Football – Le 11 des joueurs nés à Marseille

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Pas spécialement réputé pour le centre de formation de son club, Marseille a pourtant vu naître de grands joueurs sur ses terres. Peu d’entre eux ont d’ailleurs réussi à s’imposer à l’OM. Voici un tour d’horizons de onze joueurs nés dans notre ville.

Gardien : Jean-Luc Ettori

L’Olympique de Marseille a vu passer de nombreuses légendes dans ses rangs, et les gardiens ne font pas exception (Barthez, Mandanda, Kopke…). Pourtant, aucun de ces grands joueurs n’est né dans la Cité phocéenne. Le plus célèbre portier marseillais est Jean-Luc Ettori, qui n’a jamais porté le maillot olympien. Formé à l’Institut national du football de Vichy, il rejoint l’AS Monaco qu’il ne quittera plus. Sur le rocher, le joueur dispute 755 matchs toutes compétitions confondues en 19 années. Une fidélité qui lui permet encore aujourd’hui de détenir le record du nombre de rencontres jouées sous la tunique monégasque.  Triple champion de France et de la Coupe de France, il restera à jamais comme le portier de l’épopée des Bleus lors de la Coupe du Monde 1982. 

Jean-Luc Ettori en 1977 © WKMC

Latéral gauche : Théo Hernandez 

Le défenseur a vu le jour dans la Cité phocéenne mais n’y est resté que 3 ans avant de s’envoler pour l’Espagne. Là-bas, il commence à jouer au football à l’âge de 7 ans dans le club du Rayo Majadahonda. Il rejoint un peu plus tard l’Atletico Madrid, où il gravit petit à petit les échelons jusqu’à faire ses débuts en équipe première en 2015. A la suite d’un prêt du côté du Deportivo Alavés, il est transféré chez le rival madrilène, en 2017. Au Real, il a du mal à s’imposer et est de nouveau prêté à la Real Sociedad cette fois-ci, avant d’être transféré au Milan AC. En Italie, il se fait remarquer dans le couloir gauche grâce à sa technique et sa vitesse. Vrai animateur de couloir, porté vers l’avant son apport offensif est assez impressionnant avec 6 buts et 13 passes décisives cette saison. En revanche, il pêche encore sur son placement défensif.

Théo Hernandez en 2018 © WKMC

Défenseur central : Frank Leboeuf 

L’emblématique défenseur des Bleus n’a pas connu des débuts simples : il est obligé de plier bagages du centre de formation du SC Toulon à cause des problèmes financiers du club. Il tente alors sa chance à l’Olympique de Marseille mais n’est finalement pas retenu. Après une pige à Hyères et Meaux, Leboeuf s’engage au Stade Lavallois. Là encore, le joueur est contraint au départ à cause des difficultés pécuniaires du club et signe à Strasbourg. C’est en Alsace que sa carrière décolle et après 6 belles années, il s’envole vers Londres afin de rejoindre Chelsea. Son parcours anglais est impressionnant : en 5 ans, Leboeuf remporte 6 titres avec les Bleus. En 2001, en fin de carrière, il rejoint Marseille où il apporte toute son expérience dans le vestiaire. Il rallie 2 ans plus tard le Qatar pour y terminer sa carrière. 

Frank Leboeuf en 2011 © WKMC

Défenseur central : Lucas Hernandez

Comme son frère Théo, Lucas Hernandez est né à Marseille avant de partir en Espagne à l’âge de 4 ans. Il fait également ses débuts avec le Rayo Majadahonda et suit son cadet en le rejoignant chez les Colchoneros. Grâce à sa solidité physique, son aisance balle au pied ainsi que sa très bonne lecture du jeu, il s’impose comme un titulaire indiscutable à Madrid. 

Un an après le sacre mondial de l’Equipe de France, en 2018, dont il fait partie, Lucas quitte les Rojiblancos pour le Bayern Munich, devenant la recrue la plus chère du club bavarois (80 millions d’euros). 

Lucas Hernandez en 2022 © WKMC

Latéral droit : Maurice Gransart

Pur produit du Sud, Maurice Gransart a effectué toute sa carrière à l’Olympique de Marseille. Viscéralement attaché à sa ville, il refuse même de quitter le club en 1954 pour le RC Paris. Très athlétique, rapide, excellent à la contre-attaque, il est l’un des meilleurs défenseurs de sa génération et a occupé l’arrière-garde marseillaise pendant plus de 10 ans. Il a même été désigné, par France Football comme meilleur arrière français lors de la saison 1955-56 ! Son fils Roland a également joué à l’OM et le sauva même de la faillite lors de l’inoubliable épopée des « Minots » en 1981.

Milieu défensif : Boubacar Kamara 

Né dans le 9ème arrondissement de Marseille, Boubacar Kamara intègre le centre de formation olympien à l’âge de 5 ans. Passant par toutes les catégories, il effectue ses premiers pas sous la tunique phocéenne à seulement 17 ans, en Coupe de la Ligue. Défenseur de formation, il s’impose peu à peu en tant que titulaire indiscutable au milieu de terrain grâce à son intelligence de jeu et sa qualité de relance. Après 17 années, le Minot fait le grand saut et quitte le club libre, direction la Premier League et Aston Villa, 14ème du championnat. 

Boubacar Kamara en 2021 © WKMC

Milieu défensif : Tobias Linderoth

Il est le fils d’Anders Linderoth, qui a connu la relégation improbable de l’OM en 1980, avec Marius Trésor ou Didier Six dans l’équipe. Tobias fait ses débuts professionnels avec le club suédois d’IF Elfsborg. Après un passage en Norvège où il explose, étant considéré comme un espoir de la sélection suédoise, il rallie Everton en 2002. Malheureusement pour lui, son aventure anglaise tourne au vinaigre à cause de nombreuses blessures et 2 ans plus tard, il quitte les Toffees pour Copenhague. Là-bas, le milieu de terrain glane ses seuls titres en carrière, avec 2 championnats du Danemark et 2 Royal League. En 2007, il rejoint Galatasaray et prend sa retraite 3 ans plus tard. 

Tobias Linderoth © WKMC

Milieu offensif : Zinédine Zidane 

Chéri et idolâtré par une grande partie de la population française depuis son doublé lors de la finale de la Coupe du Monde 1998, Zinédine Zidane l’est encore plus à Marseille. Ayant grandi dans les travées du Stade Vélodrome, « Zizou » reste une icône dans sa ville natale. Il laisse cependant un grand regret chez les supporters olympiens, celui de ne jamais avoir porté le maillot de l’OM. Même s’ il a commencé le football dans la Cité phocéenne, c’est à Cannes puis à Bordeaux qu’il débute sa carrière avant d’exploser à la Juventus et au Real Madrid.

Football against poverty 2014 Bern

Ailier droit : André Ayew

Fils du légendaire Abedi Pelé, André Ayew commence sa carrière à l’Olympique de Marseille d’abord en équipe B avant de rejoindre les A, 1 an plus tard. Combatif et doté d’un excellent jeu de tête, le Ghanéen est devenu lors de ses 6 saisons disputées au club l’un des piliers de l’effectif. Parfois esseulé parmi ses coéquipiers, il n’a jamais baissé les bras et est devenu l’un des chouchous du stade Vélodrome. Malgré des offres des 2 clubs milanais ainsi que d’Everton, Ayew s’engage librement avec Swansea à l’été 2015. Depuis l’année dernière, il joue pour le club qatari d’Al Sadd.

André Ayew en 2015 © WKMC

Buteur : Eric Cantona 

Bien qu’originaire du sud, le natif de Marseille, comme Zinédine Zidane, n’a pas été formé dans la Cité phocéenne. Il choisit l’AJ Auxerre pour débuter sa carrière avant de rejoindre l’OM en 1988 après une pige au FC Martigues. Cependant, l’aventure est peu fructueuse et le « King » part du club olympien 3 ans plus tard, après 48 matchs disputés pour seulement 14 buts inscrits. Après Nîmes et une parenthèse dans sa carrière, il traverse La Manche direction Leeds où il renaît de ses cendres puis signe avec Manchester United en 1992. C’est sous le maillot des Red Devils que l’attaquant va devenir une légende vivante, où il remportera de nombreux titres sous les ordres de Sir Alex Ferguson. Parallèlement, le joueur n’attend pas la fin de sa carrière pour se reconvertir en acteur.

Eric Cantona en 2007 © flickr

Ailier gauche : Samir Nasri 

L’enfant terrible a commencé sa carrière à l’OM en 2004. Rapidement, il s’impose par son intelligence de jeu ainsi que sa technique largement au-dessus de la moyenne et devient l’un des chouchous du Vélodrome. Meilleur joueur marseillais formé au club dans les années 2000, il quitte la Cité phocéenne en 2008, après 166 matchs disputés, pour Arsenal. Grand créateur avec une très bonne patte droite, il fait le bonheur des Gunners puis de Manchester City. Chez les Citizens, il va même être l’un des éléments fondamentaux du premier titre de champion du club depuis 44 ans. En 2017, il s’expatrie à Séville puis connaît un fulgurant déclin jusqu’à prendre sa retraite à 33 ans. 

Samir Nasri en 2013 © WKMC

Cyriane VIALA