Finances de Notre-Dame-de-la-Garde : le sanctuaire n’est pas encore tiré d’affaire

Notre-Dame-de-la-Garde © Le Méridional

Il y a quelques mois, le sanctuaire marseillais de Notre-Dame-de-la-Garde lançait un appel au secours et alertait sur sa situation financière inédite. Si rien n’est encore gagné aujourd’hui, l’équipe de la basilique espère une reprise en lien avec le retour des visiteurs estivaux… et le soutien des Marseillais.

Anne-Sophie, économe de Notre-Dame-de-la-Garde, avant toute chose, nous demande de transmettre les remerciements de la basilique à tous les donateurs, quel que soit le montant de leur offrande (un petit clin d’œil à l’obole de la veuve de l’Evangile). Il faut rappeler que cet appel aux dons a été inédit dans l’histoire de la basilique, puisqu’il n’était pas en rapport avec un chantier en particulier, comme cela se fait d’habitude. Pour la première fois, Notre-Dame-de-la-Garde manquait d’argent pour l’entretien même du site.

La liste de ce qu’on ne considère pas forcément comme des gouffres financiers est longue : éclairage, brûloirs, sanitaires, parkings, agents pour l’ouverture, la sécurité etc. Bref, tout ce qui n’apparaît pas à première vue, mais reste nécessaire pour l’accueil des visiteurs.

Le sanctuaire vit de la générosité

« Nous sommes dépendants des difficultés touristiques, des jauges, des fluctuations en lien avec le protocole sanitaire en vigueur », souligne Anne-Sophie. « On entend parfois dire que « le Vatican peut soutenir la basilique » : mais nous vivons des dons des visiteurs, des offrandes des messes ; c’est la générosité qui anime le sanctuaire. »

La crise du covid a aussi été l’occasion pour l’équipe de la basilique de s’adapter aux formats actuels : les dons en ligne ont été facilités ; on peut choisir de donner une fois, ou bien tous les mois, selon la formule.

Heureusement, pendant ces longs mois de fréquence moindre des pèlerins et des touristes, Notre-Dame-de-la-Garde a pu compter sur les Marseillais, qui n’ont pas négligé « la Bonne Mère » : « D’une certaine façon, ajoute le père Olivier Spinosa, recteur de Notre-Dame-de-la-Garde, les Marseillais, chrétiens ou non, ont redécouvert « leur » basilique lors de l’absence des visiteurs extérieurs : et d’après les discussions que j’ai eues avec beaucoup d’entre eux, cela leur a fait plaisir de sentir ce lien fort qui unit la ville et la basilique. »

Les Marseillais, comme les visiteurs de passage le dimanche 15 août, pourront assister à la liturgie de l’Assomption, ainsi qu’à la traditionnelle procession aux flambeaux.

Jeanne RIVIERE