samedi 2 novembre 2024
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OM-Rennes : les jumeaux de la déconfiture

A suivre sur Canal+ à 19h

L’OM reçoit, au Vélodrome, Rennes pour ce match de la 22ème journée de championnat. Pour rappel ce match devait avoir initialement lieu le 30 janvier 2021. Il avait été reporté suite aux graves incidents qui ont eu lieu à la Commanderie, le centre d’entrainement de l’Olympique de Marseille. Les Marseillais qui se classent 8ème avec 39 points ont d’étranges similitudes avec les Rennais qui se classent 10ème avec 38 points. En effet Rennes comme l’OM a vu son président viré, bien que ce ne soit pas pour les mêmes raisons. Rennes comme l’OM a vu son entraineur démissionné suite aux mauvais résultats. Et enfin Rennes comme l’OM c’était qualifié pour la Ligue des Champions la saison dernière et avait bien démarré celle-ci avant de s’effondrer.

Les enjeux du match :

D’un côté comme de l’autre il s’agit là du premier match de leur nouvel entraineur. Côté Rennais il s’agit de Bruno Génésio, ancien entraineur de Lyon entre 2015 et 2019. Bien que controversé à Lyon, il a presque toujours réussi à qualifier les Gône en Ligue des Champions et il avait réussi quelques coups comme l’élimination du Manchester City de Pep Guardiola en Ligue des Champions.

A Marseille nous allons assister à la première de Jorge Sampaoli qui n’a pas une très belle cote auprès des médias en raison de son côté sulfureux mais qui a toujours su imprimer une véritable philosophie de jeu à ses équipes. Nous avons là deux coachs très différents. L’un assez calme, l’autre volcanique. Il sera intéressant de voir si leur grande première entraîne le fameux choc psychologique sur leur effectif.

Les compositions probables :

Pour sa première Sampaoli devrait opter pour un 5-3-2

Pronostics :

Après l’humiliation que les joueurs marseillais ont fait subir au club, avec l’élimination en Coupe de France contre les petits poucets du Canet-en-Roussillon équipe de Nationale 2, ils doivent impérativement se racheter. Mais une réaction de leur part semble un peu utopique. La moitié du groupe a déjà la tête ailleurs entre les fins de contrats et les prêts. Ce qui pose inévitablement la question de la rémunération des joueurs. Il serait plus logique que ceux-ci soient payés davantage à la prime de victoire afin de les obliger à mouiller le maillot, et donc avoir une plus grande part variable dans leur salaire. Peut-être que cela les motiverait davantage…

Rennes également à la dérive espère se relancer contre une équipe en manque de confiance.

Je pense que le match sera serré entre ces deux jumeaux de la déconfiture et je vois bien un match nul 1-1.

Mayeul LABORDE

Retour sur une présidence controversée -Episode 2 : une gestion calamiteuse des supporters

Jacques-Henri Eyraud, président de l’OM entre 2016 et 2021 vient d’être démis de ses fonctions au profit de Pablo Longoria, après quatre ans et demi à la tête du club. JHE prend du recul mais rejoint tout de même le conseil de surveillance. Il aura donc désormais un rôle moindre dans l’organisation. Quel bilan tirer de sa présidence ? Partie 2 : Le bilan extra-sportif.

Sur le plan extra-sportif JHE a réussi bon nombre de ses entreprises. Tout d’abord, il a remis à neuf les infrastructures du centre d’entrainement au stade Le Cesne. Restructuré le centre de formation est à l’initiative du projet « OM Next Generation ». Ce projet a permis de nouer des contrats avec de nombreux clubs formateurs de la région. Une première dans l’histoire de l’Olympique de Marseille. Même si ces derniers temps certains clubs amateurs se sont retirés du programme on ne peut pas lui enlever d’avoir été le premier président de l’OM à prendre cette initiative et à construire une vraie pépinière de joueurs susceptibles d’intégrer un jour l’équipe première.

Il a aussi et surtout réussi à récupérer la gestion du stade Vélodrome dans une opération qui été pourtant mal engagée. Après des mois de négociations, l’OM peut maintenant exploiter son stade comme bon lui semble. Concrètement, cela permet à l’OM de décider quels événements y organiser et quand, améliorer la pelouse, mettre en place des lumières dans le stade pour le spectacle, améliorer la sono, installer un musée à l’intérieur du stade et pouvoir mettre le stade au couleur du club entre autres. C’était l’une des priorités de Franck McCourt que JHE a su parfaitement exécuter.

En revanche, le gros point noir de Jacques-Henri Eyraud durant sa présidence est la gestion des supporters qu’on évoque déjà dans l’article intitulé : « la fronde des supporters de l’OM ». Il n’a jamais réussi, ni essayé, de comprendre ce qu’est réellement l’OM. Il a toujours eu un rapport conflictuel avec les supporters en commençant par la dissolution du groupe des supporters des South Winners. Il s’est enfoncé au fur et à mesure des incompréhensions mutuelles. Son air supérieur et méprisant envers les Marseillais auront fait monter la colère des supporters jusqu’au terrible épisode de la commanderie. Ce point de non-retour atteint quasiment à l’issue de son mandat ne pouvait plus qu’être pour lui un point final. Il a alors joué sa dernière carte avec le projet « Agora OM » pour essayer de définir un nouveau mode de « supportérisme » et une mise en demeure à l’encontre des groupes de supporters. Dans ce bras de fer, ce sont finalement les supporters qui l’ont emporté. Eyraud ne laissera pas un bon souvenir dans l’esprit des supporters même si tout n’est pas négligeable dans sa présidence très controversée.

Mayeul LABORDE

Retour sur une présidence controversée – Episode 1 : le fiasco sportif de Jacques-Henri Eyraud

Jacques-Henri Eyraud, président de l’OM entre 2016 et 2021 vient d’être démis de ses fonctions au profit de Pablo Longoria, après quatre ans et demi à la tête du club. JHE prend du recul mais rejoint tout de même le conseil de surveillance. Il aura donc désormais un rôle moindre dans l’organisation. Quel bilan tirer de sa présidence ? Partie 1 : Le bilan sportif.

Arrivé au club en 2016 en tant que président délégué, nommé par Franck McCourt alors nouveau propriétaire du club, le temps était au beau fixe entre JHE et Marseille. Les supporters étaient soulagés de voir le départ de Vincent Labrune, président de l’OM entre 2011 et 2016, et celui de Margarita Louis-Dreyfus ancienne propriétaire du club. La communication et l’ambition de JHE pour l’OM avaient séduit une majorité des supporters. Il annonçait notamment vouloir concurrencer Paris dans la lutte pour le titre, ainsi naissait « OM Champion Project ». Avec 200 millions sur la table il paraissait difficile de concurrencer directement Paris, mais avec un recrutement malin on pouvait espérer imiter le Monaco de la saison 2016-2017 qui avait réussi à détrôner l’ogre parisien. 

Pour son premier mercato à la tête du club, JHE avait eu une bonne stratégie. Il avait pris le contre-pied de Paris à qui on reproche de ne pas recruter assez de joueurs français. Il avait alors enrôlé Dimitri Payet, Patrice Evra, Morgan Sanson et Grégory Sertic. Pour rappel, Payet sortait d’une excellente saison en Angleterre avec notamment une 17ème place dans le classement du ballon d’or. Il signait pour plus d’une trentaine de millions d’euros et devenait ainsi la recrue la plus chère de l’histoire de l’Olympique de Marseille. JHE frappait un grand coup avec Payet en montrant la capacité du nouvel actionnaire à dépenser une telle somme. Evra, qui avait été un des piliers des bleus lors de l’Euro 2016, venait apporter toute son expérience et sa connaissance du plus haut niveau. A ces deux joueurs internationaux, JHE a ajouté un jeune espoir français Sanson et un bon joueur de Ligue 1, Sertic, intéressant pour la rotation de l’effectif au regard d’un calendrier très fourni. Malheureusement les fruits n’ont pas suivi la promesse des fleurs et ce mercato prometteur a été balayé au fil du temps. Sertic n’a jamais réussi à revenir après une blessure importante. Evra n’était plus que l’ombre de lui-même et se préoccupait plus de ses vidéos sur internet que de son football. Quant à Sanson, il n’a jamais réussi à réellement passer un pallier à l’OM. Ce mercato sera finalement à l’image de la présidence de JHE : prometteur mais qui finit en fiasco.

               Une finale et une qualification

Sur le plan sportif JHE à un bilan plutôt négatif. On peut le créditer de deux faits majeurs durant sa présidence. Une finale d’Europa League en 2018 avec un parcours qui avait fait vibrer tous les amoureux de l’OM et une qualification en Ligue des Champions en 2020, la première depuis 2013. La finale d’Europa League laissait entrevoir un bel avenir mais JHE n’a pas su capitaliser dessus. Comme souvent à Marseille la saison qui suit une finale de coupe d’Europe est catastrophique. Voulant s’appuyer sur la continuité il a fait l’erreur de ne pas du tout renouveler le groupe alors que l’équipe avait été en surrégime la saison précédente. JHE prendra la très mauvaise décision de faire une trop large confiance à Rudi Garcia. Sa prolongation durant la saison 2018/2019, alors qu’il avait perdu le groupe, aura fait perdre beaucoup d’argent et de temps à l’OM. Il y a aussi la fameuse histoire du “grand attaquant” sur lequel JHE se disait prêt à dépenser jusqu’à cinquante millions d’euros. Finalement c’est Kostas Mitroglou qui arrive en toute fin du mercato de l’été 2017. Cette histoire l’aura beaucoup décrédibilisé aux yeux des supporters. Ce transfert semble avoir été fait dans la précipitation et Mitroglou était bien loin des attentes suscitées par le discours de JHE. La mauvaise gestion de certains joueurs, les mauvais castings et les salaires souvent trop élevés ont fini pas conduire l’OM dans le rouge financièrement.

Mitroglou alors sous les couleurs de Benfica

A la sortie de sa présidence on se retrouve au même point que lorsqu’il avait repris le club en 2016, plus d’argent pour le recrutement, des joueurs en fin de contrat et de nombreux prêts. En cinq saison de Ligue 1, JHE comptabilise une moyenne de 49% de victoire et aucun trophée remporté. On pouvait raisonnablement s’attendre à mieux avec une enveloppe de 200 millions d’euros. Il aura quand même su rebondir après l’échec de la saison 2018/2019 avec la venue de Andres Villas-Boas et une qualification en Ligue des Champions à l’issue de la saison 2019/2020. La crise sanitaire ne lui aura pas permis de pouvoir capitaliser sur cette qualification et la saison très délicate que nous sommes en train de vivre aura fini par avoir raison de lui. Sur le plan extra-sportif, Jacques-Henri Eyraud à un bilan un peu plus flatteur bien qu’il ait commis là aussi de nombreuses erreurs.

Mayeul Laborde

A suivre dans une prochaine édition du “Méridional”.

Ibrahim Ali: La danse macabre de Benoît Payan

En débaptisant l’avenue des Aygalades sans la moindre concertation avec les Marseillais et en la rebaptisant « Ibrahim Ali », Benoît Payan, maire socialiste de Marseille, a mis le doigt dans un engrenage indigne de son écharpe tricolore : celui des postures morales et de l’enfumage morbide.

Digne émule de François Mitterrand, un maître en la matière, Benoît Payan excelle, faute de pouvoirs et de moyens, dans l’art de la communication. Comme s’il avait besoin pour exister de créer des opprimants et des opprimés, des bons et des méchants, des innocents et des fautifs. Cette dialectique du camp du bien (la Gauche) contre le camp du mal (la Droite) relève du politiquement correct : si vous n’êtes pas d’accord avec les ukases de l’inquisition socialiste, c’est que vous êtes au mieux méprisable, au pire un délinquant dont la normalité psychique est douteuse.

L’ennui, c’est que ce besoin permanent « d’ennemis palliatifs » dissimule l’incurie des élus socialistes pour éviter la partition de Marseille entre le nord et le sud. On privilégie la parole à l’action. On blablate. L’incantation est élevée au rang de stratégie. On insulte le passé en croyant se préserver de l’avenir. On ravive les plaies anciennes sans craindre les éclaboussures de l’infamie.

Mieux : on participe à l’élaboration d’accès de fièvre pour s’en indigner aux premières loges. On se garde bien de guérir Marseille des problèmes endémiques qui l’accablent : immigration invasive, trafic de drogue omniprésent, insécurité, précarité, embouteillages, pollution, logements défectueux, etc. On vient à la télévision ou à la radio pour en dénoncer les effets scandaleux sur la vie quotidienne, avec la bouche en cul de poule.

Cette récupération politique, assez vile au fond, Benoît Payan la déguise en hommage solennel en choisissant des mots qui tuent. Lui qui se dit « déterminé à recoudre la ville » passe le plus clair de son temps à la découdre. La danse macabre du maire socialiste de Marseille aux Aygalades est une turpitude honteuse. Marcher sur le souvenir des morts, pour se hausser du col et se servir de leur gloire comme piédestal, c’est une forme de démagogie qui revient à tirer une nouvelle balle dans le dos de Marseille.

On désigne des ennemis palliatifs

Les charognards qui dansent autour de la dépouille d’une victime n’ont aucune idée du mal qu’ils peuvent faire à Marseille. Ils se nourrissent avec délectation des divisions qu’ils mettent eux-mêmes en scène, convaincus qu’il vaut mieux désigner des ennemis palliatifs à la vindicte populaire que de résoudre des problèmes qui les dépassent.

Cette tactique de la chicaya permanente pour se poser en redresseur de torts et en moraliste offensé me rappelle les campagnes publicitaires imaginées par Oliviero Toscani pour Benetton : « la publicité est une charogne qui nous sourit », disait-il. Le maire de Marseille pourrait s’inscrire dans la lignée de ces publicitaires sans vergogne qui cherchent à ripoliner une enseigne (socialiste) démonétisée, ringarde, honnie, détestée, vomie, par l’opinion publique.

Il n’hésite pas une seconde à instrumentaliser une famille comorienne, en quête légitime de reconnaissance, pour gagner quelques bons points de moraline au tableau d’honneur de la bien-pensance. Avec son sourire d’ange et ses manières cauteleuses de lèche-vitrine, il vient d’orchestrer à la perfection la seconde mort d’Ibrahim Ali.

Le drame du jeune Comorien résulte du geste ignoble d’un colleur d’affiches du Front National qui lui a tiré dans le dos et l’a abattu en 1995. C’est un fait. Un assassinat exceptionnel, le premier et le seul du genre, fort heureusement, depuis vingt-six ans à Marseille.

En revanche, les assassinats perpétrés contre les Français par les fanatiques de l’Islam se sont multipliés au cours des dernières années dans notre pays à tel point qu’on dénombre 439 morts et 1732 blessés depuis 2012. M. Payan et ses amis auront-ils l’obligeance de bien vouloir débaptiser 439 rues de Marseille pour rendre l’hommage qu’elles méritent à toutes ces victimes innocentes du terrorisme islamiste ?

M. Payan et ses amis auront-ils la magnanimité de rebaptiser le parvis de la gare Saint-Charles « Laura et Mauranne », du nom de ces deux étudiantes qui y ont été sauvagement égorgées le 1er octobre 2017 ?

Pour l’édile socialiste, toutes les victimes ne se valent pas. Un tri idéologique s’impose. Sur la plaque inaugurée aux Aygalades figure la mention : « Ibrahim Ali lâchement assassiné au nom d’une idéologie haineuse ». Soit. Mais pourquoi Laura et Mauranne n’auraient-elles pas droit, elles aussi, au même éloge ? Parce qu’il ne faut surtout pas offusquer l’électorat islamique ? Ne pas condamner les terroristes islamistes, c’est condamner l’ensemble des musulmans. Ibrahim Ali est déjà un symbole à Marseille et le lycée de l’Estaque fait résonner son histoire.

Deux poids, deux mesures

Ces deux jeunes filles rejoindront dans l’oubli éternel le héros de Trèbes, Arnaud Beltrame, colonel de gendarmerie égorgé par un fanatique dans un supermarché pour sauver une femme prise en otage. Les élus socialistes et communistes de Marseille ont osé refuser cet hommage en 2018 au prétexte fallacieux qu’il pouvait être vécu « comme une provocation » par la population locale.

Cette « provocation » est une façon implicite d’admettre que la population européenne est désormais très minoritaire dans les quartiers nord de Marseille et qu’il est inutile de risquer des émeutes en jetant de l’huile sur le feu. Voilà comment on en arrive à hurler à l’infamie, d’un côté, et de l’autre à détourner pudiquement la tête…

Ce que cache cette crainte de « provocation » et la récupération politique qui s’ensuit, c’est que Marseille est devenue la capitale emblématique de la négation de l’horreur islamiste. Le vrai racisme se niche dans cette stratégie du « deux poids deux mesures » qui guide les socialistes dans leur choix morbide. Combien pèse électoralement le sacrifice d’Arnaud Beltrame au regard des votes d’une communauté comorienne forte de 90 000 membres à Marseille ?

Laura et Mauranne ont, elles aussi, été « lâchement assassinées au nom d’une idéologie haineuse » mais leur rendre hommage ne remplirait pas vraiment l’escarcelle électorale du PS et du PC dans les quartiers qui leur sont dédiés. Voilà la vérité dans sa cynique nudité.

La lâcheté devant la barbarie ne fait que précipiter le triomphe de la barbarie. Il a fallu attendre deux ans, le 20 février 2020, pour que la ville de Marseille, à la demande insistante de la droite, consente enfin à rendre un hommage discret au colonel Beltrame en lui concédant le nom d’une place…

La majorité socialo-communiste de Marseille ne fait que commencer son travail de sape revanchard contre les années Gaudin. Elle entreprend de défaire l’histoire et de se soumettre aux ukases des fanatiques dont dépend sa destinée politique. Le bilan de l’ancienne majorité n’a donc pas fini d’être sali, piétiné, vilipendé, ostracisé.

Le maire socialiste a déjà fait quelques pas rue d’Aubagne en humant avec gourmandise l’air malsain de la catastrophe pour mieux incriminer la Droite. Demain, il fera pareil dans les écoles, les piscines, les cités pour instruire un procès à charge et se fabriquer à bon compte une tunique immaculée alors que ses amis ont durablement ruiné Marseille entre 1953 et 1986.

Ce faisant, M. Payan tire une balle dans le dos de la fragile unité marseillaise. Il réhabilite les clivages meurtriers : les bons contre les méchants, le nord contre le sud, les Noirs contre les Blancs, la gauche contre la droite, etc. Et gare à ceux qui oseraient se rebeller contre ce manichéisme réducteur : l’empire du politiquement correct et ses relais médiatiques les abattraient, eux aussi, sans coup férir.

José D’Arrigo

Rédacteur en Chef du Méridional

Canet RFC/OM : Des Marseillais honteux

Les Marseillais ont totalement lâché cette fin de saison. Aucun amour du maillot, aucune fierté. Ils n’ont rien montré durant ce match et se sont fait dominer par une équipe de National 2. Sans rien enlever au mérite de Canet, les Marseillais ont été catastrophiques. Simplement honteux.

Première mi-temps : Canet dans le coup

La première mi-temps commence par l’engagement de Canet qui tout de suite va de l’avant. Les joueurs de Canet obtiennent un corner qui ne donnera rien. Les Marseillais sont brouillon. Ils ont du mal à se trouver. Le début de match est plutôt équilibré ou même en faveur de Canet. Les joueurs marseillais ne font pas les efforts pour le moment. Gueye, sur une faute bête provoque un coup franc dangereux.

But Posteraro 20′

1 – 0

Sur ce coup franc bien placé pour Canet-en-Roussillon, Posteraro frappe du coup de pied intérieur droit à la Juninho. Le ballon flotte et termine sa course dans la lucarne droite d’un Pelé qui se détend en vain. Magnifique but. Canet réalise le match parfait. L’OM tente de réagir mais a du mal. Sur une très bonne situation, Canet passe pas loin de doubler la mise. Canet est meilleur techniquement pour le moment. Les Marseillais n’arrivent à rien. Le niveau de jeu qu’ils affichent est affligeant. C’est Canet qui se procure les meilleurs occasions.

BUT Milik 38′

1 – 1

Contre le cour du jeu l’OM égalise. Payet est trouvé au milieu de terrain. Pour une fois seul, le meneur de jeu lance Germain sur le côté droit. L’attaquant lève la tête et place un centre parfait aux six mètres sur la tête de Milik qui coupe bien la trajectoire pour égaliser.

Cette première mi-temps se termine sur le score de 1-1. L’OM a su égaliser sur sa seule vraie occasion mais a globalement été catastrophique dans cette première mi-temps. Les joueurs de Canet, valeureux, ont montré de belles choses. Ils mériteraient de mener à la pause.

Deuxième mi-temps : Canet tient sa qualification

Nacer Larguet a procédé à deux changements, Sakai rentre à la place de Lirola et Khaoui à la place de Ntcham. Le début de cette deuxième mi-temps ressemble à la première. Les Marseillais montrent vraiment un très mauvais visage. Le match s’endort, il faut clairement passer la vitesse supérieure. Henrique rentre à la 68ème minute à la place de Germain.

But Bai 71′

2 – 1

Superbe action collective catalane, jouée à une touche de balle. Posteraro, encore lui, place une ouverture parfaite pour Bai qui avait fait l’appel dans le dos de la défense. Très rapide, l’attaquant devance la sortie de Pelé et marque d’un piqué.

L’OM enchaine les erreurs défensives et ne passe pas loin de prendre un troisième but. C’est catastrophique. Les Marseillais ont totalement lâché. Aucun amour du maillot, aucune fierté. Benedetto rentre à la place de Payet à la 81ème minute. L’OM n’arrive pas à prendre clairement le dessus. Les Marseillais semblent cuits physiquement alors qu’ils n’ont pas couru du match. Perrin rentre à la place de Caleta-Car à la 85ème minute de jeu.

L’OM sans idée et sans envie s’incline 2-1. Bravo à Canet pour leur victoire.

Mayeul LABORDE

Canet RFC/OM – La Coupe de France pour sauver la saison ?

16ème de finale de coupe de France. Les Marseillais affrontent Canet-en-Roussillon à Perpignan. L’OM a l’occasion d’aller en quart et de poursuivre l’aventure. Pourquoi pas une Coupe de France pour sauver la saison ?

Les compositions probables :

Canet RFC : Graves – Ba, Diarra, Vié, Martin – Posteraro, Lybohy, Ouadoudi, Gasparotto – Pioton, Bai.

Marseille : Pelé – Lirola, Alvaro, Balerdi, Rocchia – Kamara, Gueye, Cuisance – Khaoui, Benedetto, Luis Henrique.

L’OM devrait faire tourner son effectif pour ce match. Le capitaine Mandanda est laissé au repos.

Pronostics :

L’OM est largement favori dans ce match. Face à une équipe de National 2, Les Marseillais devraient s’imposer sans problème s’ils respectent leur adversaire et jouent le match à fond. De son côté, Canet va jouer ce match à fond et va vendre difficilement sa peau.

Néanmoins, je vois l’OM s’imposer 3-0 dans ce match.

Mayeul LABORDE

Automobile : Comment bien préparer l’achat d’une voiture d’occasion ? Les conseils de Revelauto-ep.1

Pour préparer l’achat de votre véhicule d’occasion, suivez les conseils de notre partenaire Revelauto.

Conseil n°1 : la vérification du cahier d’entretien.

Restaurateurs : toujours pas d’issue en vue!

Victimes de plusieurs mois de fermeture, la situation des cafetiers, restaurateurs et hôteliers reste dans l’impasse.

La crise du COVID-19 affecte de manière dramatique cette industrie et ces métiers.

Le Méridional a recueilli les réactions de Bernard MARTY, Président de l’UMIH13, PACA et Corse et Frédéric Jeanjean, SG de l’UMIH13.

Décryptons les “crypto” : l’interview d’Owen Simonin dit « Hasheur », crypto-entrepreneur Ep.3

Dernière partie de l’interview d’Owen Simonin dit « Hasheur » à propos de la blockchain et des projets entrepreneuriaux du secteur.

Marianne COURTECUISSE

Les Trophées du Méridional : Kevin Polizzi, Entrepreneur de l’année 2020

Kevin POLIZZI, Président Unitel Holding, Directeur Général B2B Iliad, VP Medinsoft, a été désigné Entrepreneur de l’année et reçoit son Trophée Le Méridional 2020

Après des études d’ingénieur dans le cadre d’Aix Marseille Université, Kevin Polizzi, crée Jaguar Network en septembre 2001. Prés de 20 ans après, JN est un champion de notre territoire, un opérateur télécom, un acteur du Cloud, qui joue dans la cour des grands, un positionnement accéléré par le rapprochement, en 2019, avec le Groupe Iliad (Free).
Pour cet entrepreneur majeur, créer de la valeur sur ses terres d’origine, après y avoir été formé, est une évidence. C’est l’ambition d’Unitel Holding (son Holding personnel) qui permet par exemple à Kevin Polizzi et ses équipes de consacrer du temps à des startups du territoire pour les aider à grandir.
Une trajectoire exemplaire saluée en 2020 par le prix de l’Institut Choiseul et cette année par Le Grand Prix de l’Entrepreneur de l’Année du Méridional

Le Méridional : Kevin Polizzi, vous recevez le prix de l’entrepreneur de l’année décerné par Le Méridional. Quelle est pour vous l’impression laissée par 2020 ?
Kevin Polizzi : Cette distinction m’honore d’autant plus que 2020 marque une année de rupture, un point de non-retour. Nous venons de vivre collectivement, un véritable cataclysme dans tous les domaines. La crise sanitaire s’installe dans la durée et ses conséquences ont évidemment renforcé l’idée d’une transformation profonde et accélérée du monde.
Jaguar Network fournit des services fondamentaux, comme les télécoms et le Cloud. Ces services jouent un rôle vital en temps de crise pour la santé, l’économie, et tout simplement pour assurer la continuité des services publics et de l’État. Quand le premier choc est arrivé en mars, nous avons répondu à la forte sollicitation des autorités et des clients, notamment de grands hôpitaux alors fortement mobilisés.
Simultanément, nos équipes se sont attelées à rassurer les clients et à répondre en urgence à l’explosion des nouvelles demandes liées à la situation. Beaucoup d’entreprises, par exemple, ont sollicité un accès VPN [Virtual Private Network] pour assurer la bascule sécurisée en télétravail. Il faut prendre conscience que les entreprises n’étaient absolument pas dimensionnées à accueillir une telle charge ! Un exemple assez hallucinant : les seules communications téléphoniques (hors messageries, Whatsapp, Facebook etc.) ont bondi globalement de plus de 46% pour l’année 2020.
Cette crise sanitaire nous a fait vivre en accéléré la digitalisation de l’économie sans réelle transition. Nous avons eu la satisfaction d’avoir pu générer de la croissance économique, puisque le chiffre de Jaguar Network a augmenté de 20% en 2020. Du côté de notre holding Unitel, nous avons accéléré nos investissements dans de nouvelles entreprises, conscients que l’innovation est probablement la seule planche de salut vers un monde socialement pérenne.
 
LM. : Quel rôle joue Unitel dans la transformation du territoire provençal ?
KP. : Unitel se place comme un acteur responsable et volontaire de l’économie locale. Notre holding a vocation à accompagner, accélérer et encourager les nouveaux entrepreneurs en prenant des participations minoritaires. Un engagement en signe de confiance envers les porteurs de projets qui prennent des risques pour améliorer la compétitivité des industries du futur. Les technologies sont adressables avec une grande simplicité et tout le monde peut s’en saisir pour piloter son avenir économique !
Les politiques créent les conditions du succès, les entrepreneurs doivent désormais s’en emparer.  Le travail d’entrepreneur suppose de faire équipe avec tous les acteurs et forces en présence sur le territoire : métropole, ville, région, collectivités… 
 

LM : La Provence est-elle en mesure de relever ces défis ?
KP. : Évidemment ! Les prochaines années vont être décisives. Tout d’abord, le territoire provençal possède un fort potentiel pas encore réellement exploité à mes yeux. Certains impératifs, comme la nécessité de s’engager transition écologique peuvent ainsi freiner la mutation de l’économie. Les industries du pourtour de l’Étang de Berre par exemple, vont devoir immanquablement se transformer, c’est aujourd’hui nécessaire. Nous vivons au cœur d’une région dotée d’un important bassin de main d’œuvre, notamment à l’Ouest des Bouches-du-Rhône. Les générations précédentes ont construit les premiers complexes industriels, et leurs héritiers conservent cette tradition du travail en usine. Habitués à travailler en shifts, ils évoluent dans des environnements pétrochimiques, sidérurgiques nécessitant une grande précision et une bonne dose de professionnalisme !
La Provence, premier hub de télécommunications en France devant Paris, bénéficie d’un atout de taille pour attirer de nouveaux investisseurs. C’est un territoire où le foncier est encore disponible à des prix raisonnables. Ainsi, « Theodora » notre projet de création d’un campus numérique au Nord de Marseille dans le 14e arrondissement, aura pour vocation de répondre simplement à des problématiques de premier ordre comme les difficultés liées à l’emploi, la formation. Le fait de créer des nouveaux postes pour « la génération covid » est une formidable opportunité à la fois pour ces futurs salariés et pour les entrepreneurs. Pour ma part, j’ai bien l’intention de découvrir des pépites !
Quartier intelligent et connecté, « Theodora » sortira de terre au moment où le chantier combiné du Canet sera métamorphosé en jardin public, le parc des Aygalades. Situé à la lisière du Pôle d’échange multimodal de Capitaine Gèze, Theodora privilégiera la qualité de vie et associera habilement vie professionnelle, familiale tout en répondant aux nouveaux défis de mobilité. 
 
LM.: La mobilité, ce sujet vous tient à cœur ?
KP.: En effet, et le confinement a révélé de nombreuses fractures dans la société dont les difficultés liées aux déplacements travail-domicile. Notre projet Starfleet vise à résoudre grâce à la technologie les enjeux de déplacement. J’espère vous en dire plus très bientôt.
Il faut sans aucun doute penser l’entreprenariat différemment. Je crois que le territoire est prêt à cela et qu’il regorge de nombreux talents. Nous n’avons pas peur d’investir massivement en région, de créer de nouvelles sociétés ; pas seulement en digital, en informatique ou en cybersécurité, par exemple. L’association Medinsoft* est résolument engagée depuis des années à faire éclore les projets en impliquant tous les secteurs d’activité !
 
LM.: Vous parlez des acteurs privés. Qu’en est-il des actions publiques dans ces projets ?
KP.: Je suis le premier témoin du fait que l’action publique et l’entreprenariat marchent ensemble. Pas pour des intérêts privés, mais pour assurer une transition collective. Les prochaines années vont connaître une transformation ahurissante à tous les niveaux : santé, social, alimentaire. Si les acteurs de la région se serrent les coudes, la reprise sera possible dès 2021 et sur le long terme. Pour créer les conditions du succès, il faut évidemment que chacun y mette du sien ; que les politiques aient une vision et que les entrepreneurs soient responsabilisés. Après la solidarité sanitaire, il faut organiser la solidarité économique. En écartant les embûches traditionnelles, comme le millefeuille administratif, véritable frein au dynamisme des entreprises.
 
LM.: Quel rôle souhaitez-vous jouer dans la solidarité économique ?
KP.: Par rapport à l’échelle de l’économie française, notre rôle reste modeste, mais multiplier les différents exemples est essentiel. Être capables de digitaliser l’économie traditionnelle implique prioritairement de rendre accessibles les technologies et d’en réduire les coûts. En accompagnant en proximité les porteurs de projets et en cherchant mobilisant des financements complémentaires à l’échelle Européenne, je pense que nous pouvons ouvrir de nouveaux chemins, partager librement notre expérience et ainsi contribuer à accélérer un collectif solide.
 

*Medinsoft accompagne l’innovation et la croissance des entreprises qui conçoivent et utilisent des outils du numérique