Basket (Pro B) : Maxime Galin, l’étincelle marseillaise du Fos Provence Basket

Alors que les hommes de Rémi Giuitta retrouvent le Palais des Sports ce samedi soir pour affronter Saint-Chamond, focus sur le plus jeune joueur de l’effectif fosséen, né à Marseille, qui a grandi a en regardant les BYers et en défend aujourd’hui les couleurs pour sa première saison en pro.

Après Ilias Kamardine la saison dernière avec Evreux, c’est au tour d’un autre natif de Marseille de faire ses premiers pas en Pro B cette saison en tant que joueur professionnel. Maxime Galin a grandi à Saint-Pierre, et est passé par le Marseille 5 BB, le Smuc et le Pole d’Aix-en-Provence avant de rallier Bourg-en-Bresse pour terminer sa formation, et enfin d’arriver à Fos-sur-Mer l’été dernier.

Enfant du Palais des Sports

Alors que Fos Provence Basket s’apprête à faire son retour au Palais des Sports de Marseille pour un nouveau match de Pro B délocalisé en terre phocéenne ce samedi soir, face à Saint-Chamond, c’est l’occasion de revenir sur cette belle histoire, celle d’un gamin qui a grandi en regardant jouer les BYers lors de ces « matchs de gala » à Marseille, et qui réalise aujourd’hui son rêve de pouvoir en défendre les couleurs.

« Quand j’étais petit, que je jouais dans Marseille, sur les terrains de la ville en extérieur, je m’imaginais déjà dans le palais des sports à Marseille. Le fait d’y jouer tout, franchement c’est lourd ! », a-t-il lâché samedi dernier après la victoire en amical face à Antibes.

A Fos-sur-Mer, Maxime Galin est arrivé en terrain connu puisque son père, Patrick Galin, formateur au Smuc et coach à Calas-Cabriès, a également joué à Fos, « il y a très longtemps », précise son fils, et que son cousin n’être autre que Sullivan Hernandez, qui a également évolué avec les « Black&Yellow » pendant cinq saisons (2015-2018 et 2019-2021).

Son histoire, c’est finalement celle dont les dirigeants de Fos Provence Basket rêvaient, il y a douze ans, en venant organiser des matchs à Marseille et en espérant ainsi créer des vocations de futurs basketteurs. Maxime Galin a été un de ces gamins qui ont fréquenté l’enceinte phocéenne à chacune des venues des Fosséens. Quelques années plus tard, le voilà de retour au Palais des Sports, mais en tant que joueur cette fois.

« À chaque fois qu’ils venaient jouer au Palais des Sports de Marseille, je venais les voir », s’est-il remémoré. Même ici à Fos, je venais. J’ai même été la personne sous le panier qui passait le balai quand les joueurs tombaient. Et maintenant, c’est moi sur le terrain. C’est marrant. J’ai aussi mon cousin, Sullivan Hernandez, qui a joué ici. Du coup à cette époque, je venais encore plus pour le voir ».

Une année pour apprendre… et surprendre

Gros joueur au niveau Espoirs, Maxime Galin doit désormais repartir de zéro « chez les grands » et redoubler d’efforts en attendant de pouvoir saisir sa chance et confirmer son potentiel de joueur complet, adroit de loin et capable aussi d’apporter en défense. Pour l’instant, son temps de jeu n’est pas encore établi, et il sait ce qu’il lui reste à faire pour progresser dans la hiérarchie.

« Ça se passe plutôt bien en ce moment, parce qu’on commence à gagner des matchs, donc on revient un peu. Je commence à apprendre. C’est ma première année, donc j’en apprends tous les jours. Avec les gars et ce que le coach me dit », a-t-il ajouté. « Je suis quelqu’un de très impatient, qui a tendance à vouloir tout, tout de suite. Donc forcément, j’en veux toujours plus. Mais, franchement, ça va là, je suis bien. Et puis je suis à côté de Marseille, chez moi, donc voilà, je suis bien entouré ».

A plusieurs reprises cette saison, l’ailier de 21 ans a déjà sorti de belles prestations, comme face à Aix-Maurienne en début d’exercice, lorsqu’il avait inscrit de gros paniers en début de match pour créer l’écart et avait également répondu présent pour assurer la victoire, la première de la saison à domicile.

« En soi, je n’ai rien fait de différent. C’est juste que, ce jour là, j’ai été bon. Le travail a payé sur ces deux matchs, mais je bosse toujours autant et rien n’a changé. C’est juste que j’étais en forme. Ça me motive encore à faire des matchs pareil et même meilleurs ».

Gagner à Marseille, un premier défi de taille pour la reprise

Avec les arrivées de Robert Turner III, Mathieu Wojciechowski et Mattias Markusson puis du renfort de Junior Etou en pigiste médical de Jordan Aboudou jusqu’à la fin de la saison. Maxime Galin sait aussi que la concurrence sera plus rude.

« De toute façon, je n’ai pas tellement le choix. Dès que je suis sur le terrain, il faut que j’apporte du plus. Donc la moindre opportunité que j’ai, je dois la saisir, que ce soit trente secondes ou cinq ou dix minutes. Parfois c’est dur, mais c’est comme ça au début ».

Dans les moments plus difficiles, il peut compter sur son père pour lui remonter le moral. C’est aussi l’avantage d’être proche de chez lui

« Il me conseille tout ça, mais c’est plus un accompagnement que quelqu’un qui va donner des conseils », a-t-il précisé. « Quand j’étais plus petit, oui, bien sûr, mais maintenant que je suis grand, et que j’ai des bons coachs avec moi, il reste présent, bien sûr, mais d’une autre manière. Plus sur de l’encouragement, rester positif ».

La réception de Saint-Chamond ce samedi soir à Marseille sera peut-être une occasion pour lui de montrer qu’il peut apporter sur de courtes périodes et contribuer à l’effort collectif, guidé par cette envie commune de faire une grosse deuxième partie de saison.

« Il faut qu’on se rattrape, c’est sûr. Là, la deuxième partie de saison a commencé, il faut qu’on accélère. Après, on en est bien parti pour l’instant mais il faut qu’on continue. On a une meilleure alchimie dans l’équipe, donc il faut qu’on continue à pousser. Et bien sûr le match sera à Marseille, ça va pousser. On doit aller prendre notre première victoire là bas, et aussi se rattraper du dernier match perdu à Evreux avant la trêve ».

Romain DAVESNE CREDIT PHOTO : CHRISTOPHE CANET