Ligue 1 : OM-MHSC : Aubameyang : « Je suis un joueur qui dépend aussi énormément de l’équipe… »

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Pierre-Emerick Aubameyang a assumé son rôle de leader cette après-midi à la Commanderie avant la réception demain de Montpellier au stade Vélodrome. Souriant et détendu, il est revenu sur la qualification en Europa League, son rôle au sein du groupe et le besoin de confirmer dès demain soir en Ligue 1.

Il y a un soulagement d’avoir eu la qualification, d’y avoir mis la forme en plus. Maintenant, il faut confirmer dans un match particulier. Montpellier c’est le derby, le club de Jean-Louis Gasset. Pour vous, c’est un symbole ?

Aubameyang : C’est un bon signe. Bien sûr qu’on est content d’avoir passer le tour en Europa League. Maintenant on est vraiment focus sur ce match qui arrive face à Montpellier. Un derby, un match forcément pas simple car ils ont eux aussi besoin de points. Et nous, il faut qu’on confirme la bonne prestation de jeudi.

Demain c’est un match important contre Montpellier. Vous êtes à huit points du top 4 et à huit points de la 16e place, on a l’impression que ça peut être un énième tournant dans une saison qui ne se passe pas bien en Ligue 1.

Aubameyang : Je pense que pour l’instant l’important c’est de ne pas regarder ce qui se passe soit devant soit derrière. C’est de se focaliser sur ce qu’on va faire. Je pense qu’il faut essayer de retrouver une sérénité, et ça passera par faire les efforts comme on l’a fait jeudi et vraiment tout donner. Et aussi prendre le public avec nous parce qu’on l’a bien vu ça nous a fait du bien jeudi, en espérant que dimanche ce soit encore la même chose.

« Je pense qu’il faut essayer de retrouver une sérénité, et ça passera par faire les efforts comme on l’a fait jeudi et vraiment tout donner.»

Aubameyang sur l’état d’esprit à avoir avant OM-MHSC

Sur le plan personnel, il y a des matchs en coupe d’Europe où tu survoles les débats avec des buts, des passes décisives. Et d’autres matchs souvent en Ligue 1 où tu as très peu de ballon, où c’est plus compliqué. Comment tu expliques cette différence entre tes prestations ?

Aubameyang : Je pense que je suis un joueur qui dépend aussi énormément de l’équipe. On a un peu plus de mal en Ligue 1. Comme on peut le voir on est au top en Europ League, on fait des supers matchs. Donc je suis un peu à l’image de ça. Mais je ne m’en fais pas et je me dis que maintenant il faut que l’on renverse la tendance et qu’on prenne notre rythme aussi en Ligue 1. Là c’est devenu primordial. C’est les trois derniers mois où il faut donner le tout pour le tout.

« Je pense que je suis un joueur qui dépend aussi énormément de l’équipe.»

Aubameyang sur son rôle et ses performances à l’OM

Comment tu as vécu cette nouvelle folle semaine à l’Olympique de Marseille ?

Aubameyang : On prend l’habitude à force (rires). En ce qui concerne l’ancien coach, forcément ça m’a touché. J’ai eu des mots pour lui parce que tout d’abord je le connais depuis énormément de temps. C’était mon voisin à Milan donc il me connait depuis que je suis tout petit. Donc forcément ça m’a fait mal. Surtout que j’avais ce sentiment de ne pas avoir réellement tout donner pour pouvoir le sauver entre guillemets. Un sentiment qui fait mal. La vie du footballeur, il faut vite se mettre au boulot. On avait le match jeudi. On avait le nouveau coach qui nous a apporté je pense, beaucoup de sérénité. Il est arrivé, je ne vais pas dire en détente, mais on sent qu’il a de l’expérience, et qu’il a déjà vécu des moments comme ça, assez difficiles. Et je pense que tout le monde avait besoin d’être rassurer et de reprendre confiance. C’est ce qui s’est passé sur ce match et il faut que ça continu dans les semaines à venir.

« C’était mon voisin à Milan donc il me connait depuis que je suis tout petit. Donc forcément ça m’a fait mal. Surtout que j’avais ce sentiment de ne pas avoir réellement tout donner pour pouvoir le sauver…»

Sur le départ de Gennaro Gattuso

Tu parlais de votre ancien coach. Il y a un autre ancien que vous allez retrouver bientôt Marcelino, quels souvenirs tu gardes de lui ? Est-ce que tu lui en veux un peu d’être parti aussi vite de l’OM ? Et quel regard tu portes sur ce tirage au sort ?

Aubameyang : Je pense qu’on a pas réellement fait beaucoup de temps ensemble. Après personnellement, je n’ai pas particulièrement envie de venir sur le sujet tout de suite parce que je sais ce que vous attendez de moi aujourd’hui par rapport à ce tirage au sort etc.. Mais je pense que ce n’est pas le moment d’en discuter. Je pense qu’on en discutera en temps et en heure quand ça sera la semaine d’Europa League. Il y aura sûrement une conférence de presse et on en parlera à ce moment là. Je viendrais volontiers, mais ce n’est pas moi qui décide (rires). Mais je ne vais pas rentrer dans ce débat là. Aujourd’hui le plus important est de se focaliser sur le match de dimanche.

« Après personnellement, je n’ai pas particulièrement envie de venir sur le sujet tout de suite parce que je sais ce que vous attendez de moi aujourd’hui par rapport à ce tirage au sort etc.. »

Sur le retour de Marcelino pour les 8e de finale d’Europa League

Pour rebondir sur le nouvel entraîneur. Le fait que ce soit un entraîneur français, quel regard vous portez là-dessus ? Est-ce que ça apporte plus de sérénité comme vous l’évoquiez avant ? Est-ce que ça influe sur le mental ?

Aubameyang : Je pense que, comme je l’ai dis tout à l’heure, c’est quelqu’un qui a beaucoup d’expérience, qui a déjà vécu et passé pas mal de saison en Ligue 1. Il sait comment ça se passe. Donc je pense qu’il a peut-être les clés ou les mots clés qui vont nous rassurer. De savoir qu’il y a quelqu’un qui a déjà vécu ça et qu’il l’a sûrement déjà surmonter, forcément ça apporte une sérénité, du calme. Confiance, c’est le mot clé dont tout le monde a besoin en ce moment.

Tu parlais tout à l’heure de l’attitude des supporters jeudi. On t’a vu à ta sortie saluer l’ensemble du stade, j’imagine que vous vous attendiez à une ambiance beaucoup plus hostile. Finalement ça n’a pas été le cas. Est-ce que vous espérer que ça continue comme ça ?

Aubameyang : Beaucoup étaient surpris forcément. Mais je disais au gars après l’échauffement « vous voyez, comme quoi, ils ne nous sifflent pas en rentrant sur le terrain. C’est peut-être un signe de croyance, de croire en ce potentiel qu’on a. » Je le dis et le répète, je pense qu’il y a énormément de joueurs avec des qualités. On a pas su le mettre en place. C’est normal qu’ils nous en veuillent. Mais voilà, c’était quelque part un signe de voir qu’ils ne nous lâchent pas entre guillemets. Puisqu’ils sont là, ils viennent, le stade est plein. Il faut profiter de cela. Qu’on prenne conscience de ça, c’est la force de Marseille. Il faut réellement s’en rendre compte et en prendre conscience. Aller de l’avant avec ça et dimanche faire la même chose.

Avec Geoffrey Kondogbia vous êtes ceux qui avez vécu le plus de grands clubs, qui avez la plus longue carrière à l’étranger. Comment vous vivez cette saison qui est particulière, en forme de montagne russe ? Qu’apportez-vous au groupe ? Qu’est-ce que vous tentez d’apporter ?

Aubameyang : La première des choses que je vais dire sur Kondo (Kondogbia), c’est que comme moi il a de l’expérience et qu’est-ce qu’on fait dans ces moments là, on se serre les coudes, c’est aussi simple que ça. On s’apporte la force qu’il faut. On essaye de transmettre ce qu’on a vécu. Ca passe par raconter des petites histoires. Des petites anecdotes. Je pense que quelque part ça peut sûrement rassurer, ça peut aider. C’est je pense le meilleur moyen de communiquer avec le groupe. Avec tout les gars. On essaie d’apporter de la bonne humeur, c’est important quand on traverse une phase où tout est noir, où tout le monde est contre nous. Donc forcément il faut tenir, il faut être costaud. Pour ça, Kondo est top depuis le début de la saison. Il a toujours les bons mots quand il le faut. Et il a été la jeudi. Il a été l’homme du match. Il a fait un gros match et en plus de ça il a marqué. Il nous fait énormément de bien au milieu.

Sur le conseiller sportif, Mehdi Benatia contre qui vous avez, je crois, joué dans le passé. Qu’est-ce qu’il vous apporte au quotidien, on sait qu’il est assez proche du groupe, il va dans les vestiaires avec vous à la fin des matchs ? En quelques mots, quel est son rôle au quotidien ?

Aubameyang : C’est un peu le rôle d’un grand frère entre guillemets. Quand il est arrivé, il nous a mis face à nos responsabilité, il nous a pris nous, les cadres, il nous a parlé à part du groupe pour qu’on puisse prendre nos responsabilités. C’est un peu avant le mois de décembre, le bon mois de décembre qu’on a fait. Ces mots ont été bons. Il nous partage son expérience, son vécu. Il a vécu que ce soit des bonnes ou des mauvaises saisons, ça a été grand footballeur. C’est ce qu’il nous partage au quotidien. Ca nous fait du bien. Il connait la situation, il sait de quoi on a besoin quand on est dans le besoin.

« Après personnellement, je n’ai pas particulièrement envie de venir sur le sujet tout de suite parce que je sais ce que vous attendez de moi aujourd’hui par rapport à ce tirage au sort etc.. »

Sur le rôle de Mehdi Benatia au sein du groupe

Sur Jean-Louis Gasset, il est arrivé il y a à peine une semaine. On a vu quelques différences sur le terrain avec notamment le retour au 3-5-2, avec un pressing peut-être un peu plus actif qu’auparavant, il a beaucoup parlé d’état d’esprit, mais qu’est-ce qu’il vous demande de faire dans le jeu depuis une semaine lors de ces rares séances d’entraînements ?

Aubameyang : De simplifier. Je pense que vous nous avez vu jouer un peu plus direct sur le match de jeudi. Ca nous a fait du bien, on s’est servi de nos forces. Notamment avec Faris (Moumbagna), qui pour moi a été super efficace dans le sens où il a pesé sur la défense adverse. Il a pu obtenir des fautes, il a pu garder le ballon et ça nous a fait énormément de bien. On a pu s’installer dans leur moitié de terrain. C’est ce qui nous a permis de souffler et ne pas être en panique parfois quand on veut ressortir de derrière. Sur ce match là, on avait besoin de ça. De simplifier. C’est ce que le coach nous demande depuis qu’il est arrivé. Du moins en tout cas pour ce match là.

Rudy Bourianne

Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné du club phocéen et du sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.