mardi 13 mai 2025
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Partis – Le camp Macron courtise Les Républicains

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire multiplie les gestes en direction des LR © WKMC

Les Macronistes sont de fait bien obligés de quémander des soutiens « à droite à gauche », étant donné leur difficulté à rassembler une majorité suffisante. On l’avait pressenti : c’est surtout du côté des Républicains que lorgne le camp présidentiel : ce dernier espère bien que ces 61 députés entreront dans leur rôle de « partenaires ».

Après la claque infligée par les oppositions vis-à-vis de la première loi autour des mesures sanitaires, le gouvernement a certainement de quoi s’inquiéter. Une partie des Républicains s’était d’ailleurs montrée réticente à abonder dans le sens du camp présidentiel. C’est donc avec d’autant plus de délicatesse que les Macronistes courtisent le parti. Bruno Le Maire s’est ainsi félicité de ses échanges avec Olivier Marleix, à la tête des LR : « Chacun essaie de faire un pas l’un vers l’autre ».

Le même Bruno Le Maire n’a pas hésité à caresser dans le sens du poil un député LR ce lundi 18 juillet : « Vous trouverez toujours une oreille attentive et constructive de notre part sur la meilleure valorisation du travail (…) Vos propositions sur les heures supplémentaires et sur la possibilité de racheter les RTT sont les bienvenues pour enrichir notre texte. » Il faut dire que la loi autour du pouvoir d’achat promet bien des tensions dans l’Hémicycle.

L’objectif, pour le parti présidentiel, est de jouer la carte de la complicité avec les Républicains « raisonnables », tout en faisant des concessions sur des sujets qui tiennent à cœur à ces derniers, notamment celui de l’immigration. Poudre aux yeux ou concessions réelles ?

> A voir aussi : Assemblée – Les oppositions font leurs premières armes contre le gouvernement

Pour Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, la photo est nette : « Macron a décidé de gouverner avec la droite, après avoir compris que sa majorité relative pouvait devenir une majorité tacite avec LR. »

Raphaëlle PAOLI

Le dessin du jour par Miège

David Miège croque l’actualité avec un regard moqueur et savoureux. Retrouvez chaque jour ses dessins dans les colonnes du Méridional.

Légendes de l’OM – Emmanuel Aznar, l’homme aux 9 buts

© Archives FFF

L’Olympique de Marseille est certainement un club à part, avec une ferveur exceptionnelle et une histoire légendaire. Fort de ses bientôt 123 ans, le club a vu passer de nombreux joueurs mythiques dont certains sont tombés dans l’oubli malgré des performances incroyables. C’est le cas d’Emmanuel Aznar (attaquant dans les années 30-40), laissé de côté dans la mémoire des supporters au profit des joueurs emblématiques et plus récents comme Josip Skoblar ou Jean-Pierre Papin. Pourtant, Aznar est l’un des attaquants les plus marquants du club. Il s’est notamment distingué pour avoir inscrit pas moins de 9 buts lors d’un match du Championnat de France.

Emmanuel Aznar est né en Algérie le 23 décembre 1915 à Sidi Bel Abbès. Il effectue ses premiers pas dans le football à l’âge de 16 ans au Sporting Club de Bel Abbès, un club au palmarès très étoffé, surnommé à l’époque « le Real Madrid de l’Afrique du Nord ».

Aznar arrive à marseille en 1936

Le Français arrive à Marseille en 1936, sans se douter que le club et cette ville allaient devenir aussi importants dans sa vie. Avant-centre, il était souvent utilisé comme inter (un rôle qui n’existe plus aujourd’hui), c’est-à-dire comme un ailier intérieur pas totalement milieu ni attaquant non plus. Ce poste était surtout utilisé dans la tactique très offensive du « WM », dispositif le plus prisé à l’époque d’Aznar, jusqu’à sa disparition progressive à partir des années 50.

Emmanuel Aznar se construit un joli palmarès à Marseille avec deux titres de champion de France (1937/1948) et deux coupes de France (1938/1943), une compétition qui lui réussit avec 24 buts au total.

Un joueur aux statistiques hors-norme

Aznar est un joueur toujours présent dans les grands rendez-vous. C’est lui qui marque le but décisif en finale de Coupe de France contre Metz en 1938, pour une victoire 2-1 après prolongation. Il inscrit également un doublé en finale face à Bordeaux en 1943, en transperçant littéralement les filets sur le premier but, tant sa frappe de balle est puissante. Deux ans plus tôt, il s’était déjà illustré en inscrivant un quintuplé face à Lens en demi-finale.

Il marque le championnat de son empreinte, avec 91 buts sur l’ensemble de sa carrière olympienne, ce qui fait de lui le quatrième meilleur buteur de l’histoire de l’OM en D1 derrière Jean-Pierre Papin (134), Josip Skoblar (151) et Gunnar Andersson (170).

91 buts sur l’ensemble de sa carrière olympienne

Mais le plus impressionnant chez « Manu », ce sont ses statistiques globales : 152 buts en 205 matchs sous le maillot phocéen, ce qui donne un ratio incroyable de 0,74 but par match.

Malgré ces chiffres renversants, il n’a connu qu’une seule sélection chez les Bleus avec un but au compteur, sans qu’il y ait de réelle raison sur son absence en Equipe de France. Aznar reste encore aujourd’hui, l’un des plus grands buteurs de l’histoire olympienne.

1942-1943, la saison de tous les records

L’une de ses meilleures saisons est probablement celle de 1942-1943 dans un contexte très particulier. Cet exercice se déroule en pleine période de guerre avec un championnat divisé en deux parties, le groupe Nord et le groupe Sud.

L’OM termine 3ème avec 100 buts marqués dont quasiment la moitié inscrit par Aznar (45 buts). Mais cette saison-là, un match permet au buteur de rester dans la légende : le Marseille- Avignon du 6 octobre 1942. Une victoire (20-2), face au dernier du championnat, historique à plusieurs niveaux. Il est le plus large succès de l’OM en championnat ; mais surtout, l’inévitable Aznar inscrit un nonuplé, le seul de toute l’histoire du championnat de France ! Le plus fou reste que le Français ne dispute qu’une partie de la rencontre puisqu’il sort sur blessure à la 66ème minute.

le mythique marseille-avignon du 6 octobre 42

Malheureusement pour le joueur, ce record n’est pas comptabilisé comme officiel, étant donné le contexte de guerre. Mais cela est d’autant plus impressionnant que ça n’a jamais été reproduit par la suite.

Le record officiel est de 7 buts partagé par André Abegglen et Jean Nicolas. Depuis il y a également eu le sextuplé de Tony Kurbos, les quintuplés de Jean-François Beltramini et Philippe Anziani. Il existe beaucoup plus d’exemples en termes de quadruplé et triplé, mais cela donne le ton par rapport au record exceptionnel que détient notre buteur marseillais.

le seul nonuplé de l’histoire du championnat de france

Emmanuel Aznar reste dans la Cité phocéenne jusqu’à la fin de sa carrière, entrecoupé par un court passage à Toulon et un passage obligatoire par l’équipe fédéral de Marseille-Provence, constituée en grande majorité de joueurs de l’OM.

Après sa carrière, il n’a jamais vraiment arrêté le football, jouant même avec la section amateur marseillaise pendant quelques années. Une passion dévorante… jusqu’à son dernier souffle, puisqu’il décède d’une rupture d’anévrisme, en 1970, sur un terrain de football de Marseille. Une ville qu’il n’aura jamais vraiment quittée et un club dont il aura marqué les esprits à tout jamais.

Cyriane VIALA

National – Une loi sur le pouvoir d’achat ? Trop peu, trop tard, trop tordu

© Pxb

Quelle idée généreuse de la part de nos gouvernants que de vouloir défendre le pouvoir d’achat des Français ! Personne n’osera être contre. On va jouer sur du velours pour mieux amadouer les oppositions et les convaincre « sobrement » à la théorie de la résistance à fleurets mouchetés. Pourtant, les mesures envisagées représentent trop peu, trop tard.

La hausse des prix aurait été de l’ordre de 6% depuis un an. Autant dire que les consommateurs ont « perdu » 6% de leur pouvoir d’achat puisqu’ils paient 6% plus cher la même consommation. La consommation (valeur 2021) était de 1 720 milliards d’euros d’après les Comptes Nationaux publiés par l’INSEE (n°1904, mai 2022) et 6% de 1 720 égalent 103 milliards. C’est cette somme qu’il faudrait « donner » pour compenser la perte de pouvoir d’achat subie en moyenne par les consommateurs français. C’est bien plus que les 20 ou 30 milliards proposés dans la Loi sur le pouvoir d’achat !

une hausse des prix de 6% depuis un an

Laissons de côté les oppositions farceuses qui proposent des mesures – le terme « démesures » conviendrait mieux – pouvant coûter jusqu’à 150 milliards. En revanche, ce chiffre de 103 milliards est très proche du montant estimé des fraudes fiscales et sociales relevées par le magistrat spécialisé Charles Prats. En rendant aux Français ce qui leur est volé chaque année, nous redonnerions vraiment du pouvoir d’achat. C’est donc clair : la loi qui est proposée est loin du compte.

Trop tard ?

L’inflation, qui est bien réelle même si le taux exact n’est pas évident à calculer, provient d’abord de l’inondation monétaire poliment appelée « quantitative easing ». Reprenons l’image de  « la planche à billets » qui est parlante. Les Etats déficitaires, en particulier l’Etat français, s’endettaient à des taux de plus en plus bas grâce à l’abondance de monnaie produite par les banques centrales, certaines même rachetant ainsi les dettes des Etats.

l’abondance de monnaie produite par les banques centrales

Les Etats, et surtout le nôtre en France, sont déficitaires et donc s’endettent de plus en plus. On évoque le chiffre de 60% du PIB comme limite et elle est joyeusement dépassée en France puisque nous sommes autour de 110%.

Contrairement à plusieurs de nos voisins qui se sont redressés, nous continuons fièrement en France les déficits et l’endettement. Comme nous avions déjà dépassé les limites au moment où les taux d’intérêt remontent, il est même des politiciens pour s’en inquiéter, et la Cour des Comptes tire encore une fois la sonnette d’alarme.

Or, qui propose de « donner du pouvoir d’achat » en distribuant des chèques énergie, carburant, produits alimentaires, sans compter les aides au logement, les revalorisations de retraites et de salaires ? Il s’agit évidemment de l’Etat et de ses satellites, qui  engagent des sommes qui seront payées par le contribuable un jour ou l’autre.

la cour des comptes tire la sonnette d’alarme

Cela se produit quand il est bien trop tard. Si l’Etat avait redressé ses finances, comme il s’y était engagé depuis plusieurs années, il serait peut-être encore envisageable qu’il distribue de l’argent pour aider les victimes de l’inflation. Mais désormais, il n’y a plus de marge de manœuvre.

On a pris les choses « à l’envers »

On pris les choses « à l’envers », comme souvent en économie. L’inflation n’est pas surgie du néant dans un paysage économique merveilleux. L’inflation a des causes simples mais profondes : « Trop de monnaie chassant après trop peu de biens ». Outre l’inondation monétaire arrivant au mauvais moment, on ne produit pas assez, pas assez efficacement ni à des prix compétitifs, du moins en France.

l’inflation a des causes simples mais profondes

Alors on importe, et nous connaissons un bien lourd déficit commercial avec l’étranger (ce sujet mérite une analyse à part entière). L’inflation accroît l’incertitude car elle n’est pas constante, et toutes les décisions sont plus difficiles à prendre, surtout si elles engagent le long terme comme les investissements et les embauches. L’économie française traîne d’autres boulets bien connus et dont le poids est de plus en plus insupportable.

Ils sont connus, nommés, localisés mais non éliminés. Il y a bien longtemps, en 2007,  une certaine commission Attali, dont le rapporteur adjoint est devenu Président de la République française pour un second mandat, dressait une liste de « 300 décisions pour changer la France ». C’est loin d’être une Bible, mais un peu amèrement, nous avons rouvert l’ouvrage. Retenons-en l’esprit davantage que le détail.

la france est écrasée par le poids de la dépense publique

Notre pays est écrasé par le poids de la dépense publique et l’inefficacité de l’administration entraînant une fiscalité très lourde elle aussi ; la concurrence n’est pas suffisante pour faire apparaître des générations d’entrepreneurs créateurs de richesses. D’ailleurs, ces entrepreneurs surgissent d’autant moins que la formation donnée par le système éducatif est d’une inefficacité reconnue. Les entrepreneurs rescapés sont découragés d’embaucher par la complexité du droit du travail, jamais réformé et un système fiscal spoliateur, le tout dans un contexte lourdement bureaucratique. Il reste, selon la Commission  Attali – défense de rire, chers lecteurs – à « favoriser l’installation d’étrangers hautement qualifiés » (page 260). J’avoue ne pas reconnaître cela dans la politique d’immigration actuelle…

Pour terminer, complétons par des éléments non mentionnés comme l’esprit violemment anti-entreprise et anti-réussite culminant en haine sociale permanente, qui pollue la culture française d’aujourd’hui alors que les ingénieurs français faisaient l’admiration du monde « d’avant ».

un système qui ne s’est pas réformé

La lutte contre l’inflation, et donc la défense du pouvoir d’achat, aurait été plus facile dans une France réformée comme certains pays voisins, et comme nous le recommandaient les assez sages participants de la Commission Attali qui rejoignent en partie les défenseurs de la liberté économique.

La promesse du président qui avait créé la Commission Attali apparaît d’une sinistre ironie… « Ce que vous proposez, nous le ferons ».

Pierre DUSSOL

© DR

Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.

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Le coin des livres – « Un si bel horizon » de Françoise Bourdin : cap sur la Corse

Françoise Bourdin possède certainement l’art de faire voyager, et c’est sans doute ce qu’apprécient le plus ses lecteurs. L’écrivain – dont le début de carrière, dans les années 1990, a été plutôt discret – a aujourd’hui publié plus d’une quarantaine de livres. Ses romans à succès prennent souvent pour contexte le cercle familial. « Un si bel horizon », publié en mai 2022 aux éditions Plon, ne fait pas exception à la règle.

C’est en Corse que nous emmène cette fois-ci Françoise Bourdin. Dans ce paysage idyllique et cette ambiance un peu différente de celle du « Continent », la loupe est placée sur la famille Bartoli. Depuis la mort de son mari Ettore, Lisandra a dû reprendre en main les rênes de l’héritage familial : l’hôtel Bleu Azur.

l’exploration des liens familiaux

Parmi ses quatre enfants – tous plus ou moins trentenaires -, deux (Giulia et Ange) l’épaulent dans cette gestion délicate : dans le domaine de l’hôtellerie, la concurrence est rude et le travail nécessaire pour garder les bonnes grâces d’une clientèle exigeante. Il faut dire que Bleu Azur représente le lien qui noue entre eux tous les personnages : d’une simple auberge, le lieu est devenu un hôtel luxueux. Lucca, l’aîné, est avocat à Ajaccio. Quant au dernier fils, Orso, ses problèmes de comportement nécessitent une surveillance quasi constante.

L’esprit de clan domine

Dans ce cercle familial assez fermé – et les « pièces rapportées » doivent faire leur preuve avant d’y être admises -, les conflits sous-tendent ou éclatent. Mais c’est l’esprit de clan, cher aux Corses, qui domine. Les Bartoli arriveront-ils à conserver leur principal héritage, Bleu Azur ?

Françoise Bourdin explore avec justesse les liens familiaux qui unissent entre eux les membres de la famille Bartoli : les frères et sœurs entre eux, la mère vis-à-vis de ses enfants… Avec un regard connaisseur. Et dans un paysage aux lumières éblouissantes. Un bon roman d’été !

Jeanne RIVIERE

Françoise Bourdin, « Un si bel horizon », éditions Plon, 264 pages, 21,90€, mai 2022.

Tout savoir sur l’OM – Le pire mercato du club au XXIème siècle

© WKMC

A la fin de l’exercice 2014-2015, quatre titulaires importants quittent le club sous forme d’agents libres : Rod Fanni, André Ayew, André-Pierre Gignac et Jérémy Morel. Le problème est que la situation financière du club est vraiment catastrophique et la DNCG exige des ventes avant début juillet. D’autres joueurs moins importants font leurs valises Brice Samba, Julien Fabri, Laurent Abergel, Modou Sougou, Wesley Jobello, sans que cela ait un réel incident sur l’effectif.

> A voir aussi : Tout savoir sur l’OM – Aux origines de la rivalité du Classico

Les premières ventes arrivent donc très vite : Dimitri Payet signe à West Ham pour 15 millions d’euros et derrière, Vincent Labrune se rapproche du fonds d’investissement Doyen Sport dirigé par Nelio Lucas pour trouver une porte de sortie à Giannelli Imbula. Le FC Porto ne peut pas payer son transfert alors que les dirigeants marseillais demandent 20 millions d’euros. Après un montage financier instable, Imbula devient le joueur le plus cher de l’histoire du FC Porto.

Un deal est conclu entre Doyen Sport et le club portugais : le fonds d’investissement s’engage à trouver une offre supérieure au prix d’achat pour que les Dragões obtiennent rapidement une plus-value sur le transfert. C’est la première brique posée pour l’implantation de Doyen Sport au sein de l’Olympique de Marseille. 

Ce mercato estival de 2015 est source de problèmes. Marcelo Bielsa attendait d’autres joueurs, que Labrune ne pouvait pas lui offrir, ce qui entraîne le départ du coach argentin après le premier match de la saison contre Caen. C’est Michel qui reprend les rênes sur les conseils de Nelio Lucas – encore lui. 

Après des résultats catastrophiques, Michel est remplacé par Franck Passi, qui assure un bon intérim avec le maintien à la clef. A travers une analyse des recrues, retour sur ce que beaucoup considèrent comme l’un des mercatos les plus ratés de ces deux dernières décennies. 

Georges-Kévin Nkoudou  

Arrivée : 1,5 million d’euros

Il fait partie des rares satisfactions. Un gros début de saison pour l’international Espoir ; sa deuxième partie est un peu moins bonne en raison d’une blessure qui gâche sa fin de saison. Globalement, son premier exercice sous le maillot olympien est une réussite et va convaincre Tottenham de dépenser 11 millions d’euros pour le signer à l’été 2016. 

Yohann Pelé 

Arrivée : libre 

Le portier arrive pour être la doublure de Mandanda alors que Gennaro Bracigliano et Brice Samba n’ont pas convaincu. A l’époque, son recrutement est assez anecdotique mais se montrera payant la saison suivante avec le départ d’ « El Fenomeno ». L’ancien Lorientais fera une saison pleine et réussie avec de nombreux clean-sheet. Au retour de Mandanda, il retrouve un statut de doublure très fiable. 

Lucas Ocampos

Arrivée : recruté définitivement pour 7 millions d’euros après avoir été prêté par l’AS Monaco

Remplaçant de luxe, avec des coups d’éclats trop rares mais mémorables qui ne suffisent pas à masquer son irrégularité. Un niveau très loin de ce qu’on a vu de lui sous les ordres de Rudi Garcia. L’Argentin sera finalement prêté à l’été 2016, après une saison loin d’être convaincante. A son retour de prêt, il va s’imposer et laisser de bons souvenirs grâce à sa grinta et des prestations beaucoup plus abouties. 

Karim Rekik

Arrivée : 5 millions d’euros

Il est l’une des demandes de Marcelo Bielsa et la direction n’hésite pas à lâcher une somme conséquente par rapport à ses finances pour satisfaire le coach. A ce moment-là, le Néerlandais est un prometteur défenseur qui est passé par City et qui cherche à confirmer les espoirs après deux saisons au PSV Eindhoven. Malheureusement, il ne joue qu’un seul petit match sous les ordres de l’entraîneur qui l’a fait venir et n’arrive pas à s’imposer dans le 11 de départ par la suite, avec des prestations toujours irrégulières. Rekik quitte le club 2 ans après son arrivée sans laisser une vraie trace. 

Lassana Diarra 

Arrivée : libre 

Il est l’une des rares satisfactions parmi les recrues. Libre depuis son départ du Lokomotiv Moscou, il n’avait plus joué depuis environ 1 an. Il effectue une très grosse saison qui lui permet de retrouver l’Équipe de France, en étant même sélectionné à l’Euro 2016 – une sélection qu’il ne pourra pas honorer en raison d’une blessure au genou. Devenu capitaine à l’OM, à partir de sa condamnation officielle à payer 10 millions d’euros à son ancien club, il ne sera plus jamais le même joueur. Lassana Diarra quitte le club en février 2017, d’un commun accord. 

Javier Manquillo 

Arrivée : prêt sans option d’achat

Sur le côté droit de la défense, Bielsa demande le prêt de Javier Manquillo, lui qui était déjà convoité l’été précédent. Malgré le départ du coach, l’Espagnol est titulaire et effectue des prestations plutôt bonnes dans l’ensemble. L’été suivant, l’OM souhaite obtenir un nouveau prêt mais le joueur prend la direction de Sunderland. 

Abou Diaby 

Arrivée : libre 

L’opération Diarra donne des idées à Labrune qui tente le pari de relancer Abou Diaby, totalement plombé par les blessures. Un pari sans réel risque financier, avec un salaire raisonnable et de primes assorties selon le nombre de matchs joués. Malheureusement, il ne retrouvera jamais son niveau de ses débuts à Arsenal. Au total, il ne dispute que 6 matchs en 2 saisons, toujours avec ce corps de cristal qui l’handicape largement et l’oblige à prendre sa retraite en 2019.  

André-Frank Zambo Anguissa 

Arrivée : libre

Décidément très impliqué dans le mercato, « El Loco » souffle le nom de André-Frank Zambo Anguissa, qui rejoint l’OM en provenance de Reims. Le joueur peine à s’imposer pour ses débuts en professionnel avec un faible temps de jeu. C’est sous l’ère Garcia qu’il s’impose et gagne sa place de titulaire dans l’entre-jeu olympien. L’international camerounais signe à Fulham à l’été 2018 pour plus de 30 millions d’euros.  

Rémy Cabella 

Arrivée : prêt avec option d’achat 

Avec une enveloppe mercato insuffisante, le club phocéen se montre inventif : Florian Thauvin est vendu à Newcastle pour 17 millions d’euros en échange du prêt avec option d’achat de Rémy Cabella. Le joueur ne réussit pas à convaincre tout de suite mais à partir du mois de décembre, il revient à un bon niveau avec des buts importants. Il fait partie des satisfactions de ce mercato, en gagnant une place de titulaire jusqu’au départ de Michel. Définitivement Marseillais à la fin de la saison, il est transféré deux ans plus tard à Saint-Etienne. 

Lucas Silva  

Arrivée : prêt 

L’influence de Doyen Sport se montre à nouveau avec l’arrivée de Lucas Silva, prêté par le Real Madrid sans option d’achat. Le Brésilien est un véritable flop malgré des débuts prometteurs. Il n’a jamais réussi à convaincre et à confirmer son potentiel, qui avait poussé le Real Madrid à le recruter à Cruzeiro, en 2015. 

Rolando 

Arrivée : 1,5 million d’euros 

Dans un premier temps, le Portugais a déçu : pas assez fiable défensivement et surtout ne possédant pas la stature d’un titulaire indiscutable, il finit même placardisé à l’arrivée de Passi. Il doit attendre l’arrivée de Garcia pour être relancé contre le PSG, en étant même nommé homme du match. C’est à partir de ce match qu’il devient titulaire ; le défenseur inscrit même le but victorieux, qui qualifie l’OM en finale de l’Europa League. Il est récompensé par une prolongation malgré sa blessure avant de partir en 2019. 

Mauricio Isla

Arrivée : prêt avec option d’achat

Arrivé en provenance de la Juventus, il est un joueur intéressant, qui apporte beaucoup de caractère à l’OM. Il était globalement apprécié par les supporters qui auraient aimé le voir rester plus longtemps au club. A la fin de son prêt avec Marseille, Isla signe avec Cagliari.  

Paolo De Ceglie

Arrivée : prêt 

L’un des pire latéraux gauches passés par l’OM. Arrivé de la Juventus en prêt, le joueur ne dispute que 12 matchs avec les Bleus et Blancs. Lent, dépassé, et peu habile techniquement, il n’a jamais su briller sur la Canebière et a même hérité du surnom de « Paolo de Sanglier ». Son passage a été tellement catastrophique que le défenseur met 22 mois avant de retrouver un club : le Servette de Genève.

Bouna Sarr 

Arrivée : 1,5 million d’euros 

Demandé par Bielsa, à cette époque Sarr jouait ailier droit et ses performances ne sont vraiment pas satisfaisantes, avec un manque d’impact dans ses matchs. C’est une grande déception pour un joueur qui sortait d’une grosse saison à Metz. A l’OM, il a un vrai déficits de statistiques, il est ensuite replacé en tant que latéral droit et commence à faire décoller sa carrière. Il quitte le club en 2020 pour le Bayern Munich. 

Florian Thauvin 

Arrivée : prêt 

Six mois après son départ pour l’Angleterre, Thauvin revient sous la forme d’un prêt sec. Il joue un rôle très important dans la course au maintien. Ses débuts sont compliqués, mais peu à peu il monte en puissance et aide grandement l’équipe. L’ancien Bastiais est transféré par la suite définitivement à Marseille et effectue une saison 2017 tonitruante. Thauvin quitte le club en 2021 pour rejoindre les Tigres de Monterrey. 

Steven Fletcher

Arrivée : prêt 

L’OM ne possédait toujours pas d’attaquant de métier dans l’effectif afin épauler Michy Batshuayi : Steven Fletcher est prêté pour 6 mois après que l’OM a tenté la piste Milik. L’attaquant britannique ne sera pas le joueur espéré par le club, avec seulement 3 buts et 4 passes décisives dont presque la moitié en Coupe de France. Il quitte le club dans l’indifférence la plus totale. 

L’Olympique de Marseille termine cet exercice 2015-2016 à la 13ème place en se maintenant à la 36ème journée. La seule compétition qui sauve la saison, c’est la Coupe de France – avec une finale perdue face à Paris.

Un contexte délicat

Globalement, le recrutement a été très peu satisfaisant à quelques exceptions près. Des joueurs comme Rolando, Sarr, Ocampos ou Pelé seront par la suite de grands artisans du parcours de l’Olympique de Marseille en Europa League. Mais cette saison-là, ils étaient loin du niveau qu’on leur a connu à partir de l’arrivée de Rudi Garcia. 

Une des raisons qui explique un tel fiasco est le contexte : entre le départ de Marcelo Bielsa, le passage raté de Michel, l’influence grandissante et trop influente de Doyen Sport sur le mercato phocéen. 

> A voir aussi : Tout savoir sur l’OM – Le jour où le club a failli disparaître : en 81, la folle épopée des Minots

L’effectif était loin d’être désastreux mais l’ensemble n’était pas harmonieux. Ce mercato était placé sous le signe des agents et des mandataires, tout cela surveillé par la DNCG. Il était alors compliqué, pour les dirigeants olympiens, de mettre en place un mercato de grande qualité avec toutes ces considérations-là…

Cyriane VIALA

La semaine vue par Miège

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Territoire – Projet NEPTUNE : découvrir les merveilles du monde sous-marin

© Pxb

Après plus de trois ans de travail ayant réuni sept partenaires de quatre régions différentes (la Région Sud, la Ligurie, la Sardaigne et la Toscane), le projet de l’itinéraire touristique NEPTUNE, développé dans le cadre d’un programme européen (Marittimo), sort enfin de l’eau.

Piloté par la Région Sud, en partenariat notamment avec le Parc national de Port Cros et le Centre de découverte mer et montagne de Nice, NEPTUNE a pour objectif de développer, à partir de cinq lieux exceptionnels, un itinéraire touristique pour découvrir le monde sous-marin méditerranéen et les activités subaquatiques régionales.

Situés sur le littoral régional entre Marseille et Nice, les cinq sites-pilotes du projet NEPTUNE représentent une invitation à la découverte et à l’exploration sous-marines à travers un dispositif audiovisuel :

• Le Centre Cosquer-Méditerranée à Marseille,

• Le Pôle nautique et subaquatique à La Londe les Maures,

• Le Fort du Pradeau à Hyères-Giens,

• Le Fort de Balaguier à La Seyne-sur-Mer,

• La base nautique de Nice.

Chaque site aborde une thématique spécifique mais ensemble, les cinq sites couvrent toutes les activités subaquatiques : histoire de la plongée humaine avec la Marine nationale, restitution de la grotte Cosquer, découverte et protection des patrimoines naturels et culturels, sensibilisation à l’environnement, aux technologies innovantes, à l’image et l’audiovisuel.

Sur chaque site-pilote, un dispositif audiovisuel permet l’accès virtuel au monde sous-marin. Le public pourra notamment vivre des expériences immersives de plongée, grâce à des casques 3D.

Calendrier d’été – Les Nuits des étoiles : s’émerveiller devant l’univers céleste

© Pxb

Le ciel n’a pas fini de fasciner les générations, ni de livrer ses secrets… Cette année, l’édition des Nuits des étoiles aura lieu les 5, 6 et 7 août. Organisées par l’Association française d’Astronomie, les Nuits proposent gratuitement de multiples activités aux quatre coins de la France. Depuis 1991, des équipes d’astronomes bénévoles transmettent leur savoir au public. Une façon de s’émerveiller devant les beautés du ciel, sur le thème 2022 de « l’exploration »…

La localisation et le programme des événements organisés sont à retrouver en ligne.