En mémoire à la tragédie de Furiani, le 5 mai 1992, aucun match professionnel se sera joué ce dimanche. 32 ans après, la douleur est encore présente.
Le 5 mai 1992 restera à jamais comme le plus grand drame du sport français comme le disait Mario Albano, présent ce jour là. Alors que le Sporting Club de Bastia et l’Olympique de Marseille s’apprêtent à se rencontrer en demi-finale de coupe de France, la tribune provisoire construite à la va vite pour l’évènement s’effondre à 20h20. « La fête mortelle » titrait nos prédécesseurs du Méridional, « Horreur à Furiani », ceux de Corse Matin. 19 personnes vont perdre la vie dans ce tragique accident et 2357 seront blessées.
Ce dimanche 5 mai et comme tout les 5 mai depuis la loi votée en 2021 au Parlement qui sacralise la date, aucun match de football professionnel n’a lieu en mémoire aux victimes du drame. D’autant que cet accident, qui est le fruit de la somme de nombreuses erreurs et d’une volonté de remplir un stade à tout prix, aurait pu être éviter comme l’on conclut les nombreuses enquêtes qui ont suivi.
Ce soir là, Mario Albano, journaliste pour La Provence était dans la tribune qui s’est effondrée. En 2012, il a publié « Furiani, 20 ans » aux éditions Provence de l’UJSF pour que jamais ne soit oubliée cette tragédie. Son témoignage et les nombreux qu’il a recueilli sont une trace ineffaçable. A Marseille, en Corse mais aussi dans le reste de la France, cette terrible histoire se transmet aussi de génération en génération tant elle a marqué par sa cruauté soudaine.
La commémoration et ce temps sans football tout les 5 mai sont essentiels pour qu’un tel malheur n’arrive plus jamais.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.