jeudi 7 novembre 2024
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ASC Vivaux-Sauvagère/OM, 4 ans de partenariat

Omar Keddadouche, président de l'ASC Vivaux-Sauvagère avec Pablo Longoria président de l'OM © Le Méridional

L’ASC Vivaux-Sauvagère fêtait vendredi 21 mai 2021 ses 4 ans de partenariat avec l’OM. Pour cet événement, Pablo Longoria et des élus comme Martine Vassal ont fait le déplacement. L’occasion de renforcer le partenariat existant entres ces deux clubs.

Le partenariat permet d’intensifier les échanges entre les deux clubs. Notamment à travers des séances techniques, la formation des éducateurs, une aide financière, des invitations pour les matches et surtout la possibilité pour les joueurs de l’ASC Vivaux-Sauvagère de rejoindre l’Olympique de Marseille. Omar Keddadouche confie à France 3 Provence : « On est Marseillais, on n’a pas envie qu’ils [les joueurs] aillent à Nancy, à Sochaux, à Lyon, à Metz… »

Le fils de Pape Diouf a également fait le déplacement pour représenter son père. Nasser Larguet, le responsable de la formation à l’OM, était lui aussi présent.

L’ASC Vivaux-Sauvagère, qui a formé le solide défenseur central Mohamed Simakan, compte bien continuer à façonner de futurs joueurs professionnels, et pourquoi pas, un jour, sortir le nouveau Samir Nasri.

Mayeul LABORDE

Metz 1 – 1 OM : des Marseillais à deux vitesses

© OM

Malgré quelques fulgurances, les Marseillais concèdent un nul dans un match poussif. Ils finissent cependant cinquièmes et sont donc qualifiés pour l’Europa League.

Ne nous mentons pas, l’OM ne constitue pas le plus beau des cinquièmes, mais cette place était importante à obtenir. Elle va permettre à l’OM d’être un peu plus attractif sur le marché des transferts; les dirigeants vont disposer de plus de moyens pour pouvoir renouveler l’effectif. Il devrait y avoir une dizaine de départs et une dizaine d’arrivées. L’occasion de repartir sur de bonnes bases pour viser plus haut la saison prochaine.

Sur ce match, les Marseillais sont restés fidèles à ce qu’ils ont montré cette saison. Le principal danger est venu de Pol Lirola le défenseur droit. Cela en dit long sur le chantier qui attend le staff et les dirigeants. Certains joueurs semblent plus que jamais en fin de course. Comme Dimitri Payet, qui peine de plus en plus à être à son top niveau. Il ne reste pas moins capable, sur une action, de faire la différence. Peut-être que son futur à l’OM va davantage s’inscrire dans un rôle de joker.

Une fin de match folle :

A la 90ème minute, Metz pense obtenir un penalty sur un accrochage. Finalement, après visionnage de la VAR, il s’avère que la faute était à l’entrée de la surface. Les Marseillais pensaient alors être sauvés et obtenir un bien triste match nul. Mais Dimitri Payet va dévier le ballon de la main. Penalty logiquement sifflé à la suite du visionnage de la VAR. Farid Boulaya va transformer le penalty. Quelle faute de Payet qui saute les bras totalement décollés du corps!

Par la suite, Marseille va pousser et à la 90+8 minutes, une faute de Messine va être revisionnée à la VAR pour savoir s’il y a penalty ou non. La décision ? Penalty évidemment et à la 90+13 minutes Milik va égaliser.

Après un match ennuyeux, nous aurons eu droit à des arrêts de jeux de folie. La VAR aura été pour une fois juge de paix. Le match nul est plutôt mérité. Rendez-vous la saison prochaine.

Mayeul LABORDE

A la Sainte-Baume, sur les traces des saints de Provence

Les marches du sanctuaire de la Sainte-Baume © WKMC

Depuis plus de 7 siècles, les frères Dominicains veillent au cœur du sanctuaire de la Sainte-Baume. Lieu de prière et de recueillement, la Sainte-Baume est aussi située dans un environnement naturel particulièrement impressionnant et protégé. La Pentecôte voit l’affluence d’un bon nombre de pèlerins, dans le même esprit qu’aux temps anciens du « pèlerinage des saints de Provence ». Pour cette occasion, nous avons demandé au frère Paul-Marie, l’un des sept Dominicains de la Sainte-Baume, d’évoquer l’histoire du sanctuaire.

Le frère nous rappelle que, selon la tradition provençale, les « Maries » de  l’Evangile ont débarqué au lieu désormais nommé « les Saintes-Maries-de-la-Mer ». Les traditions diffèrent parfois, mais il s’agirait de Marie-Jacobé, parente de la Vierge, Marie-Salomé, mère des apôtres Jacques et Jean, et Marie de Magdala, appelée aussi la Madeleine. Cette dernière, pécheresse guérie par le Christ, vient accompagnée de Lazare et de Marthe, ses frère et sœur. Elle porte la parole de l’Evangile tout d’abord à Marseille en compagnie de son frère ; puis, après avoir marché plus d’une centaine de kilomètres, elle choisit de vivre dans une grotte, (« baumo » en provençal), où elle passera les trente dernières années de sa vie. A l’approche de sa mort, les anges la transportent auprès de saint Maximin, vivant aux alentours, pour qu’il puisse lui donner la communion et l’ensevelir. Sur ces reliques s’élèvera la basilique de Saint-Maximin.

Le frère Paul-Marie nous précise que, « pendant longtemps, le pèlerinage des saints de Provence  a rassemblé les gens de toute la région autour des reliques de Marie Madeleine, Marthe, Lazare… » Aujourd’hui, la tradition revient au goût du jour, puisqu’il est prévu, sous l’impulsion de la Région sud et notamment de Renaud Muselier, son président, d’ouvrir un chemin spirituel empruntant la forme d’un sentier de randonnée sur les traces de Marie Madeleine. Entre les Saintes-Maries-de-la-Mer et la Sainte-Baume (environ 160 km), il permet de retrouver les lieux de passage de la sainte, comme la grotte de l’église des Aygalades, à Marseille.

Le territoire de la Sainte-Baume est classé Parc naturel régional depuis 2017. La forêt aux alentours est dite « primaire », c’est-à-dire qu’elle est restée telle qu’elle était quand les Romains sont venus déboiser une partie de la région. Cette forêt millénaire conserve donc une dimension symbolique qui transcende les siècles.

« Les Dominicains ont la charge du sanctuaire de la Sainte-Baume depuis 1295 », ajoute le frère Paul-Marie. Aujourd’hui, ils ont a cœur de poursuivre leur mission d’accueil des pèlerins et des visiteurs. Les travaux des derniers mois dans la grotte et sur les parois rocheuses ont permis une sécurisation du site. D’autres chantiers sont en cours ou en projet, comme la restauration des vitraux de la grotte.

Gardiens séculaires de la grotte, les frères dominicains fondent leur vie de foi sur quatre piliers : la prière en communauté, la contemplation, l’esprit de pauvreté et l’étude. Ces « prêcheurs », traditionnellement établis dans les faubourgs des villes pour évangéliser, trouvent largement à la Sainte-Baume de quoi justifier leur présence, et le renouveau du sentier magdaléen attirera sans aucun doute de nouveaux visages.

Jeanne RIVIERE

Metz/OM – Ne pas manquer la dernière

© OM

L’OM se déplace à Metz pour cette dernière journée de championnat. L’occasion de finir en beauté une saison laborieuse. Les Olympiens se doivent de gagner. D’une part pour s’assurer une cinquième place au classement, même si celle-ci est acquise à 99%. D’une autre part pour apporter une dernière dose de bonheur à leurs supporters avant la saison prochaine. De leur côté, les Messins n’ont plus rien à jouer, si ce n’est s’offrir une victoire de prestige contre l’OM.

Les compositions probables :

Metz : Oukidja – Delaine, Bronn, Centonze, Kouyaté, Fofane – Maïga, N’Doram, Sarr – Vagner, Niane.

Marseille : Mandanda – Lirola, Alvaro Gonzalez, Caleta-Car, Balerdi – Kamara, Rongier, Payet, Gueye – Luis Henrique, Milik.

Pronostic :

Dans un match où Metz n’a plus rien à jouer alors que l’OM peut encore mathématiquement ne pas finir cinquième, je vois les Marseillais l’emporter.

Metz 0 – 2 OM

Mayeul LABORDE

CN de Marseille 14 – 11 Noisy-le-Sec : les Invincibles !

© Le Méridional

Le Cercle des Nageurs de Marseille n’aura pas perdu le moindre match cette saison. Les Marseillais, bien menés par Alexandre Camarasa, viennent regagner un titre qui leur a échappé depuis 2018. Une belle récompense pour Alexandre qui jouait son dernier match de championnat. Le Cercle va maintenant pouvoir se concentrer sur le final 8 qui commence le 2 juin.

> A voir aussi : Portrait d’Alexandre Camarasa, un poloïste au mental d’acier

A noter également, l’excellent match des jeunes cousins Vernoux. La relève pour Camarasa est assurée.

Les équipes du match :

CN Marseille : 1-LAZOVIC Dejan ; 2-CUCKOVIC UROS ; 3-OLIVON Mathias ; 4-SPAIC Vladan ; 5-PRLAINOVIC Andrija ; 6-VERNOUX Thomas ; 7-CROUSILLAT Ugo ; 8-VANPEPERSTRAETE PIERRE-Frederic ; 9-MARION-VERNOUX Romain ; 10-KOVACEVIC Igor ; 11-VUKICEVIC Ante ; 12-CAMARASA Alexandre ; 13-HOVHANNISYAN Arshak.

Noisy-le-Sec : 1-ZIVOJINOVIC Stefan ; 2-GUERIN Denis ; 3-CAUMETTE David ; 4-BJORCH Emil ; 5-DO MARCO Denis ; 6-BLARY Quentin ; 7-ONDO METHOGO Leandre ; 8-PETKOVIC Antonio ; 9-MARZOUKI Mehdi ; 10-KRAPIC Ivan ; 11-AIT DAHMANE Yanis ; 12-RASOVIC Viktor ; 13-BABOULOUL Aman.

Igor KOVACEVIC de Marseille (à gauche) et le capitaine de Noisy (au milieu) © Le Méridional

Le résumé du match par quart-temps :

Premier quart-temps 4-2 : Première possession pour Marseille qui n’en profite pas. Noisy défend bien. Les deux équipes ont du mal à trouver le cadre. C’est finalement les Marseillais qui perçoivent la faille les premiers. Ils sont mieux entrés dans ce match. Noisy va ensuite bien se rattraper pour limiter la casse.

Deuxième quart-temps 1-2 : Noisy repart bien dans ce deuxième quart-temps, en marquant tout de suite un but. Les Noiséens défendent bien et reviennent à 4-4 en 3 minutes. Marseille met du temps pour marquer dans ce quart-temps. Le gardien marseillais est précieux par ses arrêts.

Troisième quart-temps 5-2 : Noisy reprend la première possession et en profite pour égaliser. Le match monte encore un peu plus en pression dans ce troisième quart-temps. Alexandre Camarasa vient inscrire deux buts coup sur coup. Il permet à Marseille de rester devant. Dejan Lazovic sort deux arrêts extraordinaires.

Quatrième quart-temps : Ce dernier quart-temps est tendu. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Noisy malgré son mauvais troisième quart-temps ne lâche rien. Les temps morts s’enchaînent en cette fin de match. Thomas Vernoux réalise une interception décisive qui scelle le score des Noiséens.

Le CN de Marseille s’offre un nouveau titre sans concéder la moindre défaite. Titanesque. Invincible.

La famille Vernoux : de gauche à droite, Romain, Jean-Pierre et Thomas, avec la coupe du championnat du CNM © Le Méridional

Les buteurs du match :

CN Marseille :

VERNOUX Thomas : 4 buts

MARION-VERNOUX Romain : 3 buts

CROUSILLAT Ugo : 2 buts

CAMARASA Alexandre : 2 buts

VUKICEVIC Ante : 1 but

KOVACEVIC Igor : 1 but

PRLAINOVIC Andrija : 1 but

Noisy-le-Sec :

BJORCH Emil : 3 buts

MARZOUKI Mehdi : 3 buts

KRAPIC Ivan : 2 buts

PETKOVIC Antonio : 2 buts

RASOVIC Viktor : 1 but

Mayeul LABORDE

Charles Aznavour et Marseille, une histoire d’amour

© WKMC

« Allez vaï Marseille », chantait Charles Aznavour, rendant hommage à la ville qui a vu l’arrivée de ses parents en 1923. Ces derniers fuyaient alors les massacres de l’Empire ottoman en Arménie. « Allez vaï Marseille », parce que Marseille et Aznavour étaient liés par une attirance réciproque, qui demeure encore aujourd’hui, trois ans après le décès de l’artiste. Didier Parakian, vice-président de la métropole d’Aix-Marseille, s’emballe au seul nom d’Aznavour. Il rappelle au Méridional l’histoire singulière qui rapprochaient l’artiste et la Cité phocéenne.

> A voir aussi : Cérémonie d’hommage à Aznavour : « le plus grand ambassadeur de l’Arménie »

« Charles Aznavour s’est toujours désigné comme 100% Français et 100% Arménien. Nous, les Arméniens de France, nous sommes fiers de notre peuple, et nous sommes des Français à part entière. » Les grands-parents de Didier Parakian, comme tant d’autres Arméniens fuyant les massacres perpétrés par l’Empire ottoman à partir de 1915, ont débarqué à Marseille. Aujourd’hui, la communauté arménienne de France représente environ 600 000 personnes ; 80 000 vivent dans la région de Marseille.

Charles Aznavour aimait Marseille, il y venait souvent pour visiter famille et amis. Il chantera à l’Alcazar. En 2013, le maire de l’époque, Jean-Claude Gaudin, lui remet la grande médaille de la ville de Marseille (qui est alors capitale de la Culture).

Après son décès en 2018, le souvenir de l’artiste ne disparaît pas de la Cité phocéenne. Sa mémoire est tenue vivante par des initiatives comme celles de Didier Parakian. Ce dernier a tenu a baptiser la grande salle de spectacle du Silo du nom de Charles Aznavour. Un clin d’œil symbolique à la vie de l’artiste : « le Silo est surnommé l’Olympia sur mer, et le destin de Charles Aznavour est lié à celui de l’Olympia, explique Didier Parakian ; cela avait donc tout son sens. » Le vice-président de la Métropole glisse aussi avec un sourire dans la voix : « Aznavour est bien entouré, puisque non loin du Silo a été inaugurée en 2013 la place Henri Verneuil. » Henri Verneuil, ou Achod Malakian, est un réalisateur et scénariste français d’origine arménienne.

« Le peuple arménien est le premier peuple chrétien au monde, conclut Didier Parakian. Nous nous sommes intégrés par nos valeurs de travail, de famille, mais aussi grâce à notre esprit de fête et de joie. » Une joie que Charles Aznavour a merveilleusement portée à travers ses chansons.

Jeanne RIVIERE

Cérémonie d’hommage à Aznavour : « le plus grand ambassadeur de l’Arménie »

Le buste de Charles Aznavour inauguré le 22 mai 2021 © Le Méridional

Charles Aznavour, né le 22 mai 1924 à Paris, aurait eu 97 ans aujourd’hui. A cette occasion et parce que son souvenir reste bien vivant, un buste le représentant a été inauguré le samedi 22 mai 2021 au carrefour de l’Odéon, dans le 6ème arrondissement de Paris, le quartier de son enfance. Etaient présents la fondation Aznavour, Nicolas Aznavour, fils de Charles, et son épouse Cristina, Aïda la sœur de l’artiste, ses amis Arméniens et bien d’autres, et des personnalités publiques. Le Méridional a tenu à se déplacer pour l’événement.

Paris voulait honorer l’un des artistes qui a le mieux chanté la Ville lumière. Madame Chantal Lambert-Burens, maire du 6ème arrondissement de Paris, comme Madame Anne Hidalgo, maire de Paris, ont souligné la place toute particulière que Charles Aznavour occupe encore aujourd’hui dans la capitale, en France, en Arménie bien sûr, et au-delà.

Prise de parole de la maire de Paris Anne Hidalgo © Le Méridional

Il y a deux ans, une plaque avait été posée au 36 rue Monsieur-le-Prince, où le futur artiste a vu le jour en 1924. Fuyant les massacres de l’Empire ottoman, ses parents s’installent à Paris peu de temps avant sa naissance. La famille attend un visa pour les Etats-Unis, mais décide finalement de demeurer en France. Charles (Shahnourh Vaghinag Aznavourian) passe donc une partie de son enfance dans le 6ème, dans un milieu artistique et original, et côtoie « des gens merveilleux un peu fantaisistes », comme il le dit dans sa chanson « Autobiographie » :

« J’ai ouvert les yeux sur un meublé triste
Rue Monsieur-le-Prince au Quartier latin
Dans un milieu de chanteurs et d’artistes
Qu’avaient un passé, pas de lendemain
Des gens merveilleux un peu fantaisistes
Qui parlaient le russe et puis l’arménien »

Cristina Aznavour, Nicolas Aznavour et Madame l’ambassadrice de l’Arménie Hasmik Tolmajian © Le Méridional

« Mon père demeure un ambassadeur de la culture française » souligne son fils Nicolas, cofondateur de la Fondation Aznavour. On peut dire en effet que sa vie durant, l’artiste a fait vibrer la langue française, mais aussi l’image du pays de ses ancêtres. Il portait ainsi au plus profond de son cœur le désir de la reconnaissance du génocide arménien. Cette inauguration a d’autant plus de sens à l’heure des affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Prise de parole du fils de Charles Aznavour, Nicolas, cofondateur de la fondation Aznavour © Le Méridional

Le buste de Charles Aznavour a été sculpté d’après un plâtre réalisé en 1964 par Alice Mélikian, à l’occasion de la première visite du chanteur en Arménie. Il avait été offert en octobre 2019 par la Fondation Aznavour à la ville de Paris. « On y lit son élégance, et surtout, on y retrouve son charme », détaille la maire de Paris Anne Hidalgo lors de sa prise de parole. « Charles Aznavour participe encore à nos vies à travers ses chansons » ajoute-t-elle.  Pour clore l’émouvante cérémonie, Fabien Marsaud (Grand Corps Malade) a lu la chanson « Autobiographie » (l’artiste lui avait confié un jour qu’il appréciait particulièrement qu’on dise ses textes).

Singulièrement Arménien, profondément Français : Charles Aznavour reste à jamais, comme le résume Nicolas Aznavour, « le plus grand ambassadeur de l’Arménie ».

Jeanne RIVIERE

Mauricio Reggiardo, l’as de trèfle du rugby

© PR

Nouvellement entraîneur de Provence Rugby, il a pour lui quelque chose de spécial qui ne laisse pas indifférent. L’entraîneur argentin, du haut de son 1 m 90, apporte confiance et esprit de la gagne à ses joueurs. Spécialiste du maintien, on peut le considérer comme le sauveur de Provence Rugby, même s’il nous confie qu’il n’aime pas qu’on le présente comme tel. Pour lui, il a juste « amené le petit plus qui manquait dans un club déjà très bien structuré ». Le Méridional revient avec lui sur sa carrière.

Arrivé en France au Castres Olympique (CO) en 1996 à l’âge de 26 ans il va connaître une rapide adaptation. « Pour moi, c’est important de rapidement se faire à la culture locale. J’ai fait l’effort de m’adapter partout où je suis allé ». Après avoir fait les beaux jours du CO en 1996 et 2005, il ira terminer sa carrière de joueur professionnel à Mazamet, dont il devient l’entraîneur entre 2005 et 2007. C’est là son premier contact avec le monde des entraîneurs. « J’en garde un très bon souvenir, j’étais avec Ugo Mola [aujourd’hui entraîneur du Stade Toulousain] qui débutait également. »

Après cette première expérience, il effectuera une saison comme entraîneur des avants du Castres Olympique. Sous son impulsion, le CO finira 5ème du Top 14 à l’issue de la saison 2007-2008. Il n’en faudra pas plus pour que la sélection argentine vienne le chercher pour entraîner ses avants. Mauricio Reggiardo va s’y épanouir de 2008 à 2013. « Une immense fierté. J’ai eu la chance de pouvoir connaître la sélection en tant que joueur puis entraîneur, ce qui n’est pas donné à tout le monde ». Par la suite, il va être élu à la Fédération argentine de rugby où il va s’occuper du développement et de la formation des entraîneurs.

Mauricio Reggiardo alors entraîneur de Castres © DR

Ce n’est qu’en 2015 qu’il va reprendre sa casquette d’entraîneur. Il reçoit alors un coup de fil venant de Castres. Le CO, deux ans après son titre de Champion de France, se trouve en grande difficulté. « Quand mon club de cœur m’a appelé pour lui donner un coup de main, je n’ai pas hésité à prendre un congé sans solde de 6 mois pour les aider ». Le club, sous son impulsion, va tout de suite se redresser. Mauricio Reggiardo remotive un groupe qui n’était plus du tout concentré, et sauve le CO d’une descente presque certaine. Après une saison ratée à Albi où il a « beaucoup appris humainement même si cela ne s’est pas passé comme prévu », il va prendre les rênes de SU Agen alors pensionnaire de Prod2. Dès la première année, il les fait monter en Top 14. Puis, avec la manière, il va obtenir deux maintiens consécutifs avec le plus petit budget de l’élite du rugby français. Même sans moyens, Mauricio tire le meilleur de son groupe. Toujours très humble, il minimise là encore son impact : « le club était très bien structuré avec une excellente formation. Nous avons pu nous appuyer sur les jeunes joueurs pour obtenir ses maintiens. J’étais là au bon moment. »

Aujourd’hui, à Provence Rugby, il a réitéré l’exploit de sauver le club d’une descente : en insufflant, comme à son habitude, son esprit de la gagne à son groupe. Maintenant la saison finie, il se concentre déjà sur la saison prochaine : « Nous allons procéder à un recrutement ambitieux. L’idée est de construire une équipe qui sera capable, d’ici à quelques années, de monter en Top 14 et de se maintenir. »

En Provence, le sport prend plus que jamais des parfums d’Amérique du Sud. Jorge Sampaoli à l’OM, Mauricio Reggiardo à Provence Rugby : les deux sports collectifs les plus pratiqués en France ont en Provence des entraîneurs argentins. Une chose est certaine, on ne risque pas de s’ennuyer avec eux. La saison prochaine s’annonce palpitante.  

Mayeul LABORDE

Metz/OM – A quelle heure et sur quelle chaîne voir le match ?

© Le Méridional

L’OM (5ème) se déplace à Metz (10ème) pour le compte de la 38ème et dernière journée du championnat de Ligue 1 saison 2020-2021.

Le match aura lieu dimanche 23 mai à 21h. Il sera retransmis en direct sur la C8.

Retour de la ligne nocturne Paris-Nice : le premier d’une longue série ?

© WKMC

Le Premier ministre Jean Castex a inauguré dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 mai le train nocturne qui assure la liaison Paris-Nice. L’idée du gouvernement est d’assurer un retour de ce mode de transport un peu différent.

Le but du voyage du Premier ministre était de mettre en avant une « concrétisation rapide du plan de relance » français. Ce dernier consacre 5,3 milliards d’euros au secteur ferroviaire. Dans ce budget, 100 millions d’euros sont réservés aux trains de nuit. A une époque où les déplacements en avion sont de plus en plus décriés, le train connaît un nouveau regain de popularité et joue la carte du transport moins polluant. Les lignes de nuit permettent également de desservir davantage de gares sur le territoire et en régions.

Pour le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, « c’est une part de notre histoire, c’est un rapport avec le territoire extraordinaire. »  » Il y a une sensibilité forte sur les sujets écologiques, portée par les jeunes générations (…) Ça ouvre de très belles perspectives », a-t-il ajouté.

Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a quant à lui tweeté : « Le Paris-Nice n’est que le début » ; « Mon objectif : une dizaine de trains de nuit en 2030. »

L’exploitation de l’Intercité Paris-Austerlitz-Nice avait cessé en 2017 en raison d’un manque de soutien public. Désormais, la ligne reliera chaque nuit Paris et Nice (pour un départ à 20h52 et une arrivée à 9h11), avec six arrêts entre les deux villes : Marseille, Toulon, Draguignan, Saint-Raphaël, Cannes et Antibes.