Motion de censure : les élus des Bouches-du-Rhône dénoncent un coup porté à la stabilité du pays

Après la chute du gouvernement Barnier, les élus des Bouches-du-Rhône réagissent. De Martine Vassal à Benoît Payan, ils dénoncent une situation chaotique et appellent à la responsabilité.

La motion de censure votée à l’Assemblée nationale, qui a conduit à la chute du gouvernement Barnier, a déclenché une avalanche de réactions parmi les élus des Bouches-du-Rhône. Les figures politiques de divers bords s’élèvent contre ce qu’ils considèrent comme un acte irresponsable, plongeant le pays dans une instabilité dangereuse.

« Entre l’ordre et le chaos » : la mise en garde de Martine Vassal

Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence, a dénoncé une « convergence dangereuse » entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire. « Entre l’ordre et le chaos, ils ont choisi la déstabilisation », a-t-elle déclaré. Elle fustige des « calculs politiciens » privant policiers, soignants et agriculteurs des moyens nécessaires, et appelle les élus locaux à jouer leur rôle de « pôles de stabilité ».

« Une censure de l’indignité » pour Renaud Muselier

Renaud Muselier, président (Renaissance) de la région Sud, a salué « le courage et la détermination » de Michel Barnier. Il qualifie le renversement de son gouvernement de « censure de l’indignité », un acte qu’il juge contraire à la stabilité dont la France a besoin.

Laure-Agnès Caradec dénonce « la nouvelle alliance du pire« 

Laure-Agnès Caradec, présidente de la fédération LR des Bouches-du-Rhône, n’a pas mâché ses mots : « Le RN, les Insoumis et leurs affidés de gauche précipitent la France et les Français dans le chaos. »

Elle déplore une alliance entre « le RN qui brandit l’ordre en étendard » et « LFI, qui soutient le terrorisme », qu’elle qualifie de « folle irresponsabilité ». Elle appelle Les Républicains à rester déterminés à œuvrer pour le redressement du pays.

Benoît Payan appelle à un Premier ministre rassembleur

Le maire de Marseille, Benoît Payan (DVG), dans un communiqué, invite le président de la République à nommer un Premier ministre capable de « rassembler et de construire des majorités au Parlement ».

Pour lui, « les Français ont besoin d’un gouvernement capable de conduire un projet de progrès, de justice et de stabilité ». Il insiste sur l’urgence de sortir de cette impasse politique pour préserver le modèle social et le pouvoir d’achat des citoyens.

Marion Bareille dénonce « des calculs politiciens indignes« 

Pour Marion Bareille, maire (LR) des 13ᵉ et 14ᵉ arrondissements de Marseille, cette décision est une trahison des valeurs républicaines. « Faire tomber le gouvernement ce soir, par vengeance ou par soif de chaos, est une véritable honte », écrit-elle.

Elle critique sévèrement « le triste spectacle » offert par les députés, qu’elle accuse d’avoir abandonné « le sens de l’intérêt général ». Elle appelle à une prise de conscience rapide pour garantir aux Français la sérénité dont ils ont besoin.

Lionel Royer-Perreaut : une incertitude coupable

Pour Lionel Royer-Perreaut, ancien député (Renaissance) et maire, « l’intérêt supérieur de la Nation » aurait dû primer. Il dénonce « une incertitude coupable » et regrette les conséquences économiques et sociales de cette décision, notamment pour les acteurs locaux.

Gérard Gazay : un besoin de stabilité

Le maire d’Aubagne, Gérard Gazay (LR), partage un « regret profond » face à une décision qu’il qualifie de « chaotique ». Il insiste sur la nécessité de « stabilité, de dialogue et de confiance » pour faire face aux défis actuels.

Le PS 13 accuse Macron

Le Parti socialiste des Bouches-du-Rhône a réagi en pointant Emmanuel Macron comme « le principal artisan de cette instabilité politique inédite sous la Ve République. » Ils appellent à nommer un Premier ministre « issu de la force politique arrivée en tête » et se disent prêts à gouverner « en responsabilité ».