridional

Ils sont sept à nous proposer leur cuisine, originale et personnelle. Sept espoirs sélectionnés du monde de la gastronomie, qui ont beaucoup travaillé pour gagner leur place. Les Docks Village accueillent, à partir du 20 octobre, FOODCUB, le premier incubateur gastronomique de Marseille et du Sud de la France. L’objectif ? Propulser les projets ambitieux de chefs culinaires en devenir, les faire connaître et reconnaître.

On ne sait plus où donner de la tête, quand les senteurs et les couleurs nous accueillent dans l’espace où les sept comptoirs entretiennent une atmosphère de ruche. A chacun ses repères et son histoire. On commence par le « Bab Klub », le kebab bio des deux amis, Enzo et Maxime, qui en avaient assez de déjeuner de produits de street food non tracés. Chez eux, tout est fait maison, sauf le pain, qui est fait par un artisan turc tout spécialement pour eux. Leurs épices viennent de chez Saladin, « comme le chef Gérald Passedat », précisent-t-ils fièrement. « On voulait garder le côté populaire du kebab mais avec des produits d’exceptions », souligne Enzo.

Les « Foodcubeurs » dans leur repaire © Le Méridional

Pour changer d’ambiance, juste besoin de faire quelques pas. A droite, à gauche, les cuisiniers s’activent. Tina, de « Fidele Traiteur », raconte sa cuisine éthiopienne ; Yannis Goumidi, de « Goûts du monde » est intarissable sur son programme culinaire actuel et à venir : chaque mois, un nouveau pays et une nouvelle culture ! Notre coup de cœur : « Casa Rubini » : les foccacia (fougasses légères) de Cédric Rubini sont si légères et fondantes qu’on est d’emblée conquis. Celui qui a eu plusieurs vies (« moins que Bernard Tapie tout de même », précise-t-il en souriant) est né à Marseille, a été juriste à Barcelone pendant des années ; il réalise son rêve de « faire quelque chose de ses mains » et s’oriente vers la gastronomie. Formé par le vice-président de l’Association des boulangers de Gênes, il fonde Casa Rubini, la première focacceria artisanale génoise à Marseille. Un aperçu seulement du chemin des cuisiniers présents ici. Mais ce qui ne peut manquer de marquer le visiteur, c’est la façon dont chacun et chacune illustre son parcours de vie à travers des concepts culinaires, personnels donc, originaux parfois, toujours exquis.

Comment s’est créé Foodcub ? Le projet résulte d’un constat de ceux qui se sont engagés pour cette aventure : 80% des jeunes entreprises du secteur de la restauration, dirigées par des Chefs, ne dépassent pas cinq ans. 25% des jeunes de niveaux Bac et CAP sont toujours au chômage quatre ans après la fin de leurs études. Le Foodcub a voulu sélectionner des personnes motivées (parfois issues d’un monde totalement différent de celui de la gastronomie) pour leur permettre de pérenniser leur rêve ; pas seulement d’exister brièvement. Après le concours de sélection, une formation de plusieurs mois a permis aux cuisiniers d’en apprendre davantage sur tous les sujets connexes (comptabilité, marketing etc.)

Tina, de « Fidele Traiteur » © Le Méridional

Amundi Immobilier, bailleur des Docks, Constructa Asset Management, gestionnaire des Docks, le Carburateur, incubateur au service des jeunes entrepreneurs, l’Ecole hôtelière de Provence et les Apprentis d’Auteuil, se sont unis pour ce projet. Cette dernière association aide les jeunes en difficulté et les accompagne dans leurs parcours socio-professionnel. Une vraie démarche d’éthique solidaire. Alinea, de son côté, a aménagé l’intérieur de la salle dédiée aux dégustations.

C’est une chance pour les cuisiniers sélectionnés d’avoir le pied à l’étrier pour se lancer dans une aventure durable. Plus que des saveurs, on dirait presque qu’ils nous proposent avant tout… leurs histoires ! Et celles-ci sont délicieuses.

Jeanne RIVIERE

FOODCUB ; Les Docks Village, Marseille (13002); Place Paul Ricard.

OM/PSG : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

L’OM reçoit le Paris-Saint-Germain ce dimanche 24 octobre au Vélodrome. Le coup d’envoi sera donné à 20h45, et le match diffusé en direct sur Amazon Prime Vidéo.

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Arts Ephémères à Plan de Cuques : réflexions autour des origines du vivant

© Arts Ephémères

Cette année, c’est la ville de Plan de Cuques qui accueille la 13ème édition de l’exposition des Arts Ephémères, jusqu’au 27 octobre. Le thème de 2021, « Métazoaire », veut engager le spectateur à « prendre la mesure d’un monde autre ». Notamment par une observation artistique autour des origines de la vie sur terre, à l’époque de la formation des premiers organismes pluricellulaires. Au sein du parc Miremont de Plan de Cuques, le visiteur se promène tout en laissant son imagination s’adosser aux œuvres.

Cette manifestation est produite par l’association Arts Médiation Evénements Organisation Méditerranée, en coproduction avec la Ville de Plan de Cuques. Avec le soutien du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône.

Les Arts Ephémères se déploient également au Centre d’Art Contemporain Intercommunal d’Istres ainsi que pour la première année au MAC ARTEUM de Châteauneuf-Le-Rouge.

Parc Miremont, 99 avenue Frédéric Chevillon, 13380 Plan de Cuques. Entrée libre, de 9h à 18h30.

Haut-Karabagh, un an après : ne pas oublier

Septembre 2020, rue bombardée de Stepanakert © WKMC

Un peu plus d’un an après le déclenchement du conflit meurtrier entre l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, et le Haut-Karabagh, soutenu par l’Arménie (septembre 2020) rien n’est résolu. L’Azerbaïdjan continue de grignoter les terres du Haut-Karabagh, beaucoup de prisonniers arméniens n’ont pas été rendus… Le 20 octobre au château de La Buzine (11ème arrondissement de Marseille) une soirée au profit des blessés de l’Arménie était organisée par l’association SOS Chrétiens d’Orient.

Autour du film arménien de Nora Martirosyan « Si le vent tombe », le philosophe Michel Onfray, le journaliste Stéphane Simon et le député LR des Bouches-du-Rhône Guy Teissier, vice-président du groupe d’Amitié France-Arménie à l’Assemblée nationale, ont pris la parole. Pour rappeler l’importance de ne pas oublier.

François-Xavier Gicquel, directeur des opérations, dresse un portrait de la situation d’urgence à laquelle il a fallu se confronter il y a un an. Une mission d’urgence de SOS Chrétiens d’Orient s’ouvre à partir de Stepanakert : nourriture, vêtements chauds, gaz, mais aussi jouets et occupations pour les enfants. La mission permanente, au bout d’une dizaine de jours, lui succède. Depuis, 65 volontaires se relaient au quotidien, pour soutenir le peuple arménien du Haut-Karabagh. Plusieurs projets sont en cours de développement, comme la mise en place de formation au développement agricole. « L’objectif, rappelle François-Xavier Gicquel, est que ces personnes puissent vivre de leur propre ressource sur le sol de leurs ancêtres. Et d’éviter l’hémorragie de la jeunesse. » Le travail sur place de SOS Chrétiens d’Orient est remarquable ; il faut aussi préciser que les associations et ONG ne sont pas si présentes sur le territoire, ou alors sont reparties après quelques mois. Le travail est encore immense.

De gauche à droite sur la photo : Stéphane Simon, Guy Teissier, François-Xavier Gicquel, Michel Onfray © Le Méridional

Les jeunes sont nombreux, Guy Teissier le souligne, à vouloir se rendre en Russie : les Russes sont très présents sur le territoire, et là-bas la diaspora grandit. « Il faut travailler pour l’autonomie de l’Arménie », insistent nos intervenants.

Stéphane Simon et Michel Onfray, les co-fondateurs de la revue « Front Populaire » se sont tous deux rendus sur le terrain en novembre 2020. Un documentaire en est tiré : « Arménie, un choc des civilisations » : une expression à laquelle tient Michel Onfray. Le « gros mot » de « civilisation » pour lui revêt tout son sens, face à un empire ottoman qui se reconstitue. Guy Teissier revient sur un « devoir de solidarité » envers le peuple arménien, qu’il a défendu à l’Assemblée nationale, de même que Valérie Boyer au Sénat.

Pour tous, la cécité des pays européens est frappante. Celles des médias notamment. Alors même que l’Arménie est, de par son histoire et sa position géographique, le berceau et la porte d’entrée de la civilisation judéo-chrétienne. « Ce qui se joue sous nos yeux : l’effacement voulu des traces d’un peuple », résume Stéphane Simon ; « et une guerre se gagne aussi dans les opinions internationales. »

Un an après le déclenchement des hostilités, il ne faut pas cesser de regarder vers l’Arménie et le Haut-Karabagh. Les « plaques tectoniques » bougent encore là-bas, quoi qu’en disent – ou n’en disent pas – les médias européens. Mais retenons aussi l’encouragement que constitue le formidable espoir du peuple arménien, dont témoigne notamment le film de Nora Martirosyan. Guy Teissier peut conclure : « Ce qui caractérise l’Arménie, c’est l’espoir. »

Jeanne RIVIERE