Contrairement à ce que racontent en boucle les télés et les radios, l’homme qui a tué de sang-froid un policier à Avignon n’est ni un assaillant, ni un délinquant, ni un agresseur. C’est un assassin. Oui, un assassin, c’est-à-dire l’auteur d’un meurtre avec préméditation : un jeune homme de trente-sept ans abattu de sang- froid par un voyou notoire. L’horreur. Il faut instaurer d’urgence un cessez-le-feu anti-flics.
Face à des assassins déterminés à des exécutions sommaires en pleine rue, les policiers actuels ne sont plus suffisamment formés et armés pour se défendre efficacement. Si comme l’estime le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ils sont des « soldats » qui doivent « mourir en héros », il faut désormais les former et les équiper comme des gendarmes du GIGN.
Demande-t-on à un soldat français en mission au Mali de se justifier après l’élimination d’un djihadiste ? Non, bien sûr. On le félicite, on l’applaudit, on le décore. Les « policiers-soldats« , eux, n’ont pas cette chance. On les abat comme des chiens et on leur dénie tout droit de riposte. Non seulement, ils ne peuvent plus exercer leur métier, mais ils doivent se justifier en permanence devant leurs supérieurs hiérarchiques, devant les magistrats mais aussi devant les médias qui traquent leurs moindres faits et gestes pour mieux les accabler devant le tribunal de l’opinion.
Lorsque deux jeunes écervelés sont interpellés en pleine nuit à Marseille pour tapage nocturne et qu’ils se rebellent contre la police, c’est à eux qu’on donne raison, c’est à eux qu’on donne largement la parole dans les médias pour incriminer « la violence policière« , et c’est avec eux que le bon peuple désinformé compatit, alors que les vrais coupables de multiples délits … ce sont eux !
Ce harcèlement permanent des forces de l’ordre résulte du culte généralisé de l’irresponsabilité. Cette défiance vis-à-vis de l’autorité républicaine se manifeste à l’égard des professeurs qui ne peuvent enseigner que les matières qui n’offusquent pas la conscience des élèves musulmans, elle est très vive aussi à l’égard des policiers, des juges, des surveillants pénitentiaires. La nouvelle génération banlieusarde ne supporte plus la moindre frustration, la moindre observation, la moindre contrariété. L’axiome : « Nul n’est censé ignorer la loi » s’est mué en : « Tout le monde est censé ignorer la loi !«
L’anarchie est partout quand la responsabilité n’est nulle part. Comment les policiers pourraient-ils exercer sereinement leur mission lorsque les tâches qu’on leur assigne relèvent du « maintien du désordre » ? Comment pourraient-ils s’opposer aux assassins si la seule règle qu’on leur demande de respecter en haut lieu est celle, tacite, du « pas de vagues » ?
Etre policier en France aujourd’hui n’est plus une vocation, c’est un sacrifice. Le bon flic est celui qu’on place en première ligne face à des bandes de sauvages qui se moquent de la vie et haïssent la police. Il doit aussi s’accommoder d’une sorte d’aversion émanant d’une partie de la population qui prend systématiquement les parts des interpellés et s’abrite derrière le chantage à l’émeute.
Ce qu’on ne dit pas, parce que le sujet est tabou en France, c’est que la situation catastrophique que nous vivons aujourd’hui est directement liée aux méfaits d’une immigration massive et incontrôlée. La preuve, c’est que 80 % des détenus sont d’origine extra-européenne et que les policiers sont régulièrement accusés de « délits de faciès » lorsqu’ils appréhendent des criminels ou des délinquants qui sont toujours les mêmes ! Mais comment pourrait-il en être autrement ?
L’explosion de la haine anti-flic est également attisée par des artistes en vogue, des écrivains ou des politiciens hystériques, comme la suffragette des quartiers nord de Marseille qui a osé évoquer des « dégâts collatéraux » pour parler de l’assassinat d’Eric à Avignon.
Face à cette dérive de la société, les policiers sont devenus des boucs-émissaires commodes. Les anciens « gardiens de la paix » sont désormais des figurants chargés d’un « maintien du désordre ». Ils sont les épouvantails d’un ordre décadent, les derniers fragiles remparts contre le chaos racial et social. Lorsqu’un policier se heurte de front à un zadiste, un anti-spéciste, un écolo sectaire, un racialiste, un indigéniste, une féministe forcenée, c’est à lui qu’on demande des comptes, pas aux minorités agissantes qui sont forcément « victimes ».
Avez-vous songé une seconde à ce qui se serait produit si le collègue d’Eric avait dégainé son arme et abattu l’assassin sur le champ ? Les médias auraient fait chorus avec la famille du défunt en dénonçant une « vengeance expéditive ». Des nuits d’émeutes auraient éclaté dans les quartiers hostiles. Des reportages à sensation auraient pinaillé sur la notion de « légitime défense » et loué à l’unisson le « bon fils », le « bon frère », le « bon père lâchement abattu ».
Il est temps de réhabiliter la police française et de lui rendre son honneur. Le temps du respect est venu. Il faut créer d’urgence un « délit de faciès anti-police » applicable aux rebelles et aux médias. C’est à cette seule condition que la police pourra accomplir son devoir tout entier et que la peur, enfin, changera de camp.
José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional