La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’une des plus belles de France, et on ne se lasse pas de le répéter. Aujourd’hui, à l’heure où les enjeux environnementaux sont planétaires, il importe d’agir, chacun à son échelle. La Région et ses partenaires s’engagent pour faire de notre territoire la première région éco-responsable de France.
En trois ans, le Plan Climat a consacré 1,3 milliard d’euros aux projets régionaux visant à combattre les effets du changement climatique. Des avancées concrètes ont vu le jour : déploiement de l’énergie photovoltaïque dans les lycées, développement d’une agriculture locale durable, intermodalité des transports, préservation de la biodiversité marine et terrestre…
Désormais, le deuxième volet de ce Plan Climat est lancé. Sous l’expression « Gardons une COP d’avance », la Région Sud destine 40% de son budget régional aux défis environnementaux. Pour Renaud Muselier, président de la Région Sud, il importe, via ce projet, de « devenir la première région éco-responsable de France » : « Cette immense responsabilité nous incombe en tant que région capitale-euroméditerranéenne, celle de redonner aux habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur et à notre environnement toute la place et le respect qui leur est dû, pour une Région Sud exemplaire et préservée. »
Ces défis se rassemblent autour de six grands thèmes, présentés successivement par Le Méridional : la gestion des déchets, l’air, le quotidien, l’énergie, la mer et enfin, la terre.
La Région Sud s’engage à concilier économie de la mer et respect de l’environnement.
Les producteurs constatent que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à faire le choix de l’achat local. Où chercher ses produits pour les fêtes de fin d’année ?
13’Envies, le site « autrement gourmand » des agriculteurs des Bouches-du-Rhône.
Les Halles de producteurs de la Barasse (Marseille) et de Plan de Campagne : des produits frais et de qualité en circuit court chaque semaine.
Bienvenue à la ferme : produits fermiers en vente directe dans les Bouches-du-Rhône.
Les éleveurs du 13 : un système de commandes et de livraisons groupées via Facebook.
La Route des Vins de Provence (une idée de liste ici).
Où commence la « start-up » ? De l’idée à la réalisation, il y a un pas. De la réalisation à la pérennisation, un autre. C’est bien là la difficulté. Et parce que justement, un concept ne suffit pas, des formations existent pour épauler et aider les jeunes étudiants qui veulent devenir entrepreneurs. Pépite Provence est de celles-là. En novembre dernier, le « défi 36h Chrono » testait les jeunes talents de la région. Nous avons rencontré Manon Penot, l’une des lauréates 2021 (prix argent, catégorie projet), étudiante en master 2 Commerce international des vins, pour comprendre comment des étudiants sont amenés dans leur parcours à vouloir lancer leur propre entreprise.
Créer une entreprise ? Manon Penot n’y avait pas du tout pensé à l’origine. L’année dernière, lors de la rentrée à l’université d’Avignon, la présentation du Pôle Pépite ne lui avait pas particulièrement mis la puce à l’oreille. Son master en Commerce international des vins la passionne ; elle travaille dur pour affiner sa connaissance de ce monde concurrentiel. Dans sa famille déjà, la fibre entrepreneuriale est présente. Aussi, lorsque, après de nombreuses discussions, elle songe à structurer son idée d’origine, elle sait dans quoi elle s’engage. Les cours de « business plan » la poussent à peaufiner son approche.
L’objectif est de lancer un « wine truck » (le « Bouchon voyageur »), soit l’équivalent des biens connus « food trucks », mais en œnologie. « Pouvoir sortir du travail et, comme dans une grande ville, aller acheter une bonne bouteille pour le dîner entre amis », souligne Manon Penot. Celle-ci cible en effet les villages qui souvent, s’ils n’ont pas beaucoup de commerces, ont encore moins de caviste. Sa zone géographique ? Le Var, département qu’elle connaît bien et qu’elle affectionne.
Quels produits proposés ?
« Les gens d’ici boivent évidemment beaucoup de vins de Provence. L’idée est de leur faire découvrir peut-être des domaines du coin moins connus, notamment dans le secteur biologique, ou en biodynamie. » Pour accompagner la partie purement « cave », le camion proposera un bar à vin en extérieur, sur les marchés, avec quelques bons produits d’épicerie simples. Et puis, pourquoi pas, une location du camion à des particuliers ou des entreprises dans les périodes de creux saisonnières.
Les 36h Chrono, comme les conseils du Pôle Pépite, restent de précieux atouts dans le parcours d’étudiants comme Manon Penot, qui souhaitent se lancer ; aide d’autant plus significative quand il s’agit de leur région d’origine. Ce genre de défi confronte d’ores et déjà les jeunes entrepreneurs à la réalité du monde difficile des start-ups ; il confronte les points de vue également, puisque les trois autres étudiants de son équipe des 36H n’avaient pas du tout la même formation ! Le prix de 900€ n’est pas négligeable, surtout pour donner confiance en soi et viser un cap précis !
« La perversion de la démocratie commence toujours par la fraude des mots », a dit Platon. Il avait diablement raison. Confucius aurait dit, lui aussi, que pour remettre de l’ordre dans le pays, il fallait écrire un dictionnaire définissant clairement le sens des mots. Un économiste de renom qui prétendrait aujourd’hui vulgariser la science économique en se fondant sur les critères de la « novlangue » ou du « néo-parler » pressentis par Orwell trahirait sa mission pédagogique et ne ferait qu’embrouiller les esprits.
Pierre Dussol, professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université, a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct.
Pierre Dussol est en train d’achever pour son plaisir et le nôtre un ouvrage roboratif dans lequel il se livre à un décodage de définitions économiques plus proches de la vérité que celles qu’on pilonne dans les médias pour les rendre vraisemblables. Il ajoute à la pertinence du verbe les sarcasmes de la gaîté.
Son livre-dictionnaire est promis à un certain retentissement car Dussol opère comme un chirurgien avec une plume-scalpel qui martyrise en souriant les vassaux de la pensée économique obligatoire.
Cette œuvre salutaire a le mérite de restituer aux mots leur sens initial sans le moindre travestissement idéologique. Pierre Dussol, professeur agrégé d’économie, a accepté d’en livrer certains extraits en exclusivité au Méridional au fil d’une chronique hebdomadaire intitulée : « A vrai dire ».
José D’Arrigo
Voici trois mots, suivant ceux de la semaine dernière. D’autres suivront régulièrement. Vos commentaires et suggestions sont évidemment les bienvenus.
COMPTABLE (Logique comptable)
En ce moment, les comptables doivent avoir les oreilles qui sifflent ! Chaque « plateau télé » consacré aux diagnostics de ce qui ne va pas en France et à ce qu’il faudrait réformer, entend un plaisantin dire que ce n’est pas à la « logique comptable » de dicter les décisions.
C’est une manière de se cacher la vérité qui convient bien aux politiciens peu sérieux – élus ou syndicalistes – et prétend justifier leurs suggestions farfelues, ou démagogiques, ou destructrices, ou les trois à la fois.
Il est bien facile en effet de mépriser les enseignements des chiffres et d’oublier que l’économie est une science de la décision, plus que de l’argent. L’emploi de l’argent n’est pas idéologique mais réaliste, « factuel » comme dirait tel commentateur connu. Comment décider sans utiliser de chiffres ? Pour faciliter la prise de décision il est indispensable de chiffrer ce qui peut l’être, (insistons bien : « ce qui peut l’être ») car tout ne peut pas en effet être strictement chiffré. Quel ménage qui cherche la « maison de ses rêves » oublierait de calculer le budget qui y est associé ?
Chiffrer ce qui peut l’être ?
Exemples : les fonctionnaires français, d’après les chiffres officiels (Cour des Comptes) travaillent moins d’heures que ce qui serait légal, mais sont payés « plein tarif ». Ne comparons même pas à l’Allemagne !
Beaucoup de personnes en France, fonctionnaires ou non, partent à la retraite plus tôt qu’ailleurs. Ils travaillent donc moins dans leur vie.
En France la dépense publique est énorme, davantage qu’ailleurs en proportion, pour des résultats de moindre qualité…
Tout cela a un coût et chiffrer ce coût est peut-être bêtement comptable, mais bien utile s’il faut débattre en « mettant sur la table » des éléments incontestables. Nier les chiffres établis procède d’une attitude de lâcheté, de démagogie, de malhonnêteté, ou, là aussi, les trois à la fois.
Soyons aimables : les chiffres cités ci-dessus n’ont pas à être discutés, mais certains peuvent dire que c’est une manière de « bien vivre à la française », ce qui est une opinion, mais il ne faut pas en nier le coût. Tout est là : il existe un « négationnisme économique », titre d’un ouvrage de Pierre Cahuc qui connaît son sujet, qui consiste à refuser les faits. Cela relève à strictement parler de la démence si c’est involontaire, de l’escroquerie si c’est volontaire.
Face au refus des vérités comptables, nous avons des lâches ou des escrocs, chacun choisira.
RELOCALISATIONS
Voici un autre sujet à la mode, à juste titre : les « relocalisations » industrielles. La presse en parle, le Commissariat au Plan se réjouit et publie rapport sur rapport à propos des aides de l’Etat à la relocalisation, inspirés par la « politique industrielle » de ce même Etat.
Les communiqués triomphants sur le retour en France de la production de paracétamol, de meubles ou d’écrans plats évitent soigneusement la question de savoir pourquoi ces industries avaient quitté le pays. C’est une première question, d’autant que les délocalisations se font pour au moins la moitié vers des pays européens où les salaires sont plus élevés qu’en France…..
Deuxième question : qu’est-ce qui fait ou ferait que des entreprises étrangères s‘implanteraient en France plutôt qu’ailleurs ?
Ne tergiversons pas et regardons autour de nous. Des milliers d’entrepreneurs français vont entreprendre en Suisse ou dans le reste de l’Europe, chassés par la fiscalité unique et inique, hostile à la propriété et à l’entreprise, et à toute rémunération du succès. Les règles bureaucratiques existent partout mais sont plus pesantes en France car nous aimons « perfectionner » les directives européennes déjà lourdes. Enfin, l’action des syndicats soutenus par l’appareil judiciaire (je n’ose écrire par la « justice ») ne facilite pas l’adaptation des entreprises.
Citons un confrère qui fait autorité – Vincent Beaufils -, c’est un résumé clair et net.
Revue « Challenges », n°720, 25 novembre 2021, page 17, à propos de la faillite de l’entreprise Bergams*, à Grigny (Essone). Cette entreprise a tenté de s’adapter en signant un Accord de Performance Collective (APC) approuvé par 57% des salariés. Mais usine en grève, blocage de la production par les minoritaires, soutien du leader national de la CGT au blocage, pas d’action de la force publique, départ des clients…
Citons la conclusion de l’article de « Challenges » : « Bilan : la volonté des salariés n’a pas été respectée, les décisions de justice n’ont pas été mises en œuvre, dix ans d’investissements industriels dans la commune la plus pauvre de France sont gâchés, et surtout 283 salariés sont au tapis. Qui a gagné ? »
Sauf que le journaliste n’évoque pas la volonté des patrons de l’entreprise mais seulement celle des syndicats – un biais significatif – mais on l’excusera car la « volonté des Patrons » était la même que celle du personnel, tout est bien résumé.
Que nos « gouvernants » responsables de ce gâchis, sachent que ce type de récit va se retrouver dans la presse étrangère, notamment dans les revues spécialisées comme celle de la Chambre de Commerce Franco-Américaine ou la Handelsblatt, et que c’est cela qui fait l’image de la France.
* Elle produisait des sandwiches et salades pour la grande distribution et les compagnies aériennes.
[Sujets associés : compétitivité, déficit du commerce extérieur, pour de prochaines chroniques.]
CONTRIBUTION / RETRIBUTION
Pour une fois, un peu de philosophie économique.
Qu’est-ce qui fonde le droit pour une personne d’avoir sa place dans la société ? Aristote, ce n’est pas hier, avait déjà répondu : il existe une logique dite « commutative » qui relie la rétribution à une contribution. Il s’agit d’un lien direct entre ce que chacun apporte aux autres comme produits et services et la place qui lui est reconnue dans le fonctionnement de la vie économique. « De chacun selon ses capacités », dit-on. Les hommes se rendent des services les uns aux autres.
Précisons que la « contribution » peut avoir des formes très variées : produire pour vendre, mais aussi rendre des services « non-marchands », comme l’action des employés de l’Etat ou autres institutions publiques (si, si !) ou encore les services domestiques des mères au foyer et des grands-parents qui gardent les petits-enfants.
Le point clé est que cette contribution soit reconnue. Pour les biens et services qui se vendent, c’est facile : il y a des clients ou il n’y en pas. Pour le reste, c’est un peu plus difficile, mais le principe reste.
Exprimons-le simplement : si « tout travail mérite salaire », « tout salaire mérite travail » proportionnel. Si toute cotisation justifie une prestation, toute prestation demande une cotisation préalable. On l’oublie trop.
Que fait-on alors de ceux qui n’ont que peu ou pas de talents ? Chacun sa place. Ce n’est pas nier la dignité des personnes que de dire que les talents et aptitudes sont inégalement répartis. Aristote l’avait bien formulé : il existe aussi une logique « distributive » qui consiste à donner « à chacun selon ses besoins ». C’est évidemment un pis-aller et cela ne doit pas être un principe fondant le fonctionnement de l’Economie. Les enfants ne produisent pas encore, mais sont sous la responsabilité des parents qui les ont conçus, enfin en principe. Les retraités ne produisent plus mais ont cotisé pour bénéficier de leurs pensions : tout cela relève bien du principe « distributif ».
En revanche une société humaine durablement viable ne peut pas et ne doit pas même imaginer, supporter les bénéficiaires systématiques de revenus sans travail, de prestations sans cotisation, de prélèvements fiscaux sans contrepartie clairement équivalente qui pèsent sur les personnes qui contribuent à l’œuvre commune par leurs talents.
« De la vraie boxe, du vrai spectacle – du KO aussi, voilà ce qu’attend notre public de l’Open Boxing », résume Farid Mouelhi avec un regard d’une intensité particulière, lors de la conférence de presse du 8 décembre à la mairie centrale de Marseille. Celui qui co-organise vendredi 10 décembre à la salle Vallier le grand gala de boxe anglaise précise, quand on lui demande, qu’il ne cessera d’être sur des charbons ardents que lorsque tout le monde aura joué ses cartes.
L’histoire de l’Open Boxing (5ème édition), c’est aussi celle du Noble Art Boxing (« NAB 15 »), co-créé il y a une dizaine d’années par Thierry, Claude et Farid, ce dernier étant un ancien poulain de Claude. A l’époque, Farid s’entraînait au Boxing Club Bellevue ; quand il a fermé, il a pratiqué chez des amis.
Le trio entend redonner des couleurs à la boxe anglaise, dont on entendait moins parler depuis que les autres genres de boxe comme le kick ou le muay thaï étaient devenues plus « à la mode » ; mais aussi éduquer par le sport et transmettre des valeurs.
Cette année, le gala aura une saveur 100% marseillaise, et les organisateurs sont fiers de le signaler : « Marseille est une terre de boxe, qui a vu des grands noms ; on a fréquenté divers lieux réputés pour la boxe anglaise. La salle Vallier, c’est un très bel endroit, souligne Claude Faure. On est heureux de montrer aux élèves ce qu’ils peuvent devenir dans les prochaines années. » Une réflexion qui ne manque pas de faire penser au jeune espoir Sofian Saïfi, l’un des meilleurs éléments du NAB 15, décédé d’un accident il a plusieurs mois.
On peut dire que l’objectif des organisateurs, relancer la boxe anglaise à Marseille, est déjà bien atteint, quand on voit la qualité d’un gala comme l’Open Boxing. Les « trois mousquetaires », comme on les appelle parfois (et qui sont bien trois) ne s’empêchent pas de voir plus loin et plus grand pour les prochaines années. D’ici là, ils poursuivent leur quotidien d’entraîneurs, au service des jeunes.
Après une primaire en deux tours, les adhérents du parti Les Républicains ont choisi Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, pour défendre leurs couleurs lors de l’élection présidentielle d’avril 2022. L’occasion d’un retour sur son parcours, ses idées, et les nombreux défis qui l’attendent. Car malgré des sondages favorables, l’Élysée est encore bien loin.
La scène a fait le tour des médias : Valérie Pécresse, triomphante, entourée de ses rivaux vaincus, déclame son discours de victoire. Sourires forcés, accolades et embrassades de circonstance, les perdants font bonne figure. Ce samedi 4 décembre, elle vient de remporter le second tour de la primaire des Républicains avec près de 61% des voix face au député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. Au premier tour, les deux finalistes avaient éliminé Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin, qui ont tous rallié Valérie Pécresse dans la foulée. Elle est désormais la candidate officielle et incontestable de sa famille politique à l’élection présidentielle ; la consécration d’une longue ascension.
Cette élève modèle est passée par les meilleures écoles de la République, HEC et l’ENA, dont elle sort parmi les mieux classés. La jeune énarque arrive aux affaires en 1997 comme conseillère à l’Élysée du président Jacques Chirac, qu’elle décrit volontiers comme son mentor en politique, d’où le sobriquet de « bébé Chirac ». La relation avec le vieux président est chaleureuse : elle lui apprend à utiliser une souris et un ordinateur, il lui enseigne l’art d’embrasser et de serrer des mains comme un authentique politicien. Des leçons qu’elle n’oubliera pas.
Elle gravit ensuite les échelons inexorablement, étape par étape : députée des Yvelines, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, puis du Budget, porte-parole du gouvernement Fillon, secrétaire générale de l’UMP. Enfin, elle conquiert la présidence de la région Ile-de-France face au socialiste sortant Claude Bartolone en 2015. Une carrière en pente ascendante à laquelle il ne manque plus que le Saint-Graal du politique, la présidence de la République.
Derrière ce beau parcours, la relation avec sa famille politique n’a pas toujours été idyllique. Après des élections européennes de 2019 catastrophiques, elle quitte le parti et mise sur son propre mouvement, Soyons libres !, plus centriste. Elle y reviendra par la suite, mais certains lui en feront grief. Elle l’explique par la droitisation du parti présidé à l’époque par Laurent Wauquiez, ce qu’elle qualifie de « rétrécissement ». Son objectif : provoquer une hémorragie des cadres et refonder la droite de l’extérieur, tout en captant les électeurs de centre droit tentés par un vote pour Emmanuel Macron.
Une posture qui contraste avec son programme actuel, qui n’a pas totalement échappé à l’effervescence identitaire et sécuritaire de ces derniers mois. Sous l’égide de son directeur de campagne, l’expérimenté Patrick Stefanini, l’un des inspirateurs de la politique migratoire du quinquennat Sarkozy, elle multiplie les propositions en la matière : quotas d’immigration par pays et par métier, traitement des demandes d’asile hors de France, fin de la naturalisation automatique à 18 ans, etc. Côté sécurité, elle propose entre autres d’élargir le principe de légitime défense, d’instaurer de nouvelles peines planchers, et d’aménager 20.000 places de prison supplémentaires.
Valérie Pécresse se présente comme « la plus libérale des candidats à droite », et se revendique « 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher ». Son programme économique contient une baisse des impôts de production, le renforcement de la dégressivité de l’assurance chômage, le report de l’âge de la retraite à 65 ans, la défiscalisation des donations jusqu’à 100.000 euros, et la suppression de 200.000 emplois de fonctionnaires administratifs pour « débureaucratiser » l’État. Cela tout en promettant une hausse des bas salaires et des petites retraites, ainsi qu’une baisse de la dette publique. Des réformes dont elle assume la « radicalité ».
Elle incarne une ligne politique du juste milieu, à même de fédérer autour d’elle les différents courants du parti, tentés à droite par Zemmour et à gauche par Macron. Un véritable exercice d’équilibriste. Son aile droite ne se prive pas pour maintenir une certaine pression idéologique sur sa campagne : le sénateur Bruno Retailleau rappelle que « Pour gagner, elle ne doit trahir ni même affadir ses convictions », tandis qu’Eric Ciotti veille sur « les idées d’une droite claire, forte, sans compromission », et prône « une campagne de clarté absolue contre le macronisme ». Pour envoyer un message d’unité, Valérie Pécresse a débuté un grand tour des fédérations des vaincus de la primaire. La tournée a commencé par Saint-Martin-Vésubie près de Nice, le fief et village d’origine d’Eric Ciotti.
Du côté de la puissante fédération LR des Bouches-du-Rhône, les troupes sont désormais rassemblées derrière leur championne, même si les soutiens locaux ont été très partagés lors la primaire, aucun candidat ne faisant l’unanimité. Eric Ciotti, basé dans la même région, disposait dans ce proche département méridional de soutiens de poids, comme les députés Julien Ravier et Guy Teissier, et même le porte-parole de sa campagne, le sénateur Stéphane Le Rudulier. Avec plus de 4600 adhérents, il s’agit de la troisième fédération de France, après celles des Alpes-Maritimes et de Paris centre. A la suite de la démission fin novembre du président de la région Sud Renaud Muselier, c’est la secrétaire générale de la fédération Martine Vassal qui en assure seule la direction.
Au niveau national, la campagne de Valérie Pécresse démarre sous les meilleurs auspices, alors qu’un sondage Elabe la donne pour la première fois qualifiée au second tour, où elle battrait même Emmanuel Macron avec 52% des voix. Toutefois, gare à l’emballement. Si la victoire à la primaire d’un grand parti fait systématiquement bondir les intentions de vote des candidats fraîchement désignés, rares sont ceux qui parviennent à conserver ces scores. Bien d’autres avant elle l’ont appris à leurs dépens. L’avenir dira si Valérie Pécresse sera celle qui rétablira la droite au pouvoir après dix ans d’absence, ou si elle enterrera – peut-être pour toujours – son espoir de redevenir un parti de gouvernement.
Les samedis 11 et 18 décembre, le centre-ville de Marseille transforme son ambiance autour de Noël : les passants qui flânent ou ceux qui sont en train de faire leurs emplettes pourront profiter toute la journée de divers spectacles, chorales et dégustations. Le programme détaillé est à retrouver en ligne.
Les 11-12 et 18-19 décembre, le cours Julien accueille aussi le marché des Créateurs, animé par des fanfares et groupes de musique.
L’OM reçoit le Lokomotiv Moscou demain à 21h00 à l’Orange Vélodrome pour la 6ème et dernière journée de Ligue Europa. Suivez les commentaires sur les pages Facebook, Youtube et Twitch du Méridional.
Le 16 septembre dernier, les Marseillais avaient concédé le match nul en toute fin de rencontre à la 89ème minute, par Anjorin. Cette contre-performance à 11 contre 10, les Olympiens ne s’en relèveront jamais dans cette compétition. Ils enchaîneront les matches nuls, voire une défaite 4 à 2 contre Galatasaray lors de la 5ème journée. L’OM devra au minimum faire un match nul pour pouvoir être reversé en Ligue Europa Conférence ; une défaite mettrait fin à la campagne européenne.
L’équipe probable :
Qu’est-ce que la Ligue Europa Conférence ?
La Ligue Europa Conférence est la troisième coupe européenne de football, dont la première édition aura lieu cette année. L’OM pourrait intégrer les huitièmes de finale en disputant les barrages contre les deuxièmes de groupe de cette même coupe. Le vainqueur de cette compétition serait qualifié directement pour la Ligue Europa 2022-2023.
L’équipe proposée par le coach Fabrice Huart :
Une maigre consolation
C’est une maigre consolation pour un OM ambitieux qui vise la qualification directe en Ligue des Champions la saison prochaine… Pour autant, au vu du dernier résultat face à Brest et d’un futur déplacement dimanche en terre alsacienne qui a tout du piège, il serait judicieux de ne pas brader une coupe qui nous tend les bras.
Pronostic : 2 à 1 pour l’OM
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
Deux ans après s’être tenu à Marseille, le salon Euromaritime revient du 1er au 3 février 2022. Se définissant justement comme un « accélérateur de compétitivité », il veut relier les différents acteurs de la croissance bleue et les mettre en lumière à l’échelle nationale et internationale. Plus de 200 entreprises sont attendues, réunies autour de quatre thématiques maritimes et fluviales phares : Construction et réparation, Transport, Ports et Technologies d’avenir.
L’objectif est d’accompagner le développement des entreprises maritimes et fluviales de la France, de l’Europe et de la Méditerranée, mais également, par effet retour, de créer un environnement favorable à un nouvel élan de développement des politiques maritimes et de la croissance bleue; cela pour les nombreux acteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux présents à Euromaritime, en organisant des rencontres et des échanges fructeux pour l’ensemble des protagonistes industriels, politiques et institutionnels.
Faire émerger les jeunes entreprises innovantes
Une quinzaine de start-ups ont été sélectionnées à la suite d’un appel à candidature. Le but est de favoriser les rencontres avec des industriels, des investisseurs, des institutionnels et des apporteurs d’affaires.
Deux nouveaux pavillons
Le salon professionnel ouvre cette année ses portes à deux nouveaux pavillons, pour accueillir les acteurs maritimes des territoires ultra-marins français et un autre pays maritime méditerranéen, la Tunisie.