OM – Harit-moi si tu peux

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L’OM a empoché sa 7ème victoire d’affilée hier face au Montpellier Hérault. 3 points qui comptent presque double avec les mauvais résultats de Nice (0-3 face à Lens) et de Strasbourg (1-1 contre Lyon), et qui permettent aux Olympiens de se donner de l’air avant la réception du PSG dimanche 17 avril à 21h. Une forme olympique qui doit beaucoup à la capacité de rotation de l’équipe, avec Amine Harit en tête de liste.

Quand Payet s’essouffle, Harit soulage

Le mois de février a été un véritable tournant dans la saison marseillaise : avec la défaite face à Clermont (0-2), le nul contre Troyes (1-1), et 0 point pris contre Monaco au Vélodrome (0-1), les joueurs de Sampaoli commençaient à souffrir physiquement de la tactique de l’entraîneur argentin. On sentait les jambes lourdes, et ceux qui portaient l’équipe depuis le début de saison disparaissaient un peu plus à chaque match. Sans Payet en forme, les « Bleus et Blancs » n’étaient pas les mêmes, et cette « Payet-dépendance », ce qui devait être leur force, semblait se retourner contre eux.

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Forcé de faire sans le numéro 10 marseillais contre Brest le 13 mars dernier, Sampaoli donne enfin des minutes à Amine Harit, presque mis au placard depuis le début de saison, et c’est la révélation. Vivacité, percussion, vision du jeu : l’international marocain se révèle finalement être un excellent substitut à Dimitri Payet, et participe grandement à la victoire olympienne contre les Brestois (1 but, 1 passe décisive). Depuis, l’ancien de Schalke 04 continue de gagner du temps de jeu, et survole dans la rencontre contre Saint-Étienne (2-4) avec un but et une omniprésence sur le terrain. Hier, il délivre une superbe passe décisive pour Dieng après une course pleine de sang-froid, et permet aux Olympiens d’ouvrir le score.

Le but de Dieng après la superbe course d’Harit

Plus qu’un remplaçant de luxe ?

Les places sont chères dans l’effectif olympien. Avec les indéboulonnables (Guendouzi, Payet, Ünder, Milik, Kamara), Amine Harit devra batailler avec Dieng, Gerson, Bakambu s’il veut prétendre à un gros temps de jeu dans le couloir gauche de l’attaque – le poste de numéro 10 et de buteur étant respectivement promis à Payet et Milik, dès que les deux seront titulaires. Mais le virevoltant numéro 7 impressionne de plus en plus et progresse sous Sampaoli, si bien qu’il commence presque à devenir l’un des nombreux chouchous du public. En continuant sur cette lancée, il fera à coup sûr partie intégrante du rush final marseillais.

Le coach argentin souligne d’ailleurs ses efforts et ses progrès lors de la conférence de presse d’après-match de la victoire contre Montpellier :« Harit ? Ce n’est pas une surprise, on l’attendait à ce niveau. Quand il a débuté avec nous, il se mettait peut-être parfois dans des situations compliqués avec le ballon. Il a évolué. C’est devenu un joueur vital, déséquilibrant, en un contre un ». Une déclaration qui ne manquera pas de faire plaisir au joueur de 24 ans, qui a mis du temps à véritablement convaincre son coach.

C’est un peu le symbole de ce qui fait la force de l’OM cette saison : un effectif complet et complémentaire, permettant aux joueurs de souffler, sans quoi ils auraient eu beaucoup de mal à suivre les consignes et le projet de jeu du coach. Jeudi, l’OM se déplacera en Grèce pour y affronter le PAOK, après la victoire 2-1 au match aller, et devra user de sa force de rotation – Dieng, Gerson et Kamara étant suspendus – pour se qualifier en demi-finale de Conference League.

J.M