samedi 19 avril 2025
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Guerre en Ukraine – Comme un air de déjà vu

Soldats géorgiens lors de la guerre russo-géorgienne en 2008 © WKMC

Alain Bogé est spécialisé en Géopolitique, Relations Internationales et Commerce International. Il a notamment donné des cours à l’université de Lyon 3, à Lille et en Inde. Il enseigne actuellement à l’université de Prague et à l’European Business School de Paris.

Alors que le conflit entre l’Ukraine et la Russie fait rage, on ne peut s’empêcher de regarder quelques années en arrière : cette région était déjà sujette à des troubles annonciateurs.

EN GÉORGIE

Il y a 10 ans, le 8 août 2008, la Russie envahit la Géorgie pour soutenir les séparatistes pro-russes d’Ossétie du Sud face au gouvernement de Tbilissi dirigé par Mikheil Saakashvili. En cinq jours, les forces de Moscou mettent l’armée géorgienne en déroute et menacent de prendre la capitale. Nicolas Sarkozy, alors président de l’Union européenne, négocie un accord de paix qui aboutit au retrait des troupes russes, mais Moscou reconnaît l’indépendance des régions séparatistes d’Ossétie du sud et d’Abkhazie. Ces deux pays ont aujourd’hui une forte présence militaire sur leur territoire.

Dmitri Medvedev, président lors de la guerre en été 2008, avait justifié la reconnaissance par le Kremlin de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie comme « la seule mesure possible » afin « de préserver une paix durable et la stabilité dans le Caucase du sud ».                        

La similitude entre le conflit en Géorgie et la guerre en Ukraine paraît évidente : le premier avait trouvé sa source dans la volonté de M. Saakashvili d’adhérer à l’OTAN, inacceptable pour la Russie ; celle-ci avait volé au secours des deux régions séparatistes, « opprimées » par la Géorgie. Aujourd’hui, lesdites régions sont des satellites de la Russie. Cela aurait pu servir de leçons aux Occidentaux quant à la stratégie de la Russie. Cela n’a pas été le cas.

UKRAINE, ACTE 1

L’élection du président réformateur pro-occidental Viktor Iouchtchenko (2005-2010) marque le début du rapprochement de Kiev avec l’Union européenne et l’OTAN.

En novembre 2013, le régime autoritaire de Viktor Ianoukovitch décide de ne pas signer un accord d’association avec l’Union européenne au profit d’un accord avec la Russie.

Une décision qui provoque des manifestations massives sur la place de l’Indépendance (Maïdan) à Kiev, où sont réunis entre 200 000 et 500 000 manifestants pro-européens qui réclament la fin du pouvoir autoritaire de Ianoukovitch. Cette manifestation est réprimée dans le sang par le régime en place, et entraîne la fuite du président pro-russe Viktor Ianoukovytch le 22 février 2014.  

Vladimir Poutine profite des circonstances pour, d’abord, occuper la Crimée puis, après un référendum « fabriqué » où le rattachement de la presqu’île est accepté à 96%, inclure la Crimée dans le territoire russe. Parallèlement, des combats éclatent dans les  provinces de Donetsk et de Louhansk, dans le Donbass ukrainien, qui s’autoproclament «républiques populaires» après des référendums jugés eux aussi illégaux et avec le soutien de Moscou.

Le 5 septembre 2014, les accords de Minsk I sont signés par les représentants de l’Ukraine, de la Russie, de la République populaire de Donetsk (DNR) et de la République populaire de Lougansk (LNR) pour mettre fin à la  guerre en Ukraine orientale, et mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat. Ces accords ne seront pas respectés.

Le 12 février 2015, les accords de Minsk II sont signés selon le Format Normandie (Hollande-Merkel-Porochenko-Poutine avec des représentants des rebelles) et mettent en place un nouveau cessez-le-feu. Ce cessez-le-feu ne sera pas non plus respecté, les Ukrainiens arguant qu’ils ont signé sous la menace russe.

Que voir cette semaine ? Le calendrier ciné / plateformes

© Pxb

Que voir cette semaine ? Le Méridional vous présente une sélection des films à l’affiche à partir du mercredi 2 mars, et des sorties du moment sur les plateformes.

Retrouvez jeudi prochain sur Le Méridional la chronique Ciné/TV/plateformes.

CÔTÉ CINÉMA

« The Batman » (Matt Reves) : durant deux ans, Bruce Wayne a traqué les criminels au cœur de Gotham City. Une nouvelle enquête mène le justicier solitaire jusqu’aux replis les plus sombres de la ville.

« Robuste » (Constance Meyer) : une star de cinéma en fin de carrière se voit attribuer un nouvel agent de sécurité : en l’occurrence, une jeune agente. Comme souvent dans les films de ces dernières années, Gérard Depardieu incarne un homme d’âge mûr qui, en rencontrant la jeunesse, va se poser des questions et sans doute s’épanouir.

« Belfast » (Kenneth Branagh) : la rencontre entre l’Histoire et la vie d’un enfant. Le quotidien de Buddy, 9 ans, est bouleversé par la violence de la ville de Belfast en cet été 1969.

« Kombinat » (Gabriel Tejedor) : « Kombinat » est un documentaire sur la vie quotidienne des familles russes qui vivent pour et par l’usine. Dans ce monde où les générations sont liées au monde de l’industrie, les avis divergent, certains se permettent des rêves.

CÔTÉ PLATEFORMES

Quelques-unes des sorties du moment sur les plateformes :

Netflix

• « Quai d’Orsay » (1er mars)

• « La Reine Margot » (1er mars)

• « Perdus dans l’Arctique » (2 mars)

• « Son vrai visage » (8 mars)

Amazon Prime Vidéo

« Shrek 2 » (1er mars)

Disney +

« Huit femmes » (4 mars)

« Captain Marvel » (4 mars)

Autour de l’OM – Que deviennent Thauvin et Gignac ?

© Twitter Club Tigres Oficial

Après le match nul contre Troyes, on a moins envie de parler de l’OM aujourd’hui, non ? Pourquoi ne pas prendre des nouvelles de deux joueurs qui ont fait les beaux jours de la Cité phocéenne : Gignac et Thauvin. Gignac, c’est 78 buts en 193 matchs de Ligue 1 à Marseille. Sa passion et sa ferveur ont marqué les supporters. Thauvin, c’est plus de 80 buts à Marseille. Il devient champion du monde après une superbe saison avec l’OM. A la surprise générale, il rejoint le club des Tigres au Mexique l’été dernier, pour notamment faire la paire en attaque avec celui que l’on surnommait APG.

Un Gignac renversant

Les supporters marseillais ne sont pas sans savoir que Gignac est devenu une vraie star au Mexique. « El Bomboro » – son surnom là-bas d’après une chanson locale – n’en finit plus d’inscrire des buts spectaculaires. On a l’impression de voir toutes les semaines les mêmes vidéos sur les retournés de l’ancien Toulousain, presque comme s’il inscrivait des buts incroyables chaque week-end ! Auteur de 159 buts en 294 matchs en Liga MX, Gignac a pris une autre dimension en Amérique. Ce week-end encore, il inscrit un doublé dont un superbe ciseau face au FC Juarez pour permettre à son équipe de l’emporter 3-0. Admirez plutôt.

Thauvin prend ses marques

Les débuts de Thauvin au Mexique semblent un peu plus compliqués. Il n’a joué que 10 matchs depuis le début de saison; le champion du monde commence petit à petit à s’intégrer à sa nouvelle équipe. Il a montré toute sa complémentarité avec APG dans la nuit de samedi à dimanche contre le FC Juarez, où les deux Tricolores ont véritablement brillé. Il inscrit le premier but de l’équipe à la 15ème minute et sert parfaitement Gignac pour doubler la mise 2 minutes plus tard. De quoi parfaitement lancer Flotov’ dans son nouveau championnat. On notera le petit pont tout en douceur pour se mettre sur son pied gauche.

Les Tigres sont actuellement 3èmes de la Liga MX, et le club pourra compter sur son duo tricolore pour les mener vers le titre.

J.M

Sport : la Russie sera-t-elle mise à l’écart ?

Le tennisman russe Andrey Rublev a réclamé "No war please" © WKMC

Le sport et la politique ne peuvent être complètement différenciés ; on l’a vu à travers l’histoire, mais plus récemment à l’occasion des Jeux olympiques de Pékin. Depuis le déclenchement de l’opération russe en Ukraine (24 février), le monde du sport s’interroge : comment réagir ?

> A voir aussi : Tensions politiques, illusion écologique… que va-t-il rester des JO de Pékin ?

Dans le domaine sportif, le calendrier est logiquement prévu largement en amont. Les compétitions qui étaient au programme sur le territoire russe sont d’ores et déjà annulées et délocalisées. Ainsi, la finale de la Ligue des champions, qui devait avoir lieu le 28 mai à Saint-Pétersbourg se passera finalement au Stade de France. D’autres compétitions plus tardives sont également annulées : le Grand Prix de Formule 1 de Russie par exemple, qui devait avoir lieu le 25 septembre prochain. Certains matchs moins médiatisés sont suspendus pour les équipes russes, comme l’Euroligue de basket.

Contrairement à l’UEFA, la Fifa s’est montrée moins directe, et pour l’instant, elle n’a pas annoncé de mesures contre la Russie. Le pays sera-t-il exclu du futur rendez-vous au Qatar ?

> A voir aussi : Longoria : patron ! 1 an et 10 points-clés

Du côté des athlètes, le soutien à l’Ukraine s’est clairement affiché. Dimanche soir 27 février, une banderole d’appel à la paix a été déployée au Parc des Princes avant le match PSG-Saint-Etienne. Certains sportifs russes, comme le tennisman Rublev, présent récemment à l’Open 13 de Provence, a réclamé : « No war please », après un match à Dubaï.

Troyes-OM (1-1) : On le sentait arriver

© Twitter Olympique de Marseille

90ème minute, soit 62 minutes après l’ouverture du score de Payet, l’OM mène toujours d’un petit but. Alors quand Kouame et Kone combinent côté gauche, on connaît presque déjà la fin de l’histoire. Le centre du joueur prêté par l’OL permet à Touzghar de venir égaliser et freiner l’OM dans sa course à la deuxième place.

Comme d’habitude, l’OM avait pourtant bien commencé

Le beau temps est au rendez-vous et la pelouse parfaite, les Olympiens semblent avoir le sourire. Ça se ressent avec une bonne entame de match; Guendouzi et Payet combinent bien, les Troyens sont dépassés. À la 27ème minute, l’attaquant de l’ESTAC Mama Balde fait un tacle d’attaquant sur Guendouzi, et François Letexier n’a d’autre choix que de siffler penalty pour l’OM. Un tacle rude et non-maîtrisé : on a d’ailleurs eu peur pour la cheville de Guendouzi, qui est resté plusieurs minutes au sol. C’est le huitième penalty pour l’OM cette saison, et Payet le transforme parfaitement : 1-0 pour l’OM.

Et puis plus rien…

Marseille a encaissé 7 buts sur ses 4 derniers matchs de Ligue 1. Il fallait que Sampaoli rectifie le tir. Il ne veut pas que son équipe concède trop de buts, et ça s’est vu hier. À force d’être trop prudents défensivement, les Marseillais ne pensent pas à aller chercher le deuxième but ! Et Troyes commence à se montrer dangereux… Si Balde et Ugbo s’étaient montrés plus précis plus tôt, l’égalisation aurait eu lieu bien avant. Les Olympiens commencent à être frustrés, et Rongier, Payet et Lopez, reçoivent successivement des cartons jaunes.

Ce qui devait arriver arriva

À la « non-surprise » générale, Touzghar vient récompenser les efforts des siens à la 90ème minute, et sème un peu plus le doute dans la tête des Olympiens. On rappelle que l’OM avait perdu son dernier match 2-0 face à Clermont au stade Vélodrome. Un club qui prétend à la deuxième place du championnat se devait de prendre 6/6 points face à deux promus. Par chance, le concurrent principal à la place de dauphin l’OGC Nice a aussi perdu des points contre Strasbourg samedi (0-0), et l’OM est toujours devant d’un point.

À vouloir trop défendre son but, l’équipe de Sampaoli a plié, puis a rompu. L’OM perd là des points qu’il ne faut pas perdre. Il reçoit dimanche 6 mars l’AS Monaco de Ben Yedder dans un match où il faudra absolument s’imposer.

J.M

Calendrier – Reprise des journées mensuelles du livre à Aix

© Pxb

A partir de ce 6 mars et jusqu’au 4 décembre 2022 ont lieu les journées mensuelles du livre ancien et moderne sur la place de l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence. Une quinzaine de libraires professionnels présente différents types de livres, dans tous les domaines : histoire, littérature, bandes dessinées, cinéma…

Place de l’Hôtel de Ville, 13100 Aix-en-Provence ; de 9h à 18h.

Longoria : patron ! 1 an et 10 points-clés

Le président de l'OM avec Omar Keddadouche à l'ASC Vivaux-Sauvagère © Coll. Omar K. DR

Il y a un an, Pablo Longoria était nommé président du directoire de l’Olympique de Marseille. A seulement 34 ans, il succède ainsi à Jacques-Henri Eyraud, devenant le plus jeune dirigeant du mythique club. Celui qui possède un CV impressionnant (il a connu sept clubs, six divisions, quatre pays, parle six langues…) est aussi un homme au talent humain indéniable (« Je ne pourrai jamais vivre autant d’émotions à l’OM », a-t-il d’ailleurs déclaré de son côté au « Figaro »). Le Méridional a interrogé supporters et Marseillais pour faire le bilan résumé en dix mots de la première année du nouveau président de l’OM.

1. Budget

Avant son arrivée, on avait des joueurs beaucoup trop onéreux par rapport à ce que l’on pouvait se payer : qu’on pense au trio Germain – Mitroglou – Benedetto qui avait coûté environ 38 millions, contre le trio actuel : Milik – Dieng – Bakambu !

2. Bonnes pioches

Par comparaison, l’OM possède de bons joueurs, voire de meilleurs joueurs que les années précédentes.

3. Esprit de famille

Longoria a réussi à créer un « esprit de famille » entre les joueurs. Lirola et Alavro ont ainsi accepté de baisser leurs salaires pour le recrutement de Bakambu.

4. Laver son linge sale en famille

Longoria s’impose aussi en vrai chef. Quand il y a un problème au sein du club, il préfère laver le linge sale en famille. Lors de l’épisode avec Alvaro, il avait su recadrer ce dernier sans étaler l’histoire dans les médias. « Il sait remettre de l’ordre dans la maison », nous dit très justement un supporter.

5. Patron

Dans la même veine, il a démontré dans l’affaire du bras de fer médiatique avec Aulas, qu’il était capable de s’imposer en patron et de ne rien lâcher.

6. Avec McCourt

Pablo Longoria a su « vendre à McCourt l’idée et la solution », selon les mots d’un autre supporter. Il a su faire comprendre au propriétaire de l’OM qu’il était un homme de foot, mais aussi qu’il était l’homme qu’il fallait pour le club.

7. Avec les supporteurs

Chacun garde en tête les relations orageuses entre Eyraud et les supporters. Longoria a restauré une confiance et une amitié réciproques, qui font plaisir à voir !

Beaucoup de supporters apprécient également qu’il respecte la tradition légendaire du foot en Afrique (on le voit avec Dieng).

8. Accessible

Tous le soulignent : médias, joueurs, Marseillais (fans ou moins connaisseurs qui le rencontrent)… Pablo Longoria est un homme accessible. Il échange volontiers avec les médias (ce que le précédent président ne faisait pas de bon cœur), mais aussi avec les patrons marseillais, ou des gens de secteurs complètement différents. Il ne refuse pas les invitations. Plusieurs restaurateurs nous ont confié qu’il savait tisser des relations avec le monde marseillais, qu’il ne rechignait jamais à prendre le temps d’un échange. Il aime Marseille, ça se sent et ça se voit !

9. Langue

Longoria fait l’effort de s’exprimer en français : c’est classe et cela le rapproche des joueurs et des Marseillais ! Ces derniers apprécient ce détail qui n’en est pas un.

10. Jeunes Marseillais

Autant le dire tout de suite (et le meilleur pour la fin) : Marseille n’a pas l’intention de voir partir ses prochains meilleurs joueurs aux quatre coins de France (ou de la planète). Des joueurs qui partent à Montpellier, ça rend fou !

Pablo Longoria a montré (certes dans la continuité de J-H Eyraud, cf « OM Next Generation ») qu’il ne prenait pas les petits clubs de haut, au contraire. Il respecte le vivier local, une façon de surveiller de très près les Marseillais qui vont éclore.

En bonus, une anecdote !

Une petite anecdote qui traduit bien la personnalité de Pablo Longoria. Et c’est Omar Keddadouche, président de l’ASC Vivaux-Sauvagère (4ème club à avoir rejoint OM Next Generation, et qui a fêté les 10 ans de sa création en 2021), qui nous la confie. Pour les 10 ans du club justement, Longoria avait bien sûr été convié. Mais celui qui a un agenda de ministre et qui revenait d’un déplacement n’était pas vraiment attendu. Fin de la journée, rangement des tables après les festivités. A ce moment-là, le président de l’OM tente de joindre Omar Keddadouche pour lui demander l’adresse du club… le président de l’ASC n’avait plus de batterie ! « J’ai vu arriver Pablo Longoria, venu par ses propres moyens après avoir trouvé l’adresse du club : il tenait absolument à nous saluer ce jour-là ; autant vous dire que ça m’a énormément touché ». Et cela signifie beaucoup. Patron, Longoria !

Thomas MOREAU

Avant-match – Troyes/OM : la course à la Ligue des champions est lancée

© OM / Twitter

L’OM se déplace une nouvelle fois cette semaine pour disputer contre Troyes la 26ème journée de championnat. Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

> A voir aussi : Troyes/OM : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

Quoi de mieux pour renouer avec la victoire en Ligue 1 : il ne s’agit pas de sous-estimer notre futur adversaire, mais les Olympiens voyagent bien cette saison. Le coach Sampaoli s’appuit sur un bloc équipe solide et verticalise un peu plus le jeu à extérieur. Nos joueurs sont notamment moins soumis aux transitions offensives/défensives, comme ils peuvent l’être à domicile.

La course à la Ligue des champions est bel et bien lancée ; le sprint final approche : il faut éviter de laisser à nouveau des points en route, car les poursuivants répondent présents.

L’équipe probable du coach Sampaoli :

© DR

17èmes à la différence de buts, les Troyens comptent le même nombre de points que les trois reléguables actuels, à savoir 21 points. Nul doute qu’une défaite assombrirait un peu plus leur avenir en Ligue 1. Le coach Irles compte quelques absents pour cette rencontre, tels que l’ancien Nîmois Ripart ou encore Suk.

Pour redorer le blason du club, les Marseillais se doivent de gagner cette rencontre… pour faire aussi oublier le dernier match en championnat. Ils ont déjà rassuré les supporters en se qualifiant pour les 8èmes de finale de la Ligue Europa Conférence. Ils ont ainsi démontré qu’ils savaient se remettre en question et faire face à leurs responsabilités. Il est temps de marquer les esprits en l’emportant avec la manière. Nul doute que le président Longoria, qui fête sa première année au club, serait heureux d’une victoire qui conforterait l’OM comme un prétendant légitime à la Ligue des champions.

Pronostic : Victoire de l’OM 3 à 1

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

Troyes/OM : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

© DR

L’OM se déplace ce dimanche 27 février au Stade de l’Aube pour y affronter Troyes.  Le coup d’envoi sera donné à 17h05, et le match diffusé en direct sur Amazon Prime et Canal + Sport.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

La vie en commun – T’ Cap 21 peaufine son projet de café à Niolon

© T'Cap 21

« « T’Cap 21 » : tu es capable, même avec un handicap, de faire épanouir tes capacités, ton autodétermination, ton projet de vie ! » L’enthousiasme de Katia Bergamelli, présidente de l’association, est communicatif. Si vous faites un tour du côté de la gare de Niolon (13740), vous pourrez savourer un « don café », servi avec le sourire. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, et nous avons rencontré Katia Bergamelli, qui continue de mener un projet exceptionnel, qui s’épanouira encore ces prochains mois.

Pour l’avenir des jeunes adultes

L’association T’Cap 21 a été créée en octobre 2015 par des parents concernés par le sujet de la trisomie 21 chez les adultes. Katia Bergamelli comprend bien le sujet puisqu’elle a elle-même une fille en situation de handicap. Les jeunes grandissent, et les parents s’inquiètent des projets d’avenir pour eux en milieu ordinaire. Ces parents se sont connus dans le cadre de l’association Trisomie 21 Bouches-du-Rhône. Ils ont préféré créer leur propre association, étant donné que beaucoup de projets se concentraient sur la petite enfance.

Vivre en « milieu ordinaire »

« L’objectif est de rendre nos jeunes le plus autonome possible, et citoyens », explique Katia Bergamelli. Les objectifs de l’association sont multiples. Elle veut en premier lieu créer un espace de vie et apprendre aux jeunes à vivre au quotidien dans un appartement, les former à un métier, les stimuler par des activités sportives, culturelles…

© T’Cap 21

Il s’agit surtout de les sortir de leur monde institutionnel : « Aujourd’hui, des personnes porteuses d’un handicap mental dit « simple » n’ont souvent pas la place qu’ils pourraient avoir dans la société. » Ce qui est l’objet d’une grande frustration pour des parents qui connaissent les compétences de leur jeune. Ils savent aussi que, lorsque ces derniers se retrouvent en groupe dans des établissements, ils subissent une forme de diminution de leurs capacités.

« En créant T’Cap 21, nous avons uni nos forces et notre réseau. Et nous avons trouvé un espace pour leur permettre de s’exercer. » Il fallait que l’endroit soit accessible : trop compliqué à Marseille. Katia lorgne alors vers la petite gare d’Ensuès-la-Redonne, où l’activité ferroviaire est encore présente. L’idée n’aboutit pas, mais… on lui propose la gare de Niolon. « C’est comme ça que c’est parti, il y a maintenant trois ans ! », sourit la présidente.

A Niolon, trouver sa place

Au début, l’installation à Niolon n’a pas forcément bien été perçue par les Calanquais. Niolon reste un petit village de cabanons de familles : T’Cap 21 a dû y trouver sa place. Certains habitants craignaient la concurrence. Mais Katia Bergamelli, de son côté, décrit l’endroit comme un tiers-lieu : « On est vraiment dans un objectif de formation des jeunes ; on a d’ailleurs été nommé par le ministère de la Cohésion des territoires « tiers lieu fabrique des territoires » pour redynamiser le site, en lien avec les habitants. » En résumé, il s’agit d’ « Echanger avec la population, faire grandir les jeunes et susciter des vocations dans plusieurs métiers ».

Un lieu exceptionnel et un suivi personnalisé

Le lieu lui-même est intéressant à la fois pour l’autonomisation et pour l’entraînement à des métiers comme l’hôtellerie-restauration, mais aussi la permaculture. L’association peut y développer un certain nombre de projets d’ateliers (atelier bois par exemple), et travaille aussi avec le monde culturel (musique, théâtre, couture…)

© T’Cap 21

Chaque projet des personnes accueillies (âgées d’au moins 16 ans) est personnalisé. Elles bénéficient d’un temps de formation qui leur permet ensuite d’intégrer une entreprise ou un projet. Récemment, l’association a recruté une chargée d’intégration professionnelle, qui va suivre chaque jeune dans son parcours.

De combien de personnes accueillies parle-t-on ? « On privilégie le petit comité : un binôme dans la cuisine, un binôme dans le service, un binôme sur la permaculture. » Pour l’instant donc, cela va se limiter à une dizaine de stagiaires sur le site, accompagnés de formateurs et de bénévoles.

« Mille et une gares » et les partenaires

La gare est en travaux depuis janvier 2021. C’est un bâtiment ancien, qu’il faut faire renaître peu à peu. Les aléas du covid ont entraîné des retards du côté des artisans. Mais l’aménagement prend forme ! En particulier le grand espace restauration, et personne ne rechigne à mettre la main à l’ouvrage.

La SNCF a financé les travaux propriétaires, dans le cadre du projet national « 1000 et une gares » : l’idée de ce dossier est de proposer des espaces vides à des associations. L’entreprise finance jusqu’à 200 000 euros de travaux propriétaires, pour sécuriser et aménager. A propos d’aides financières, T’Cap 21 a été aidé de la même somme par le Conseil départemental. D’autres entités, comme le Comité central d’action pour le handicap, ainsi que des levées de fonds auprès de fondations, ont permis de regarder plus loin.

La rencontre avec le public

Les activités développées avec les jeunes permettront d’échanger avec plusieurs milieux, celui de la mode et de l’art par exemple. Chance : le lieu permet aussi un accueil d’artistes dans un environnement magique, notamment grâce à la possibilité de chambres d’hôtes gérées par l’association.

© T’Cap21

Les bénévoles sont de plus en plus nombreux à venir travailler dans la maison et dans le grand jardin lors de l’atelier hebdomadaire permaculture. Même si l’inauguration n’a pas lieu le 21 mars, comme l’espérait l’association (la journée de la trisomie 21), la gare de Niolon représente bien un « projet-pilote » : « On a l’ambition de l’essaimer partout en France », précise Katia Bergamelli. Et l’association a d’autres lieux en vue… (notamment la tour CMA CGM, on ne vous en dit pas plus pour le moment). « On est attendu par beaucoup de monde, et c’est très encourageant ! », conclut la présidente.

Beau clin d’œil du côté du Méridional, puisque celle qui a reçu le Trophée 2021 de « La sportive de l’année », Emma Clair-Dumont, s’est engagée auprès de T’Cap 21 ! Vous découvrirez son aventure 2022 mardi prochain (ça se passe au sommet de l’Everest…)

Jeanne RIVIERE