Une tragédie grecque qui envoie l’OM en Europaligue !

Un scénario de tragédie grecque pour ce match que l’OM avait en main de la 1ere à la 94eme minute avant d’être poussé aux prolongations par le Panathinaïkos aidé par un penalty de dernière minute et une série de penalty au bout de la nuit.

Une première mi-temps pour oublier le match aller

L’OM démarrait fort avec un but dès la première minute inscrit par Pierre-Eymerick Aubameyang qui lançait à la fois le match et sa saison ! Le regard du gabonais, rempli de détermination dès le couloir du stade Vélodrome, laissait présager que « Auba » avait à cœur de réussir ses débuts, lui qui n’avait pas été titularisé contre Reims.

Le stade Vélodrome s’enflammait alors et les Grecs voyaient leur avance acquise durement à Athènes réduite à néant suite à la première action du match.

Iliman Ndiaye multipliait les tentatives devant le but de Brignoli, le portier du Panathinaïkos. Ce dernier criant sur tous ses défenseurs et recevant un carton jaune pour la lenteur de ses dégagements dès la 26eme minute, voyait sa cage assiégée par les attaquants marseillais. Une tête de Gigot repoussée du bout des doigts maintenait la pression sur le portier athénien.

Avant qu’à la toute fin de la première mi-temps Aubameyang ne double la mise sur une magnifique passe décisive de Jonathan Clauss.

Les Marseillais rentraient au vestiaire en ayant repris l’avantage sur les Grecs et pris une belle dose de confiance.

Un retour grec dans les derniers instants

Au retour de la pause, les Athéniens faisaient rentrer Palacio et Verbic. La nouvelle version de Panathinaïkos allait se montrer plus efficace et entreprenante mais aller se heurter à une défense marseillaise tout aussi performante que l’attaque en première période.

A la 53 eme minute de jeu, le héros du soir Pierre-Eymeric Aubameyang allait passer près du coup du chapeau si son troisième but n’avait pas été annulé, une infime position de hors jeu d’Ismaila Sarr signalée par M.Oliver l’arbitre de la rencontre.

Le duo du milieu Rongier – Veretout démontrait toute sa complémentarité et laissait parler son efficacité.

A la 67eme minute Matteo Guendouzi remplaçait Iliman Ndiaye tandis que les Grecs remaniaient leur équipe en effectuant 3 changements.

Une fin de match engagée où Clauss démontrait ses qualités physiques impressionnantes et Marcelino, une nouvelle fois, sa vivacité tactique faisant passer son équipe en 4-3-3.

Un carton jaune pour Mancini à la 87eme minute pour une vilaine faute sur ce même Jonathan Clauss qui aura fait passer une mauvaise soirée aux Grecs.

Et puis cette action où tout bascule, un retour de la VAR sur une main involontaire de Matteo Guendouzi dans la surface qui donnera lieu à un penalty, décidé après de longues minutes de discussions par M. Oliver, l’arbitre et frappé par l’attaquant grec Ioannidis à la dernière des cinq minutes d’arrêt de jeu ! Un Penalty transformé pour le Panathinaïkos, malgré le poids du Vélodrome, qui relançait le match et ouvrait la porte des prolongations aux Athéniens.

Un combat pour la qualification, jusqu’au bout…

Le début des prolongations était marqué par l’esprit offensif des Olympiens, qui montraient leur détermination à aller chercher la qualification en ligue des champions. Un carton jaune qui aurait pu être rouge côté Athénien pour une vilaine faute du milieu de terrain slovène Adam Cerin.

L’OM multipliait les tentatives, ne se laissait pas piégé en défense et ne ménageait pas ses efforts.

Actif en attaque avec un bel appel à gauche du but grec et en défense, Renan Lodi finissait le match épuisé, sautillant et laissant penser qu’il allait être remplacé.

En toute fin de première période de prolongations, une montée rageuse de Veretout qui centrait pour Vitinha laissait rêver au but salvateur mais c’était sans compter sur Magnusson…pas notre légende mais bien le joueur du Panathinaïkos qui repoussait son tir sur la ligne du but grecque.

Les 11 Marseillais reprenaient la deuxième période de prolongation décidés à aller au bout d’eux même, tandis que les Grecs procédaient à un ultime changement.

A la 106eme minute, Vitinha était signalé hors jeu dans la surface alors qu’une faute sur lui pouvait laisser envisager un penalty.

Et puis à la 109eme minute : Nouveau retournement de situation ! But de Vitinha sur un magnifique centre de Matteo Guendouzi ! Les filets tremblent mais les Marseillais aussi car le britannique M. Oliver fait appel à la VAR pour apprécier une faute sur l’international croate Jedvaj qui mérite un prix de comédie grecque par un Ismailia Sarr qui venait d’être sévèrement bousculé par le Magnusson contrefait.

Si les Grecs devenaient comédiens, l’arbitre anglais par contre ne fait plus rire et refuse un deuxième but à l’OM. Une décision sévère après un penalty généreux pour les visiteurs grecs.

Les Marseillais ne se démobilisaient pas, restaient dans leur match et continuez de montrer leur détermination à jouer la coupe aux grandes oreilles.

Mais les Olympiens étaient poussés au Penalty et Marcelino en préparation de cette épreuve laissait entrer Ruben Blanco, gardien plus à l’aise dans ce difficile exercice à la place du méritant Pau Lopez.

La cruelle issue des Penalty

✔️ Ioannidis transformait son deuxième Penalty de la soirée.

🔴 Guendouzi voyait son tir stoppé par Alberto Brignoli augmentant la pression sur les épaules des Olympiens.

✔️ Bernard marque son penalty après avoir marqué au match aller et changé le visage de son équipe au retour.

✔️ Veretout marquait un penalty rageur relançant l’OM dans cette séance.

✔️ Le hongrois Kleinhesler voyait sa frappe rentrer dans les cages malgré une première parade de Ruben Blanco.

✔️ Ismailia Sarr ne tremblait pas et redonnait vite de l’espoir aux Marseillais.

✔️ Palacios trompait de peu Blanco à son tour.

✔️ Vitinha marquait son Penalty et faisait durer le suspens.

✔️ Et puis Mladenovic éliminait l’OM de la ligue des champions…un serbe au penalty une nouvelle fois nous portait malheur dans la compétition reine européenne.


L’OM poursuivra donc sa saison en Europaligue, après ce scénario cruel, et cette élimination pas forcément méritée.

Les dieux du foot étaient grecs avec ce sentiment qu’au bout de la nuit ce ne sont pas les plus forts qui ont triomphé.

Pierre Boyer