Société – Qu’est-ce que ce trois-mâts qui mouille dans le Vieux-Port ?

Il est arrivé sans un bruit de moteur, sous les yeux de la Bonne Mère et des Marseillais, le dernier trois-mâts commercial encore en activité en France est exposé depuis dimanche aux yeux des Phocéens. Mais que fait-il là ?

Son histoire

C’est un trois-mâts nommé : Belem. Bientôt âgé de 130 ans, il est sorti des chantiers navals de Nantes, et fut utilisé dans ses premières années dans les îles des Antilles françaises. L’histoire de ce navire c’est le changement. Changement de nom (Belem (1897), Fantôme II (1921), Giorgio Cini (1952), Le Belem), de pavillon, anglais ou italien, mais aussi d’utilisation, il fut utilisé pour accueillir des croisières, ou être l’hôte de jeunes marin en formation … Puis, le navire a connu la dérive et les années d’errance, mais sa vie ne s’arrête pas là.
C’est dans les années 70 qu’un Français de passage à Venise a retrouvé le Belem dans un piètre état. Le vaisseau a connu une renaissance grâce à un programme de rénovation financé en partie par la Caisse d’épargne, et aujourd’hui il cabote et est ouvert aux passionnés d’histoire et de voile. L’histoire du Belmen ne s’arrête pas là, puisque c’est lui et son équipage qui, le 8 mai 2024, amèneront la flamme olympique depuis Athènes jusque sur le sol français.

Une entrée réussie, une entrée répétée

Mais toute cette belle histoire n’explique pas pourquoi le Belem se trouve encore aujourd’hui au Vieux-Port de Marseille. Non il n’a pas un an d’avance, mais pour qu’une arrivée soit belle, il faut qu’elle soit soignée et répétée. C’est pourquoi, après un stage organisé par Caisse d’épargne pendant 3 jours en mer, l’équipage du navire a tenu à répéter sa future entrée dans le Vieux-Port. Timing, particularité de la rade de Marseille et de son Vieux-Port, temps d’amarrage, tout doit être testé avec rigueur afin de ne pas être surpris le 8 mai prochain.

Rendez-vous donc sur les quais du Vieux-Port pour admirer ce magnifique bâtiment.

Léopold Aubin