Amine Harit, le retour laborieux…

Crédit photo pour illustration : X (ex-Twitter) : @OM_Officiel

Plus d’un an après sa grosse blessure contre l’AS Monaco, Amine Harit réalise une saison en dent de scie. Volontaire, il a néanmoins du mal à être décisif avec l’OM.

Installé et souvent titulaire à l’avant du milieu de terrain Olympien, Amine Harit peine à retrouver le niveau qui était le sien avant sa grosse blessure contre Monaco lors de la 15e journée de Ligue 1 la saison dernière. Une rupture des ligaments croisés qui l’a privé de CAN et éloigné des terrains plus de 10 mois.

En début de saison pour son retour à la compétition, il accordait un long entretien dans l’Equipe au cours duquel il expliquait s’être inspiré de l’autobiographie de Kobe Bryant pour revenir à son meilleur niveau. « J’ai tout décortiqué de sa vie, j’ai regardé toutes les vidéos sur YouTube, les reportages, j’ai vu qu’il s’était fait une grosse blessure au tendon d’Achille, l’opération, etc. Je me suis dit : ‘T’es malade… ça va être moi le Kobe Bryant de l’OM ! », déclarait notamment le milieu Marocain à nos confrères.

Quelques mois plus tard maintenant, force est de constater qu’Amine Harit a du mal à retrouver le niveau de performance qu’il avait avant sa blessure sous Jorge Sampapoli puis Igor Tudor. Un niveau qui avait même poussé son ancien entraîneur argentin à revoir son jugement sur lui.

« Parfois les entraîneurs, on a tellement d’obligations et de besoins, l’urgence de gagner arrive très vite. C’est ma responsabilité de ne pas avoir profité d’Amine à certains moments. Quand on l’a choisi, on savait ce qu’on attendait de lui et je n’ai pas eu la patience pour supporter quelques erreurs qu’il a pu faire dans certains matchs et ça l’a éloigné de l’équipe, » avait déclaré Jorge Sampaoli sur le joueur en conférence de presse d’avant-match. L’argentin le réintègrera pour une fin de saison spectaculaire qui voyait son équipe se qualifier pour la Ligue des Champions lors de la dernière journée de championnat.

Avec l’OM, cette saison le Marocain en est à 38 matchs joués pour seulement deux buts et six passes décisives. Des chiffres qui témoignent du manque de son efficacité malgré de l’activité balle au pied et de nombreuses courses vers l’avant quand il a le ballon. Mis au cœur de l’animation offensive dans les différents 11 de Jean-Louis Gasset avec le rôle du créateur, c’est souvent le dernier geste ou l’avant-dernier geste qui lui font défaut. Entre imprécisions et pertes au duel.

Avant le match face à Clermont cette saison, Jean-Louis Gasset, qui disputait son troisième match sur le banc de l’OM, évoquait le cas de son milieu de terrain : « Pour Harit, personnellement, il faut qu’il soit plus efficace, qu’il lâche le ballon plus vite à des moments. C’est un joueur de très grande qualité techniquement, il est très fort. Il a un poste à trouver. C’est un milieu offensif qui vient travailler. Il faut qu’il s’affirme, il faut qu’il soit décisif. Quand on est un milieu offensif, on a un bilan à faire, on a des chiffres à avoir et il faut qu’il ait beaucoup plus. C’est le genre de garçon qu’il ne faut pas lâcher parce qu’il a une marge de progression énorme. »

Des mots qui traduisent encore les performances d’Amine Harit dans l’entrejeu Olympien. « Je promets que jeudi on sera au rendez-vous », a t-il en tout cas annoncé dans des propos rapportés par nos confrère de La Provence. Probablement titulaire face au Benfica jeudi, il fait parti des joueurs qui ont les clés pour faire basculer la rencontre par un geste lumineux et pourquoi pas permettre à l’OM de réaliser un nouvel exploit sur la scène européenne en renversant les Lisboètes dans un Vélodrome assurément prêt à exploser.

Rudy Bourianne

Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.

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