dimanche 20 avril 2025
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« A vrai dire », la chronique éco de Pierre Dussol (11) : « Droits » de succession

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Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.

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« DROITS » DE SUCCESSION

Cette chronique ne traite que de « Droits » de succession. Face à des enjeux touchant aux fondamentaux de l’économie, la façon dont le sujet est traité par nos « autorités » cumule l’ignorance économique et la poussée d’une idéologie de spoliation visant à la destruction de la transmission sous toutes ses formes.

Le dernier document commis par le Conseil d’Analyse Economique du premier ministre confirme la continuité d’une politique dangereuse.

DROITS DE SUCCESSION :  REPENSER L’HERITAGE, disent-ils.

D’abord la « prétention fatale » de l’Etat à croire qu’il est compétent en tout…

L’Etat, ou plutôt les hommes de l’Etat, se croient compétents pour agir à la place des acteurs économiques naturels : entrepreneurs, épargnants, investisseurs, salariés, familles… dans des domaines qu’ils connaissent mal. De plus, ils souffrent de la frénésie électorale qui interdit de voir à long terme. Cela a des effets sur la qualité de leurs actions.

Il faut des impôts pour financer les « charges communes ». Pourtant certains impôts sont économiquement nuisibles au point que l’on n’en voit pas la justification pour remplir les caisses de l’Etat. Autrement dit, leurs effets « pervers » font qu’ils nuisent au rendement même de l’impôt. On en vient à penser que la prégnance d’une idéologie haineuse de spoliation et de destruction en est l’explication.

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Les richesses produites pas les acteurs économiques n’appartiennent pas à l’Etat, que ce soit celui de Louis XIV ou de Monsieur Macron. La Corée du Nord, c’est plus à l’Est ! C’est la pensée qui vient à l’esprit en lisant le dernier rapport du Conseil d’Analyse du premier ministre sur « Repenser l’héritage », n°69 Décembre 2021 ; il fera date !

Ensuite, l’ignorance de l’économie poussée par une idéologie haineuse

La « lutte contre les inégalités » sert encore une fois de prétexte pour voler les propriétaires décédés et spolier leurs héritiers.

Quelle ignorance des ressorts de l’action humaine que de sembler croire que les hommes ne penseront pas pendant leur vie à ce qui restera d’eux après leur disparition ! Techniquement, les droits de succession sont destructeurs de l’incitation à investir, ce qui est défavorable au progrès économique.

Pourtant, le président du Conseil dit « d’Analyse Economique », déclare fièrement qu’il faut «…mettre des éléments de rationalité dans le débat ». Ah bon ? La rationalité consiste plutôt à prendre les hommes tels qu’ils sont et non tels qu’on les imagine ou tels que l’on voudrait les transformer. Là encore, prétention.

Le CAE constate que la part des patrimoines transmis par héritage augmente depuis les années 1970. Ce doit être arithmétiquement vrai. Pourquoi alors ne pas en chercher la cause ? Par exemple, dans le fait que la progressivité de l’impôt sur le revenu et tous les prélèvements sur les flux de revenus du travail et du capital  immobilier ou autre rendent de plus en plus difficile la constitution d’un patrimoine ? La seule « trouvaille » du CAE est d’imposer le patrimoine tout au long de la vie…

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Si l’on veut lutter contre les « inégalités », une société où règne un climat de concurrence loyale est le meilleur élément favorisant : ainsi chacun peut espérer faire prospérer ses talents et bénéficier des revenus associés sans crainte de spoliation.

L’Etat, s’il veut agir, doit faire porter ses efforts sur la concurrence loyale davantage que sur la subvention aux « non talentueux ».  Un résultat très craint par certains serait que chacun se retrouverait en face de la vraie valeur de sa contribution à l’œuvre commune. Ce pourrait être modeste et cela, beaucoup de l’admettent pas. Il faut pourtant donner leur chance aux talents pour que leur épanouissement soit source de création de richesses dont tout le monde finalement profite. Rassurons-nous, les talents humains sont d’une infinie variété.

Certains héritiers sont pitoyablement indignes de ce dont ils héritent. Cela prouve-t-il que l’Etat est plus compétent pour gérer leurs biens ? Il suffit de voir la gestion l’Etat de son propre domaine. L’Etat, ce ne sont que des hommes pris dans un tourbillon électoral, assaillis par des  groupes de pression et donc poussés à la démagogie. Il est plus facile de critiquer l’héritage que de gérer correctement son propre domaine…

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On ne changera pas les hommes : chacun préfère travailler pour lui – ou ses proches – que pour les autres. Est-ce « moral » ou non, peu importe, c’est la réalité.  Certains, il est vrai refusent la réalité. « La cité idéale ne sera peuplée que des Elus, les autres auront été éliminés » écrivait un utopiste : l’élimination des personnes « non conformes » est derrière tous les projets de réforme de la société en méconnaissance et par suite en violation de la nature humaine.

La contradiction avec des principes constitutionnels et la simple logique

Le respect de la propriété privée est inscrit dans la Constitution comme il l’était par la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, sur ce point bien inspirée. La propriété privée est la suite logique de la liberté de chacun de créer des richesses par ses talents. C’est une institution humaine naturelle.

Il faut donc en finir et supprimer jusqu’à l’idée même de tout « Droit » de succession. Il est inutile de modifier les taux et autres dispositions techniques : c’est le principe même qui doit être remis en cause au nom, on le notera, des principes constitutionnels affirmés.

Sinon, autant changer la constitution : copions celle de la Corée du Nord par exemple. D’ailleurs l’Etat, après avoir institué des impôts confiscatoires, crée aussitôt des exceptions permettant d’y échapper : ce sont les fameuses niches fiscales. L’Etat se contredit donc lui-même, une fois de plus, et cela le CAE l’a bien vu.

Il faut donc en finir avec les dispositions destructrices ; nous y reviendrons, le champ est large !

[Sujets liés : Transmission, Redistribution]

Pierre DUSSOL

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Existe-t-il un vaccin contre le mal-parler ?

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Montesquieu s’interrogeait en son temps : « Comment peut-on être Persan ? ».

Ne convient-il pas aujourd’hui de se poser la question : « Comment peut-on être poli ? ».

L’adjectif poli et le mot policé ont des affinités que nul ne peut ignorer. Je viens de relire à l’instant le texte de madame Jacqueline de Romilly qui ouvre son ouvrage « Dans le jardin des mots ». Je ne résiste pas au plaisir délicieux de vous retranscrire ce premier paragraphe :

« La langue que nous parlons, que nous avons apprise depuis notre enfance et qui se parle depuis des siècles, celle qui nous sert à nous exprimer dans notre vie de tous les jours, peut être plus ou moins bien portante. Si elle va mal, notre pensée, notre vie quotidienne en seront modifiées. Mais inversement, il dépend de nous, il dépend de chacun de nous qu’elle aille mieux ou moins bien, car nous sommes tous porteurs de virus et la contagion est grande. »

Quel texte et quelle coïncidence ! Il date de septembre 1998.

Mais y a-t-il un vaccin contre le mal-parler et contre le virus de « l’enflure des mots » ? (Titre du chapitre de madame Jacqueline de Romilly).

Comment peut-on accepter de gaité de cœur d’avoir, avec tant d’autres, défendu la beauté de la langue française et de la voir ainsi grossièrement  blessée ? Notre langue s’est construite patiemment comme les fleurs et les œuvres les plus belles. Notre langue si riche, si nuancée, s’est longtemps imposée à travers le monde comme le moyen d’expression le plus raffiné. L’art du beau langage était le propre de l’honnête homme. Cet art était considéré comme un véritable bien fait de mesure et d’harmonie. Cette mesure si chère à la pensée et à la civilisation grecque, berceau de la Démocratie. Toute la vie du citoyen athénien pour lequel la politique était l’activité première et essentielle avait cette harmonie et cette mesure dans le comportement comme dans l’expression orale.

La langue que l’on emploie est un signe de civilisation. La langue définit plus qu’un peuple, l’âme d’un peuple. Un peuple est grand quand sa langue est grande. Une nation est belle quand l’utilisation qu’elle fait de sa langue est à la hauteur de son histoire et de ses espérances. Notre langue française, tant parlée toujours dans le monde, possède une telle élégance, finesse et clarté qu’il est inutile et indécent d’utiliser pour se faire comprendre des expressions triviales. La langue atteint son plus haut niveau quand elle manifeste sa sympathie pour les êtres humains, ici pour ses concitoyens. Ce que précisément les Grecs appelaient le logos, expression de la parole mais aussi de la raison, de la pensée, de l’essence des choses, de la beauté et de la sagesse. Le logos des gouvernants se devait d’être tolérance et modération. Alors le dirigeant cherchait à gouverner par la persuasion et non par la contrainte.

« L’instrument du pouvoir, le soutien de son autorité, c’est l’intelligence, le discours, le logos raison droite et claire. » (E.J. Chevalier. Préface à « L’âme grecque », E. J. Chevalier et R. Bady).

Dans son Demonicos, Isocrate [orateur grec de l’Antiquité ndlr] ne dit pas autre chose : «  Sois convaincu que les qualités les mieux à ta convenance sont la bienséance, la réserve, la justice, la modération ; réunies, de l’avis général, elles disciplinent le caractère des jeunes gens … Sois affable dans tes propos … Toutes les paroles que tu as l’intention de prononcer, médite-les d’abord ; chez bien des gens, la langue court devant la pensée » (à Demonicos, 13-22 et sv.)

Jean-Noël BEVERINI

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Jean-Noël BEVERINI appartient à l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille.

Valérie Pécresse en déplacement à Cavaillon et Salon ce jeudi

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La candidate aux présidentielles Valérie Pécresse est en déplacement ce jeudi 6 janvier à Cavaillon et Salon-de-Provence. Elle tiendra son premier meeting de campagne dans la ville de Nostradamus. Ce matin, elle a rencontré le maire de Salon, Nicolas Isnard, qui lui a présenté ses réussites en matière de sécurité.

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Emmanuel Macron veut (continuer) à « nous emmerder jusqu’au bout »

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En déclarant mardi soir aux lecteurs du « Parisien » : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder, donc on va continuer à le faire », Emmanuel Macron s’est montré indigne de sa fonction de président de la République. Pour une raison évidente : un président de la République ne doit pas s’exprimer comme un charretier ni diviser les Français en bons citoyens et mauvais citoyens, quelle que soit leur opinion. Imaginez-vous un seul instant un Giscard ou un Pompidou insulter ainsi une catégorie de Français ?

En sous-entendant que l’étau se resserre autour des « emmerdeurs », c’est-à-dire les « non-vaccinés », M. Macron a commis un sacré écart de langage. On a bien compris son propos. Il souhaite faire rendre gorge et montrer du doigt ceux qui refusent de se faire vacciner parce qu’ils ne croient pas à l’innocuité du produit. Si l’épidémie redémarre, c’est leur faute, si les services de réanimation dans les hôpitaux sont au bord de l’asphyxie, c’est leur faute, si la France déplore 130 000 morts liés au Covid, c’est encore leur faute.

Pour M. Macron, qui fait preuve en l’occurrence d’un « cynisme puéril » comme l’a excellemment relevé le Républicain Damien Abad, ces réfractaires bas de plafond ne sont pas de bons Français, mais ce sont surtout des boucs émissaires d’une politique sanitaire calamiteuse qui a fait faillite. En bref, on culpabilise une partie des Français pour s’exonérer soi-même de toute responsabilité.

Cette exposition des « mauvais Français » au pilori permet à M. Macron de faire oublier les erreurs, voire les fautes, les défaillances, les manquements, les rodomontades, les mises en danger de la vie d’autrui par une ministre fichtrement intéressée, la valse douteuse des masques et le dépouillement constant des services hospitaliers. On exclut des Français parce qu’ils ne croient pas à l’immunité vaccinale anti-Covid. Parce qu’ils pensent benoîtement qu’un vrai vaccin peut définitivement immuniser une personne contre la variole, le tétanos, le typhus ou la poliomyélite. Le rôle d’un président digne de ce nom n’est pas de les accabler, de les restreindre, de les parquer ou de les confiner, c’est de les convaincre. Le rôle d’un président, quel que soit son bord politique, c’est de rassembler les Français et pas de les diviser ni de leur pourrir la vie pour les amener à résipiscence.

Emmanuel Macron se comporte en l’occurrence comme un vulgaire garnement qui insulte les Français « parce qu’il en a envie ». Envie ? Envie pressante peut-être ? Faudrait-il que nous tirassions la chasse chaque fois que le prince manifeste son « envie » ? Faudrait-il que nous supportassions ses états d’âme et ses foucades ? S’il avait vraiment endossé l’habit de président, il démissionnerait sur le champ, conscient du scandale. Hélas, d’autres avant lui ont contribué lourdement à désacraliser et même à discréditer la fonction. Et voilà comment on se retrouve quinze ans plus tard avec un jeune homme totalement désinhibé, fier de ses farces de collégien et de ses emportements de matamore…

Pourtant, c’est bien le même homme qui le 31 décembre accomplissait son acte de contrition en reconnaissant ceci : « J’ai blessé des gens par certains de mes propos, on peut bouger des choses sans blesser des gens et c’est ça que je ne referai plus. » On peut être « en même temps » lucide et transgressif. Penaud et violent.

Jusqu’à preuve du contraire, le vaccin n’est pas obligatoire en France et M. Macron le sait. Quelles que soient les objurgations, légitimes ou pas, du corps médical, nos compatriotes ont bien le droit de penser ce qu’ils veulent et de vivre reclus s’ils le souhaitent. Si M. Macron voulait vraiment « emmerder » certains de nos compatriotes, pourquoi n’a-t-il pas déchu de leur nationalité les traitres qui sont partis en Syrie combattre des Français au nom de l’islamisme radical ? Pourquoi les a-t-il absous au point de les accueillir comme des héros en France ? Ce ne sont pas eux les vrais emmerdeurs des Français ?

Marine Le Pen et Eric Zemmour ont préféré ironiser sur cette insulte : « Un président ne devrait pas dire ça », a déclaré Marine Le Pen en paraphrasant le titre du livre de François Hollande. « Président, j’arrêterai d’emmerder les Français », a tweeté Zemmour en se souvenant de la promesse de Pompidou. En vérité, il n’y a pas de Français de seconde zone, c’est le propos du président qui est totalement irresponsable. Lorsque l’Assemblée nationale a pris connaissance de l’outrage fait aux Français par le premier d’entre eux, elle a failli imploser. Des députés ont failli en venir aux mains. Castex s’est énervé avec délectation mimant l’indignation souveraine.

Ils auraient dû se souvenir de Georges Brassens et de sa chanson intitulée « misogynie mise à part » : « Le sage avait raison, il y a les emmerdantes, on en trouve à foison, en foule elles se pressent, il y a les emmerdeuses un peu plus raffinées, et puis très nettement au-dessus du panier, il y a les emmerderesses… » Dommage que Georges Brassens, parti trop tôt, n’ait pas pu consacrer son immense talent à certains « emmerdeurs » qui saccagent la France depuis quinze ans…

José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional

J-6 avant la spectaculaire Entre2 BIAC 2022

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La BIAC 2021 (Biennale Internationale des Arts du Cirque) avait dû s’adapter, et était restée destinée à un public de professionnels. L’Entre2 BIAC 2022 sera ouverte à tous, et promet du spectaculaire à tous les niveaux ! « Un mois de cirque », du 12 janvier au 13 février 2022, se tiendra à Marseille mais également à travers toute la Région Sud : 44 spectacles pour un peu plus d’une trentaine de villes. A des talents venus du monde entier se mêleront des artistes du territoire, une façon de démontrer, s’il en était besoin, le dynamisme du cirque contemporain dans notre région.

« On a besoin d’air »

« On regarde très différemment les arts visuels et les arts vivants », résume Raquel Rache de Andrade, co-directrice générale d’Archaos et de la BIAC. Guy Carrara et elle-même, on le sent, sont heureux et fiers de présenter cet Entre2 BIAC 22. En plus des lieux traditionnels de représentations, l’idée est « d’investir l’espace public ». Un projet qui va de pair avec l’un des thèmes 2022 : l’air. « Cet Entre2 BIAC met en lumière la question de l’air : on a besoin de l’air, on a besoin de respirer. On démarre avec le spectacle « Respire » à la Vieille Charité et on va finir avec un événement qui s’appelle « Au bout la mer, Cirque », à la Canebière ; l’air sera présent, l’air spectaculaire, l’air intime, mais surtout, l’air », conclut Raquel Rache de Andrade avec un sourire.

Un passe qui dépasse Marseille

L’Entre2 BIAC illustre magnifiquement l’immense diversité des propositions de cirque contemporain. Certains spectacles s’installent dans les théâtres, d’autres sous un chapiteau. Pour encourager les découvertes à travers toute la région, les organisateurs ont décidé de mettre en place un « pass cirque Entre2 BIAC » pour cette édition 2022, soit 50€ pour trois spectacles : « Terces » (Marseille), « Dans ton cœur » (la Seyne-sur-Mer) et « Falaise » (Gap).

Un appel à l’imagination du public

Pour Philippe Ariagno, directeur du théâtre La Passerelle à Gap (qui présentera « Falaise »), « le pouvoir émotionnel et le pouvoir d’appel à l’imagination du public est extrêmement fort. » Les spectacles mêlent tous les talents et toutes les sortes d’émotions. 12 janvier-13 février 2022 : on a hâte de vivre « un mois de cirque » !

Jeanne RIVIERE

Entre2 BIAC, du 12 janvier au 13 février 2022. Programmation et billetterie à retrouver sur le site de l’événement.

« La Panthère des neiges », une quête silencieuse à travers un monde inexploré

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On sait qu’il n’est pas facile de rendre captivant un documentaire. C’est pourtant le cas de « La Panthère des neiges », le film de Marie Amiguet et Vincent Munier (sorti en salle en décembre), dans lequel on voit ce dernier en compagnie de l’écrivain voyageur bien connu Sylvain Tesson. De leur aventure commune au Tibet, à la recherche d’un animal devenu rare, Sylvain Tesson a tiré un livre du même nom en 2019 : on se souvient d’ailleurs que « La Panthère des neiges » avait remporté le prix Renaudot.

Ici, la quête des deux hommes est rendue à l’image, avec une intensité particulière : les clichés de Vincent Munier, photographe animalier, côtoient les prises de vue à couper le souffle des paysages, et les séquences où l’on voit la progression parfois difficile des compagnons, leur attente, le silence blanc qui les entoure. Ceux qui ont lu l’ouvrage de Sylvain Tesson retrouveront, dites par l’auteur, des phrases tirées de son carnet de notes.

La patience comme vertu suprême

« La patience est la vertu suprême, la plus élégante et la plus oubliée. Elle aide à aimer le monde », souligne l’écrivain-voyageur, celui-là même qui admire tellement le héros homérien Ulysse. Rester à l’affût des heures entières, en silence qui plus est (un pari supplémentaire pour notre bavard !) apporte finalement un trésor : l’attente est riche de la découverte des animaux de toute sorte. Yacks, loups, renards, antilopes… le monde sauvage se donne en récompense.

Une solitude paisible

Ce jeu de piste, dont l’issue teste justement la patience du spectateur (vont-ils oui ou non parvenir à observer cette fameuse panthère des neiges ?), mène Sylvain Tesson et Vincent Munier à travers des régions du globe où les seuls habitants sont des nomades menant une vie simple et en harmonie avec la nature. Le documentaire est saisissant, et on ressort convaincu d’avoir – un peu – participé à cette aventure dans le monde du grand silence blanc.

Jeanne RIVIERE

Bordeaux/OM : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

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L’OM se déplace ce vendredi 4 janvier au Matmut Atlantique pour y affronter les Girondins de Bordeaux. Le coup d’envoi sera donné à 21h, et le match diffusé en direct sur Amazon Prime Video. Si la rencontre se maintient malgré la demande de report de la part des Girondins (étant donné le nombre de joueurs contaminés par le covid), elle aura lieu à huis clos. La Ligue devrait donner rapidement sa réponse sur la tenue ou non du match.

Suivez le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

Esport – En février, Nice accueillera le championnat de France de League of Legends

Les équipes de la LFL en compétition de LOL en juillet 2021 © DR

Les 2 et 3 février prochains, Nice sera la ville hôte du championnat de France du jeu vidéo League of Legends, l’une des plus importantes compétitions d’esport françaises. Pour la compétition, qui commence le 12 janvier 2022, la plupart des événements se tiendront en ligne. Nice (palais Acropolis) fait partie des quelques événements organisés en physique. Chaque jour, 2 000 places seront proposées aux spectateurs. Sur les deux jours, dix matchs auront lieu entre les dix meilleures équipes françaises : Vitality, Karmine Corp, Misfits Premier, BDS, Gamers Origins, LDLC OL, GameWard, Solary, Oplon et Mirage Elyandra. Ces matchs niçois seront retransmis en direct à l’international.

L’arrêt des réacteurs nucléaires en Allemagne va encore faire monter les prix du gaz

La centrale nucléaire allemande de Gundremmingen, dont les blocs ont été mis hors service fin décembre © WKMC

Angela Merkel n’a pas dévié de sa ligne de conduite : depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima (2011), elle est bien décidée à supprimer définitivement le nucléaire en Allemagne. Fin 2021, trois réacteurs sur les six encore en activité ont été mis hors circuit.

> A lire aussi : De plus en plus d’Etats s’orientent vers les monnaies numériques de banque centrale

Le pays table sur une utilisation massive des énergies renouvelables… qui n’est pas encore à l’ordre du jour. En attendant, l’Allemagne se fournit en grande quantité en énergie fossile, principalement en gaz. Alors que les prix de ce combustible flambent en Europe, une telle décision ne manque pas d’attiser les tensions géopolitiques entre la Russie, fournisseur de gaz majeur, et ses clients.

De mauvaises conjonctures

Il est certain que le contexte pour l’arrêt de ces trois réacteurs n’est pas des plus favorables. En cause, plusieurs facteurs : un hiver prolongé en 2020 qui a fait baisser les stocks, de mauvaises conditions météorologiques pour les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien, une forte demande des économies après le temps mort causé par les confinements…

Des tensions géopolitiques qui n’arrangent rien

Alors que les tensions sont palpables en ce moment à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, certains responsables politiques européens semblent croire que le géant du gaz ralentit sciemment ses livraisons vers l’Europe dans un objectif de pression.

Même si « la sécurité d’approvisionnement en Allemagne reste garantie », selon le ministre vert de l’Économie et de la Protection du climat Robert Habeck, les Européens ont toutes les raisons d’être inquiets autour du dossier du gaz. L’Allemagne choisit mal son moment. Et la France emprunte une autre voie, puisqu’Emmanuel Macron a annoncé, le 9 novembre dernier, la relance de la construction de réacteurs nucléaires dans le pays.

Raphaëlle PAOLI

Lettres manquantes : des centaines d’enseignes jouent le jeu

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Du 3 au 15 janvier 2022, l’Etablissement français du sang (EFS) mène une campagne de sensibilisation intitulée « Missing Type », plutôt originale : les enseignes partenaires retirent les lettres A, B et O de leurs messages, logos, posts etc. Une façon de montrer que ces lettres qui symbolisent les groupes sanguins sont indispensables, et d’encourager les citoyens à suivre la bonne résolution du don du sang en 2022.