Roman, gothique, baroque… la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence a des trésors à revendre. Il faut dire que son ensemble le plus ancien remonte tout de même au Vème siècle, sur les vestiges d’un ancien forum édité par les Romains au Ier siècle avant J-C. La cathédrale d’ « Aquae Sextiae », classée aux Monuments historiques en 1840, bénéficie aujourd’hui de la mise en conformité de sécurité incendie, dans le cadre du plan d’action « Sécurité Cathédrales ».
Les diverses influences architecturales de Saint-Sauveur sont évidemment le fruit d’une histoire mouvementée. Les édifices originaux sont abîmés lors des invasions sarrasines notamment (VIIIème siècle) et reconstruits à l’époque romane (IXème-XIIIème siècles). Des ajouts à l’époque gothique (XIIIème-XVIème siècles) puis baroque (XVIème-XVIIIème) donnent une église à trois nefs différentes ! Romane, gothique et baroque, donc.
Eviter la propagation du feu en cas d’incendie
Le traumatisme laissé par l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris (avril 2019) a fait repenser la façon d’anticiper ce genre d’accident. En avril 2020, le Ministère de la Culture a présenté un plan d’action « Sécurité Cathédrales », qui veut « permettre de réduire les risques d’éclosion et de développement d’incendies et de faciliter l’action des secours ».
Dans le cas de Saint-Sauveur, l’Etat s’occupe des parties qui lui appartiennent, à savoir la cathédrale elle-même et ses annexes (clocher, salles basses, sacristies, pièces attenantes), le presbytère, l’ancienne prévôté et le cloître. En revanche, l’ancien palais épiscopal n’est pas inclus dans le programme, n’étant pas un bâtiment d’Etat.
L’objectif est d’améliorer la sécurité de cet ensemble et d’analyser la densité du tissu urbain du quartier : protéger les points de propagation par rapport aux édifices mitoyens, créer des locaux techniques pour une détection rapide d’anomalies (2022), mettre aux normes les installations électriques existantes.
Les financements
Le dispositif anti-incendie est financé par le Plan de Relance, pour un total de 350 000 euros et des travaux d’au moins quatre mois pour la première phase.
J.R