vendredi 1 novembre 2024
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Tour de France étape 4 : Redon > Fougères – Cavendish le ressuscité

© TDF

Dans cette étape de plaine promise aux sprinteurs, il y a un coureur qui aura fait douter tout le monde jusqu’au bout. Il s’agit du Belge Brent Van Moer de l’équipe Lotto-Soudal. Il avait pris l’échappée du jour avant de partir seul dans les 12 derniers kilomètres. Après un bras de fer long de 11 kilomètres avec le peloton, il a finalement été rattrapé à 300 mètres de l’arrivée.

L’équipe Lotto Soudal ayant perdu son sprinteur phare Caleb Ewan à cause d’une chute hier, elle a décidé de changer de stratégie et d’essayer de prendre part aux échappées. Un calcul presque gagnant aujourd’hui avec Brent Van Moer qui échoue à 300 mètres de la ligne d’arrivée. Il peut se consoler avec le prix du combatif de l’étape. C’est finalement Mark Cavendish qui s’est imposé. Le sprinteur de l’équipe Deceuninck-Quick Step s’impose donc à l’âge de 36 ans. Il remporte ainsi sa 31ème étape sur le Tour de France et revient à 3 étapes du record établi par Eddy Merckx. Après avoir traversé une dépression, Cavendish se montre à nouveau : 4 ans après sa dernière victoire sur le Tour. « Il revient de l’enfer » ont même souligné les commentateurs de France Télévisions. Il y a 3 semaines encore, il ne devait pas participer au Tour de France. C’est donc une véritable résurrection pour lui.

Un mouvement contestataire durant cette étape :

Au cours de l’étape, tous les coureurs se sont arrêtés en guise de protestation. La raison principale ? Les chutes qui se multiplient ces derniers temps. Ils souhaitent ainsi élargir la règle des 3 kilomètres à 5 kilomètres. Cette règle dit que si un coureur perd du temps à cause d’une chute, une crevaison ou une cassure de plus de 4 secondes dans les 3 derniers kilomètres il sera remis dans le même temps que le groupe dans lequel le coureur se trouvait.

Vainqueur de l’étape : Mark Cavendish

Maillot jaune (leader du tour) : Mathieu Van der Poel

Maillot à pois (meilleur grimpeur) : Ide Schelling

Maillot vert (meilleur sprinteur) : Mark Cavendish

Maillot blanc (meilleur jeune) : Tadej Pogacar

Abandons depuis le début du Tour :

Ignatas Konovalovas, Jasha Sütterlin, Cyril Lemoine, Marc Soler, Robert Gesink, Jack Haig, Caleb Ewan.

Mayeul LABORDE

La carte d’identité fait peau neuve

© Gouv

Depuis le 15 mars 2021, la nouvelle carte d’identité a été mise en place dans des départements « pilotes ». Dans les Bouches-du-Rhône, elle est déployée depuis le 28 juin. Elle sera ensuite généralisée à la France entière à partir du 2 août prochain. Pourquoi mettre en place une nouvelle carte d’identité ?

Cette nouvelle carte a pour objectif principal de mieux protéger l’identité des citoyens. En effet, elle est plus sécurisée que l’ancienne (c’est-à-dire qu’il est plus difficile de réaliser de fausses cartes). Elle est aussi présentée comme plus pratique puisque plus petite que l’ancienne (elle fera la taille d’une carte bleue, comme le nouveau permis de conduire). Son design est lui aussi revu afin d’être « rafraîchi ».

Les citoyens obtiendront le nouveau sésame au moment de la délivrance classique de la carte nationale d’identité ou de son renouvellement. Les motifs de demande en vigueur restent inchangés : première demande, renouvellement du titre arrivant à expiration dans moins de 6 mois, renouvellement suite à perte ou vol, renouvellement pour changement d’état civil ou changement d’adresse. Comme l’ancienne, elle est valide pour une durée de 10 ans.

30 juin : dernière étape du déconfinement

© WKMC

Mercredi 30 juin, les contraintes sanitaires vont encore être allégées. A partir de cette date, il n’y aura plus de jauge de limitation pour les lieux accueillant du public. Les restaurants notamment pourront rouvrir à 100% de leur capacité, en intérieur comme en extérieur, sans limitation du nombre de convives par table. De même pour les lieux culturels (théâtres, musées, cinémas) et les stades.

Les événements de plus de 1000 personnes seront possibles en extérieur comme en intérieur sous condition du pass sanitaire.

En revanche, les discothèques ne devraient elles pouvoir ouvrir à nouveau que le 9 juillet. Les deux soirées tests en discothèques qui étaient prévues à Paris le 26 juin ont dû être repoussées faute d’un nombre suffisant de volontaires. Le pass sanitaire sera obligatoire pour se rendre en boîte de nuit.

Economie et écologie, une coexistence pas si improbable

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’économie et l’écologie ne sont pas des domaines antinomiques. Il est possible de continuer à augmenter la production tout en réduisant la pollution. Il existe aujourd’hui des outils économiques permettant de gérer intelligemment les ressources disponibles et ainsi de mieux préserver l’environnement.

Pour beaucoup, l’économie croît, et logiquement pollue. Comme n’importe quel système, le système économique a besoin d’énergie pour fonctionner et donc rejette des déchets. Ainsi, pour réduire nos déchets, nous n’aurions d’autre choix que de décroître. C’est la fameuse théorie de la décroissance. Mais la situation est plus complexe que cela.

Grâce à l’économie circulaire et à une meilleure gestion des ressources, il est possible de poursuivre la croissance économique tout en diminuant le nombre de déchets et donc de fait la pollution. Economie et écologie peuvent parfaitement faire bon ménage. C’est ce que l’on appelle au sens propre le développement durable. Contrairement à la croissance économique qui ne mesure que l’augmentation du PIB, le développement durable va s’intéresser à la manière dont a eu lieu l’augmentation. Ainsi, 1% d’augmentation du PIB engendré par l’utilisation de charbon n’aura pas la même valeur que 1% d’augmentation du PIB engendré par l’énergie éolienne par exemple. Pour que l’économie et l’écologie parviennent à coexister, il faut donc mettre en place un développement durable qui permettra de maintenir un niveau de croissance positif tout en diminuant la pollution, en utilisant des énergies dites plus « vertes ».

Marseille : la fermeture programmée de l’Escale Borély

© Escale Borély Fb

L’Escale Borély va-t-elle mourir ? Les vingt-cinq commerces et les 700 employés qui y travaillent depuis trente ans vont-ils rester sur le carreau ? La question se pose aujourd’hui avec acuité faute de garantie juridique et politique.

L’Escale Borély est un des joyaux touristiques de Marseille au même titre que le stade vélodrome ou Notre-Dame-de-la-Garde. La notoriété de ce site merveilleux, idéalement situé entre la mer et le parc du même nom, est telle que des milliers de touristes et de Marseillais le fréquentent quotidiennement. Les amateurs de baignades et d’apéros adorent ce lieu de plaisirs, de farniente, de joie de vivre et de convivialité qui fait honneur à Marseille.

Or, l’Escale Borély, faute de garantie juridique et contractuelle, est aujourd’hui en état de mort cérébrale. Les brasseries, restaurants, glaciers et commerces de renom voient avec hantise se profiler le 1er juillet 2021, date à partir de laquelle ils n’auront plus aucune existence reconnue et seront donc sous la menace d’une fermeture programmée.

Pour empêcher ce désastre humain et économique, seule une concertation entre les parties prenantes : l’Etat, la ville, les commerçants, pourrait aboutir à un accord pérenne d’exploitation.

Or, l’exploitation du littoral est du domaine exclusif de l’Etat. C’est donc le préfet du département qui en assure la gestion et l’Escale Borély n’échappe pas à la règle. L’Etat a fait concession du site à la Ville de Marseille, laquelle en a confié les rênes à la société de gestion immobilière de la ville de Marseille (Sogima).

Ce contrat d’amodiation entre la ville et la Sogima a parfaitement fonctionné durant trente ans. Depuis la création de l’Escale, en juillet 1991, la Sogima a fait signer des baux commerciaux d’occupation aux commerçants en augmentant chaque année leurs loyers en fonction de l’indice du bâtiment et du coût réévalué de la construction.

Tout marchait sur des roulettes

Bref, tout marchait sur des roulettes et ceux qui avaient pris le risque commercial de s’engager dans cette zone jadis envahie par la mer en bordure de la Corniche se sont félicités de leurs investissements. Grâce à une bonne fréquentation de l’Escale, ils ont pu prospérer et offrir à Marseille une façade maritime exceptionnelle qui a sonné le glas des derniers espoirs du troisième Prado, entre David et le luxueux club privé de La Pelle.

Hélas pour eux, la roue tourne. La convention d’une durée de trente ans conclue entre la Sogima et les commerçants est devenue caduque et les élus de la ville de Marseille ne l’ont pas prorogée en temps utile, tant et si bien que les occupants actuels sont devenus de véritables « squatteurs » jouissant sans droit ni titre de leurs propres établissements !

Cet imbroglio ne satisfait personne. Les « commerçants-squatteurs » ne peuvent plus obtenir de crédits auprès de leurs banques pour rénover leurs bâtiments émoussés par de longs mois de Covid et ils ne peuvent plus faire signer de contrats à durée indéterminée à leur personnel en raison de leur statut précaire de « zombie juridique ». Ils ressemblent à ces canards à qui on a coupé la tête et qui continuent de courir dans tous les sens… en quête d’un hypothétique réconfort du fermier.

A maintes reprises, les restaurateurs ont appelé l’attention des pouvoirs publics sur leur déshérence commerciale et sur la nécessaire prorogation de leurs baux au-delà du 1er juillet 2021. Ils n’ont récolté que de vagues promesses et les nouveaux élus semblent tomber des nues. La vérité, c’est que l’Escale Borély n’est plus qu’un diamant en toc, un bijou de pacotille…

Les incertitudes qui pèsent sur leur avenir ont incité les commerçants à multiplier les démarches auprès des élus pour savoir à quelle sauce ils allaient être mangés. La Sogima et la ville ont été assaillies de questions : proposeront-elles un nouvel appel d’offres pour rénover le site et le mettre en harmonie avec les récents aménagements boisés de la Pointe Rouge ?

Les nouveaux élus, très portés sur l’écologie, exigeront-ils la création d’une voie verte arborée ? Jugeront-ils utiles de remplacer l’éclairage défaillant, d’assurer une meilleure étanchéité des locaux et une réfection du système de rejet des eaux usées ?

De leur côté, les locataires sans bail seront-ils contraints d’en appeler à un expert du tribunal de commerce pour faire respecter leur ancienneté et la légitimité de leur droit à prorogation de leurs baux ?

« Nous n’avons plus aucune garantie et nous pouvons être mis dehors du jour au lendemain », se désole l’un des pionniers de l’Escale, Henri Tulimiero, patron du restaurant « Les Mouettes ». « Si je veux assurer mon établissement ou le vendre, je suis dans l’incapacité de le faire car je n’ai plus de bail en bonne et due forme. » L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie a été alertée. Elle prépare une « riposte appropriée ».

Peut-être serait-il judicieux qu’un dialogue constructif s’instaure au plus tôt entre les commerçants et les pouvoirs publics pour éviter que l’Escale Borély ne se transforme en un vaste « no man’s land » nostalgique de sa splendeur passée.

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

France 3 – 3 Suisse : Quelle déception !

© EDF

Au bout du suspens et d’un match plein de rebondissements, les Suisses se qualifient. Il ne fallait pas être cardiaque pour assister à ce match. Après avoir été menés au score, les Français sont revenus puis ont mené 3-1. Avant de s’effondrer pour finalement perdre aux tirs au but 5-4.

La faillite du 5-3-2 :

Dans la première mi-temps, les Français apparaissent totalement désorganisés. La France n’a pas l’habitude de jouer avec 3 joueurs en défense centre et cela se ressent. Les Français n’ont pas leurs repères habituels. Offensivement, le jeu de la France penche du côté gauche sur Kilian Mbappé qui se retrouve souvent bien seul. Rabiot côté gauche et Pavard côté droit jouent trop bas.

Sur tous leurs ballons, les Suisses jouent leur chance à fond voyant la défense des Bleus fébrile. Ils ouvrent le score à la 15ème minute grâce à une superbe tête de Seferovic. Clément Lenglet, qui était au marquage, reste totalement passif. Il ne saute même pas pour essayer de gêner l’attaquant suisse. Pavard sur l’action n’aide pas beaucoup en ne gênant pas le centreur. La défense des Bleus est trop passive. Le 5-3-2 mis en place pour pallier l’absence des deux défenseurs gauches ne fonctionne pas du tout. Didier Deschamps vers la 35ème minute repasse à une défense à 4 mais sans réelle amélioration. Les Bleus sont impuissants dans la première mi-temps.

Les coups de pied arrêtés, une arme qui n’en est plus une :

Une des forces de l’équipe de France 2018 était les coups de pied arrêtés; force est de constater que cette année, il n’y a pas de bon tireur capable d’amener le danger. Griezmann n’a pas réussi à tirer un seul bon corner. Mbappé lui sur son seul coup-franc direct a tapé dans le mur. La France avait rarement eu de si mauvais tireurs.

Une deuxième mi-temps de folie :

Dès la mi-temps, Didier Deschamps fait entrer Kingsley Coman à la place de Clément Lenglet. Un défenseur sort pour un attaquant, Deschamps sait qu’il faut attaquer pour espérer gagner. Mais malgré ce changement, les Bleus sont toujours méconnaissables en ce début de deuxième mi-temps. Les Suisses dominent nettement et ne passent pas loin de marquer un deuxième but. Puis arrive le tournant du match.

Le tournant du match :

La Suisse obtient un penalty. Elle a l’occasion de faire le break en menant 2-0. Mais c’est alors que Hugo Lloris sort un magnifique arrêt. Le capitaine français montre la voie et crée l’électrochoc dans les têtes de ses coéquipiers. Les Bleus se remobilisent et se lancent à l’assaut des cages suisses.

L’égalisation de Benzema :

Peu de temps après, la défense suisse cède une première fois face à Karim Benzema. Le buteur français prend ses responsabilités et sur une passe de Mbappé arrive à s’amener le ballon pour ensuite tromper le portier suisse du bout du pied.

Benzema reprend du petit Suisse :

Karim Benzema s’offre un doublé. Avec Kingsley Coman au départ du mouvement sur la gauche, la France fait le break dans la foulée au terme d’une action collective. Sur la gauche de la surface suisse, Antoine Griezmann trouve Karim Benzema, décisif de la tête au second poteau.

Le chef-d’œuvre de Pogba :

Après une frappe contrée de Karim Benzema, Paul Pogba, malgré Granit Xhaka, réussit une frappe enroulée et splendide du pied droit vers les vingt mètres. Dans la lucarne gauche de Yann Sommer.

Les Français avaient alors fait le plus dur mais, comme l’Espagne plus tôt, ils sont incapables de conserver leur avance. Les Suisses contre toute attente reviennent au score. La France réalise un match honteux au niveau défensif. Finalement, les Français s’inclinent aux tirs au but. Le seul à l’avoir manqué est Kilian Mbappé. A l’image de son Euro qui aura été catastrophique. Il va falloir se poser la question de l’intouchabilité. Pourquoi avoir sorti Griezmann, beaucoup plus expérimenté pour ce genre de match, et pas Mabappé qui était pourtant catastrophique? Sans lui mettre sur le dos l’élimination, il faudra sérieusement qu’il se remette en question.

Mayeul LABORDE

Nouvelle Politique agricole commune : un accord qui doit faire ses preuves

© Pxb

Il y a quelques jours (le 25 juin), les eurodéputés et Etats membres de l’Union européenne (UE) ont conclu l’accord sur la nouvelle Politique agricole commune. La discussion était principalement orientée autour de la question de la biodiversité. Mais beaucoup d’agriculteurs fustigent des programmes déconnectés de la réalité.

Les Vingt-Sept avaient déjà approuvé en octobre la réforme de la Politique agricole commune, avec un budget de 387 milliards d’euros sur sept ans, dont 270 milliards d’aides directes aux agriculteurs. Ils devaient s’accorder avec les eurodéputés. Cette nouvelle PAC débutera en 2023. Aujourd’hui, le compromis de principe doit être approuvé par les ministres de l’Agriculture européens.

En plus de l’obligation de rotation des cultures, entre 4% et 7% des terres arables (selon la taille des exploitations) devront rester non cultivées. Bruxelles devra également vérifier la conformité des politiques nationales avec les objectifs de réduction des gaz à effet de serre ; mais aussi la baisse de 50% des pesticides à l’horizon 2030. Les Etats devront consacrer 25% par an des paiements directs entre 2023 et 2027 à des primes (des « écorégimes ») octroyées aux agriculteurs qui adoptent des programmes environnementaux exigeants.

Ces mesures de « verdissement » ne sont certainement pas vaines, et correspondent à une prise de conscience collective des Etats, de la société et des producteurs. Certains agriculteurs ne sont cependant pas si enthousiasmés par cette nouvelle PAC.

« On a l’habitude de parler de « budget agricole », mais dans les faits, les attributions sont loin d’être réservées aux seuls agriculteurs. Elles peuvent aussi aller aux coopératives, à l’agro-alimentaire par exemple » nous explique un agriculteur d’Indre-et-Loire. Il pointe aussi les difficultés administratives qui viennent souvent mettre les bâtons dans les roues des agriculteurs : « Recevoir les aides concrètes n’est pas aussi simple qu’il y paraît. On doit d’abord constituer un dossier pour savoir si on a le droit à l’aide financière. Si le dossier est accepté, on doit en constituer un autre pour demander l’aide en question ! Même le personnel administratif a souvent du mal à y voir clair. Et les jeunes sont découragés par ce genre d’embûches bureaucratiques qui prennent un temps fou – temps que les agriculteurs et les éleveurs n’ont pas ! »

Il reste à voir comment cette nouvelle Politique agricole sera mise en place, et quelle importance aura finalement le financement pour l’agriculteur.

Raphaëlle PAOLI

Tour de France étape 3 : Lorient > Pontivy – Un final explosif

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Cette troisième étape, à l’image des deux premières, n’a pas été de tout repos. Alors que cela devait être une étape de plaine classique avec un sprint à l’arrivée sans encombre, on a vu de nombreuses chutes dans les 11 derniers kilomètres.

Roglic est tombé à 11 kilomètres de l’arrivée, perdant ainsi une minute contre son principal adversaire Pogacar. Au total, 4 chutes ont eu lieu dans ce final très décousu. Certains coureurs sont tombés plus sévèrement que d’autres. A l’arrivée de ce final explosif, c’est Tim Merlier, le coéquipier de Van der Poel, qui s’est imposé. Son équipe est ravie : elle remporte ainsi la deuxième et la troisième étape du Tour de France 2021.

Cette étape aura fait des dégâts et démontré la nervosité qui règne sur ce Tour de France. Déjà 5 abandons sont à signaler : Konovalovas Ignatas (Groupama-FDJ), Jasha Sütterlin (Team DSM), Cyril Lemoine (B&B Hotels), Marc Soler (Movistar), Robert Gesink (Jumbo-Visma).

Vainqueur de l’étape : Tim Merlier

Maillot Jaune (leader du tour) : Mathieu Van Der Poel

Maillot à pois (meilleur grimpeur) : Ide Schelling

Maillot vert (meilleur sprinteur) : Julian Alaphilippe

Maillot Blanc (meilleur jeune) : Tadej Pogacar

Mayeul LABORDE

A travers l’économie aussi, Macron prépare la présidentielle

© WKMC

Ce lundi 28 juin, le président de la République Emmanuel Macron est attendu pour le salon Choose France (« Choisir la France ») à Versailles. Il compte y réunir dans la soirée environ 200 grands patrons de l’économie mondiale.

Officiellement, Emmanuel Macron veut se servir de la 4ème édition de ce sommet Choose France pour convaincre les grands patrons d’investir en France. Mais il poursuit aussi sa stratégie en vue de la présidentielle de 2022. Après la débâcle LREM des élections régionales et départementales, le président commence à craindre de plus en plus Xavier Bertrand, candidat officiel à la prochaine présidentielle. Le candidat divers droite a remporté dimanche 27 juin une large victoire en étant réélu président des Hauts-de-France avec 53% des voix. D’après un dernier sondage Ipsos, il rattrape petit à petit son retard sur le duo Macron-Le Pen. Emmanuel Macron espère, au travers d’événements tels que le salon Choose France, mettre les acteurs du monde économique de son côté. Il sera accompagné du ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

Muselier-Vassal : le triomphe tranquille des Républicains

© Le Méridional

Valérie Pécresse (45,93 % en Ile-de-France), Xavier Bertrand (52,37 % dans les Hauts-de-France), Laurent Wauquiez (55,17 % en Auvergne-Rhône-Alpes), Christelle Morançais (46,45 % en Pays de la Loire), Jean Rottner (40,30 % dans les Grand Est) ont largement fait briller l’étoile de la droite républicaine dimanche dans des triangulaires et même des quadrangulaires plutôt incertaines au départ.

Mais le candidat des Républicains qui a fait le meilleur score de France, il est vrai en duel, c’est incontestablement Renaud Muselier qui a recueilli 57,30 % des suffrages exprimés contre seulement 42,70 % à son adversaire du Rassemblement National Thierry Mariani qui a vu son avance de quatre points et demi du premier tour fondre comme neige au soleil.

Renaud Muselier a ainsi largement validé sa stratégie « multicartes » qui a consisté dès le début de sa campagne a agréger les huit composantes de sa majorité et à y intégrer plusieurs membres de la République en marche pour les dissuader de se présenter en solo et… de prendre une veste.

Bien sûr, il y eut des couacs liés à la volonté du Premier ministre de jouer les grands muftis. Bien sûr, il y eut des voix discordantes, comme celle d’Eric Ciotti par exemple, pour s’indigner du mariage de la carpe et du lapin. Mais le credo de Muselier sur « l’addition des compétences », d’où qu’elles viennent, a été payant.

Mais d’autres éléments expliquent cette ample victoire de Renaud Muselier : contrairement à son adversaire, il ne s’est pas trompé de campagne et n’a pas tenté d’argumenter sur des thèmes nationaux (insécurité, immigration invasive, perte d’identité, Europe en panne) mais il s’est focalisé sur des thèmes locaux et régionaux annoncés dans son slogan : « Notre région d’abord » et qui ne pouvaient que conforter l’excellent bilan de sa mandature.

Entre les deux tours, personne n’en a fait l’observation, Muselier et Mariani se sont affrontés lors d’un grand débat organisé par BFM TV avec Jean-Jacques Bourdin en metteur en scène. Je peux vous dire que Muselier a poussé Mariani dans ses retranchements à maintes reprises parce qu’il maîtrise parfaitement ses dossiers et sa gestion de crise. On avait parfois l’impression que le maître donnait gentiment une leçon à l’élève et que seules les chicayas politiciennes intéressaient Mariani.

Les troupes de « régionnaires« 

Cette logique du rassemblement  a permis le triomphe tranquille de  Muselier et de ses troupes de « régionnaires » issus de nombreuses tendances. Elle entraîne de facto un constat d’avenir, si l’on se réfère également, à la victoire de Martine Vassal aux départementales : le duo Muselier-Vassal est devenu incontournable à droite et c’est bel et bien ce duo de « ressuscités politiques » qui mènera le bal aux prochaines municipales à Marseille, n’en déplaise à M. Payan sur son arbre écolo-socialiste perché.

Cette élection restera marquée par le déclin du Rassemblement National et celui de la République en Marche, et même s’il serait hasardeux de comparer une élection locale et une élection nationale, elle consacre tout de même le grand retour du parti républicain. Désormais, ce n’est plus un match à deux qui s’annonce en 2022 (Macron-Le Pen) mais un match à trois. Avec qui ? Xavier Bertrand se sent pousser des ailes mais il n’est guère apprécié par Jacob et Larcher. Wauquiez est considéré comme trop à droite et Pécresse comme trop à gauche. Il en reste un qui pourrait faire l’unanimité, un homme que Muselier avait choisi pour remplacer François Fillon lors des dernières présidentielles : François Baroin.

La seule alternative crédible

Oui, vous n’avez pas la berlue : la droite républicaine est désormais la seule alternative crédible au président sortant. Et même Christian Estrosi, qui passe pour un macroniste primaire, n’a plus vraiment décidé de franchir le pas depuis les résultats de dimanche soir… Gaudin l’a souvent répété, avec raison, en politique on ne gagne jamais contre sa famille politique. Pour s’imposer, le candidat des Républicains devra adopter la stratégie de la libellule qui consiste à manger le mâle qui vient de la féconder. Il devra donc être habile et d’un appétit féroce.

Aux départementales, Martine Vassal a élargi sa majorité et elle sera réélue présidente du 13 sans le moindre problème. Elle aussi a vu sa tactique municipale couronnée de succès grâce aux 24 maires présents sur ses listes, mais elle peut aussi se féliciter de la présence de binômes expérimentés qui ont obtenu des scores de Maréchaux : par exemple, Marine Pustorino et Frédéric Collart, Alison Devaux et Thierry Santelli, Martine Vassal et Lionel Royer-Perreaut, Laure Agnès Caradec et Didier Réault, Nora Preziosi et Denis Rossi, Sabine Bernasconi et Yves Moraine, Agnès Amiel et Hervé Granier sans oublier Gérard Gazay (Aubagne), Lionel De Cala (Allauch), Danièle Milon (La Ciotat).

En ce qui concerne le Rassemblement National, de deux choses l’une : ou bien ce parti politique est considéré comme fasciste, raciste et nazi et il doit être impérativement interdit sur le champ. Ou bien il est démocratique, donc reconnu par l’Etat, et les insultes permanentes dont il fait l’objet de la part de tous les médias ne sont pas de mise. A moins que les autres partis ne soient d’accord pour s’en servir comme d’un repoussoir commode pour agréger toutes les colères sociales et identitaires…

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional