Aix-en-Provence : la vérité sur l’affaire Joissains

Les médias socialistes, à force d’insinuations malveillantes, ont réussi à répandre à Aix-en-Provence une méchante rumeur suivant laquelle la mairesse de la ville, Maryse Joissains, aurait favorisé la promotion sociale de son chauffeur Omar Achouri au poste d’attaché territorial et pistonné Mme Sylvie Roche, ancienne responsable de la société protectrice des animaux, pour qu’elle soit recrutée en qualité de collaboratrice de cabinet chargée de la protection animale sur les 36 communes du pays d’Aix. Pour faire bonne mesure, certains ont suggéré à voix basse que Mme Joissains avait usé de son pouvoir discrétionnaire pour nommer M. Achouri à ce poste parce que c’était aussi son compagnon. Ces rumeurs sont croustillantes, alléchantes même pour une opposition de gauche désireuse de rendre Mme Joissains inéligible à défaut d’être capable de la battre. Mais elles présentent un petit inconvénient de taille : elles sont fausses !

Le processus de désignation de ces deux agents par Mme Joissains est parfaitement légal et légitime. A partir de là, on ne lui fait que de mauvais procès. L’arrêt de la cour d’appel de Montpellier daté du 28 mai 2019 et condamnant Mme Joissains à six mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité d’un an a été infirmé partiellement le 19 février 2020 par la cour de Cassation. Les juges suprêmes ont estimé en effet que l’inéligibilité requise contre la mairesse d’Aix n’était pas légale…puisque l’article de loi s’y rapportant date de 2017, soit quatre ans après la date de commission des faits incriminés. Or, on ne saurait condamner quelqu’un sur la base d’un article de loi qui n’existe pas au moment des faits.

Les premiers juges, ceux du tribunal correctionnel d’Aix, n’y étaient pas allés, eux non plus, avec le dos de la cuillère en condamnant Mme Joissains à un an de prison avec sursis et à dix ans d’inéligibilité (le maximum légal) pour « détournement de fonds publics » s’agissant de la nomination de Sylvie Roche et « prise illégale d’intérêts » s’agissant de M. Achouri. Deux incriminations qui ont fait pschitt au regard des faits et de la loi. Fin de chicane ? Que nenni !

Une justice instrumentalisée ?

Ce lundi 19 octobre, Maryse Joissains comparaîtra donc de nouveau devant la cour d’appel de Montpellier formée « dans une autre composition » que lors du premier procès. Cette nouvelle composition exigée par la cour de Cassation laisse supposer que les juges ayant délibéré le 28 mai 2019 n’étaient peut-être pas aussi impartiaux qu’ils auraient dû l’être…

Ce n’est pas la première fois, hélas, que les élus Joissains se heurtent à une justice instrumentalisée par leurs opposants politiques. Alain Joissains, ancien maire radical de la ville dans les années 80, s’était heurté de front lui aussi à Gaston Defferre, le puissant potentat socialiste, qui avait déchaîné contre lui toute une camarilla de juges et de procureurs attachés à sa perte. Alain Joissains a finalement été blanchi après dix ans de procédure et d’allégations calomnieuses.

De même, Maryse Joissains, maire d’Aix depuis près de vingt ans, réélue aux municipales de 2008 après sa première élection en 2001, avait été soupçonnée « d’irrégularités » par le Conseil d’Etat et son élection annulée dans la foulée. Sauf que cette décision avait été réformée par la cour européenne des droits de l’homme qui avait utilement fait observer que cinq des conseillers d’Etat s’étant prononcés contre Mme Joissains étaient d’anciens collaborateurs de ministres socialistes, proches connaissances du responsable du PS à Aix.

Il est vrai qu’à Aix, le « peuple » aixois nourrit une grande affection pour « Maryse », pour sa gestion rigoureuse après la ruineuse expérience socialiste, pour sa générosité et sa loyauté, tant et si bien qu’elle a reçu de nombreux prix nationaux pour l’excellence de son travail municipal et que les autorités de tutelle, préfecture et chambre régionale des comptes, n’ont jamais eu à lui faire le moindre reproche et lui ont accordé constamment leur quitus.

La cible d’une détestation plurielle

Alors ? Pourquoi cet acharnement à la discréditer ? A la mettre à terre ? Parce que Mme Joissains fait l’objet d’une détestation plurielle. D’abord celle d’un ancien directeur général des services de la communauté du pays d’Aix qui avait profité des deux mois d’absence de Mme Joissains suite à l’annulation des élections de 2008 pour se faire voter des avantages indus et manipuler à son profit une délégation de services publics au détriment du vice-président élu…

Naturellement, Mme Joissains s’est empressée dès son retour de licencier ce fonctionnaire indélicat qui en a conçu une telle amertume qu’il a souhaité se venger. Un autre directeur général des services a été limogé pour « incompétence notoire » en 2014 et cette double éviction est probablement à l’origine d’une lettre « anonyme » de dénonciation au parquet d’Aix pour un prétendu favoritisme alors même que le choix de ces deux fonctionnaires a été fait par la commission paritaire sur 168 agents susceptibles d’être promus.

En tout cas, Mme Joissains a été amenée, une nouvelle fois, à se défendre contre des infractions alléguées dont la gravité théorique était incontestable.

Ce que la plupart des Aixois ignorent, c’est la seconde source de détestation de Mme Joissains et qui émane de certains collaborateurs de François Hollande lui-même ! L’ancien président n’a jamais admis que la seule élue de France qui ait osé intenter un recours juridique contre la validité de son élection soit Maryse Joissains elle-même. Elle avait ironisé dans sa requête en lançant aux sages : « vous ne voudriez tout de même pas qu’on laissât la France dans d’aussi petits bras ! »

Mal lui en a pris. L’ancien président a poursuivi la mairesse de son animosité en intronisant pour la battre un avocat de renom spécialisé dans la négociation d’extensions de supermarchés au grand dam des élus en place. Là aussi, l’affaire a fait pschitt…

Comme, d’un autre côté, Mme Joissains n’avait pas de mots assez durs pour qualifier le « monstropole », c’est-à-dire la nouvelle métropole voulue par le pouvoir socialiste et défendue becs et ongles à Marseille par Jean-Claude Gaudin, elle s’est attirée les foudres de tout le système marseillais contre elle. La fille de Maryse, Sophie Joissains, en a elle-même fait les frais au Sénat où Gaudin a contribué à la dépouiller de toutes ses délégations : « Comment, lui a-t-il lancé, furibard, tu ne me soutiens pas contre ta mère ? »

Tous les ennuis judiciaires de la mairesse découlent de ces détestations assidues. Madame « Petits bras » a payé très cher sa liberté de parole et sa « grande gueule », mais cela ne l’empêche pas d’être largement en tête dans les quartiers populaires d’Aix où elle incarne la fibre ouvrière et la politique dans ce qu’elle a de plus noble : servir sans se servir, ni système ni extrêmes.

Les 3850 écoutes téléphoniques diligentées à l’encontre de M. Achouri par un capitaine de police, aujourd’hui magistrat de haut rang à La Rochelle (!), les lettres anonymes, le « chantier » politicard, les enfillonages de juges aux ordres, rien ni personne n’est venu à bout de cette « catholico-coco », fille de militants communistes toulonnais, employée de la sécurité sociale à seize ans, devenue pasionaria de la cause populaire aixoise.

« Maryse n’a jamais triché de sa vie et la condamner à une peine infâmante serait une ignominie, confie son ex-mari Alain Joissains, mais j’ai une confiance totale en ses avocats, les talentueux Michel Pezet et Mario-Pierre Stasi, pour obtenir enfin sa dispense de peine méritée ! »

José D’Arrigo

Rédacteur en Chef du Méridional