jeudi 8 mai 2025
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JO 2030 – La Fédération française de ski se réunira à Marseille en juillet 2025

© Gilles Baron

Pour la deuxième fois après 1936, la Fédération française de ski tiendra son congrès annuel à Marseille l’été prochain. Un signe fort alors que les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver se dérouleront en partie dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2030.

Du ski, du snowboard et de la neige à Marseille en plein mois de juillet ? Non, il ne s’agit pas d’un film catastrophe lié au dérèglement climatique, ni même d’un retour à l’ère glacière. 

Ce seront les thèmes abordés l’été prochain dans le cadre du congrès de la Fédération française de ski (FFS). Cette dernière se délocalisera sur les bords de la Méditerranée pour la deuxième fois de son histoire, après 1936. C’est dire l’importance de l’événement. 

L’annonce a été faite ce jeudi 5 décembre par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, après sa rencontre dans la cité phocéenne avec Fabien Saguez, l’actuel président de la FFS et ancien directeur technique national (2006-2022). 

De nombreux défis à relever pour les montagnes du Sud

L’objet de leurs discussions : sports de montagne, avenir et défis à relever pour les montagnes du Sud et les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030, attribués conjointement aux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

« Aujourd’hui, nous réaffirmons l’engagement commun de la Région et de la Fédération française de ski. Nous partageons la même vision (…) pour répondre aux enjeux de demain. Nous relèverons ce challenge ensemble, pour bâtir l’avenir de nos montagnes à horizon 2050 », indique Renaud Muselier dans un communiqué de presse. Il fait ici référence au Plan Sports de montagne 2025-2030 voté dans l’hémicycle régional en octobre dernier et doté de 42 millions d’euros. 

Saguez : « Laisser un héritage pour les jeunes générations »

Outre l’évocation des JO 2030, le congrès de la FFS à Marseille en juillet prochain présentera deux axes forts, selon Fabien Saguez : « D’une part, la préparation des équipes de France et de la relève en vue de cet événement mobilisateur, et d’autre part l’héritage qu’il devra laisser pour les jeunes générations, l’ensemble des clubs, des comités de ski et des licenciés ainsi que pour le milieu montagnard »

La semaine dernière, Marseille s’était vue attribuer le siège de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), un outil très stratégique. En 2030, la région Sud hébergera deux pôles : l’un à Briançon, avec un village olympique, les épreuves de ski et snowboard acrobatiques ; l’autre à Nice avec des épreuves de glace et un autre village olympique. 

B.G.

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La Métropole veut réduire le bruit au silence

Le bruit, ce mal silencieux qui tape sur les nerfs, la Métropole Aix-Marseille-Provence veut l’affronter. Avec un plan ambitieux, sept actions et une consultation publique, le calme pourrait-il revenir dans les 92 communes ?

Les nuisances sonores, cette pollution que l’on finit par ignorer mais qui continue de marteler les tympans, sont dans le viseur de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Et pour cause : 50 000 points noirs ont été identifiés !

À travers son Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE), conçu pour les 92 communes du territoire, l’intercommunalité entend calmer le vacarme ambiant et défendre ce qui reste de silence.

Dans un territoire où s’entrelacent autoroutes, zones industrielles et lignes ferroviaires, le bruit est devenu une fatalité. Le PPBE se veut l’antidote. Il propose des actions concrètes pour réduire l’impact des axes routiers, préserver les espaces calmes et, dans l’idéal, réconcilier les habitants avec leur environnement sonore.

Un plan ambitieux face à un problème de santé publique

Car le bruit n’est pas qu’un désagrément. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est le deuxième facteur environnemental causant le plus de dommages sanitaires en Europe, juste après la pollution de l’air.

Stress, troubles du sommeil, maladies cardiovasculaires : ses effets touchent 280 000 habitants sur le territoire métropolitain, soit 15,3 % de la population. « Ce plan prévoit des actions concrètes pour limiter le bruit, protéger les endroits calmes et améliorer l’environnement sonore, afin que les habitants puissent vivre dans un cadre plus sain et agréable », assure la présidente de la Métropole, Martine Vassal.

En clair, il ne s’agit pas seulement de coller des murs antibruit le long des périphériques. Sept nouvelles actions sont prévues d’ici 2029, notamment la cofinanciation du traitement des points noirs du bruit avec un budget annuel de 300 000 euros, l’intégration du confort acoustique dans la rénovation de l’habitat, ou encore le déploiement de radars sonores pour réduire les incivilités.

Le plan ambitionne aussi de sanctuariser des zones où l’on peut, enfin, entendre les oiseaux plutôt que les moteurs. Le PPBE cible ainsi les nuisances sonores générées par les infrastructures de transport (routes, rails, avions) et les activités industrielles, mais exclut celles de proximité ou militaires. Il s’agit de sanctuariser les zones calmes, ces espaces encore épargnés par le tumulte urbain, tout en continuant à réduire les bruits des zones les plus exposées.

Autre enjeu : inventorier les actions passées et futures. Depuis 2014, 1 300 logements et trois écoles ont été protégés des nuisances sonores pour un coût de 22 millions d’euros.

La directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement, impose aux grandes agglomérations de plus de 100 000 habitants d’élaborer des cartes de bruit stratégiques des infrastructures de transports terrestres (réseaux routiers et ferrés), des aéroports et de certains établissements industriels, ainsi qu’un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE). Une mise à jour des cartes de bruit stratégiques est prévue à échéance régulière tous les cinq ans.

Parler du bruit pour mieux l’affronter

Parallèlement, la Métropole souhaite améliorer ses connaissances acoustiques pour mieux intégrer cette problématique dans ses projets d’aménagement (PLUi, SCoT, Plan de mobilité). La sensibilisation est également au programme : former les habitants, en particulier les plus jeunes, sur l’impact sanitaire des nuisances sonores est un axe clé de ce plan.

Le Conseil métropolitain du 5 décembre a validé ce plan. Une consultation publique s’ouvrira dès le 9 décembre 2024 pour permettre aux habitants de faire entendre leur voix sur… le bruit.


Consultation publique sur le projet de Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE).

  • Quand ? Du lundi 9 décembre 2024 au dimanche 9 février 2025 inclus.
  • Où consulter le dossier ?
    • En ligne, sur le registre numérique : registre-numerique.fr/metropole-ppbe.
    • En version papier, au siège de la Métropole (Le Pharo, 58 boulevard Charles Livon, 13007 Marseille), du lundi au vendredi, de 8h30 à 18h.
  • Et après ? À la fin de cette consultation, une synthèse des résultats et des décisions prises sera partagée avec le public. L’approbation officielle du PPBE est prévue pour juin 2025.

Nicolas Andreatta, nouveau directeur général de la société des écoles de Marseille

Le Conseil d’administration de la Société publique des écoles marseillaises (SPEM) a désigné, ce jeudi 5 décembre, Nicolas Andreatta comme nouveau directeur général. Spécialiste de la maîtrise d’ouvrage sur des projets complexes, il succède à Vincent Bourjaillat, qui avait dirigé la SPEM depuis sa création en 2022.

Cette nomination intervient après plusieurs mois de tensions internes. Début juin, Marsactu avait révélé que Vincent Bourjaillat se trouvait sur un siège éjectable. Selon leurs informations, il aurait froissé la mairie en souhaitant mener ses propres études en amont des chantiers, au détriment de celles réalisées directement par la Ville.

Dans un communiqué de presse commun, la Ville de Marseille et la Préfecture des Bouches-du-Rhône estiment que « l’accélération et l’intensification nécessaires dans le déploiement du Plan Écoles rendaient opportun la nomination d’un directeur général au profil très opérationnel ». Le communiqué fait également état de trois vagues de travaux et d’études. « La SPEM s’apprête à enclencher une quatrième phase. »

Benoît Payan, maire de Marseille et président de la SPEM, ainsi que Christophe Mirmand, préfet de Région, ont salué le travail réalisé par Vincent Bourjaillat, « notamment dans un contexte difficile », et ont exprimé leur confiance en Nicolas Andreatta pour conduire cette nouvelle phase. « La SPEM a su poser des bases solides. Il est temps d’accélérer pour offrir aux enfants de Marseille des infrastructures scolaires à la hauteur de leurs besoins. »

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Pablo Longoria rejoint la Fifa pour travailler sur le bien-être des joueurs

© Narjasse Kerboua

Déjà fort de plusieurs casquettes dans les instances nationales et européennes du foot, le président de l’OM Pablo Longoria a désormais des responsabilités à la Fifa : il intègre un groupe de travail axé sur le bien-être des joueurs. 

Présent à l’OM depuis l’été 2020, comme directeur sportif d’abord puis rapidement promu au poste de président, Pablo Longoria continue de gravir les échelons au sein des instances du foot. L’Espagnol de 38 ans est membre du Conseil d’administration de l’European club association (ECA) et de la Commission des compétitions interclubs de l’UEFA. Fin octobre, il a aussi été élu vice-président de la Ligue de football professionnel (LFP). 

Le dirigeant olympien a récemment reçu une nouvelle promotion. Il a été désigné par le Board de l’ECA pour être l’un de ses représentants au sein de la Fifa, avec une mission bien précise : il intègre le groupe de travail axé sur le bien-être des footballeurs et footballeuses, chapeauté par Arsène Wenger, l’ex-coach d’Arsenal et aujourd’hui directeur du développement du football mondial. 

« Réfléchir à la mise en œuvre de protections efficaces »

Selon un communiqué de presse de l’OM, ce groupe a « pour objectif de réfléchir à la mise en œuvre de protections efficaces pour les joueuses et les joueurs, en prenant en compte les réalités opérationnelles, médicales, réglementaires et juridiques. Il fournira également des recommandations basées sur les dernières recherches scientifiques menées sur le bien-être physique et mental des joueurs ».

Un sujet brûlant, du fait des cadences et des augmentations du nombre de matchs dans un calendrier toujours plus chargé. Certains esprits retors verront une pointe d’ironie dans cette nomination, en référence à la situation d’un des joueurs de l’OM, Chancel Mbemba, écarté du groupe professionnel depuis le début de la saison. 

B.G.

Un budget métropolitain pour tenir le cap malgré les incertitudes

Avec la chute du gouvernement Barnier, la Métropole Aix-Marseille-Provence doit voter, ce jeudi 5 décembre, son budget dans un contexte d’instabilité politique sans précédent.

Comment construire un budget quand on ne connaît pas les règles du jeu ? C’est la question qui hante les services financiers de la Métropole, mais plus généralement de toutes les collectivités de France.

La chute du gouvernement Barnier, consécutive à une motion de censure, a fait basculer le paysage politique. La loi de finances 2024, déjà en retard, est désormais dans l’impasse. Sans gouvernement pour la défendre, son adoption semble hautement improbable dans les délais.

Pour les collectivités, cette situation amplifie les doutes. Elles doivent travailler sur des bases incertaines, sans garantie sur les dotations, ni sur les orientations budgétaires de l’État. « On vote un budget qui ne prend pas en compte les dispositions de la loi de finances, car elles ne sont pas encore applicables. On ne peut pas faire de science-fiction », tranche Didier Khelfa, vice-président en charge des Finances.

Ce budget 2024 repose toutefois sur une trajectoire tracée par le pacte financier et fiscal de l’intercommunalité. « Les engagements sont maintenus » : maîtrise des charges générales, contrôle des dépenses de personnel et un investissement ambitieux – 400 millions d’euros pour le budget principal, 300 pour les transports. Pourtant, derrière cette façade de continuité, le doute ronge.

Un choc budgétaire à venir ?

Selon le vice-président, si les dispositions du projet de loi de finances étaient adoptées en l’état, l’impact pour la Métropole pourrait atteindre 90 millions d’euros. Un gouffre à combler. « Forcément, il faudra réajuster. On le fera au moment du budget supplémentaire, une fois qu’on pourra utiliser les résultats de 2024 pour compenser une partie des pertes », explique-t-il.

Conséquences ? La dette de la Métropole, en phase de désendettement depuis plusieurs années, pourrait repartir à la hausse.

Après avoir atteint un pic de 2 milliards d’euros sur le budget principal, elle avait été ramenée à 1,8 milliard. « Si on doit recourir à l’emprunt pour compenser les pertes, notre trajectoire descendante va s’inverser. »

Cette dégradation des ratios financiers – épargne nette, capacité de désendettement – inquiète particulièrement le vice-président. La fameuse capacité de désendettement, qui était tombée sous les six ans, risque de remonter. « Nous allons probablement devoir recourir davantage à l’emprunt, ce qui inverse notre trajectoire descendante. »

Une priorité : préserver les communes

Malgré la pression, la Métropole se veut ferme sur un point : les dotations aux communes seront maintenues. « La dotation de solidarité communautaire s’élève à 66 millions d’euros, dont 45 millions pour Marseille. La retirer serait dramatique pour des collectivités déjà frappées par les mesures de la loi de finances », affirme le vice-président.

Le budget transport, lui, est en sursis. Prévue à 155 millions d’euros, « la subvention d’équilibre est finalement augmentée à 135 millions, mais cela ne suffira pas. Pour la première fois, nous devrons emprunter 14 millions pour rembourser le capital de la dette, ce qui rompt avec la notion d’équilibre réel. »

Colère face à l’instabilité nationale

Dans ce contexte tendu, la Métropole et la Ville de Marseille ont harmonisé leurs approches face aux incertitudes actuelles. « Nous avons travaillé avec mon homologue de la Ville de Marseille sur la stratégie à adopter notamment. Est-ce qu’on vote les budgets maintenant ? Est-ce qu’on prend en compte ou pas les dispositions ? Ville de Marseille et Métropole, on adopte la même stratégie pour montrer que localement, les décisions qui sont prises là-haut vont nous mettre à mal », précise Didier Khelfa.

Si la Ville de Marseille confirme cette approche, elle prévoit néanmoins de s’abstenir lors du vote. « Le budget présenté respecte les engagements du pacte, mais il demeure fragilisé par les incertitudes liées aux décisions nationales. Nous partageons des inquiétudes, notamment sur le volet des transports, où les équilibres financiers restent précaires », souligne Joël Canicave, adjoint aux Finances de municipalité marseillaise.

Toutefois, elle salue l’effort de la Métropole pour respecter les engagements en matière de dotations, notamment les 45 millions d’euros alloués à Marseille dans le cadre de la dotation de solidarité communautaire.

Reste que les incertitudes nationales alimentant une inquiétude grandissante. « Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, juste inquiet et en colère, lâche Didier Khelfa. Ces dispositions sont injustes et néfastes. Injustes, parce qu’on nous demande de participer au redressement des comptes publics, alors que ce ne sont pas les collectivités qui ont creusé les déficits de l’État. Et néfastes, car elles nous mettent à mal, alors qu’on est déjà tendus dans toutes nos constructions budgétaires. »

Une situation politique instable qui, au-delà des chiffres, fragilise encore davantage la capacité des collectivités à planifier sereinement l’avenir de leurs territoires.

N.K.

Des études ciblées pour limiter l’impact du tramway à la Belle de Mai

Un an après la validation du tracé, la Métropole Aix-Marseille-Provence s’apprête à voter une délibération essentielle pour l’extension du tramway de la Belle de Mai. Au programme : des études pour redessiner un projet mêlant ambitions urbaines et préoccupations foncières.

Alors que le tracé du tramway de la Belle de Mai est validé depuis près d’un an, la Métropole Aix-Marseille-Provence doit voter ce jeudi 5 décembre une délibération pour lancer des études approfondies. L’objectif : réduire l’impact foncier et préserver les habitants et les commerces du quartier.

Le tracé du tramway de la Belle de Mai, qui reliera le boulevard National à la place Burel via la rue Loubon, a été acté lors d’un comité de pilotage en février 2023. « Il n’y a jamais eu de débat sur le tracé, mais la question centrale est celle de l’impact foncier », précise Sophie Camard (GRS), élue d’opposition.

La rue Loubon, artère emblématique du quartier, est une épine dans le pied des aménageurs. Son étroitesse oblige à des sacrifices fonciers : 56 parcelles identifiées, plusieurs dizaines de logements à démolir, entraînant la relocalisation de 300 à 500 personnes, sans compter les commerces qui risquent de disparaître.

Face à ces chiffres, qui avaient suscité de vives inquiétudes parmi les habitants et les élus locaux, une concertation entre la Ville et la Métropole s’est engagée pour limiter les destructions. « Cela fait un an que nous demandons des études complémentaires afin de réduire cet impact », rappelle la maire de secteur, qui salue de fait cette avancée significative de la part de l’intercommunalité.

Les nouvelles hypothèses pour réduire l’impact foncier

La délibération présentée ce jeudi marque une inflexion notable. Si le tracé reste inchangé, les 56 acquisitions foncières initialement prévues sont désormais remises en question. « Ces études vont faire de la dentelle. Il s’agit d’examiner mètre par mètre comment ce projet peut avancer pour trouver les meilleures solutions d’intégration », explique Jessie Linton, élue de secteur.

Un travail de précision, qui prendra plus d’un an, et pour lequel plusieurs hypothèses sont sur la table, notamment autour de la rue Loubon et du noyau villageois de la Belle de Mai.

  • Une voie unique ou mixte avec les bus : limiter l’emprise foncière en proposant un tramway qui partage l’espace avec les bus, pour réduire l’emprise au sol, au risque de ralentir la fréquence du tramway.
  • La suppression d’arrêts jugés non prioritaires : comme celui de la place Caffo, pour réduire les acquisitions nécessaires et préserver le tissu existant.
  • Un plan de circulation repensé : pour fluidifier le trafic pour éviter les démolitions massives.

Les habitants au cœur du processus

Outre la réduction des acquisitions foncières, la délibération met en avant un accompagnement des habitants et commerçants impactés. Relogement dans le quartier ou ailleurs, indemnisation pour les activités commerciales : autant de mesures visant à maintenir un tissu social déjà fragilisé.

Le dialogue sera renforcé par un comité de pilotage qui se réunira régulièrement pour suivre l’évolution des études et intégrer les attentes des habitants. Par ailleurs, le projet inclut une requalification urbaine autour du tramway, avec des espaces publics modernisés et des aménagements pour les mobilités douces.

Cette extension de 3,47 kilomètres et 10 stations, qui doit désenclaver le quartier de la Belle de Mai, est une priorité dans le Plan de mobilité métropolitain. En connectant des quartiers sous-dotés au réseau de transport marseillais, notamment la future gare souterraine de Saint-Charles, le tramway vise à transformer la mobilité dans le nord de Marseille.

Pour Sophie Camard, « ce tramway n’est pas seulement un équipement structurant, c’est aussi un levier pour la transformation urbaine d’un quartier qui en a grand besoin ». Le projet s’inscrit également dans une démarche de transition écologique, avec l’intégration de mobilités douces et la réduction des nuisances liées à l’automobile.

Un vote essentiel avant la réunion du GIP Mobilités

Avec un coût estimé à 173 millions d’euros hors taxes, la mise en service de cette extension est prévue pour 2030. Un prolongement vers Saint-Jérôme suivra, avec une livraison envisagée pour 2035.

Avec cette délibération, la Métropole Aix-Marseille-Provence franchit une étape stratégique, nécessaire pour sécuriser les financements de l’État dans le cadre du plan Marseille en grand.

À l’approche de la réunion du GIP Mobilités du 10 décembre, ce vote apparaît comme une condition indispensable pour ancrer l’engagement financier sur ce projet structurant et garantir son inscription dans les priorités métropolitaines.

N.K.


Le plan écoles de Marseille fragilisé par un recours judiciaire

Le tribunal administratif de Marseille examinera ce jeudi 5 décembre un recours contre le contrat signé en 2023 pour rénover et construire 188 écoles. Une annulation partielle pourrait être prononcée.

Le contrat phare pour rénover et construire 188 écoles marseillaises, porté par la municipalité de Benoît Payan, pourrait vaciller sous le poids d’un vice juridique. C’est ce qu’a révélé Marsactu ce mardi 3 décembre, en avançant que le rapporteur public du tribunal administratif de Marseille recommande l’annulation partielle du contrat.

En cause, les missions de maintenance confiées à la Société publique des écoles de Marseille (SPEM), jugées incompatibles avec son statut de société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN). Ce jeudi 5 décembre, la Ville et ses partenaires devront défendre ce montage juridique devant le tribunal. En cas de confirmation, la justice pourrait accorder un délai de six mois pour revoir le contrat sans bloquer le chantier.

Le recours, porté par trois membres du Collectif des écoles de Marseille, critique également le rôle des prestataires privés dans la maintenance des établissements. Selon eux, la Ville aurait dû renforcer ses propres services pour assumer cette mission, plutôt que de déléguer un budget estimé entre 300 et 400 millions d’euros.

Malgré cette menace juridique, la Ville ne semble pas inquiète. « Ça ne changera pas le besoin de faire le projet », confie Vincent Bourjaillat, directeur général de la SPEM, à Marsactu.

Le tribunal devra trancher sur cet aspect juridique délicat, tandis que le plan écoles continue d’avancer avec plusieurs livraisons déjà réalisées, comme les écoles Denise Toros-Marter (9e), Simone de Beauvoir (3e) ou encore le groupe scolaire Malpassé – Les Oliviers.

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Édito – La France en vrille

Une journée comme celle-ci ne s’oublie pas. Elle s’imprime dans l’histoire politique comme un tableau de chaos organisé, où les alliances contre-nature flirtent avec l’absurde et où la vie parlementaire, dans sa mécanique bien huilée, produit un dysfonctionnement spectaculaire.

À la manière d’un vieux manège à l’arrêt brusque, la politique française vacille, tourne en rond, et finit par jeter tout le monde par-dessus bord.

À l’Assemblée, la censure a surgi, non pas comme un coup de théâtre, mais comme un geste désespéré d’un système à bout de souffle. Jean-Luc Mélenchon, dans les tribunes, savourait l’instant comme un amateur de tragédies grecques.

Marine Le Pen, elle, affichait une satisfaction froide, presque clinique. Quant à la majorité, elle a chuté sans panache, victime de son incapacité à contenir ses propres fractures. Tout cela pour un texte dont l’enjeu, aussi essentiel soit-il, semblait soudain minuscule face à la gravité de l’époque.

Le pays, lui, est à genoux. Le gouffre financier s’élargit, les tensions économiques gangrènent le quotidien et la violence s’impose comme une langue nouvelle. À cela s’ajoute une pression migratoire qui n’est plus seulement une réalité mais une tempête, amplifiant l’impression d’un bateau ivre, sans capitaine ni cap.

Marseille, comme bien d’autres grandes villes, ressent cette réalité de manière crue : les défis sociaux s’y accumulent et les fractures qui s’élargissent dans la cité phocéenne sont souvent le reflet des failles du pays tout entier.

Alors, que faire ? Dissoudre ? Impossible. Rester ? Insoutenable. Une voie de sortie repose sur l’Élysée, ce phare solitaire dans une mer agitée. Emmanuel Macron a une carte en main : celle de trancher vite et bien. Pas d’atermoiements interminables, pas de faux-semblants autour d’un consensus factice. Le choix d’un premier ministre doit être ferme et lisible, mais sans ignorer la réalité du paysage politique actuel.

Pourtant, le message des législatives, fragmenté et ambigu, reflète une France tiraillée entre plusieurs forces. La montée de la gauche et du Rassemblement national rappelle un rejet clair des élites traditionnelles et des compromis jugés inefficaces.

Les électeurs, peut-être, attendent du chef de l’État, qui s’exprimera à 20 heures ce jeudi 5 décembre, qu’il pose des choix assumés tout en tenant compte de ces divisions profondes. Réconcilier un pays éclaté n’exige pas de diluer les décisions, mais de les inscrire dans une vision qui parle à tous, sans accords de circonstance.

Mais soyons lucides : il ne s’agit pas d’arrêter l’effondrement, seulement de le ralentir. Une classe politique qui refuse de voir les fractures béantes du pays et détourne le regard des urgences finit toujours par être balayée.

Cette journée de censure n’a pas seulement dévoilé un énième dysfonctionnement institutionnel : elle a exposé l’ampleur du délitement. Si elle nous enseigne une chose, c’est que la France n’a pas seulement besoin d’un gouvernement. Elle a besoin d’un sursaut.

Ce sursaut pourrait naître des territoires, en première ligne des défis économiques et sociaux, où l’urgence appelle des solutions concrètes et un cap clair pour transformer la crise en renouveau. Et vite.

N.K.

Motion de censure : les élus des Bouches-du-Rhône dénoncent un coup porté à la stabilité du pays

Après la chute du gouvernement Barnier, les élus des Bouches-du-Rhône réagissent. De Martine Vassal à Benoît Payan, ils dénoncent une situation chaotique et appellent à la responsabilité.

La motion de censure votée à l’Assemblée nationale, qui a conduit à la chute du gouvernement Barnier, a déclenché une avalanche de réactions parmi les élus des Bouches-du-Rhône. Les figures politiques de divers bords s’élèvent contre ce qu’ils considèrent comme un acte irresponsable, plongeant le pays dans une instabilité dangereuse.

« Entre l’ordre et le chaos » : la mise en garde de Martine Vassal

Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence, a dénoncé une « convergence dangereuse » entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire. « Entre l’ordre et le chaos, ils ont choisi la déstabilisation », a-t-elle déclaré. Elle fustige des « calculs politiciens » privant policiers, soignants et agriculteurs des moyens nécessaires, et appelle les élus locaux à jouer leur rôle de « pôles de stabilité ».

« Une censure de l’indignité » pour Renaud Muselier

Renaud Muselier, président (Renaissance) de la région Sud, a salué « le courage et la détermination » de Michel Barnier. Il qualifie le renversement de son gouvernement de « censure de l’indignité », un acte qu’il juge contraire à la stabilité dont la France a besoin.

Laure-Agnès Caradec dénonce « la nouvelle alliance du pire« 

Laure-Agnès Caradec, présidente de la fédération LR des Bouches-du-Rhône, n’a pas mâché ses mots : « Le RN, les Insoumis et leurs affidés de gauche précipitent la France et les Français dans le chaos. »

Elle déplore une alliance entre « le RN qui brandit l’ordre en étendard » et « LFI, qui soutient le terrorisme », qu’elle qualifie de « folle irresponsabilité ». Elle appelle Les Républicains à rester déterminés à œuvrer pour le redressement du pays.

Benoît Payan appelle à un Premier ministre rassembleur

Le maire de Marseille, Benoît Payan (DVG), dans un communiqué, invite le président de la République à nommer un Premier ministre capable de « rassembler et de construire des majorités au Parlement ».

Pour lui, « les Français ont besoin d’un gouvernement capable de conduire un projet de progrès, de justice et de stabilité ». Il insiste sur l’urgence de sortir de cette impasse politique pour préserver le modèle social et le pouvoir d’achat des citoyens.

Marion Bareille dénonce « des calculs politiciens indignes« 

Pour Marion Bareille, maire (LR) des 13ᵉ et 14ᵉ arrondissements de Marseille, cette décision est une trahison des valeurs républicaines. « Faire tomber le gouvernement ce soir, par vengeance ou par soif de chaos, est une véritable honte », écrit-elle.

Elle critique sévèrement « le triste spectacle » offert par les députés, qu’elle accuse d’avoir abandonné « le sens de l’intérêt général ». Elle appelle à une prise de conscience rapide pour garantir aux Français la sérénité dont ils ont besoin.

Lionel Royer-Perreaut : une incertitude coupable

Pour Lionel Royer-Perreaut, ancien député (Renaissance) et maire, « l’intérêt supérieur de la Nation » aurait dû primer. Il dénonce « une incertitude coupable » et regrette les conséquences économiques et sociales de cette décision, notamment pour les acteurs locaux.

Gérard Gazay : un besoin de stabilité

Le maire d’Aubagne, Gérard Gazay (LR), partage un « regret profond » face à une décision qu’il qualifie de « chaotique ». Il insiste sur la nécessité de « stabilité, de dialogue et de confiance » pour faire face aux défis actuels.

Le PS 13 accuse Macron

Le Parti socialiste des Bouches-du-Rhône a réagi en pointant Emmanuel Macron comme « le principal artisan de cette instabilité politique inédite sous la Ve République. » Ils appellent à nommer un Premier ministre « issu de la force politique arrivée en tête » et se disent prêts à gouverner « en responsabilité ».

Chute du gouvernement Barnier : Martine Vassal appelle à la stabilité face au chaos politique

Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, dénonce les conséquences du vote de la motion de censure qui a renversé le gouvernement Barnier. Elle appelle à un sursaut collectif pour garantir la stabilité des institutions.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, consécutive au vote de la motion de censure, n’a pas tardé à faire réagir. Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, a publié un communiqué dans lequel elle pointe la responsabilité des députés ayant favorisé cette décision. Pour elle, ce choix incarne une rupture profonde avec l’intérêt général.

« Entre l’ordre et le chaos, ils ont choisi la déstabilisation », assène-t-elle, fustigeant des « calculs politiciens » qui, selon elle, accentuent la méfiance des Français envers leurs institutions. Cette « victoire des alliances de circonstance », entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire, prive les acteurs clés de la société — policiers, soignants, agriculteurs — des ressources budgétaires nécessaires.

Dans un contexte de crise politique, Martine Vassal insiste sur le rôle central des collectivités locales comme rempart face à l’instabilité nationale. « Lorsque l’État vacille, les élus des collectivités de proximité […] sont plus que jamais des pôles de stabilité », affirme-t-elle, soulignant l’importance de protéger les citoyens et de soutenir l’économie.

Enfin, elle lance un appel aux élus des Bouches-du-Rhône pour « travailler ensemble et préserver les intérêts de nos habitants face à ces turbulences nationales », déclare-t-elle, esquissant les contours d’une stratégie collective pour naviguer dans une période politique troublée.