Portrait d’entreprise : Emkipop revisite les bâtonnets glacés

Connaissez-vous les cafés Emkipop ? Comme leur nom ne l’indique pas, ces cafés sont de véritables lieux de gourmandise à base de bâtonnets glacés. Un concept 100% marseillais de dégustation de glaces faites maison, mais pas seulement ! L’histoire d’Emkipop, dont le siège social se trouve à Marseille, est née d’un voyage à New-York, en 2015. « En nous baladant, Guillaume et moi avons vu un
stand de glace en bâtonnet très sympathique, très différent de ce qu’on pouvait trouver en France. Nous avions l’impression de manger un véritable fruit glacé
 »explique Émeline Lallemand, cofondatrice de Emkipop, associée à Guillaume de Bacqueville.

Les deux comparses, qui cherchaient une idée pour se lancer dans l’entreprenariat, sont tout de suite séduits par le concept. Consultants en
performance industrielle et logistique, ils réalisent, dès leur retour en France, une étude de marché et de faisabilité. « Nous sommes allés voir si les banquiers croyaient en nous, si notre projet tenait la route. Ce qui a été le cas. Et nous avons été très bien entourés, soutenus et accompagnés dès le début », explique Émeline. En 2016, Emkipop voit le jour. Première étape, trouver un laboratoire pour produire leurs glaces. Ce sera sous l’immeuble Lacydon à Marseille. Émeline s’occupe de la production pendant que Guillaume gère la commercialisation,
notamment auprès des restaurateurs. Des triporteurs leur permettent de vendre leurs produits dans Marseille et lors de l’organisation d’évènements. Et ça fonctionne. « Nos premiers clients ont été la Maison Montgrand, l’Épicerie l’Idéal, les organisateurs des Mix en bouche. Ce qui nous a permis de constituer un petit réseau et d’alimenter nos points de vente, les évènements, etc. », précise Émeline. En 2017, le premier café Emkipop voit le jour à Marseille, boulevard Vauban.

Une levée de fonds d’un million d’euros

En 2018, Emkipop lève un million d’euros. De quoi permettre à l’entreprise de croître plus rapidement et d’atteindre une autre dimension, de s’offrir un nouveau laboratoire, d’étoffer ses équipes, de financer la boutique de Paris, ainsi qu’un container éphémère de vente de leurs produits, à la gare de Lyon à Paris en 2019. Depuis, l’entreprise a grandi. Aujourd’hui, Emkipop compte une trentaine de personnes. Son nouveau laboratoire, plus grand, est implanté à Aubagne. « Notre réseau de revendeurs, partenaires, restaurateurs, épiceries fines, etc. s’étend partout en France. Ce qui représente plus de 500 clients professionnels de la restauration. Désormais, nous avons trois cafés, à Marseille, Aix-en-Provence et Paris. Et l’événementiel tient toujours une place importante », ajoute la cofondatrice. Elle ajoute que, en 2021, ils ont décidé de lancer une deuxième marque, Naice, à destination des grandes et moyennes surfaces (GMS), bios comme Biocoop, Marcel & Fils, etc. Les cafés sont les lieux de vie de la marque. Tous les produits y sont présentés. « Nous travaillons notre gamme de sorbets avec des fruits de saison, de la région. Même si nous nous ouvrons parfois au made in France hors de la région pour obtenir les volumes nécessaires. Nous proposons des associations de saveurs, mêlant basilic, gingembre, ou autres, qui sortent de la traditionnelle crème glacée, et des glaces végétales. Et il est possible de faire du topping, c’est-à-dire la plonger dans un chocolat et ajouter des gourmandises, telles que du coco râpé, des perles de chocolat, etc. », ajoute la dirigeante.

Dans ces cafés, on peut aussi acheter des cookies, des petites pâtisseries, des boissons chaudes revisitées avec un bâtonnet glacé. Ou encore des coffrets de dix ou vingt bâtonnets glacés, présentés sous forme d’une pâtisserie à partager. L’objectif clairement affiché est d’élargir l’offre sur une gamme de consommation sur place, mais toujours autour du bâtonnet glacé, de renforcer leur développement au niveau national et, pourquoi pas, de s’orienter vers l’export.

Martine Debette