vendredi 2 mai 2025
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La Métropole remporte un nouveau round dans la bataille du Boulevard Urbain Sud

La cour administrative d’appel de Marseille a rejeté la requête de la Ville, confirmant la poursuite du projet de Boulevard Urbain Sud. La Métropole Aix-Marseille-Provence peut relancer ce chantier stratégique.

Après des mois de contentieux, la justice a tranché. Le projet du Boulevard Urbain Sud, axe stratégique prolongé de la L2 (A507), sort renforcé d’une bataille juridique opposant la Métropole et la Ville de Marseille.

En jeu : la rétrocession des terrains nécessaires à la poursuite des travaux. La municipalité s’y était opposée par une délibération du conseil municipal en juillet 2021, jugée depuis « nulle et non avenue » par le tribunal administratif en mai dernier.

Lundi, la cour administrative d’appel a confirmé ce jugement. Elle a déclaré que « la commune de Marseille n’est pas fondée à demander le sursis à exécution du jugement du tribunal administratif », laissant à la Métropole les coudées franches pour mener le chantier à terme.

Un axe attendu

Déjà partiellement en service depuis 2020, le Boulevard Urbain Sud relie le boulevard Sainte-Marguerite à l’autoroute A50 et à la rocade L2. Avec ses voies pour les transports en commun, sa piste cyclable et ses espaces végétalisés, il promet de désengorger le trafic et d’améliorer la circulation entre les quartiers Sud et Est.

« Je me réjouis que la cour administrative ait confirmé notre vision et celle des nombreux habitants qui attendent enfin la concrétisation de ce projet », a salué Martine Vassal, présidente de la Métropole. Elle appelle désormais à accélérer le chantier pour que cet axe devienne une réalité.

Une opposition sur le terrain

Du côté de la municipalité, ce projet, bien que soutenu par certains habitants, reste controversé. La Ville avait critiqué une approche jugée insuffisamment concertée et plaidé pour des alternatives plus respectueuses de l’environnement et des espaces urbains. Avec cette décision, elle se voit contrainte de céder les terrains litigieux.

Pour la Métropole, l’objectif est désormais clair : poursuivre le tracé initial et, à terme, étendre l’infrastructure avec un « Boulevard Urbain Vert » jusqu’à la Pointe Rouge. De son côté, la Ville n’a pas dit son dernier mot.

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Retour en images sur l’inauguration de la cité scolaire internationale Jacques Chirac

Un peu plus de deux mois après avoir accueilli ses premiers élèves, la cité scolaire internationale Jacques Chirac, située au cœur d’Euroméditerranée, a été officiellement inaugurée ce mercredi 20 novembre en présence de Claude Chirac et de nombreuses personnalités.

Ce mercredi 20 novembre, la Cité Scolaire Internationale Jacques Chirac a été officiellement inaugurée en présence de Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et de nombreuses personnalités, dont Christophe Mirmand, préfet de région, Benoît Delaunay, recteur de l’académie Aix-Marseille, Claude Chirac, présidente de la Fondation Claude Pompidou, et Martine Vassal, présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône.

La cour intérieure de la Cité scolaire internationale fraîchement inaugurée. Crédit photo : Rudy Bourianne

Ouvert en septembre dernier, cet établissement d’excellence, situé au cœur d’Euroméditerranée, regroupe une école primaire, un collège et un lycée. À terme, il accueillera jusqu’à 2 200 élèves. L’enseignement y est résolument tourné vers l’international avec des cours en anglais, allemand, arabe, espagnol, italien et chinois.

Réalisé en un temps record de 29 mois, ce projet à 100 millions d’euros a été financé par la Région (52 %), le Département (34 %) et la Ville (14 %). Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a salué « un établissement qui unifie, réconcilie et répond aux besoins de tout le territoire ».

Construite par Bouygues Bâtiment Sud-Est sous la direction des architecte Roland Carta et Rudy Ricciotti, la cité scolaire internationale Jacques Chirac incarne une ambition éducative moderne et cosmopolite pour la jeunesse marseillaise.

Lors de l’inauguration, les invités ont visité les lieux et participé à des animations organisées par les élèves en hommage à Jacques Chirac. Ce projet porte le nom de l’ancien Président, en écho à son engagement pour l’éducation et son affection pour Marseille.

Reportage photographique Rudy BOURIANNE


Les jeunes skateurs marseillais prennent leur élan vers la Californie

Noé Montagard (au centre), ici entre le jeune Mariusz et Matthias Godard (club BSM), s'envolera pour la Californie la semaine prochaine pour un stage avec l'équipe de France de skate. Photo DR

Ce mercredi, le Département des Bouches-du-Rhône a réaffirmé son soutien au comité de roller skate et à ses licenciés, en remettant des équipements sportifs. Noé Montagard, récent 10e des championnats du monde à 14 ans, était présent.

A quelques encablures du skate park couvert de la Capelette, la Maison de Provence de la jeunesse et des sports avait des airs de ruche, ce mercredi après-midi. Dans ce bâtiment récent du 10e arrondissement de Marseille, le skate était à l’honneur.

Le comité départemental de roller skate (1420 licenciés), présidé par Mike Bonassi, et de nombreux (très) jeunes pratiquants ont reçu des équipements sportifs adaptés : skates, sets de protection, kits de roulement, sac de sport, vêtements….

Cette dotation est offerte par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, dans le cadre de la 23e remise d’équipements depuis 2019. Pour l’occasion, Thierry Santelli, son vice-président délégué au Sport pour tous, au Handisport, au Sport Santé et à la Promotion du sport féminin, et Marine Pustorino, conseillère départementale déléguée aux grands événements et au sport de haut niveau, étaient présents.

Montagard, Martin et Matheron en stage en Californie avec l’équipe de France

En plus des minots parfois hauts comme trois pommes, deux Marseillais de l’équipe de France étaient présents : Noé Montagard (14 ans), dixième aux championnats du monde en septembre dernier, et Tom Martin (16 ans), 13e lors de ces mêmes Mondiaux.

Tous les deux s’envoleront la semaine prochaine pour San Diego (Californie, Etats-Unis), en compagnie d’un autre jeune talentueux skateur marseillais, le champion de France de bowl Nathan Matheron, pour un stage de deux semaines du côté d’Oceanside, entourés l’encadrement de l’équipe de France.

La jeune Perpignanaise Nana Taboulet (15 ans), qui a disputé cet été les Jeux olympiques de Paris (21e), sera aussi du voyage. Les jeunes Bleus rouleront sur des bowls typiquement américains, plus profonds, qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter en France.

[Exclusif] Para-ski alpin – Arthur Bauchet s’insurge contre un nouveau système « injuste et inéquitable »

Quadruple champion paralympique et décuple champion du monde, le para-skieur de Briançon Arthur Bauchet dénonce un changement des coefficients de compensation des chronos, qu’il juge spécialement à son encontre. Il s’explique en exclusivité au Méridional.

Le retour du grand cirque blanc approche pour les para-skieurs. La première coupe du monde aura lieu dans trois semaines, à Steinach (Autriche) du 10 au 13 décembre. Les protagonistes affûtent les spatules et aiguisent leurs bâtons. À commencer par Arthur Bauchet, le roi incontesté, encore vainqueur de quinze épreuves (21 podiums) sur les 22 qu’il a disputées l’hiver dernier.

« Je veux tout gagner, c’est pour ça que je m’entraîne », martèle le pensionnaire du Ski Club de Briançon. Mais la domination du jeune (24 ans) homme atteint de paraparésie spastique ne plaît pas à tout le monde. Pire, elle dérange. Pour comprendre, il faut revenir aux fondements réglementaires.

Tous les para-skieurs obtiennent une classification officielle, établie par un médecin, en fonction de leur handicap. Il existe ainsi trois grandes catégories : debout (amputés, malformation des membres supérieurs ou inférieurs, hémiplégiques…), assis (paraplégiques, doubles amputés membres inférieurs, fauteuil…) et déficient visuel.

Les coefficients compensent en temps la nature du handicap

De ces degrés de handicap découlent des coefficients de compensation des chronos. Le temps scratch des courses de ski se trouve alors pondéré. Cela est censé permettre de garantir l’équité entre tous les athlètes.

Par exemple, un skieur dont le handicap a moins d’impact sur sa performance se voit attribuer un coefficient de 100% ; son temps d’arrivée est son temps réel. C’est le cas des LW 6/8-2, comme Marie Bochet ou une autre Haut-Alpine Aurélie Richard, atteinte d’agénésie de l’avant-bras gauche.

A l’inverse, un concurrent dont les capacités sont plus affectées verra son temps multiplié par un coefficient réducteur (91%, 93%…). Arthur Bauchet, en catégorie LW3 (déficience au niveau des deux membres inférieurs), voyait jusqu’alors ses chronos retranchés entre 6 et 13%, selon qu’il disputait des épreuves de vitesse ou techniques.

Une remise à niveau qui couvait depuis deux ans

Or, tout a changé la semaine semaine dernière. Une remise à niveau des classifications couvait depuis déjà deux ans, certains skieurs militaient pour une réévaluation tous les quatre ans, afin de coller à l’évolution des handicaps.

Les nombreuses et larges victoires en slalom de Bauchet n’ont fait qu’augmenter les crispations dans le milieu. « Ça dérange. D’autres athlètes ont décidé de monter, avec la Fédération internationale de ski (FIS), un groupe de travail », entame-t-il. Il s’insurge et part en croisade. « Ça va encore fighter ! C’est dommage, parce que je n’avais pas trop d’énergie à mettre dans ce combat-là. » Mais il en fait une affaire d’honneur. Explications.

« Il y a un énorme conflit d’intérêt », constate-t-il dans une lettre qu’il a adressée à la FIS et que nous nous sommes procurée. Durant l’intersaison, un groupe comprenant des para skieurs, leurs coachs et certaines personnes du service médical de la FIS s’est constitué, afin de plancher sur ces fameux coefficients. Leur but, à peine voilé ? Réduire l’écart entre Bauchet et le reste de la meute.

« Normalement, ces changements étaient faits pour rendre les choses plus justes.
En fait, c’est tout le contraire ! C’est de l’acharnement contre moi »

Ce groupe était constitué de dix-sept personnes. Au terme des discussions, auxquelles a eu accès Bauchet, onze étaient sondées lors d’un vote, « huit athlètes, dont cinq adversaires directs et personne du monde médical », liste le Haut-Alpin. « Normalement, ces changements étaient faits pour rendre les choses plus justes. En fait, c’est tout le contraire ! C’est de l’acharnement contre moi. Jusqu’ici, on m’enlevait 13% (de son temps) en slalom (coefficient 0,8786), c’était quand même pas mal ; aujourd’hui, on veut m’enlever moins de 6% (coef. 0,9475). »

« Je suis pénalisé parce que je me suis entraîné. Mon avance est due à mon travail »

Et inversement, des concurrents directs (LW 5/7-1) verront ainsi leur coefficient largement amélioré, passant de 0,9496% à 0,8611% ! Arthur Bauchet s’est amusé à comparé chaque modification pour toutes les classifications. Il en ressort, en moyenne, que ses coefficients ont été rehaussés de 3,1850 points de pourcentage.

« Alors que mon handicap évolue, mon coefficient, lui, n’avait pas bougé, poursuit-il. Pourtant, à mes débuts, je ne gagnais pas. Aujourd’hui, je suis pénalisé parce que je me suis entraîné. Mon avance est due à mon travail, à plusieurs années d’entraînement et de sacrifices. Ceux qui me connaissent le savent, je mets vraiment tout de mon côté pour réussir. J’essaie d’être comme les valides, de me professionnaliser un maximum. Dans ce groupe-là, ils n’ont absolument pas tenu compte du handicap. Il n’y a plus de hiérarchie. Un tel système va faciliter les branleurs. Aujourd’hui, en slalom, j’ai quasiment le même coefficient qu’un mec à qui il manque un bras, amputé au-dessus du coude. C’est injuste. »

Arthur Bauchet ici à Pyeongchang (Corée du Sud) lors des Jeux paralympiques d’hiver 2018. Photo Grégory Picout

Une situation qui révolte le pourtant toujours souriant Arthur Bauchet. France Télévisions avait d’ailleurs décelé cette qualité et misé sur lui comme consultant durant les Jeux olympiques de Paris, cet été. « Je ne suis pas bien aujourd’hui, remarque-t-il. J’ai essayé d’alerter le comité directeur de la FIS… Ça a été voté à la quasi unanimité (moins une voix, d’un para skieur français). Par contre, tous les coefficients des catégories représentées dans ce groupe de travail ont baissé. Tu ne peux pas être joueur et arbitre, juge et partie. Je trouve cela révoltant. Je m’entraîne à fond et on me pénalise. Les coefficients sont établis pour répondre à un handicap, pas à un niveau de ski. On est des athlètes de haut niveau, on est là pour que le meilleur gagne. Il s’avère que c’est moi ; je suis la cible d’athlètes. »

« Avec cette logique, faites nager Léon Marchand en short de bain
et Pogacar fera le Tour de France en vélib ! »

La publication, mercredi dernier, des nouveaux coefficients est loin d’être neutre. Bauchet s’attend à moins dominer sur les pistes de para ski alpin du monde entier : « Ça va être bien plus compliqué. Je suis celui qui a le plus perdu dans l’histoire. Je suis le seul athlète en LW3 qui fait des podiums, les (quatre) autres qui ont pu concourir en coupe du monde ont fini loin, à plusieurs dizaines de secondes. La performance n’est pas liée à la classification, mais à l’athlète, non ? Respectez mon handicap et mon travail ! »

Et de prendre des parallèles, avec son habituel sens de l’humour : « Il y aura toujours des meilleurs, des moins bons. Si vous respectez cette logique qu’on nous impose, faites nager Léon Marchand en short de bain et Pogacar fera le Tour de France en vélib ! Ça ne peut pas marcher ».

Certains doutent même de la véracité de son handicap

Plus surprenant, surtout pour quiconque a déjà eu la chance de croiser Arthur Bauchet, ce groupe de travail a ouvert la boîte de pandore. Pour beaucoup de ses adversaires, le natif de Saint-Tropez ne serait pas vraiment handicapé… Mieux, il a lu et entendu à plusieurs reprises qu’il ferait des crises à la fin de ses courses et marcheraient avec ses béquilles pour faire croire à un handicap. « Ils pensent que je n’ai plus rien une fois que je mets mes chaussures de ski », ajoute-t-il. Or ses tremblements, incessants et incontrôlables, ne sont pas une lubie pour se faire remarquer.

Même s’il reconnaît qu’il « y aura toujours à redire sur ce système de coefficients », le skieur de Serre-Chevalier ne compte pas se laisser faire. Il envisage s’adjoindre les services d’un avocat, alors que la Fédération française de ski et la Fédé handisport (FFH) sont au courant.

Christian Femy, le directeur des sports d’hiver à la FFH figurait dans ce groupe de travail et a déjà porté un recours auprès de la fédération internationale. « C’est difficile à comprendre qu’il y avait autant d’athlètes, ça manquait de personnes du médical, dit-il. Il n’y avait pas de femmes, ni de déficients visuels. La FIS m’a répondu que le groupe était ouvert à tout le monde ; certes c’est vrai mais cela nécessitait un très grosse charge de travail : une visio tous les deux jours et, entre chacune d’elle, beaucoup de temps pour analyser des milliers des chiffres. Il fallait vraiment avoir du temps libre. »

Femy : « Ça manque de clarté et de démocratie »

Christian Femy fait partie des gens qui n’ont pas voulu voter pour ce changement des règles, pour une raison simple : « On n’avait pas et on n’a toujours pas la description écrite de la méthode employée pour l’élaboration de ces coefficients. Ça manque de clarté. Et de démocratie : pourquoi n’ont-ils pas fait voter tous les para-skieurs ? »

Dans son courrier à la FIS, en mettant la Fédé française de ski et le Comité paralympique et sportif français (CPSF) en copie, ce dernier a listé « toutes les incohérences » qu’il a décelées « dans cette situation ambigüe ». Contactée, la Fédération internationale de ski n’a pas répondu à nos sollicitations.

« Je comprends qu’on veuille me baisser mon coefficient. Mais il faut rester sur des bases logiques et saines d’un point de vue médical »

Reste que, selon Christian Femy, Arthur Bauchet n’est pas prêt à lâcher son trône : « S’il continue à tout gagner cette saison, tout le mérite lui reviendra… et tout le monde dira que les calculs étaient bons ! Connaissant Arthur, il ne va rien lâcher ».

L’intéressé confirme : « Aujourd’hui, je sais que j’ai toujours les capacités de me battre pour gagner. Mais je veux que ce soit juste. Je comprends qu’on veuille me baisser mon coefficient. Mais il faut rester sur des bases logiques et saines d’un point de vue médical. Forcément, un athlète à qui il manque deux jambes sera plus handicapé qu’un athlète à qui il manque une main ».

Il persiste et signe : « J’irai jusqu’au bout, parce que je trouve que ce n’est pas juste. La méthode est incompréhensible ; comment des athlètes peuvent décider du sort d’autres athlètes ? »

La saison n’a pas encore débuté que le monde du para ski est déjà en feu.

Benoît GILLES

JO 2030 – La Région présente un plan à 42 millions d’euros pour développer les sports de montagne

Dans l’optique des JO d’hiver 2030 dans les Alpes françaises, Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a présenté ce mardi un plan d’actions en faveur de la montagne basé sur des axes stratégiques et la création d’un centre de préparation « dans la vallée de l’Ubaye ».

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, l’été dernier, à peine refermés, il est déjà temps de se projeter vers une nouvelle échéance majeure du sport : les Jeux d’hiver 2030, qui se dérouleront dans les Alpes françaises, partagés entre Alpes du Nord et du Sud.

Alors que les réunions de travail s’enchaînent entre le Premier ministre Michel Barnier et les présidents des deux régions concernés (Laurent Wauquiez pour Auvergne-Rhône-Alpes et Renaud Muselier en Provence-Alpes-Côte d’Azur), ce dernier a profité ce mardi de la tenue d’un workshop à Marseille sur la saison hivernale à venir, en présence des acteurs et des stations des Alpes du Sud, pour rappeler sa « vision de la montagne pour 2050 ».

« Cette vision passe par la neige et par nos vallées, a-t-il dit. Dans les vallées, il n’y a pas de neige et pourtant elles vivent grâce à la neige. Le challenge sera donc de réussir à passer dans une dimension différente dans l’avenir. »

« Tout changer, tout rénover »

Pour voir loin, le président (Renaissance) de la Région Sud veut construire sur la base des Jeux olympiques de 2030, attribués par le Comité international olympique aux Alpes françaises fin juillet, sous conditions (*), « pour tout changer, tout rénover ».

Avec un cri du cœur : « La montagne n’est pas morte », tout en s’appuyant sur une étude scientifique (réalisée par Climsnow et commandée par la Région) qui prédit que « les stations au-dessus de 1700 mètres d’altitude auront toujours de la neige en 2050 ».

La volonté politique régionale consiste à s’inscrire dans « la continuité des JO 2024 », dixit son président de la commission Sport Hervé Liberman, en présentant un Plan montagne ambitieux, à l’image de son pendant Voile et nautisme (21 millions d’euros + une rallonge de 5 pour la finalisation des travaux de la marina à Marseille) durant la précédente olympiade.

Une équipe Champions du Sud spéciale 2030 pour aider financièrement les sportifs

Doté de 42 millions d’euros sur la période 2025-2030, l’enjeu de ce projet sera de permettre à tous les massifs, et plus globalement toute la région, qui n’auront pas d’épreuves olympiques et paralympiques de bénéficier des retombées. Un dispositif semblable au label « Terre de Jeux 2024 », qui avait embarqué tout le pays dans la préparation des Jeux de Paris et permis sa réussite populaire, devrait également voir le jour.

Voté en octobre dernier en assemblée pléniaire, ce Plan montagne se décline en deux axes principaux. D’abord, un axe « stratégique » essentiellement sportif en renforçant le haut niveau (détection, Champions du Sud), le rayonnement et l’attractivité du territoire, les infrastructures et les équipements et le soutien à l’éducation et la jeunesse (avec un appel à projets Mon lycée en piste pour 2030).

Le Sauze, futur centre de préparation aux grands événements ?

Ensuite, et surtout, la création d’un centre de préparation aux grands événements sportifs dans la vallée de l’Ubaye, pour un coût estimé à 25 M€. « Ce projet est aligné avec les ambitions du territoire et des collectivités, explique Hervé Liberman, par ailleurs président du Comité régional olympique et sportif. Il s’inscrit dans la transition de cette vallée du 04 vers une offre touristique et sportive 4 saisons, post-JO 2030. Pour répondre principalement aux activités du ski mais aussi au cyclisme, aux sports de haut niveau et aux exigences du haut niveau. »

Le Sauze, que Renaud Muselier a qualifié de « plus belle station de ski en France » pour y avoir grandi, aurait les faveurs des décideurs, afin d’y implanter ce centre, qui sera doté de logements de qualité pour accueillir les nations et les sportifs, ainsi que de la restauration, de la balnéothérapie et un espace de musculation.

« Montrer que nous sommes un terrain d’innovation, d’excellence, de modernité »

Ce dispositif à visée sportive vient s’ajouter aux opérations de dynamisation des vallées et stations également votées par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (8,7 M€), ainsi que des travaux de modernisation des transports (20 M€ pour réduire le temps en train entre Marseille et Briançon, 21 M€ pour la rocade de Gap, 18 M€8 la RN85 entre Digne et Malijai). Sans oublier le projet ferroviaire de la Ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur.

« C’est un projet territorial, régional, martèle Renaud Muselier. Nous voulons montrer que nous sommes un terrain d’innovation, d’excellence, de modernité. »

Conscient que tout devra être réalisé dans « un laps de temps très court qui rend l’aventure parfaitement passionnante et enthousiasmante », le président de la Région répète que 2030 seront « les Jeux les moins chers de l’histoire ».

Benoît GILLES

* Parmi les conditions d’attribution fixées par le CIO figurait la garantie bancaire qui engage l’État. Celle-ci a mis longtemps à être accordée, la faute à un gouvernement démissionnaire en juin après la dissolution prononcée par Emmanuel Macron et seulement remplacé le 5 septembre dernier. « Je ne suis pas sûr que l’on aurait eu cette garantie » sans la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre, pense Renaud Muselier. « J’ai eu de nombreuses discussions avec Gabriel Attal, il ne voyait que par le prisme budgétaire. Je voyais passer des montants budgétaires dont il ne nous avait jamais parlé, sur des demandes que nous n’avions jamais faites. En tout cas, Attal n’a pas signé. Barnier a été notre soutien tout le temps. Je pense que si on avait eu un autre Premier ministre que Barnier, on n’aurait pas obtenu la garantie bancaire. Il sait comment se passent les Jeux, il savait très bien où il voulait installer le Cojo (il est Savoyard). »

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Nicolas Férand réélu président des experts-comptables Paca

Nicolas Férand, réélu président des experts-comptables Paca.

Nicolas Férand a été réélu pour un second mandat à la présidence du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Ce mardi 19 novembre, Nicolas Férand, 43 ans, a été réélu président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables Provence-Alpes-Côte d’Azur (CROEC Paca) pour un second mandat de quatre ans. Une élection marquée par un taux de participation de 74,26 %, témoignant d’un fort engagement au sein de la profession.

À l’issue des suffrages, la liste menée par Nicolas Férand, représentant le syndicat Experts-comptables et commissaires aux comptes de France (ECF), a remporté 29 sièges, contre 7 pour la liste EPA, et aucun pour la liste IFEC.

Dans son discours, Nicolas Férand a salué la confiance renouvelée des professionnels et l’engagement constant des équipes du CROEC PACA. Il a affirmé sa volonté de continuer à défendre une profession dynamique et moderne : « Grâce à la confiance renouvelée des experts-comptables régionaux et à l’engagement constant des équipes, je continuerai à défendre notre profession et à faire de l’Ordre régional une institution innovante, inclusive et forte. »

Sous son premier mandat, Nicolas Férand avait déjà œuvré pour rapprocher la profession d’autres corps de métiers à travers une gouvernance axée sur l’interprofessionnalité. Ce modèle sera renforcé dans les années à venir, avec un accent particulier sur l’accompagnement des jeunes experts-comptables et une meilleure représentativité des divers profils de la profession.

Fondateur du cabinet comptable ACPEX et inscrit à l’Ordre depuis 2013, Nicolas Férand dispose d’une solide expérience dans la profession. Commissaire général du congrès national de la profession en 2024, il avait succédé à Colette Weizman à la tête du CROEC en 2022.

Au-delà de la présidence régionale, Nicolas Férand s’investit également au niveau national en tant que membre du bureau. La région Sud sera représentée au Conseil national par trois élus : Colette Weizman, Mohamed Laqhila et Valérie Lépée, tous issus de la liste ECF.

Water-polo – Le CNM continue sa route en Ligue des champions

Crédit photo : Rudy Bourianne

Le CNM s’est imposé 13 à 9 face à Vasas Plaket, ce mardi 19 novembre dans son bassin Pierre-Garsau. Une victoire qui assure aux Marseillais la qualification pour le second tour de la Ligue des champions.

S’imposer était synonyme de qualification. Perdre aurait contraint les joueurs du CNM à jouer un match très compliqué pour passer au second tour le 3 décembre prochain contre Barceloneta. Solides, les joueurs du Cercle des nageurs de Marseille ont choisi la première option, ce mardi soir à domicile, contre les Hongrois du Vasas Plaket (13-9) et filent ainsi tout droit vers le second tour de la Ligue des champions.

« Quatre fois en cinq ans dans le top 8 européen, c’est énorme. On va aller jouer contre les meilleurs », déclare l’entraîneur Milos Scepanovic, soulagé après la rencontre.

Malgré un début de match compliqué, avec deux but encaissés coup sur coup, les Marseillais ont su tenir bon pour remonter leur retard et passer devant les Hongrois à la pause (7-5).

« On n’a pas commencé comme on le souhaitait. Vasas a réussi sur les tirs de deuxième ligne, ce qui n’est pas facile à faire, mais on n’a pas su organiser le pressing en début de match », analyse le coach marseillais sur le début de rencontre.

Crousillat et Bodegas en feu

Devant les tribunes du bassin Pierre-Garsau combles, les Marseillais ont ensuite pris le large après la pause. Mise à mal en première période, la défense marseillaise et son gardien Petar Tesanovic ont clairement élevé le niveau durant le troisième quart temps (11-6). « On a réussi à imposer notre pressing puis on a organisé la zone. C’est un soulagement et quelque chose qui fait du bien », ajoute Milos Scepanovic.

Emmenés par leurs anciens, Ugo Crousillat (4 buts) et Michaël Bodegas (3 buts) et un Thomas Vernoux en feu (3 buts), les Marseillais ont su faire preuve de maturité pour conserver leur avantage en fin de rencontre. Décisifs dans les moments clés du match, ils valident leur ticket pour le prochain tour.

Au même moment hier, les Barcelonais du Zodiac CNAB se sont assurés la première place du groupe en étrillant Jadran Herceg Novi (20-8).

Rudy BOURIANNE

Compositions :

CN Marseille : Petar Tesanovic, Daniel Angyal, Ugo Crousillat (C), Andrea De Nardi, Andrija Prlainovic, Thomas Vernoux, Marc Larumbe, Alexandre Bouet, Romain Marion Vernoux, Michael Bodegas, Pierre-Frédéric Vanpeperstraete, Alessandro Velotto, Arshak Hovhannisyan.
Entraîneur : Milos Scepanovic.

Vasas Plaket : Marton Levai, Soma Benjamin Lakatos, Nikola Dedovics, Sava Randelovic, Lorinc Gabor, Domonkos Selley Rauscher, Mate Dala Dome, Bogdan Durdics, Dominik Tasi, Bence Batori (C), Roland Gaszt, Benedek Batizi, Marton Zoltan Mizsei.
Entraîneur : Slobodan Nikics.

Water-polo – Qualification pour le second tour de Ligue des champions dès ce soir pour le CNM ?

Crédit photo : Rudy Bourianne

En cas de victoire face au Vasas Plaket, ce mardi 19 novembre, à 19h45, à domicile, le CNM sera d’ores et déjà qualifié pour le second tour de Ligue des champions.

Le Cercle des nageurs de Marseille peut se qualifier dès ce soir pour le second tour de Ligue des champions à domicile. Les Marseillais reçoivent les Hongrois du Vasas Plaket après une victoire retentissante, la semaine dernière face au Jadran Herceg Novi (3-9).

Au match aller à Budapest, les Marseillais se sont inclinés 13-11. Mais devant leur public, les joueurs de Milos Stepanovic ont largement les armes pour s’imposer. Face à Jadran Herceg Novi, la défense du Cercle, point fort de l’équipe, tout comme Petar Tesanovic, recruté cet été au rôle de gardien, ont livré une prestation majeure.

La bonne année ?

Deuxième derrière le Zodiac CNAB de Barcelone, le CNM peut d’ores et déjà valider sont ticket. Et pourquoi pas commencer à rêver d’un avenir glorieux dans la compétition.

Avec la disparition de Pro Recco, ogre de la compétition face auxquels Thomas Vernoux et ses coéquipiers n’ont jamais gagné, c’est peut-être la saison pour une qualification dans le dernier carré. Un exploit que les marseillais n’ont jamais réussi à atteindre et qui leur a échappé de peu la saison dernière.

Rudy BOURIANNE

CNM – VASAS PLAKET
A 19h45, bassin Pierre-Garsau.
La rencontre est à suivre sur Eurovision Sports Live.

DualSun, le soleil au service d’un avenir bas-carbone

Panneaux solaires, restaurant Le Présage à Marseille. © DualSun

Depuis Marseille, DualSun développe des solutions solaires innovantes qui mêlent production d’électricité et eau chaude. Avec une croissance solide et un engagement pour structurer la filière, l’entreprise se positionne comme un acteur clé de la transition énergétique.

Tandis que la course contre le dérèglement climatique s’accélère, DualSun, pépite locale née sous le soleil méditerranéen, redéfinit les règles du jeu solaire.

À sa tête, deux anciens de Centrale Paris, Jérôme Mouterde et Laetitia Brottier, qui ont imaginé, dès leur stage de fin d’études, un panneau révolutionnaire. « Nous avons voulu combiner les deux faces de l’énergie solaire : produire de l’électricité tout en générant de l’eau chaude », explique Jérôme Mouterde, désormais CEO.

Le résultat ? Le panneau hybride, capable de répondre aux besoins énergétiques de bâtiments variés tout en réduisant l’empreinte carbone. « Ce qui nous a permis de traverser les périodes difficiles du marché photovoltaïque, c’est la diversité d’usages de nos produits », ajoute-t-il.

Installé aussi bien sur le centre d’entraînement de l’OM que sur des maisons individuelles, ce bijou technologique mêle efficacité énergétique et réduction de l’empreinte carbone. DualSun s’inscrit pleinement dans le tissu local, comme en témoigne également le restaurant solaire Le Présage à Château-Gombert, qui utilise ses panneaux pour répondre à ses besoins énergétiques.

© DualSun

Une croissance alimentée par l’innovation

Pour Jérôme Mouterde, l’énergie solaire est loin d’avoir atteint son plein potentiel. « Dans les 25 prochaines années, il faudra déployer environ quatre fois plus d’énergie solaire que ce que nous avons fait ces 25 dernières années », affirme-t-il. Un défi colossal, mais à la hauteur des ambitions de DualSun.

Dans un marché en plein essor, DualSun brille par ses chiffres : avec plus d’un million de panneaux installés dans le monde et un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en 2023 (+50 % par rapport à 2022). Pourtant, l’entreprise reste profondément enracinée à Marseille.

Structurer la filière solaire

Car au-delà des produits, DualSun contribue à construire une filière solaire française. De son usine à Jujurieux, labellisée « Vitrine Industrie du Futur », à ses académies de formation à Marseille et Lyon, tout est pensé pour structurer un écosystème durable. « Nous voulons former une génération d’installateurs compétents et engagés, afin de répondre à la demande croissante », explique Jérôme Mouterde.

Ces formations s’adressent à différents publics : « Nous proposons des formats courts pour des personnes qui ont déjà une compétence initiale, par exemple dans l’électricité ou la couverture », précise-t-il. Mais l’entreprise ne se limite pas à ces profils : « Nous avons aussi une démarche d’ouverture et d’inclusion, pour accueillir des personnes moins formées et leur faire découvrir les métiers du solaire. »

En décembre, la société sera présente au salon Energy à Montpellier, l’un des grands rendez-vous des énergies renouvelables, pour dévoiler ses dernières innovations. « On va communiquer sur nos dernières innovations produits, à la fois sur ce panneau hybride, mais aussi sur des applications mobiles qui permettent de monitorer sa production et la performance énergétique de sa maison », précise Jérôme Mouterde.

À Marseille, la Chapelle Saint-Just renaît en espace moderne et partagé

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Sous les voûtes de l’ancien couvent des sœurs hospitalières de Saint-Augustin, le promoteur Rise fait vibrer une nouvelle partition. À Saint-Just, dans le 13e arrondissement de Marseille, un joyau du XIXe siècle renaît en 26 logements et un espace de coworking niché dans une chapelle réhabilitée.

Il y a des bâtiments qui refusent l’oubli. La Chapelle Saint-Just, blottie au cœur du 13e arrondissement de Marseille, en fait partie. Autrefois couvent des sœurs hospitalières de Saint-Augustin, l’édifice a traversé les époques, laissant les ans éroder sa grandeur.

Mais à l’automne 2024, un souffle de modernité vient raviver ses pierres grâce à Rise, jeune acteur marseillais de la réhabilitation à impact social et écologique.

Après 16 mois de travaux et un investissement de 8 millions d’euros, le site s’est métamorphosé en 26 appartements. L’ancien sanctuaire n’a pas seulement été rénové : il a été réimaginé. Au cœur du projet, une chapelle de 200 m², coiffée d’une nef culminant à 14 mètres de hauteur, accueille désormais un espace atypique de coworking et de rencontres. Une manière audacieuse d’ancrer ce lieu chargé d’histoire dans une nouvelle ère.

Des détails qui racontent une histoire

Le respect du patrimoine n’a pas été qu’une formule. Rise a préservé l’âme des lieux : la façade classée remarquable et ses 60 m² de vitraux ont retrouvé leur éclat sous les mains d’un artisan marseillais, Dominique Imbert, maître verrier marseillais renommé. Fondateur de l’Atelier Vitraux Imbert en 1980, il est reconnu pour son expertise en création et restauration de vitraux, avec des réalisations notables dans des édifices tels que la basilique du Sacré-Cœur à Marseille.

À l’intérieur, les murs porteurs imposent leur silhouette massive, devenant autant de contraintes que de prétextes à la créativité architecturale. Chaque appartement conserve ainsi des éléments originaux, des touches qui murmurent les récits passés.

Pour Ludovic Herrero et Dasha Salnikova, fondateurs de Rise, la démarche dépasse la pierre. « Nous réhabilitons bien plus que des bâtiments : nous créons des espaces de vie pérennes, capables de conjuguer émotions et praticité.« 

Avec La Chapelle Saint-Just, Rise entend redéfinir le vivre-ensemble. En mettant à disposition des habitants un espace collectif, l’entreprise ambitionne de rompre avec l’isolement et de réinventer le home-office dans un cadre qui inspire. Le projet s’inscrit dans une dynamique d’avenir, bénéficiant de dispositifs comme le Pinel ancien et le Déficit Foncier pour des logements aux loyers plafonnés.

L’Hôtel de Cabre livré en 2025

L’entreprise poursuit également un autre chantier emblématique à Marseille : la réhabilitation de l’Hôtel de Cabre, la plus vieille maison de la ville, construite en 1535 près du Vieux-Port. Débutés à l’été 2024, les travaux sur cette façade classée Monument Historique se prolongeront par la rénovation complète des quatre logements et du commerce situés au rez-de-chaussée, eux aussi inscrits au titre des Monuments Historiques. La livraison est prévue pour la fin 2025.

« Préserver ce monument symbolique exige de conjuguer tradition artisanale et innovation, explique Ludovic Herrero. Nous avons été confrontés au défi d’améliorer drastiquement la performance énergétique du bâtiment tout en respectant les contraintes imposées par l’Architecte des Bâtiments de France. »

Avec l’ambition de multiplier les projets audacieux, Rise s’apprête à élargir son équipe dès 2025 pour accélérer son développement, notamment dans des initiatives de coliving et de coworking.