dimanche 11 mai 2025
Accueil Blog Page 437

A Marseille, tourisme ouvert, musées fermés

© LM

« Votre code postal s’il vous plaît ? » lui demande-t-on à l’Office de Tourisme de Marseille. Elle vient de Normandie. En vacances à Marseille pour une dizaine de jours, Solange comptait étrenner son séjour par la visite des principaux musées de la ville. Mais quelques-uns restent fermés « jusqu’à nouvel ordre ». Il s’agit du Musée d’Histoire de Marseille, du Mémorial des déportations, du Mémorial de la Marseillaise et du Musée des docks romains, qui dépendent de la ville de Marseille.

« Ce musée de la plus ancienne ville de France permet de découvrir 26 siècles d’histoire où se mêlent archéologie, beaux-arts, objets du quotidien et architecture. » Une présentation alléchante. « Pour une passionnée d’histoire et une curieuse d’archéologie comme moi, il n’y a pas de meilleur programme ! Je pense que je représente la touriste parfaite pour les musées » souligne Solange. « Je regrette beaucoup que ce musée qu’on m’a chaudement recommandé soit fermé en ce début d’été : d’autant qu’on ne m’a pas dit pourquoi. On m’a seulement conseillé de me reporter sur d’autres musées non municipaux. »

A l’Office de Tourisme, on doit cuisiner un peu le personnel de l’accueil pour avoir confirmation que certains musées sont bel et bien fermés. « J’avais entendu que quelques musées de la ville n’étaient pas ouverts. Au téléphone, on m’a affirmé que tous les musées de la ville pouvaient recevoir le public. J’ai à nouveau posé la question lorsque je suis passé prendre des flyers sur place, et après vérification, on m’a dit qu’en effet, ils avaient ouvert, fermé, rouvert puis fermé !«  commente Nicolas. Il faut dire qu’il n’est pas toujours évident pour un office de Tourisme d’annoncer à des touristes que le musée qu’ils veulent visiter en priorité est fermé sans véritable raison.

La municipalité ne peut-elle pas engager du personnel au moins pour ces deux mois d’été, qui sont synonymes d’une forte affluence de touristes à Marseille, et de dynamisme financier ? Le beau geste de la gratuité des musées (collections permanentes), en vigueur depuis le 19 mai 2021 est peut-être sympathique mais n’est sûrement pas efficace pour les revenus de la ville. D’autant plus que le personnel n’est peut-être pas motivé par la perspective d’ouvrir un musée qui rapporte peu.

Une fermeture « jusqu’à nouvel ordre » : la formule est suffisamment floue pour couper court à toute question. A moins que ce ne soit là une belle occasion pour la mairie de contrer la promotion de Marseille par l’Office de Tourisme et des Congrès (géré par la métropole d’Aix-Marseille-Provence), dans la lignée des tensions qui avaient opposé les deux institutions il y a déjà quelques mois. « Vengeance » ou incompétence ? Peut-être plus simplement que le Printemps Marseillais préfère mettre en avant la piétonnisation, moins discrète que les musées.

Raphaëlle PAOLI

Macron veut « dézinguer » Xavier Bertrand

© WKMC

Xavier Bertrand inquiète de plus en plus le président et son entourage pour l’élection présidentielle de 2022. Il serait même devenu « l’ennemi public numéro un ».

Xavier Bertrand sort incontestablement renforcé des élections régionales : c’est une victoire pour lui et une défaite pour la majorité présidentielle. Pourtant Xavier Bertrand, comme les autres présidents de région, a été réélu avec moins de voix qu’en 2015, étant donné l’abstention qui a dominé ces élections. Il reste donc difficile d’en tirer de réelles conclusions au niveau national. En tous les cas, Xavier Bertand se présente aujourd’hui comme le meilleur rempart contre le Rassemblement National (RN). Mais Emmanuel Macron fera tout pour le « dézinguer », selon les dires de l’un de ses proches.

Le match à deux qui était annoncé par la presse entre Macron et Le Pen pourrait donc bien se transformer en match à trois… mais les cartes ont le temps d’être rebattues d’ici à la présidentielle du printemps 2022.

Fête des Terrasses : savourer la liberté

© LM

La Région Sud et ses partenaires organisent cette année la 2ème édition de la Fête des Terrasses, le 1er juillet à partir de 18h. Partout en Région Sud, dans les grandes et petites villes, elle se veut le symbole du début de l’ambiance des vacances d’été : les professionnels de la restauration accueilleront leurs clients avec les couleurs de la Fête des Terrasses (affiches, serviettes, sous-verres, éventails etc.) Cet événement met à l’honneur l’art de vivre de la région, et célèbre « le retour à la vie » !

Où en est le mercato de l’OM ?

© WKMC

Les dirigeants du club marseillais s’activent en ce début de mercato pour boucler un maximum de dossiers le plus rapidement possible. En effet, Pablo Longoria et Jorge Sampaoli souhaitent avoir le groupe au complet pour pouvoir préparer au mieux la saison qui arrive. En raison du grand nombre de départs et d’arrivées, il va falloir construire des automatismes et un schéma de jeu en partant pratiquement de zéro. Le point sur le mercato de l’OM.

Du côté des arrivées, deux joueurs sont officiellement Olympiens. Il s’agit de Gerson (25 millions d’euros), le milieu brésilien, ainsi que du jeune ailier américain en provenance de Barcelone, Konrad de la Fuente (4 millions d’euros). Un autre ailier pourrait également arriver à Marseille sous forme de prêt avec option d’achat. Il s’agit de Cengiz Under, qui joue à l’AS Rome. Il possède un excellent potentiel mais a du mal à s’imposer en Italie : il va donc essayer de se relancer à l’OM. Kevin Gameiro, qui était tout proche de signer un contrat avec l’OM, s’est finalement rétracté à la suite des réactions hostiles des supporters. Longoria cherche donc un autre attaquant : la piste Martin Braithwaite est actuellement à l’étude. L’ancien joueur de Toulouse et de Barcelone a un profil intéressant qui serait complémentaire de celui de Milik.

En défense centrale, avec les départs très probables de Boubacar Kamara, Duje Caleta-Car et la non-signature pour le moment de Leonardo Balerdi, les dirigeants doivent avancer sur les dossiers. Ainsi, la piste Samuel Umtiti est de plus en plus évoquée. Mais l’ancien Lyonnais et Champion du monde en 2018 avec les Bleus a beaucoup de mal à se remettre d’une blessure au genou. Si son niveau est indiscutable quand il est à 100%, cette blessure reste un problème. Arrivera-t-il à se remettre à totalement ? Si cela se concrétise, son arrivée devrait prendre la forme d’un prêt. Le Brésilien Luan Peres évoluant à Santos plaît aussi beaucoup aux dirigeants.

Au niveau des milieux, les dossiers Amine Adli, Thiago Almada et Mattéo Guendouzi sont pour le moment tous à l’arrêt. Pour les gardiens, Pablo semble avoir trouvé son numéro 1 bis en la personne de Pau Lopez. Ce dernier évolue comme Under à l’AS Rome, et les deux joueurs pourraient arriver en même temps.

Récapitulatif :

Arrivées :

Gerson : milieu de 24 ans (25 millions d’euros)

Konrad de la Fuente : ailier de 19 ans (4 millions d’euros)

Arrivées probables :

Samuel Umtiti : défenseur centre de 27 ans (prêt)

Luan Peres : défenseur centre de 26 ans

Cengiz Under : ailier de 23 ans (prêt avec option d’achat de 15 millions d’euros)

Pau Lopez : gardien de 26 ans (prêt avec option d’achat de 12 millions d’euros)

Dossiers à l’arrêts :

David Luiz : défenseur centre de 34 ans

Amine Adli : milieu de 19 ans

Mattéo Guendouzi : milieu de 22 ans

Thiago Almada : milieu de 20 ans

Mayeul LABORDE

Tour de France étape 4 : Redon > Fougères – Cavendish le ressuscité

© TDF

Dans cette étape de plaine promise aux sprinteurs, il y a un coureur qui aura fait douter tout le monde jusqu’au bout. Il s’agit du Belge Brent Van Moer de l’équipe Lotto-Soudal. Il avait pris l’échappée du jour avant de partir seul dans les 12 derniers kilomètres. Après un bras de fer long de 11 kilomètres avec le peloton, il a finalement été rattrapé à 300 mètres de l’arrivée.

L’équipe Lotto Soudal ayant perdu son sprinteur phare Caleb Ewan à cause d’une chute hier, elle a décidé de changer de stratégie et d’essayer de prendre part aux échappées. Un calcul presque gagnant aujourd’hui avec Brent Van Moer qui échoue à 300 mètres de la ligne d’arrivée. Il peut se consoler avec le prix du combatif de l’étape. C’est finalement Mark Cavendish qui s’est imposé. Le sprinteur de l’équipe Deceuninck-Quick Step s’impose donc à l’âge de 36 ans. Il remporte ainsi sa 31ème étape sur le Tour de France et revient à 3 étapes du record établi par Eddy Merckx. Après avoir traversé une dépression, Cavendish se montre à nouveau : 4 ans après sa dernière victoire sur le Tour. « Il revient de l’enfer » ont même souligné les commentateurs de France Télévisions. Il y a 3 semaines encore, il ne devait pas participer au Tour de France. C’est donc une véritable résurrection pour lui.

Un mouvement contestataire durant cette étape :

Au cours de l’étape, tous les coureurs se sont arrêtés en guise de protestation. La raison principale ? Les chutes qui se multiplient ces derniers temps. Ils souhaitent ainsi élargir la règle des 3 kilomètres à 5 kilomètres. Cette règle dit que si un coureur perd du temps à cause d’une chute, une crevaison ou une cassure de plus de 4 secondes dans les 3 derniers kilomètres il sera remis dans le même temps que le groupe dans lequel le coureur se trouvait.

Vainqueur de l’étape : Mark Cavendish

Maillot jaune (leader du tour) : Mathieu Van der Poel

Maillot à pois (meilleur grimpeur) : Ide Schelling

Maillot vert (meilleur sprinteur) : Mark Cavendish

Maillot blanc (meilleur jeune) : Tadej Pogacar

Abandons depuis le début du Tour :

Ignatas Konovalovas, Jasha Sütterlin, Cyril Lemoine, Marc Soler, Robert Gesink, Jack Haig, Caleb Ewan.

Mayeul LABORDE

La carte d’identité fait peau neuve

© Gouv

Depuis le 15 mars 2021, la nouvelle carte d’identité a été mise en place dans des départements « pilotes ». Dans les Bouches-du-Rhône, elle est déployée depuis le 28 juin. Elle sera ensuite généralisée à la France entière à partir du 2 août prochain. Pourquoi mettre en place une nouvelle carte d’identité ?

Cette nouvelle carte a pour objectif principal de mieux protéger l’identité des citoyens. En effet, elle est plus sécurisée que l’ancienne (c’est-à-dire qu’il est plus difficile de réaliser de fausses cartes). Elle est aussi présentée comme plus pratique puisque plus petite que l’ancienne (elle fera la taille d’une carte bleue, comme le nouveau permis de conduire). Son design est lui aussi revu afin d’être « rafraîchi ».

Les citoyens obtiendront le nouveau sésame au moment de la délivrance classique de la carte nationale d’identité ou de son renouvellement. Les motifs de demande en vigueur restent inchangés : première demande, renouvellement du titre arrivant à expiration dans moins de 6 mois, renouvellement suite à perte ou vol, renouvellement pour changement d’état civil ou changement d’adresse. Comme l’ancienne, elle est valide pour une durée de 10 ans.

30 juin : dernière étape du déconfinement

© WKMC

Mercredi 30 juin, les contraintes sanitaires vont encore être allégées. A partir de cette date, il n’y aura plus de jauge de limitation pour les lieux accueillant du public. Les restaurants notamment pourront rouvrir à 100% de leur capacité, en intérieur comme en extérieur, sans limitation du nombre de convives par table. De même pour les lieux culturels (théâtres, musées, cinémas) et les stades.

Les événements de plus de 1000 personnes seront possibles en extérieur comme en intérieur sous condition du pass sanitaire.

En revanche, les discothèques ne devraient elles pouvoir ouvrir à nouveau que le 9 juillet. Les deux soirées tests en discothèques qui étaient prévues à Paris le 26 juin ont dû être repoussées faute d’un nombre suffisant de volontaires. Le pass sanitaire sera obligatoire pour se rendre en boîte de nuit.

Economie et écologie, une coexistence pas si improbable

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’économie et l’écologie ne sont pas des domaines antinomiques. Il est possible de continuer à augmenter la production tout en réduisant la pollution. Il existe aujourd’hui des outils économiques permettant de gérer intelligemment les ressources disponibles et ainsi de mieux préserver l’environnement.

Pour beaucoup, l’économie croît, et logiquement pollue. Comme n’importe quel système, le système économique a besoin d’énergie pour fonctionner et donc rejette des déchets. Ainsi, pour réduire nos déchets, nous n’aurions d’autre choix que de décroître. C’est la fameuse théorie de la décroissance. Mais la situation est plus complexe que cela.

Grâce à l’économie circulaire et à une meilleure gestion des ressources, il est possible de poursuivre la croissance économique tout en diminuant le nombre de déchets et donc de fait la pollution. Economie et écologie peuvent parfaitement faire bon ménage. C’est ce que l’on appelle au sens propre le développement durable. Contrairement à la croissance économique qui ne mesure que l’augmentation du PIB, le développement durable va s’intéresser à la manière dont a eu lieu l’augmentation. Ainsi, 1% d’augmentation du PIB engendré par l’utilisation de charbon n’aura pas la même valeur que 1% d’augmentation du PIB engendré par l’énergie éolienne par exemple. Pour que l’économie et l’écologie parviennent à coexister, il faut donc mettre en place un développement durable qui permettra de maintenir un niveau de croissance positif tout en diminuant la pollution, en utilisant des énergies dites plus « vertes ».

Marseille : la fermeture programmée de l’Escale Borély

© Escale Borély Fb

L’Escale Borély va-t-elle mourir ? Les vingt-cinq commerces et les 700 employés qui y travaillent depuis trente ans vont-ils rester sur le carreau ? La question se pose aujourd’hui avec acuité faute de garantie juridique et politique.

L’Escale Borély est un des joyaux touristiques de Marseille au même titre que le stade vélodrome ou Notre-Dame-de-la-Garde. La notoriété de ce site merveilleux, idéalement situé entre la mer et le parc du même nom, est telle que des milliers de touristes et de Marseillais le fréquentent quotidiennement. Les amateurs de baignades et d’apéros adorent ce lieu de plaisirs, de farniente, de joie de vivre et de convivialité qui fait honneur à Marseille.

Or, l’Escale Borély, faute de garantie juridique et contractuelle, est aujourd’hui en état de mort cérébrale. Les brasseries, restaurants, glaciers et commerces de renom voient avec hantise se profiler le 1er juillet 2021, date à partir de laquelle ils n’auront plus aucune existence reconnue et seront donc sous la menace d’une fermeture programmée.

Pour empêcher ce désastre humain et économique, seule une concertation entre les parties prenantes : l’Etat, la ville, les commerçants, pourrait aboutir à un accord pérenne d’exploitation.

Or, l’exploitation du littoral est du domaine exclusif de l’Etat. C’est donc le préfet du département qui en assure la gestion et l’Escale Borély n’échappe pas à la règle. L’Etat a fait concession du site à la Ville de Marseille, laquelle en a confié les rênes à la société de gestion immobilière de la ville de Marseille (Sogima).

Ce contrat d’amodiation entre la ville et la Sogima a parfaitement fonctionné durant trente ans. Depuis la création de l’Escale, en juillet 1991, la Sogima a fait signer des baux commerciaux d’occupation aux commerçants en augmentant chaque année leurs loyers en fonction de l’indice du bâtiment et du coût réévalué de la construction.

Tout marchait sur des roulettes

Bref, tout marchait sur des roulettes et ceux qui avaient pris le risque commercial de s’engager dans cette zone jadis envahie par la mer en bordure de la Corniche se sont félicités de leurs investissements. Grâce à une bonne fréquentation de l’Escale, ils ont pu prospérer et offrir à Marseille une façade maritime exceptionnelle qui a sonné le glas des derniers espoirs du troisième Prado, entre David et le luxueux club privé de La Pelle.

Hélas pour eux, la roue tourne. La convention d’une durée de trente ans conclue entre la Sogima et les commerçants est devenue caduque et les élus de la ville de Marseille ne l’ont pas prorogée en temps utile, tant et si bien que les occupants actuels sont devenus de véritables « squatteurs » jouissant sans droit ni titre de leurs propres établissements !

Cet imbroglio ne satisfait personne. Les « commerçants-squatteurs » ne peuvent plus obtenir de crédits auprès de leurs banques pour rénover leurs bâtiments émoussés par de longs mois de Covid et ils ne peuvent plus faire signer de contrats à durée indéterminée à leur personnel en raison de leur statut précaire de « zombie juridique ». Ils ressemblent à ces canards à qui on a coupé la tête et qui continuent de courir dans tous les sens… en quête d’un hypothétique réconfort du fermier.

A maintes reprises, les restaurateurs ont appelé l’attention des pouvoirs publics sur leur déshérence commerciale et sur la nécessaire prorogation de leurs baux au-delà du 1er juillet 2021. Ils n’ont récolté que de vagues promesses et les nouveaux élus semblent tomber des nues. La vérité, c’est que l’Escale Borély n’est plus qu’un diamant en toc, un bijou de pacotille…

Les incertitudes qui pèsent sur leur avenir ont incité les commerçants à multiplier les démarches auprès des élus pour savoir à quelle sauce ils allaient être mangés. La Sogima et la ville ont été assaillies de questions : proposeront-elles un nouvel appel d’offres pour rénover le site et le mettre en harmonie avec les récents aménagements boisés de la Pointe Rouge ?

Les nouveaux élus, très portés sur l’écologie, exigeront-ils la création d’une voie verte arborée ? Jugeront-ils utiles de remplacer l’éclairage défaillant, d’assurer une meilleure étanchéité des locaux et une réfection du système de rejet des eaux usées ?

De leur côté, les locataires sans bail seront-ils contraints d’en appeler à un expert du tribunal de commerce pour faire respecter leur ancienneté et la légitimité de leur droit à prorogation de leurs baux ?

« Nous n’avons plus aucune garantie et nous pouvons être mis dehors du jour au lendemain », se désole l’un des pionniers de l’Escale, Henri Tulimiero, patron du restaurant « Les Mouettes ». « Si je veux assurer mon établissement ou le vendre, je suis dans l’incapacité de le faire car je n’ai plus de bail en bonne et due forme. » L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie a été alertée. Elle prépare une « riposte appropriée ».

Peut-être serait-il judicieux qu’un dialogue constructif s’instaure au plus tôt entre les commerçants et les pouvoirs publics pour éviter que l’Escale Borély ne se transforme en un vaste « no man’s land » nostalgique de sa splendeur passée.

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

France 3 – 3 Suisse : Quelle déception !

© EDF

Au bout du suspens et d’un match plein de rebondissements, les Suisses se qualifient. Il ne fallait pas être cardiaque pour assister à ce match. Après avoir été menés au score, les Français sont revenus puis ont mené 3-1. Avant de s’effondrer pour finalement perdre aux tirs au but 5-4.

La faillite du 5-3-2 :

Dans la première mi-temps, les Français apparaissent totalement désorganisés. La France n’a pas l’habitude de jouer avec 3 joueurs en défense centre et cela se ressent. Les Français n’ont pas leurs repères habituels. Offensivement, le jeu de la France penche du côté gauche sur Kilian Mbappé qui se retrouve souvent bien seul. Rabiot côté gauche et Pavard côté droit jouent trop bas.

Sur tous leurs ballons, les Suisses jouent leur chance à fond voyant la défense des Bleus fébrile. Ils ouvrent le score à la 15ème minute grâce à une superbe tête de Seferovic. Clément Lenglet, qui était au marquage, reste totalement passif. Il ne saute même pas pour essayer de gêner l’attaquant suisse. Pavard sur l’action n’aide pas beaucoup en ne gênant pas le centreur. La défense des Bleus est trop passive. Le 5-3-2 mis en place pour pallier l’absence des deux défenseurs gauches ne fonctionne pas du tout. Didier Deschamps vers la 35ème minute repasse à une défense à 4 mais sans réelle amélioration. Les Bleus sont impuissants dans la première mi-temps.

Les coups de pied arrêtés, une arme qui n’en est plus une :

Une des forces de l’équipe de France 2018 était les coups de pied arrêtés; force est de constater que cette année, il n’y a pas de bon tireur capable d’amener le danger. Griezmann n’a pas réussi à tirer un seul bon corner. Mbappé lui sur son seul coup-franc direct a tapé dans le mur. La France avait rarement eu de si mauvais tireurs.

Une deuxième mi-temps de folie :

Dès la mi-temps, Didier Deschamps fait entrer Kingsley Coman à la place de Clément Lenglet. Un défenseur sort pour un attaquant, Deschamps sait qu’il faut attaquer pour espérer gagner. Mais malgré ce changement, les Bleus sont toujours méconnaissables en ce début de deuxième mi-temps. Les Suisses dominent nettement et ne passent pas loin de marquer un deuxième but. Puis arrive le tournant du match.

Le tournant du match :

La Suisse obtient un penalty. Elle a l’occasion de faire le break en menant 2-0. Mais c’est alors que Hugo Lloris sort un magnifique arrêt. Le capitaine français montre la voie et crée l’électrochoc dans les têtes de ses coéquipiers. Les Bleus se remobilisent et se lancent à l’assaut des cages suisses.

L’égalisation de Benzema :

Peu de temps après, la défense suisse cède une première fois face à Karim Benzema. Le buteur français prend ses responsabilités et sur une passe de Mbappé arrive à s’amener le ballon pour ensuite tromper le portier suisse du bout du pied.

Benzema reprend du petit Suisse :

Karim Benzema s’offre un doublé. Avec Kingsley Coman au départ du mouvement sur la gauche, la France fait le break dans la foulée au terme d’une action collective. Sur la gauche de la surface suisse, Antoine Griezmann trouve Karim Benzema, décisif de la tête au second poteau.

Le chef-d’œuvre de Pogba :

Après une frappe contrée de Karim Benzema, Paul Pogba, malgré Granit Xhaka, réussit une frappe enroulée et splendide du pied droit vers les vingt mètres. Dans la lucarne gauche de Yann Sommer.

Les Français avaient alors fait le plus dur mais, comme l’Espagne plus tôt, ils sont incapables de conserver leur avance. Les Suisses contre toute attente reviennent au score. La France réalise un match honteux au niveau défensif. Finalement, les Français s’inclinent aux tirs au but. Le seul à l’avoir manqué est Kilian Mbappé. A l’image de son Euro qui aura été catastrophique. Il va falloir se poser la question de l’intouchabilité. Pourquoi avoir sorti Griezmann, beaucoup plus expérimenté pour ce genre de match, et pas Mabappé qui était pourtant catastrophique? Sans lui mettre sur le dos l’élimination, il faudra sérieusement qu’il se remette en question.

Mayeul LABORDE