mardi 22 juillet 2025
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OM-Nantes : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

© DR

L’OM reçoit mercredi 11 avril Nantes au stade Vélodrome dans le cadre de la 33ème journée de Ligue 1. Le match sera diffusé à 21 h sur Amazon Prime Video en multiplex.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

Avant-match – OM/FC Nantes : se remettre en selle

© Twitter Olympique de Marseille

Difficile de relever la tête après une défaite aussi frustrante que celle de dimanche soir. Avec des décisions arbitrales plus que litigieuses et face à un PSG malade, l’OM s’est finalement incliné face au leader du championnat 1-2. Mais tout reste à faire, et pas le temps de regarder en arrière : les échéances sont nombreuses. A commencer par celle de mercredi soir, face au FC Nantes, actuel 10ème du championnat. 

Marseille doit gagner…  

Il n’est jamais vraiment dramatique de perdre face au PSG dans ce championnat; presque toutes les équipes perdent des points au Parc des Princes. Et puis Rennes, 3ème, s’était incliné face à Monaco dans le même temps. En faisant un mois de mars quasi-parfait, l’OM s’était accordé ce droit à l’erreur. 

Mais face à Nantes, l’erreur n’est plus permise. Si l’on fait un point sur le classement : l’OM est 2ème avec 59 points, Rennes 3ème avec 56 points, Nice suit avec 54 points, et Strasbourg et Monaco se partagent respectivement la 5ème et la 6ème place. En plus de voir ses poursuivants lui emboîter le pas, les hommes de Sampaoli font face à un calendrier épineux. Avec les matchs aller et retour face au Feyenoord, la réception de Lyon au Vélodrome, et le déplacement à Rennes, les Phocéens  vont enchaîner les matchs compliqués dans cette fin de saison.  Nantes semble presque être l’un des adversaires les plus simples à jouer dans cette fin de saison, c’est dire à quel point les 3 points sont cruciaux ! 

Mais l’adversaire est coriace 

L’attaque nantaise peut faire mal. Composée de Blas, Kolo Muani et Simon, la vivacité et la vitesse des attaquants des Canaries poseront de sérieux problèmes à la défense marseillaise. Kolo Muani et Blas : c’est 21 buts et 5 passes décisives à eux deux en Ligue 1 cette saison. Un duo qui fait des ravages et dont l’OM devra se méfier, car le danger viendra de là. Cependant, les hommes de de Kombouaré restent sur 1 victoire en 5 rencontres, et semblent avoir laissé tomber le championnat. Et pour cause, les Nantais ont un autre objectif dans le viseur : gagner la Coupe de France. Ils affronteront Nice le 7 mai prochain et pourront ainsi tenter de se qualifier pour la prochaine édition de l’Europa League par ce biais.

Avec Milik toujours absent, Sampaoli n’aura toujours pas la possibilité de démarrer avec son 11 type, et devrait aligner Payet, Dieng et Harit en attaque. Après son échec tactique face au PSG, le coach argentin aura à cœur de se rattraper, lui qui a réussi à faire taire les critiques à son encontre à peu près à chaque fois cette saison. 

La victoire est impérative demain soir. Rennes jouera contre Strasbourg à l’extérieur et Nice se déplacera au Rocher pour y affronter l’AS Monaco : une excellente occasion pour l’OM de prendre le large, car ses concurrents pourront laisser des plumes durant cette 33ème journée de Ligue 1. 

J.M

Que voir cette semaine ? Le calendrier ciné / plateformes

© Pxb

Que voir cette semaine ? Le Méridional vous présente une sélection des films à l’affiche à partir du mercredi 20 avril, et des sorties du moment sur les plateformes.

Retrouvez ce jeudi sur Le Méridional la chronique Ciné/TV/plateformes.

CÔTÉ CINÉMA

Le secret de la cité perdue (Aaron et Adam Nee – Comédie, romance, action) 

Le film met en scène Loretta Sage, romancière connue pour ses livres d’aventures, et Alan, mannequin figurant sur les couvertures des livres de Loretta. Alors qu’elle est en pleine promotion pour la sortie de son nouveau roman, la romancière se retrouve kidnappée par un milliardaire convaincu qu’elle pourra l’aider à retrouver un trésor évoqué dans son dernier livre. Alan se lance alors à sa rescousse et se retrouve propulsé avec elle dans une grande aventure au cœur d’une jungle hostile. Ils vont alors devoir faire équipe pour survivre et tenter de mettre la main sur ce trésor. 

Un talent en or massif (Tom Gormican – Action, comédie, Thriller) 

Nicolas Cage, acteur endetté, se rend à l’anniversaire d’un dangereux milliardaire qui se révèle être son plus grand fan, pour tenter de rembourser ses dettes. Cependant, son séjour prend une toute autre tournure lorsque la CIA, l’agence de renseignements la plus connue aux Etats-Unis, le contacte, lui demandant d’enquêter sur les activités criminelles de son hôte. Pensant que c’est le grand rôle qui relancera sa carrière, Nicolas Cage doit prouver qu’il est à la hauteur de cette mission.

I Comete (Pascal Tagnati – Drame, Fiction) 

Dans une ambiance estivale, le film met en scène les grandes vacances dans un village en Corse : les enfants qui s’égayent, les adolescents qui traînent et rêvassent, les aînés qui commentent le temps qui passe. Les amis de la ville retrouvent leurs amis du village et les familles se réunissent dans ce petit village de la montagne. Tourné à Tolla, commune corse de 115 habitants, le film dépeint les portraits des habitants du village, générations entremêlées, et leurs relations tout en y restituant la langueur poétique de l’été, entre mélancolie, allégresse, nostalgie et colère.

My favorite War (Ilze Burkovska Jacobsen – Animation, documentaire) 

La réalisatrice, Ize Burkovska Jacobsen, raconte son enfance en pleine guerre froide en Lettonie, régime autoritaire de la République Socialite Soviétique. Issue d’une famille communiste, elle aiguise pourtant petit à petit son esprit critique face à l’endoctrinement national afin d’acquérir une véritable liberté de pensée.

CÔTÉ PLATEFORMES

Amazon Prime Vidéo

• « Inglourious Basterds » (Quentin Tarantino – Guerre, Action; 26 avril)

Dans la France occupée de 1940, une jeune juive française prénommée Shosanna Dreyfus, assiste à l’exécution de sa famille par les nazis. Elle parvient à s’en échapper et atterrit à Paris, où elle se construit une nouvelle identité, devenant propriétaire d’un cinéma de quartier. 

My Canal

• « Eiffel » (Martin Bourboulon – Biographie historique; 22 avril)

Après avoir collaboré à la construction de la Statue de la liberté à la fin des années 1880, Gustave Eiffel est mis sous pression par le gouvernement français pour concevoir quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition universelle de Paris de 1889. Il retrouve alors un amour de jeunesse, Adrienne Bourgès, qui lui inspirera la création de la tour Eiffel. 

MercatOm : du nouveau dans le dossier Kamara

© Twitter Olympique de Marseille

Son contrat arrivant à terme en juin prochain, Boubacar Kamara devrait s’en aller libre cet été. Le nombre de clubs intéressés devrait suffire à convaincre le « minot marseillais » de ne pas prolonger, et sceller son aventure en terre phocéenne.

Comme le révèle le journal « L’Équipe » aujourd’hui, une prolongation de dernière minute du joueur est impensable; il aurait l’embarras du choix concernant sa prochaine destination, notamment de grandes écuries européennes.

Une chose est sûre : le club qui récupèrera Kamara gratuit aura fait l’un des gros coups du mercato estival.

L’interview de la semaine – Olivier Dard : « Le progressisme est un élément de compréhension de la mondialisation »

© Pxb

Olivier Dard est professeur à l’université de la Sorbonne (Paris IV). Agrégé et docteur en histoire contemporaine, il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence.

Le Méridional : Olivier Dard, vous avez co-dirigé avec Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois un « Dictionnaire du Conservatisme », puis un « Dictionnaire des populismes », et vous avez publié en février 2022 un « Dictionnaire du progressisme » (éditions du Cerf). L’ensemble forme-t-il une trilogie ?

Olivier Dard : Assurément. Lorsque nous avons mis en route « Le dictionnaire du conservatisme », nous ne pensions pas à une suite. Le thème était dans l’air du temps et la littérature sur le sujet en France bien maigre. Dès sa parution, en 2017, nous avons décidé de ne pas en rester là puisque deux autres termes, populisme et progressisme, scandaient le débat politique. La vague populiste, crainte ou espérée, justifiait de proposer un ouvrage présentant un tableau d’ensemble de ce phénomène. Nous avons donc publié à l’automne 2019 « Le dictionnaire des populismes ». Le progressisme étant plus récemment présenté par ses thuriféraires comme l’antidote des deux précédents, un dernier ouvrage s’imposait. « Le dictionnaire du progressisme » achève un triptyque qui propose un panorama des idées politiques majeures des années 2020.

L.M : Quelles sont les grandes étapes de l’histoire du progressisme en France ?

O.D : Le progressisme découle de l’idée de progrès, née à la fin du XVIIème siècle et qui s’est s’épanouie avec la philosophie des Lumières. Le terme est introduit dans le « Dictionnaire des mots nouveaux » en 1842. Il connaît une vogue importante à partir de la IIIème République en renvoyant cependant à des contextes et à des mouvements politiques très différents. Les « républicains progressistes » de la fin du XIXe siècle sont ainsi des hommes du centre-droit.

Sous la IVe République, l’Union des chrétiens progressistes rassemble des catholiques de gauche proches du parti communiste, tandis que l’Union progressiste réunit les « compagnons de route » de ce dernier. L’ancien dirigeant communiste Robert Hue après avoir quitté le PCF en 2008 a lancé un Mouvement des progressistes, soutien d’Emmanuel Macron en 2017.

le progressisme découle de l’idée de progrès, née à la fin du XVIIème siècle

L.M : Etendez-vous votre étude au-delà des frontières nationales ?

O.D : Absolument. Si le Dictionnaire fait la part belle à la France, il s’inscrit, comme ses prédécesseurs, dans une perspective plus large. Les lecteurs peuvent ainsi découvrir ce qu’il en est du progressisme chez nos voisins européens, du monde méditerranéen à l’Europe centrale et orientale en passant par l’Allemagne et la Grande-Bretagne ; sans oublier les États-Unis et l’Amérique latine.

J’ajouterai que la comparaison internationale ne se limite pas à la possibilité de pouvoir picorer entre des notices sur différents pays. Des entrées thématiques comme celles sur le genre ou la « cancel culture » permettent de mesurer la part des influences étrangères, notamment états-uniennes. Le progressisme n’est pas seulement une question franco-française mais un des éléments de compréhension de la mondialisation.

L.M : Combien d’entrées dans ce « Dictionnaire du progressisme » ? Quel est l’avantage d’une présentation sous forme de dictionnaire ?

O.D : Ce livre est copieux : 260 notices, 1 234 pages. Nous avons fait appel pour le rédiger à plus d’une centaine d’auteurs [Pierre Manent, Mathieu Bock-Côté, Pierre-André Taguieff, Olivier Rey, Arnaud Teyssier…, ndlr], universitaires pour beaucoup. Nous avons fait précéder les notices d’une longue introduction qui entend proposer une mise au point charpentée sur le sujet. La forme du dictionnaire nous paraît bien adaptée car elle donne aux lecteurs la possibilité de prendre en main leur lecture et de se forger un socle de connaissances et de références qui leur permettront de construire leurs propres réflexions et jugements sur le progressisme et les enjeux et défis décisifs qu’il représente. À travers la diversité des plumes sollicitées, les lecteurs pourront passer aussi d’un style à l’autre. Car ce dictionnaire ambitionne aussi de procurer un plaisir de lecture ! 

L.M : En quoi est-il intéressant de réfléchir à la notion de « progressisme » aujourd’hui – et particulièrement en cette période électorale ?

O.D : On peut commencer par inventorier les candidats qui se réclament du progressisme. Il y a Emmanuel Macron, bien sûr, mais pas seulement. Dans des registres différents, Yannick Jadot ou Philippe Poutou ont affiché leur progressisme tandis que Valérie Pécresse déclarait avoir toujours appartenu à « la frange progressiste de la droite ». En face, Marine Le Pen ou Éric Zemmour ont marqué leur opposition au progressisme. Ce balayage effectué, permettez-moi de conclure sur le fait que le débat se situe à un niveau civilisationnel. Quel futur voulons-nous à l’heure des nouvelles technologies et de leurs promesses ? Qu’en est-il du futur de l’homme quand le transhumanisme aspire à l’avènement d’un « homme augmenté » ? Ce sont pour moi des enjeux essentiels posés par le progressisme. 

Propos recueillis par Jeanne RIVIERE

« Le dictionnaire du progressisme », sous la direction de Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, éditions du Cerf, 1 234 pages, 39€.

La suppression du corps diplomatique provoque des remous dans la classe politique

Ministère français des Affaires étrangères et européennes © WKMC

Dernier volet de la réforme de la haute fonction publique par Emmanuel Macron, le Journal Officiel a publié, lundi 18 avril, un décret actant la suppression du corps diplomatique. Cela permettrait de fluidifier le secteur et mettre fin aux « carrières à vie » et de les dynamiser, selon le président-candidat. Au total, ce sont 800 hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères qui perdront leur statut et deviendront ainsi des « administrateurs d’État » : désormais, ils auront vocation à évoluer d’un ministère à l’autre tout au long de leur carrière et seront unifiés au sein d’une seule et même entité, côtoyant des préfets et des sous-préfets, ou encore des inspecteurs de finances.

Ayant pour objectif la fin de la spécialisation des grands corps de l’Etat, cette mesure, qui met fin à deux siècles de réseau diplomatique, a suscité l’indignation et la colère des concernés, ainsi que de politiques, comme Marine Le Pen, candidate au deuxième tour de la Présidentielle : « À quelques jours de la fin de son mandat, Emmanuel Macron a publié le décret supprimant notre corps diplomatique. Il veut remplacer des serviteurs de l’État impartiaux par du copinage ». Elle promet, si elle est élue, « un statut de diplomate fondé sur le mérite et l’intérêt national ».

Jean-Luc Mélenchon a également regretté cette décision sur Twitter : « La France voit détruire au bout de plusieurs siècles son réseau diplomatique. Le 2ème du monde. Les copains de promo vont pouvoir être nommés. Immense tristesse. »

Pour les diplomates, qu’ils soient de tendance gauche ou droite, cette suppression témoigne d’un mépris de leurs compétences : « La diplomatie, c’est un métier, une expérience, des connaissances, une tradition, une fierté de servir la France », s’est exprimé Gérard Araud, ancien ambassadeur de la France aux Etats-Unis. 

I.S

Présidentielle 2022 – Promesse ou refus d’autonomie : le paradoxe du vote corse

Ajaccio © WKMC

Lundi 11 avril dernier, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, deux membres du Commando Erignac, ont été transférés au centre pénitentiaire de Borgo, au nord-est de la Corse, où ils sont actuellement incarcérés à perpétuité. 

Ferrandi et Alessandri étaient des complices d’Yvan Colonna, militant indépendantiste corse mort le 21 mars à Marseille et principal accusé de l’assassinat du préfet Claude Erignac qui s’est déroulé le 6 février 1998 à Ajaccio. L’assassinat s’inscrit dans un contexte d’attentats nationalistes et indépendantistes quasi-quotidiens, vers la fin des années 2000, orchestrés par le FLNC (Front de libération nationale de la Corse). 

L’arrivée de Ferrandi et Alessandri en Corse a provoqué les réactions de la mouvance nationaliste : « Nous serons toujours à leurs côtés pour demander leur libération« , écrit Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’Assemblée de Corse sur Twitter. D’autres tweets d’hommes et femmes politiques soutiennent les deux détenus.

Lors des élections territoriales de 2021, c’est le parti Pè a Corsica qui remporte la majorité absolue : issu de la coalition des partis Femu a Corsica, Partitu di a Nazione Corsica et Corsica libera, tous trois réclamant l’indépendantisme corse. Le programme de Pè a Corsica repose sur cinq revendications principales axées sur le nationalisme, dont une co-officialité de la langue corse au même titre que le français. La victoire de Pè e Corsica montre alors un taux élevé de citoyens corses autonomistes. 

Les avis divergents des candidats sur l’autonomie de la Corse 

Alors que la montée du nationalisme est croissante, le débat sur le statut de la Corse prend de plus en plus de place au sein des débats politiques, notamment après la multiplication des émeutes et des tags comme « I francesi fuora » (« Les Français dehors ») ou « Statu francese assassinu » (« L’Etat français assassin ») qui ont eu lieu sur l’île à la suite de la mort d’Yvan Colonna, le 21 mars dernier. 

Alors que le président-candidat Emmanuel Macron avoue être ouvert à la discussion si les émeutes cessent, ce qui « pourrait aller jusqu’à l’autonomie » de l’île selon Gérald Darmanin, Marine Le Pen est de tout autre avis : « Passer de l’assassinat d’un préfet à la promesse d’autonomie, peut-il exister un message plus catastrophique ? Je refuse que le clientélisme cynique d’Emmanuel Macron brise l’intégrité du territoire français : la Corse doit rester française. » Voilà ce que déclare la candidate du Rassemblement National  au lendemain de la venue du ministre de l’Intérieur Darmanin en Corse en mars dernier.

Pourtant, elle est arrivée en tête du premier tour des élections présidentielles sur le territoire corse, avec un score de près de 30%, même si l’on remarque un taux d’abstention à 37,24% : les partis indépendantistes avaient en effet appelé au boycott de l’élection par l’abstention, pour ainsi exprimer leur mécontentement et leur désaccord face à l’inaction de l’Etat français vis-à-vis de leur autonomie. 

Cette victoire du Rassemblement National a fait réagir certains hommes politiques, tels que Paul-Félix Benedetti, représentant du mouvement nationaliste corse Core in Fronte, qui dénonce une « grande schizophrénie » de la part de l’électorat corse : “Je ne reconnais pas la Corse dans ce vote. Il n’y a pas de logique politique fondamentale par rapport à la Corse” .

Pourquoi Marine Le Pen, opposée à l’autonomie de l’île, arrive-t-elle en tête ? 

L’île connaît un des plus forts taux de croissance démographique en France, pour des questions migratoires notamment, à un moment où la Corse est une des régions les plus touchées par le chômage et où le niveau de vie est parmi les plus faibles de France. En 2021, près de 10% de la population en Corse est immigrée. Faire du contrôle de l’immigration une priorité ou encore rendre les français prioritaires par rapport aux étrangers pour une offre d’emploi ou un logement : voici quelques propositions de la candidate Marine Le Pen, ce qui peut expliquer ce si grand taux de vote à son égard, même si très peu de nationalistes lui ont accordé leur vote. 

I.S

Présidentielle 2022 – Guy Teissier (LR) : « Le naufrage des Républicains est injuste »

© J.d'A.

Le député LR de la sixième circonscription de Marseille (9ème/10ème), Guy Teissier, élu et réélu à maintes reprises à l’Assemblée nationale par les Marseillais des quartiers sud, ancien maire de secteur, ancien président de la communauté urbaine Marseille-Provence, conseiller municipal de Marseille, principal conseiller et ami d’Eric Ciotti, a bien voulu répondre aux questions du Méridional.

Le Méridional : M. Teissier, vous qui avez une longue expérience de la vie politique, que pensez-vous des résultats relativement faibles de la candidate des Républicains au premier tour des présidentielles ?

Guy Teissier : Ecoutez, je ne vais pas chercher midi à quatorze heures : c’est un naufrage. Mais un naufrage en partie injuste. N’oubliez pas que lorsque Valérie Pécresse a annoncé sa candidature, elle était donnée gagnante au second tour face à Emmanuel Macron. C’est son premier grand meeting au Zénith à Paris qui a été un désastre.

A partir de là, les médias ont sonné l’hallali pour la mort de la bête. Elle surjouait un rôle et n’était pas prête pour endosser les habits d’une présidentiable. En revanche, ses quinze derniers jours de campagne ont été excellents mais il était trop tard pour remonter la pente.

L.M : Est-ce que les électeurs LR ont privilégié, à votre avis, le vote utile et voté d’emblée en faveur d’Emmanuel Macron ?

G.T : Oui. Dans un sens les électeurs des Républicains se sont dit : de toutes façons elle sera battue, ça ne sert à rien de voter pour elle. Je pense que Valérie Pécresse avait un bon programme, mais est-ce que les électeurs en ont vraiment pris connaissance ? Elle a été soumise à la tyrannie des sondages quotidiens qui orientent l’opinion. Vous savez, je me suis rendu compte en cinquante ans de vie politique, que la plupart des gens volent au secours de la victoire.

L.M : Ne faut-il pas interpréter le choix de Mme Pécresse, au lieu du populaire Eric Ciotti, comme une sorte d’auto-sabordage volontaire de la direction des Républicains pour laisser le champ libre à Macron en échange d’un certain nombre de circonscriptions ?

G.T : Non, pas du tout. Il est vrai que M. Macron veut continuer à casser la baraque pour s’installer dans un marais central qui exclut les extrêmes. Mais je pense qu’Eric Ciotti a fait un excellent score à la primaire, je le soutiens encore et toujours.

« valérie pécresse a été soumise à la tyrannie des sondages »

Le parti a sans doute fait le choix d’une femme, non pas en raison de sa représentativité présumée, mais parce que c’est une femme et c’est dans l’air du temps. Je suis persuadé que Ciotti, qui incarne une droite assurée et assumée, aurait mieux correspondu aux attentes du peuple de droite.  

De toutes façons, j’étais opposé à ce congrès qui était en réalité une primaire qui ne disait pas son nom. Lors de ce genre d’élections internes, on ne représente qu’une infime minorité des Français. La seule primaire que je reconnaisse, c’est une primaire ouverte à tous les Français, encartés ou pas. C’est un choix populaire qui avait permis à François Fillon d’être notre candidat.

L.M : Que pensez-vous des personnalités naguère sarkozystes comme Eric Woerth, Christian Estrosi, Hubert Falco, Renaud Muselier, Martine Vassal qui ont choisi de déserter leur parti et de faire allégeance à Emmanuel Macron ?

Pour moi, ces trahisons sont écœurantes parce qu’il s’agit de personnes estimables qui ont réussi de belles carrières politiques. Elles ont prospéré sous l’étiquette RPR ou UDF, puis à l’UMP et aux LR et leur changement de bord relève de l’opportunisme. Qu’on puisse tourner ainsi sa veste après tant d’années de fidélité à ses convictions m’attriste et me dégoûte.

Un parti politique, voyez-vous, c’est d’abord une grande famille. Or, la volonté du président de la République de créer un grand gloubi-boulga central et protéiforme est inquiétante pour la démocratie. Car ce bloc est tiraillé en permanence sur sa gauche et sur sa droite.

Le président est déjà revenu sur sa réforme des retraites et s’apprête à l’assouplir. Il faut qu’il satisfasse un magma hétéroclite composé de PS, PC, écolos, libéraux, centristes et opportunistes. Or, des manifestations orchestrées par la CGT se profilent déjà à l’horizon. Et cette élection a montré que l’extrême gauche était un vrai danger pour la France.

Tous ces braves gens se coalisent pour « faire barrage » à Marine Le Pen et nous avons droit comme en 2017 au « petit théâtre de l’antifascisme », comme le reconnaissait Lionel Jospin en 2007.

L.M : A Marseille, au sein du conseil municipal, comment d’anciens leaders des Républicains pourront-ils fraterniser avec des socialistes comme Benoit Payan qui ont rejoint eux aussi le président ?

Il est vrai que certains de mes collègues ont fait un choix assez curieux. Mais je vous assure que l’opposition municipale est restée une opposition résolue à l’extrême gauche et au Printemps marseillais. Nous ne pactisons avec personne.

« les ralliés à macron ne sont pas pour autant des ralliés à payan »

Les ralliés de la vingt-cinquième heure à Macron ne sont pas pour autant des ralliés à Payan. Ce que je constate, c’est que l’appel du président pour faire cesser les chicayas de cour d’école entre élus à Marseille a été entendu, ce qui a permis aux collectivités de bénéficier de la manne de l’Etat.

M. Guérini n’avait donné que vingt millions d’euros à la ville de Marseille alors que Mme Vassal en a déjà alloué 200 millions ! On ne peut plus adhérer aux stratégies du pain sec et de l’eau initiées par MM. Defferre ou Vauzelle, il faut que les projets en matière de restauration des logements, des écoles et des transports puissent se réaliser dans l’intérêt majeur du public.

L.M : Près de soixante quinze pour cent des électeurs qui se sont prononcés au premier tour rejettent massivement Emmanuel Macron et il risque d’être élu de nouveau pour cinq ans. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

G.T : C’est simple : au premier tour on choisit, au second tour on élimine.

L.M : Comment jugez-vous l’ascension fulgurante d’Eric Zemmour dans les sondages à l’automne et sa chute lors des dernières semaines de la campagne ?

G.T : Zemmour a démarré sa campagne en trombe en réalisant une percée conceptuelle remarquable. Par sa franchise et sa manière de dire le réel, il a bougé le cursus des thèmes habituels abordés par les politiques. Avec les sujets sur l’immigration, l’identité, l’islamisme, tout le monde en a pris pour son grade. Il a clairement montré qu’une immigration de masse et ses répercussions démographiques pouvaient à terme porter un coup fatal à l’identité française.

Lui, son leitmotiv c’est que la France reste la France. Mais il a commis plusieurs erreurs. Son côté polémiste l’a desservi car on ne parle pas aux Français comme on parle sur un plateau de télévision.

Il n’avait pas besoin de se prononcer contre l’accueil en France des réfugiés de guerre de l’Ukraine. Ce sont des femmes, des enfants, des personnes âgées qui fuient les théâtres d’opérations et doivent être accueillis chez nous. Prétendre qu’ils n’ont qu’à aller en Pologne, c’est inadmissible et Zemmour l’a payé très cher dans les urnes. D’ailleurs, la quasi-totalité de ces réfugiés ukrainiens n’aspirent qu’à rentrer chez eux une fois la guerre terminée.

L.M : Peut-on considérer que les scores étriqués de M. Jadot, de Mme Hidalgo et de M. Zemmour sont liés eux aussi au vote utile en faveur de M. Mélenchon ou de Mme Le Pen ?

G.T : Oui, c’est vrai. La candidature de Mme Hidalgo n’a jamais été vraiment admise par son propre camp et M. Jadot était très contesté lui aussi dans son propre camp, d’où la tentation des socialistes et des écologistes de prêter main forte à Mélenchon qui a eu l’habileté de modeler son discours pour les attirer à lui. Mélenchon est un tribun mais les gens oublient souvent qu’il soutient des régimes marxistes comme celui de Cuba ou du Venezuela de Chavez qui ont commis des crimes contre l’humanité.

« on ne parle pas aux français comme on parle sur un plateau de télévision »

L.M : A votre avis, la peur de Marine Le Pen, bien orchestrée par les médias, sera-t-elle plus forte que la détestation de Macron le 24 avril ?

G.T : Je ne suis pas Madame Soleil et je ne lis pas dans la boule de cristal. J’ignore quelle détestation sera la plus importante. Je pense qu’une grande partie de l’électorat de M. Mélenchon va être tentée par l’abstention, mais une autre partie est constituée de bobos qui souhaiteront retourner à leurs radis et à leurs éoliennes. Ils iront voter en se pinçant le nez pour le président sortant parce que ces gens jouent à se faire peur, mais sans jamais aller jusqu’au bout de leur engagement.

L.M : La droitisation de la France n’a jamais été aussi forte. Comment la France peut-elle être de nouveau gouvernée par un homme de gauche ?

G.T : Le sentiment qui habite le peuple français, c’est la désespérance. Ce pays est marqué par une pauvreté discrète et un discrédit majeur de la classe politique. Les Français ne croient plus en rien. Ils sont dans la souffrance et ils ont besoin d’espoir. Ceux qui proposent  d’allumer une lumière au bout du tunnel comme Mélenchon ou Le Pen font de gros scores, même si ce sont des illusionnistes. Si M. Macron continue sa politique de destruction au cours de son second mandat, la France sera dans un état pitoyable dans cinq ans.

L.M : A Marseille, dans votre circonscription, Mme Le Pen a obtenu 14 253 voix et terminé en tête devant M. Macron avec 13 911 voix et M. Mélenchon avec 12 740 voix. Si l’on ajoute au score de Mme Le Pen les 7684 voix obtenues par Eric Zemmour, comment votre poulain Didier Réault a-t-il la moindre chance de vous succéder à l’Assemblée nationale en juin ?

G.T : En politique, les calculs d’apothicaire sont déconseillés car l’élection législative n’a rien à voir avec une élection présidentielle : ce sont deux élections complètement différentes. Croyez-moi, ce qui compte avant tout aux législatives, c’est l’ancrage local du candidat. Tel est le cas de Didier Réault que je soutiendrai. Je note qu’il n’y aura aucun accord entre Mme Le Pen et M. Zemmour pour les législatives et qu’aucun des deux ne franchira la barre des 12,5 pour cent des inscrits pour figurer au second tour. Je ne pense pas non plus que, comme la dernière fois, il suffira à des inconnus d’exhiber la tête de M. Macron sur leurs affiches pour être élus. Aux législatives, vous pourrez vous rendre compte que les Républicains ne sont pas moribonds mais au contraire bien vivants. Car les Français ne voudront pas donner tous les pouvoirs au même homme ou à la même tendance.

Propos recueillis par José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional

Retour de match – PSG/OM (2-1) : un classico soporifique

© Twitter Olympique de Marseille

Le coach Sampaoli a privilégié un onze de départ qui favorise le jeu de possession car pas moins de 6 milieux de terrain – Gerson, Rongier, Kamara, Guendouzi, Gueye, Payet – sont alignés en début de rencontre.

Cela a souvent été le cas cette saison avec les résultats que l’on connaît puisque l’OM est bien accroché à la deuxième place du championnat. Le plan de jeu du coach qui voulait certainement priver les Parisiens de ballon était intéressant, mais le défaut de celui-ci est que nous entrons dans une possession stérile puisqu’aucun joueur ne fait de course verticale qui vise à étirer les lignes. L’entrée en seconde période d’un énième milieu confortera ce jeu. Les entrées de Dieng et Bakambu bien trop tardives ont démontré qu’avec un peu plus de profondeur, l’OM aurait pu venir à bout du leader de Ligue 1.

Le PSG s’est montré sans âme, sans réelle idée de jeu, faisant preuve d’arrogance, à l’image de Mbappé ou encore Neymar, qui, pour ce dernier, n’a cessé de provoquer Rongier et Guendouzi en commettant des fautes grossières. Sans enthousiasme, ce Paris-là est tragique : il ressemble à un groupe d’enfants gâtés.

L’arbitre du soir n’a pas été soutenu par la VAR, offrant la victoire aux Parisiens sur un penalty inexistant. Le spectacle a été gâché, le classique de la saison s’est avéré ennuyeux. L’image du football ne sort pas grandi de cette rencontre.

Pour ma part, je pense que le seul grand vainqueur de cette rencontre reste l’OM, qui a fait preuve de beaucoup de maîtrise : mentale vis-à-vis des provocations adverses et de l’injustice arbitrale, physique après avoir joué jeudi en Ligue Europa Conference, et technique en subtilisant le ballon aux Parisiens. Cet OM a grandi, il devrait finir le travail en finissant second et en gagnant la Coupe d’Europe pour être à jamais le premier.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

PSG/OM : le live du Méridional

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