mercredi 2 avril 2025
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L’édito de Francis Papazian, président du Méridional : une Vème République qui montre ses limites

© WKMC

Dix jours après l’élection présidentielle, et alors que la course des législatives 2022 est lancée, retrouvez l’édito-analyse du président du Méridional, Francis Papazian.

Voilà donc un peu plus d’une semaine que les urnes ont livré leur verdict après un « suspens insoutenable » et ce qu’il est convenu d’appeler la « classe politique » (avec ses bons élèves et ses cancres !) est en campagne pour le troisième tour de cette élection présidentielle, le scrutin législatif.

Le quinquennat exige cette homothétie et crée invariablement depuis 2002 et la fin du premier mandat de Jacques Chirac les ralliements des uns et les rodomontades des autres dans les heures qui suivent l’élection du Président – la formule « M/Mme 20H02 » a d’ailleurs inventée depuis.

Mais prenons le temps de l’analyse de ce qui se passe sous nos yeux, habitués au sensationnel et à l’écume des informations (sauf pour les lecteurs du Méridional évidemment !)

La fin des appareils

C’est bien la fin des partis politiques, des « appareils » qui s’affiche. Une désagrégation profonde, entamée lors de l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, et qui arrive à son terme avec l’apparition d’Eric Zemmour et la réélection du président actuel.

Et le Parti Socialiste alors ? Eh bien, figurez-vous, « pas de son pas d’image » ! Un score indigent. 1,7% au premier tour, et pas de remise en question, pas de perspective. La gouvernance se remet-elle en cause ? Nul ne le sait. Peut-être réfléchissent-ils à vendre d’autres immeubles après Solferino en 2017… Les dernières heures montrent au contraire que l’allégeance à la LFI est sans doute la seule issue. Exit le PS.

une désagrégation profonde déjà entamée en 2017

Et le Parti communiste alors ? Eh bien, après une campagne que certains qualifiaient de « très bonne », Fabien Roussel ne décolle pas et reste à un niveau traditionnel pour le PC depuis de nombreuses années. Là encore, le rapprochement avec LFI semble se dessiner. Exit le PC.

Et Europe Ecologie les Verts alors ? Eh bien, ils n’ont toujours pas réussi à transformer une évidence sociétale en courant politique crédible. A moins qu’ils réfléchissent à la « déconstruction de l’Homme ».  Ce qui peut être gênant pour construire ! Exit les Verts.

Et Les Républicains alors ? Eh bien, l’ineffable Christian Jacob a, dès 20h le dimanche 24 avril, fait du grand Jacob : « C’était une défaite annoncée », disait-il (en parlant des LR), lorsque soudain la parole lui fut retirée au profit d’un duplex avec la voiture qui était censée transporter le futur toujours Président. Oups, ce n’était pas la bonne voiture! Et Valérie Pécresse occupée à faire la quête… Exit les LR ?

Arrêtons là cette litanie mortifère. Oui les partis sont morts, vive les « blocs » !

L’heure des « blocs »

C’est en effet ainsi qu’il convient sans doute d’observer la vie politique française.

Un bloc de Gauche avec LFI à la manœuvre, qui étreindra certainement le PS, le PC, le NPA, Lutte Ouvrière et autres. Jean-Luc Mélenchon, très bon tribun – qui a le sens avéré de la formule -, souhaite que les Français l’élisent Premier ministre. « L’opposition, c’est moi », aurait-il pu tout autant dire. Au-delà de la formule marketing – assez bien trouvée il faut l’avouer -, son positionnement est porteur d’efficacité.

les partis sont morts

Un bloc de Centre droit et gauche incarné par le président Macron bien sûr, et qui ratisse large, accueillant les errants des LR, les Marcheurs et surtout ceux qui souhaitent un poste, un mandat, un maroquin : à Marseille on dirait les « gamelleurs ».

Dans ce bloc qui portera certainement la marque « Majorité présidentielle » en juin prochain, retrouvera-t-on Horizons ? Rien n’est moins sûr. La bataille pour 2027 a démarré. Horizons permet aujourd’hui à son patron Edouard Philippe de se positionner et aux partant des LR de se mettre à l’abri dans un SAS de décompression. Il est dangereux de s’exposer avant un scrutin !

Un bloc de Droite fait de souverainistes, de nationalistes, de patriotes… On y retrouve le RN, Reconquête, Debout la France. Une droite qui n’a d’extrême que sa place sur une ligne imaginaire symbolisant le paysage politique français. Une droite dont certaines idées sociales feraient des heureux à Gauche. Un bloc de droite qui ne tutoiera le pouvoir un jour qu’au prix d’alliances… l’affaire n’est pas simple !

la bataille pour 2027 a démarré

Voilà les trois blocs qui vont sans doute se battre pour les législatives et qui engendreront une cohabitation (assez fortement demandée par les Français) ou une gouvernance « normale » pour Emmanuel Macron.

L’inadéquation entre les institutions et les Français

Cette évolution marque l’inadéquation entre les institutions de la Vème République et les Français, qui se détournent de plus en plus nombreux des urnes. Rappelons à cet égard que 32% des inscrits n’a pas participé à cette élection (13 millions d’abstention et 3 millions de bulletins nuls).

Lors des prochaines législatives (12 et 19 juin) ce sont donc sans doute ces trois blocs qui s’affronteront, à condition que les alliances et les rapprochements aient lieu. Nous devrions être fixés rapidement.

ces législatives ne seront pas un blanc-seing pour Emmanuel macron

Ces législatives seront donc l’occasion de solidifier les positions, de désigner le leader de l’opposition au rythme des triangulaires et quadrangulaires possibles dans de nombreuses circonscriptions. Elle permettra aussi pour certains d’affermir une trésorerie au plus bas, car rappelons que chaque voix aux législatives rapporte en moyenne 1,40 euro (si quelques simples conditions sont remplies).

Cohabitation ou pas, nous verrons bien ; mais ces législatives ne constitueront certainement pas un blanc-seing pour Emmanuel Macron qui entame son dernier mandat avec d’ombrageuses perspectives.

Et s’il tenait l’une de ses promesses de 2017 en incluant de la proportionnelle ? Et s’il écoutait 3 millions de Français qui se sont déplacés le 24 avril sans choisir de candidat en considérant le vote blanc ? Voilà qui pourrait être un signe de l’adaptation de nos institutions à la réalité du pays.

Francis PAPAZIAN, président du Méridional

Festival de Cannes 2022 – Vincent Lindon élu président, une reconnaissance de carrière

Vincent Lindon © WKMC

Après des mois d’attente et de suspens, le président du jury de la 75ème édition du festival de Cannes a enfin été dévoilé il y a quelques jours : ce sera l’interprète du pompier dans Titane, l’acteur Vincent Lindon, qui en aura l’honneur. 

C’est une première depuis 2009 : une personnalité française est enfin nommée présidente du jury, après Isabelle Huppert en 2009, Yves Montand en 1987 ou encore Gérard Depardieu en 1992. Il présidera un jury composé de huit jurés, dont le réalisateur français des « Misérables » (2019) Ladj Ly, la réalisatrice et actrice britannico-américaine du « Bon Gros Géant » et du « Portrait de Dorian Gray » Rebecca Hall, ainsi que l’actrice indienne Deepika Padukone, l’interprète suédoise de « Seven Sisters » Noomi Rapace, le réalisateur iranien Asghar Farhadi, l’américain Jeff Nichols et le scénariste norvégien Joachim Trier. Le jury s’annonce varié en termes de nationalités, pour ainsi apporter des regards variés aux films présentés. 

Être nommé président, une reconnaissance de carrière 

Si Vincent Lindon a été sélectionné pour présider le jury, ce n’est pas par hasard : acteur, réalisateur et scénariste, il a été récompensé en 2015 au Festival de Cannes pour le prix d’interprétation masculine et par le César du meilleur acteur en 2016 pour son rôle de Thierry dans « La loi du marché », puis a été acteur dans « Titane », film récompensé par la Palme d’Or du Festival de Cannes 2021. Peu à peu, Vincent Lindon s’est construit une reconnaissance internationale et davantage avec ce poste : être nommé président du jury à Cannes témoigne d’une carrière exceptionnelle. « C’est un immense honneur, et une très grande fierté de me voir confier, au milieu du tumulte des multiples évènements que nous traversons dans le monde, la splendide et lourde tâche de présider le Jury du 75ème Festival International du Film de Cannes », s’est réjoui l’acteur français.

Bal de la Paix 8 mai

OM-Feyenoord : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

© DR

L’OM reçoit Feyenoord jeudi 5 mai au Stade Vélodrome pour le match retour de la demi-finale de la Conference League. Le match sera diffusé à 21h sur la chaîne M6.

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Lors du match aller, les Olympiens s’étaient inclinés sur le score de 3 à 2 et ne possède donc qu’un petit but de retard. Tout reste à faire dans cette rencontre qui s’annonce passionnante.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages Facebook, Youtube, et Twitch du Méridional.

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MMA – La région marseillaise place ses champions

Oudelha VS Fall à la Nuit des Champions 2021 © Dan C photos / NDC

Le MMA est l’un des sports qui gagne, au niveau mondial, le plus de pratiquants et d’aficionados. Déjà bien installé dans des pays comme les Etats-Unis, il commence tout juste à s’épanouir en France, retardée par une législation accordée en 2020 seulement. Dans ce paysage, Marseille et la région sud occupent une place de choix, notamment grâce aux différents champions qui, souvent venus d’autres disciplines, choisissent d’entrer dans la cage.

> A voir aussi : Calendrier – A Marseille, les Roméas organisent un Octofight 100% MMA

Un événement comme l’Octofight, organisé par les Roméas (au Palais des Sports samedi 7 mai), donne un bel aperçu de ce que la région a à offrir dans ce domaine, chez les hommes comme chez les femmes.

• Vincent Del Guerra, un des « précurseurs marseillais » du MMA, selon Erick Roméas. 32 ans. 28 victoires dont 10 par KO, 15 par soumission, 3 par décision. 20 défaites. 1 nul.

• Araïk Margarian. 33 ans. 26 victoires dont 4 par KO, 16 par soumission, 6 par décision. 11 défaites. 1 nul.

• Guiles Oudelha. 29 ans. 13 victoires dont 1 par KO, 9 par soumission, 3 par décision. 4 défaites.

• Sami Yahia : il avait déjà combattu contre son adversaire Ronny Gomez (République dominicaine) et entend bien prendre sa revanche contre celui qui lui avait fait une fracture du tibia-péroné… Les deux combattants sont plus que jamais déterminés. 26 ans. 9 victoires dont 5 par soumission, 3 par décision. 4 défaites.

Rosario Laperna vs Ibrahim Idigov : un combat entre deux Marseillais.

• Rosario Laperna. 37 ans. 1 victoire par soumission. 2 défaites.

• Ibrahim Idigov. 20 ans. 1 victoire par KO.

• Audrey Kerouche : sans aucun doute une Marseillaise précurseuse du pancrace et du MMA… 33 ans. 7 victoires dont 3 par soumission, 3 par décision. 6 défaites.

• Mona Ftouhi : la combattante a gagné à la dernière Nuit des Champions par un KO spectaculaire et enchaîne les combats. On espère la retrouver aussi en forme pour l’Octofight 2022. 31 ans. 3 victoires dont 1 par KO, 2 par décision. 2 défaites.

Philippe Salmon : le « touche à tout des sports de combats » et Marseillais bien connu du monde du pied-poing, a tenu, à 35 ans, à grimper dans la cage. Ce sera son premier combat en MMA. Le pro du kick a 110 combats à son actif, dont 85 victoires.

J.R

Calendrier – Hommages aux victimes de Furiani lors du match OM-Feyenoord

© Twitter Olympique de Marseille

L’OM et Feyenoord s’affronteront dans ce qui comptera pour la demi-finale retour de la Conference League jeudi 5 mai, date tristement célèbre pour le drame qui s’était déroulé le même jour de l’année 1992 au stade de Furiani à Bastia. Avant le coup d’envoi de la demi-finale de la Coupe de France entre l’OM et le club corse, une tribune provisoire s’effondre causant la mort de 19 personnes et faisant plus de 2 500 blessés.

> A voir aussi : Drame de Furiani, un traumatisme toujours présent

Une loi adoptée le 14 octobre 2021 garantissait cependant qu’aucun match ne se déroulerait en France lors de cette date symbolique du 5 mai, mais cela ne concernait pas les compétitions européennes. Pour rendre hommage aux victimes du drame de Furiani, Jacques Cardoze – directeur de la communication de l’OM – annonce que les joueurs marseillais porteront un brassard noir et respecteront une minute de silence avant la rencontre. Un texte sera aussi lu par le speaker André Fournel en même temps que des images seront projetées sur le grand écran du Vélodrome.

L’interview de la semaine – F-H Bolnot : « Dans le domaine de la sécurité alimentaire, la France est un bon élève »

© Pxb

François-Henri Bolnot est spécialiste dans le domaine de la sécurité alimentaire, de la contamination, de l’hygiène des productions dans l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution. Expert à la cour d’appel de Paris pour la sécurité des aliments et professeur de sécurité des aliments et chef du service hygiène, qualité, sécurité des aliments (HQSA) à l’école nationale vétérinaire d’Alfort, il est aussi chercheur et sollicité par les entreprises pour du conseil. Le Méridional l’a interrogé autour du dossier très actuel de la sécurité alimentaire.

F-H Bolnot © DR

Le Méridional : Pizzas Buitoni, chocolats Kinder, diverses affaires de contaminations… Il semble que les rappels alimentaires se multiplient en ce moment. François-Henri Bolnot, pensez-vous que la « polémique sanitaire » autour de la bactérie E. coli dans les pizzas Buitoni est l’indice réel d’une forme de négligence ?

François-Henri Bolnot : L’affaire est entrée dans une phase judiciaire, l’enquête est en cours, et il faut se montrer très prudent face aux conjectures.

Ce qui interpelle dans l’affaire Buitoni, c’est surtout sa gravité. Des enfants malades, d’autres qui vont conserver des séquelles à vie. C’est une situation très rare. On estime que l’alimentation, de façon directe, est à l’origine d’environ 300, maximum 400 décès par an : c’est peu par rapport à la moyenne des 170 morts journalières entraînées par la cigarette. Mais il est évident que c’est encore beaucoup trop.

En revanche, les contaminations alimentaires sont effectivement courantes – le risque zéro n’existe pas. Ce que l’on constate aujourd’hui, c’est que plus les jours avancent, moins on peut passer à côté des problèmes. On a l’impression qu’il y a de plus en plus de choses qui ne vont pas, alors qu’en fait, la sécurité sanitaire s’améliore tous les jours ; en même temps, les failles ou les accidents sont de plus en plus visibles.

la plupart des alertes peuvent être gérées directement par l’entreprise

Les crises que l’on vit aujourd’hui sont notamment dues au fait que l’on a multiplié ce qu’on appelle les « auto-contrôles » dans les entreprises, d’autant plus depuis l’affaire Lactalis [2017, ndlr] et la fameuse loi EGalim [Etats généraux de l’alimentation, ndlr], qui oblige à effectuer des auto-contrôles à la fois sur les produits et sur l’environnement des produits. L’article 50 impose de prévenir les services de contrôle vétérinaires dès qu’il y a un examen défavorable.

On observe donc une multiplication des alertes, qui ressortent médiatiquement. La plupart sont bénignes, et l’entreprise peut très facilement les gérer. Dans la majorité des cas, les problèmes sont corrigés directement au niveau de l’entreprise.

L.M : Comment les consommateurs sont-ils protégés en France ? A quelles échelles les vérifications sont-elles effectuées ?

F-H B : Les auto-contrôles se sont développés avec la « nouvelle » réglementation européenne des années 1980. On a transféré la première responsabilité du contrôle des aliments aux professionnels, en leur disant : « Vous êtes les premiers responsables de ce que vous faites, et vous avez même l’obligation de vérifier la sécurisation de votre production », à travers donc ce qu’on a appelé des auto-contrôles. Ces derniers ne sont pas nouveaux, mais ils ont augmenté depuis la loi EGalim.

les professionnels ont intérêt à ce que leurs consommateurs soient en bonne santé…

Il y a trois niveaux de maîtrise : d’abord, celle qui repose sur les professionnels. Qui plus qu’eux ont intérêt à ce que leurs consommateurs soient en bonne santé… Ensuite, un niveau intermédiaire, où le contrôle repose sur des tiers de confiance indépendants : les organismes de certification. Enfin, le contrôle régalien des services officiels. Dans un monde bien fait, ce dernier contrôle pourrait être extrêmement léger !

L.M : La France est-elle plutôt en pointe sur le dossier de la sécurité alimentaire ?

F-H B : Je pense sincèrement que parmi les camarades de l’Union européenne, la France est un bon élève, voire un excellent élève. Elle a pris plusieurs obligations en plus de celles de l’Union européenne, comme des obligations de température. L’administration est compétente, les gens sont bien formés, en revanche, les effectifs pourraient être renforcés, c’est une évidence.

L.M : Comment cela se passe-t-il entre les vérifications à l’échelle européenne et celles effectuées à l’échelle nationale ?

F-H B : Au niveau européen, le pays qui reçoit en premier une denrée est responsable de son contrôle. Il y a donc une harmonisation des contrôles au niveau des 27 pays, on a en quelque sorte une obligation de confiance : si un produit arrive d’un territoire extra européen, on fait confiance au pays qui reçoit en premier l’aliment.

En europe, on fait confiance au pays qui reçoit en premier l’aliment

Tous les pays ont la même réglementation, mais cela n’empêche pas chacun des pays d’avoir des plans de contrôle spécifiques. Notamment pour certains types de produits.

L.M : Justement, existe-t-il des produits plus à risque que d’autres ? Des consommateurs plus fragiles ?

F-H B : Bien sûr. On estime que les produits d’origine animale présentent une dangerosité particulière – ce qui fait d’ailleurs que la réglementation les a distingués, à travers une vigilance particulière sur les températures par exemple. L’expérience a montré que les produits végétaux pouvaient aussi être à l’origine de crise [cf la crise des graines germées].

les produits d’origine animale représentent une dangerosité particulière

Il y a aussi ce qu’on appelle les « populations à risque », désignées comme les « YOPI » dans le monde anglo-saxon : Young, Old, Pregnant, Immuno-depressives. Pour ces personnes-là, on prend des précautions plus importantes, voire des restrictions de consommation pour certains types de produits. Un exemple parmi d’autres : en restauration scolaire, les pouvoirs publics ont exigé que les steacks hachés soient servis aux enfants cuits à cœur. Pour les maisons de retraite de même, des précautions particulières sont prises.

Propos recueillis par Jeanne RIVIERE

Entreprises – « Circuit-court RH », un nouveau dispositif d’aide aux entreprises

© Pxb

Jeudi 28 avril, à l’occasion du Positive Business Place, évènement professionnel qui réunit les entreprises pour apporter des changements positifs dans leur politique de RSE, la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP) a lancé le dispositif Circuit-court RH. Cet outil va permettre de mettre en contact les entreprises à court de salariés avec celles qui doivent momentanément alléger leur charge tout en gardant leur personnel, créant ainsi un réseau d’entraide.

Pour ce faire, les entreprises  pourront exprimer leur offre ou leur demande sur le site de la CCIAMP et seront ensuite mis en relation avec une autre entreprise qui correspond à leurs besoins. Une convention sera ensuite mise à disposition entre les deux partis, établissant la durée de cette main d’œuvre et les modalités de la prise en charge des salariés, telles que le salaire. Enfin, après période de prêt de main d’œuvre, l’entreprise d’origine réintégrera le salarié dans son ancien poste. Circuit-court RH est un outil gagnant gagnant, où chaque parti en tire du bénéfice : « C’est ça le jeu collectif ! C’est aussi ça une CCI utile et agile ! », soutient Jean-Luc Chauvin, président de la CCIAMP.

Bal de la Paix 8 mai

Législatives 2022 – Un accord historique pour les gauches ?

JL Mélenchon © WKMC

Un horizon possible pour une large union des gauches ? Alors que La France Insoumise et Europe Ecologie Les Verts ont annoncé ce lundi un compromis pour les élections législatives de juin qui approchent, le chantier est en cours entre LFI et le Parti socialiste. « L’exécutif national du PCF vient de donner un mandat favorable à sa délégation nationale pour finaliser le projet d’accord avec l’Union Populaire », a déclaré sur Twitter Igor Zamichiei, négociateur du PCF. Le projet sera soumis à 15 heures à son conseil national.

Urbanisme – A Rognac, le projet du mur anti-bruit progresse

© Coll. JM Zulesi

C’est un des axes du plan national « Un environnement, une santé », qui vise à mettre en avant la santé des humains, des animaux et de l’environnement : le projet du mur anti-bruit à Rognac prend peu à peu forme. Grâce à une aide financière de 9,5 millions d’euros attribuée par l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT), ainsi qu’à une diminution du trafic routier, ce mur anti-bruit a pour objectif de protéger les habitants de la commune près de l’autoroute A7 des nuisances sonores, et ainsi améliorer leur confort de vie et leur santé.

Aujourd’hui, la pollution sonore affecte non seulement la biodiversité, mais a aussi des effets néfastes sur les organes de l’audition, perturbe le sommeil, provoque du stress et agit sur la santé mentale. « Il s’agit non seulement d’une question de bien-être, mais également de santé publique », résume le député Jean-Marc Zulesi, en charge de ce dossier local.

Calendrier – Awards de la Transformation digitale de Medinsoft : récompenser les entreprises qui font le pas du numérique

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« La transformation numérique, c’est très vaste : cela va du site internet au logiciel », fait remarquer notre interlocutrice. Marie-France Verfaillie est directrice marketing et communication chez BMO Conseils et Consultants. En parallèle, elle est co-pilote de la commission « Marketing et Sales » de Medinsoft, le cluster qui veut accélerer la transformation digitale. Le 5 mai prochain se tiendra la première édition des Awards de la Transformation digitale rentable. Cet événement est l’un des symboles de la dynamique du territoire marseillais.

Marie-France Verfaillie © DR

La cérémonie des Awards de la Transformation Digitale « a pour objectif de récompenser les meilleurs retours d’expérience et indicateurs de performance d’une digitalisation optimisée. » Marie-France Verfaillie nous en dit un peu plus sur les enjeux de ces questions. « Le véritable enjeu actuel consiste à sauter le pas de la digitalisation. Tout le monde a bien compris qu’il fallait y aller, mais les entreprises veulent savoir ce qu’elles y gagnent, et par quoi commencer… »

Une large dynamique de digitalisation

« Ce qu’on constate chez Medinsoft, c’est que le covid et le télétravail ont impulsé une très large dynamique de digitalisation et qu’aujourd’hui, les usages sont plutôt centrés sur le business, le fait d’acquérir de nouveaux marchés. Tout le monde s’est rendu compte de la nécessité d’une mise en place très large du numérique dans les entreprises : c’est un effet positif du covid qu’il ne faut pas sous-estimer. Les sociétés qui sont adhérentes chez Medinsoft observent une nette croissance », explique-t-elle.

« le télétravail a impulsé une large dynamique de digitalisation »

Il y a aussi beaucoup moins de questions autour de tout ce qui faisait débat ces dernières années autour du digital : le lieu des données, l’accès aux données… Questions qui méritent bien sûr encore d’être encadrées. « Tout est encore en train de bouger dans ce monde-là, analyse Marie-France Verfaillie. Mais ce qu’on constate, c’est que l’appétit, la compréhension et l’investissement sur ces solutions digitales ne fait que grandir. »

Une transformation digitale à tous les niveaux

Quand on parle de transformation digitale, c’est à tous les niveaux, et dans des domaines très différents – et c’est ce qui est si intéressant. « On n’a pas fait de restrictions de métiers, souligne l’organisatrice ; ce n’est pas seulement le BTP, le portuaire… Beaucoup d’entreprises peuvent trouver une catégorie où postuler. » Les cinq catégories des awards sont en effet très larges : Développement durable et éthique / Qualité de vie au travail et Relations humaines / Respect de la légalité et sécurisation / Business et Relation clients / Innovation.

la transformation digitale est plus que jamais d’actualité

Un exemple parmi d’autres : une entreprise dans le domaine du BTP, qui va digitaliser tout son process de maîtrise d’ouvrage (et qui, ce faisant, va révolutionner son métier) peut postuler à la catégorie innovation. Cela va lui apporter un avantage concurrentiel parce qu’elle a innové. « Elle nous explique combien elle a investi, quelle était la problématique de départ, les raisons de son investissement dans le digital et ce qu’elle y gagne aujourd’hui, résume Marie-France Verfaillie. Cela peut être trois mois, six mois, un an après l’investissement. » Mais par ailleurs, une activité RH comme « un sondage d’humeur pour mesurer la motivation des employés en télétravail » entre aussi en ligne de compte.

La question de la rentabilité

« Cette rentabilité, on va la mesurer sur des retours d’expérience, précise notre interlocutrice. Par exemple, l’entreprise qui est spécialisée en recrutement, qui a mis en place une intelligence artificielle pour recruter de manière optimisée, faire de la sélection de profils plus efficace, etc. va nous partager, sur la catégorie RH, cette expérience, cet investissement ; et nous expliquer les bénéfices pour les équipes en interne et pour les clients. »

les entreprises veulent savoir ce qu’elles gagnent à digitaliser

Car il n’y a pas de secret : pour investir, il faut savoir ce qu’on y gagne… « C’est à cela que servent ces Awards : à récompenser ceux qui ont déjà sauté le pas depuis plus ou moins longtemps, et qui finalement, sont capables de nous dire : oui, j’y ai gagné et voilà comment j’y ai gagné », note ainsi Marie-France Verfaillie. La question de la rentabilité est large, elle aussi : est-ce que c’est rentable d’un point de vue RH ? Est-ce que c’est rentable d’un point de vue business ? D’un point de vue légal ?

> A voir aussi : La start-up qui promet – Subclic, simplifier et dématérialiser les démarches dans le monde du BTP

C’est bien pour cela que le leitmotiv de Medinsoft reste d’ « accompagner et accélérer » : accélérer la transformation digitale est plus que jamais d’actualité. Cependant, il s’agit justement d’aider les entreprises à effectuer cette transformation de façon méthodique et sereinement : « On est là pour analyser et rassurer : accélérer, mais pas n’importe comment. On se définit finalement comme une sorte de baromètre, qui va permettre de prendre, à un moment donné, la bonne solution », conclut Marie-France Verfaillie.

Raphaëlle PAOLI

Bal de la Paix 8 mai