jeudi 7 novembre 2024
Accueil Blog Page 381

Départementales à Aix – Brigitte Devésa pour la continuité

© DR

Si l’on devait résumer en quelques mots la personnalité de Brigitte Devésa, ce serait sans doute ouverture aux autres, connaissances et apprentissages. Avant d’être une élue engagée, elle est professeur à l’université d’Aix-Marseille 3 et à l’IUT d’Aix-en-Provence Gestion des risques Professionnels. Multidisciplinaire, elle enseigne l’économie, le droit et le marketing international.

Elue à la Mairie en tant qu’adjointe ainsi qu’au Département en tant que première vice-présidente, Brigitte Devésa compte bien poursuivre son engagement à travers un nouveau mandat. A l’approche des élections départementales (20 et 27 juin), elle répond aux questions du Méridional.

Le Méridional : Brigitte Devésa, pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à nouveau ?

Brigitte Devésa : Tout simplement parce que je suis sortante. A ce titre-là et au regard des mes réalisations, il est tout à fait légitime que je me présente à ma propre réélection. Je souhaite poursuivre mon engagement pour répondre aux attentes de mon département. Je suis chargée de la délégation santé, enfance et famille. De belles choses ont été mises en place. Il a notamment fallu gérer la crise du Covid-19. Je tiens à souligner la très belle gestion dans cette crise de la part du Département. Nous avons été réactifs et efficaces dans une période d’incertitude et de crise. Nous avons d’ailleurs reçu la Marianne d’or [prix d’excellence des municipalités de France]. Je connais très bien mon territoire, je suis proche des habitants. J’ai la chance de me présenter en binôme avec Monsieur Michael Zazoun après avoir été avec Monsieur Jean-Pierre Bouvet. Deux personnes très engagées. Pour toutes ses raisons je souhaite continuer le travail entrepris pour faire le lien entre les habitants et le département.

> A voir aussi : Départementales à Aix – Michael Zazoun, au service des citoyens

LM : Que voulez-vous défendre sur votre canton ? Quelles sont vos ambitions ?

BD : Il faut d’abord gagner cette élection. Ensuite, j’aurai plaisir à continuer dans ma délégation actuelle. Mais être conseillère départementale c’est aussi porter les problèmes de la jeunesse, du sport, des routes, de nos villages. Soutenir les projets agricoles. Valoriser le patrimoine culturel etc. Je souhaite aussi poursuivre le travail sur la santé. Même si nous allons dans la bonne direction, la crise sanitaire n’est pas encore terminée. Il faut poursuivre notre travail. Cette crise, au-delà de l’aspect sanitaire, a également mis en lumière d’autres problèmes. Comme la précarité étudiante ou encore la violence faite aux femmes. Il reste donc un gros travail à faire et beaucoup de projets à mener pour améliorer la vie des habitants du département.

LM : Pensez-vous que la majorité de Martine Vassal peut tenir face à une coalition de gauche ou à la montée de l’extrême droite ?

BD : Je l’espère : il ne faut jamais partir vainqueurs, même si l’ambition est là évidemment. On peut dire ce que l’on veut, nous sortons avec un très beau bilan. Nous n’avons pas augmenté les impôts, comme promis. Nous avons dû faire face à une crise sans précédents que nous avons dû gérer parfois seuls. Je ne suis pas inquiète, car je suis intimement convaincu que Martine Vassal a un très beau bilan.

LM : Que pensez-vous d’une éventuelle fusion entre le Département et la Métropole ?

BD : Pour moi il n’y aura aucune fusion et elle n’est pas souhaitable. Il n’y a pas de fusion programmée ni aujourd’hui ni demain. Nous avons une présidente de Département et de la Métropole en la personne de Madame Martine Vassal et nous distinguons bien les deux.

Propos recueillis par Charlie SALVIGNOL

Dans 10 jours commence l’exposition sur les Rolling Stones à Marseille

© WKMC

L’exposition très attendue consacrée au groupe de rock les Rolling Stones débutera le 10 juin à Marseille au stade Vélodrome. L’exposition itinérante (« Unzipped » a déjà été présentée dans un certain nombre de pays mais jamais en France) se veut être une expérience immersive au cœur de la légende des « Stones ». A travers des éléments comme des décors, des affiches, des pochettes de disques, des instruments de musique etc., elle retrace l’histoire du groupe mythique depuis sa création en 1962. Les fanatiques se croiront transportés quelques dizaines d’années en arrière, en déambulant parmi les treize salons aménagés, organisés sur 2000 m2.

Les Rolling Stones étaient montés sur scène à Marseille en 1966, en 1990, en 2003 et en 2018, pour leur dernier concert en France.

Les créneaux de réservation sont organisés de façon à ne pas accueillir plus de 200 personnes en même temps.

« Unzipped », du 10 juin au 5 septembre 2021 au Stade Orange Vélodrome.

Tarifs : 25€ pour les adultes/ 19€ pour les 12 – 25 ans/ 15€ pour les 6 – 11 ans/ Gratuit pour les moins de 6 ans.

Torréfaction Noailles : Jean-Luc Blanc a su se faire un prénom

© Torréfaction Noailles

« Ah oui ! Vous êtes le fils d’Henry, c’est ça ? Henry Blanc c’était bien votre papa, hein ?« 

Combien de fois Jean-Luc Blanc, dynamique quinquagénaire, a-t-il entendu cette phrase dans la bouche de ses interlocuteurs ? Combien de fois Jean-Luc a-t-il dû ravaler son ego, lui qui estime, à juste titre, que la vraie réussite ne peut sourire « qu’à un homme dépassionné d’orgueil ». Alors il a souvent fait bonne figure. « Oui, en effet, Henry était mon père, un sacré bonhomme hein ? » convenait-il en arborant une mine radieuse.

De fait, Henry Blanc, c’était une légende de Marseille. Ancien vice-président emblématique de l’OM, il était le digne représentant de quatre générations de torréfacteurs. Le café Noailles, Vateo, l’Eldorado, c’était Henry Blanc. Cet entrepreneur exceptionnel  est mort en mars 2016 des suites d’un cancer, à l’âge de 81 ans; depuis cinq ans, le patron des cafés Henry Blanc, c’est son fils Jean-Luc Blanc, qui a pris sa suite.

© J.D’A

En vérité, Jean-Luc a dû trimer avec acharnement pour se faire un prénom. Au fil des années, l’ombre tutélaire du père s’est peu à peu dissipée. Tant et si bien qu’aujourd’hui tout Marseille a appris à connaître et à apprécier Jean-Luc Blanc, patron d’une entreprise de 150 employés qui vous reçoit à la bonne franquette dans son bureau de la zone d’activités de la Capelette. Cet homme-là est très attachant parce qu’il ne fait pas de chichis, il ne se la joue pas. Il aurait pu faire une brillante  carrière militaire, lui l’ancien soldat du 5ème régiment de Dragons du Valdahon (Doubs), mais il a préféré se consacrer au ballon et au café.

Désormais, Jean-Luc n’est plus seulement le fils de son père. Il est le patron incontesté de l’entreprise familiale. Point barre. « Le Méridional ? Elle est bien bonne celle-là. Vous l’avez ressuscité ? », s’amuse-t-il en nous désignant un fauteuil. Mais le propos se fait plus grave : les conséquences dramatiques de la crise sont là. Les cafés Henry Blanc, comme de nombreux fournisseurs, ont été touchés de plein fouet, et par ricochet, à la suite des fermetures des cafés, bars, restaurants, hôtels, buvettes et des entreprises liées à l’événementiel, la culture, le sport.

Jean-Luc Blanc dans son bureau © J. D’A

Une véritable pandémie économique

« Nous avons connu une véritable pandémie économique, reconnaît-il, et nous avons dû nous adapter au jour le jour. La nuit on faisait des cauchemars en se demandant comment nous allions pouvoir nous en sortir le lendemain. Un tunnel interminable avec cette hantise chevillée au cœur de ne pouvoir assurer la subsistance des salariés et de leurs familles.« 

Toute une chaîne de techniciens a été frappée dans la foulée. Les réparateurs de machines à café n’intervenaient plus puisque tous les établissements étaient fermés. Les chefs de vente étaient impactés eux aussi puisqu’ils travaillent à la commission et que pour eux, zéro vente, c’est zéro revenu. Le tiers des employés a été mis au chômage partiel et les brasseries qui avaient investi de l’argent dans les mesures de prévention sanitaire pour accueillir du public sans risque ont été Gros-Jean comme devant.

Noailles Prado © Torréfaction Noailles

« Ils ont fait les efforts nécessaires, commente Jean-Luc Blanc, et on les a punis ! Comment peut-on imaginer qu’on est autorisé à boire un café à Plan de Cuques alors que c’est interdit au bar de Château-Gombert, à quelques centaines de mètres ? Nous avons été les grands oubliés de la Covid et nous n’avons pas compris certaines mesures incohérentes prises par les pouvoirs publics. »

Jean-Luc Blanc est aussi vice-président de la Chambre de Commerce de Marseille et il a pu mesurer le désarroi de nombreux entrepreneurs. Certes, la plupart d’entre eux ont pu bénéficier de prêts garantis par l’Etat ou de fonds de solidarité, mais on ne peut pas vivre ad vitam aeternam aux crochets de l’Etat. Jean-Luc a fait des pieds et des mains pour éviter à ses confrères un dépôt de bilan : « Il y aura un avant et un après Covid, admet-il. Pour l’instant, c’est un peu le vertige sur les comptes entre les emprunts, les crédits, les leasing, les investissements et la fin du matelas des solidarités. Ce qui nous sauvera, c’est un engouement pour la vraie vie et un appétit inégalé de consommation. »

© J. D’A

Jean-Luc Blanc a vécu « le scénario le plus glauque qui se puisse imaginer ». Mais il peut être fier car il n’a laissé personne sur le carreau. Avec l’ambiance écolo qui règne aujourd’hui en France, ses dosettes en amidon de maïs entièrement biodégradables vont faire un malheur. Et puis les gens vont reprendre leurs habitudes. Bouger, se déplacer, se rencontrer. Jean-Luc aime les gens. C’est pour ça qu’il est aimé des petits et des grands. Il puise sa force dans son inaltérable humilité et dans sa dilection pour les relations humaines.

Et si je vous pariais que sa réputation ne tardera pas à surpasser celle de son père ? Franchement, vous ne trouveriez pas ça un peu fort… de café ?

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

> A retrouver, les 7 adresses Torrefaction Noailles : Noailles Aubagne, Noailles Nîmes, Noailles Terrasses du Port, Noailles La Valentine, Noailles Castellane, Noailles Prado, Noailles Canebière.

Quel déficit pour l’OM cette saison ?

© DR

A la suite de signalement de certains de nos lecteurs sur l’authenticité des chiffres exposés dans cet article, il a été décidé de le retirer de la publication. L’objectif étant de publier une information fiable et vérifiée, la rédaction s’excuse auprès de ses lecteurs.

Ne peut-on déguster des huîtres que lors des mois en « r » ?

Traditionnellement, on dit que les bonnes huîtres se dégustent au cours des mois de l’année finissant par un « r ». D’où vient cette légende ? Et tient-elle encore de nos jours ? Un écailler répond à la question.

Renaud Muselier : « J’ai grandi avec des Arméniens »

Renaud Muselier © DR

L’Arménie et le monde arménien sont plus que jamais au cœur des préoccupations. Le Méridional, dans la continuité de ses précédents articles sur le sujet, a tenu à interroger Renaud Muselier, président de la Région sud, sur ses relations avec la communauté des Français d’origine arménienne, si importante sur notre territoire.

> A voir aussi : Cérémonie d’hommage à Aznavour : « le plus grand ambassadeur de l’Arménie »

Renaud Muselier, quelles sont vos relations avec la communauté d’origine arménienne, importante en Région sud ?

Mes relations avec les Français d’origine arménienne sont historiques. Toute ma vie j’ai vécu avec des Arméniens, à l’école, au lycée, à la fac et dans mon immeuble. J’étais à l’école avec certains, on habitait dans un immeuble où vivaient les Melian, les Tcherpachian, les Melkonian, les Davichian, et plus tard à la faculté … j’ai donc grandi avec des Arméniens. Je connais parfaitement cette génération. Et ce qu’ils ont vécu après la guerre.

Sur le plan politique, plusieurs choses importantes. Quand j’étais élu jeune député RPR, je me suis exprimé au nom du groupe RPR avec Patrick Devejian pour demander la reconnaissance du génocide des Arméniens au Parlement de la République. J’ai été désigné par mon groupe parce que je suis Marseillais, parce que j’ai grandi avec des Arméniens. Patrick était le porteur national, et j’étais à ses côtés.

Au niveau local, j’ai toujours été très proche de la communauté, à tel point d’ailleurs que j’ai posé la première pierre de l’école Hamaskaïne à Marseille. Cela montre bien qu’au-delà de ma vie de citoyen marseillais, au-delà de mon engagement politique national, et au-delà de mon engagement politique local, j’ai toujours été d’une proximité sans faille avec l’Arménie.

Parallèlement à ça, comme j’étais secrétaire d’Etat à cette époque-là [en 2006] auprès de Jacques Chirac, j’étais parti à Erevan avec M. Aznavour et le président, pour organiser l’année de l’Arménie en France, puis l’année de la France en Arménie, Compte tenu des travaux que j’avais menés avec Aznavour pour mon pays la France et pour l’Arménie, on m’a nommé docteur honoris causa de la faculté de médecine de Erevan. Voilà des preuves tangibles de mes liens très forts avec les Arméniens et l’Arménie.

Il y a quelques jours, M. Mariani a réitéré ses propos soutenant l’action de l’Azerbaïdjan. Votre réaction ?

C’est la dérive permanente de Thierry Mariani vers les dictateurs et les dictatures. Il se retrouve toujours en position opposée à la mienne, finalement. Quand j’étais aux Nations-Unies avec Jacques Chirac et Dominique de Villepain pour lutter contre la décision unilatérale des Américains d’entrer dans la guerre d’Irak, lui était chez Saddam Hussein.

Cette dérive politique se manifeste maintenant. Jusqu’au bout, puisqu’elle a été lente et récurrente ; mais aujourd’hui, Thierry Mariani est un des membres de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan. Il l’a manifesté plusieurs fois, il est très proche de la famille Aliyev ; on l’a vu dans le documentaire de Cash Investigation [de 2015] où l’on comprend bien que c’est un des opérateurs de l’influence azerbaïdjanaise au cœur de l’Europe et au cœur de la France. Par conséquent, il ne peut pas condamner l’Azerbaïdjan. Il est un ami du président Aliyev. Il le soutient quand il fait sa démonstration ignoble, lorsqu’il marche au milieu de sa galerie de trophées, c’est-à-dire les casques de ces pauvres Arméniens qui ont péri dans le conflit.

> A voir aussi : Charles Aznavour et Marseille, une histoire d’amour

Le 20 mai, alors que même son groupe au Parlement européen a voté pour la résolution demandant la libération des prisonniers arméniens, il s’est absenté exprès du Parlement pour ne pas avoir à voter. Il va donc jusqu’au bout de sa logique. Il est pour les dictateurs, il est pour Aliyev, il est pour l’Azerbaïdjan, et il soutient l’Azerbaïdjan quand celui-ci massacre les Arméniens, avec des armes de guerre qui ne sont pas reconnues dans le cadre des conflits internationaux. Donc il a choisi son camp. Je suis dans le camp d’en face.

Propos recueillis par Francis PAPAZIAN

La Bastide des Bains : un hammam aux senteurs méditerranéennes

© La Bastide des Bains DR

En passant sous l’arcade abritant le sol couvert de mosaïques de la Bastide des Bains, on pourrait sans doute prendre des airs de savant latin et prononcer l’antique adage « Mens sana in corpore sano ». Parce qu’un « esprit sain dans un corps sain » est plus que jamais nécessaire à notre époque, ce hammam aux techniques ancestrales offre une plongée reposante dans un monde au-dessus de la mêlée.

La jolie façade du 19 de la Rue Sainte garde une sobriété que ne dément pas l’entrée elle-même, ni le défilé de pièces et le patio intérieur à la fontaine. Christelle Manunta est propriétaire de la Bastide des Bains depuis plus de quinze ans. Elle et son mari ont tout aménagé. Lui était kiné, elle venait du milieu du sport. Ils avaient envie de créer un lieu de détente et de bien-être qui puisse couper les gens de la frénésie du quotidien.

Ici, le soin du corps rejoint donc le délassement de l’esprit. Après avoir laissé ses affaires au vestiaire, on enfile un peignoir et on se laisse guider à travers l’enfilade des pièces. Les salles de massages et de soins se trouvent à l’étage, le hammam et la salle de détente au rez-de-chaussée. On a peine à croire que, quelques mètres plus loin, la rue poursuit sa vie tapageuse. Et c’est bien le but, comme nous le précise Christelle : « Quand les gens entrent ici, ils changent d’état d’esprit. Le mot est un peu à la mode, mais ils viennent se ressourcer. »

La technique de délassement du hammam est l’expérience phare de la Bastide des Bains. Des soins et des massages sont proposés dans différentes formules, mais le hammam reste le cœur de l’établissement. Le mot signifie « bain d’eau chaude » en arabe, et puise ses origines dans les thermes romains. « Avant, les gens associaient le hammam au monde oriental ; mais aujourd’hui, de plus en plus de personnes s’y rendent à intervalles réguliers, et en font parfois un délassement du quotidien. » La Bastide des Bains tient à conserver ce fond traditionnel, tout en ne négligeant pas la nouveauté, notamment dans les formules de soin.

© La Bastide des Bains

Autour de la pratique du hammam, Christelle a voulu créer une ambiance propre à la Bastide, et dans la logique du lieu, cela passait surtout par les senteurs. L’aloe vera, le cèdre, l’olive, l’amande… tout devait être bien dosé pour une création parfaite. Avec l’aide de Marypierre Julien, parfumeuse de renom chez Givaudan, Christelle Manunta a su donner naissance à la fragrance « Cèdre Décadent ».

Après le succès de ce parfum, toute une gamme de cosmétiques a été créée il y a trois ans autour de cette senteur, en collaboration avec des laboratoires et des partenariats exclusivement français (et 87% des produits sont d’origine naturelle). Aujourd’hui, une dizaine de produits sont disponibles dans la gamme. A emporter chez soi pour prolonger le souvenir de cet instant délicat.

La Bastide a rouvert ses portes à la mi-mai ; le hammam, lui, attend le 9 juin prochain. Il a pu profiter d’un coup de neuf, comme régulièrement en temps de vacance. Christelle Manunta n’est pas inquiète au sujet du retour de la clientèle. Malgré le protocole sanitaire, beaucoup sont impatients de retrouver ou découvrir ce havre. Elle a aussi d’autres idées derrière la tête, parmi lesquelles l’internationalisation de ses cosmétiques (une participation à un salon en Italie, à Milan, est ainsi prévue dans les prochains mois).

Les poètes retrouveront à la Bastide des Bains les accents des correspondances baudelairiennes, les voyageurs se croiront volontiers en Grèce ou au-delà, les Marseillais reconnaîtront les senteurs méditerranéennes qui font le charme de leur région.

Les formules de la Bastide des Bains et toutes les autres informations sont à retrouver en ligne, notamment à l’occasion de la Fête des Mères ce dimanche 30 mai !

Jeanne RIVIERE

La Bastide des Bains, 19 rue Sainte, 13001 Marseille

Clientélisme et magouilles socialistes : la prison pour les frères Guérini

© José D'A

Le tribunal judiciaire de Marseille a condamné ce 28 mai Alexandre Guérini à une peine de six ans de prison ferme, cinq ans d’interdiction de gérer toute entreprise, cinq ans de privation de ses droits civils et civiques. Il devra se présenter lui-même à l’établissement carcéral chargé de l’exécution de sa peine. Son frère Jean-Noël Guérini a été condamné à trois ans de prison, dont dix-huit mois assortis d’un sursis, et 30 000 euros d’amende. Sa peine sera aménagée en une « détention à domicile » avec le port obligatoire d’un bracelet électronique. Les huit millions d’euros saisis sur les comptes off-shore des Guérini  seront confisqués par la justice.

Après plusieurs semaines d’un procès qui a défrayé la chronique correctionnelle fin mars début avril à Marseille, les procureurs Patrice Ollivier-Maurel et Dominique Perrin avaient requis contre Alexandre Guérini, dit « Monsieur Frère », une peine de huit ans de prison ferme avec mandat de dépôt à la barre, une amende de 500 000 euros, une interdiction de gérer une société civile ou commerciale durant cinq ans, ainsi que la confiscation de sommes très importantes saisies sur ses comptes off-shore.

Contre Jean-Noël Guérini, sénateur socialiste et ancien président du Conseil général 13, les magistrats avaient requis une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis, une inéligibilité de cinq ans, 70 000 euros d’amende, la privation de ses droits civils et civiques durant cinq ans. Les avocats des prévenus, eux, avaient plaidé la relaxe de leurs clients.

A l’extérieur, des manifestants exigent une grande sévérité contre les « corrompus » (© J.D’A)

Les frères Guérini étaient accusés d’abus de biens sociaux, de trucage des marchés publics, de favoritisme, de destruction volontaire de preuves, de prise illégale d’intérêt, d’usage d’une collectivité à des fins personnelles, ainsi que de pressions et intimidations sur certains témoins.

Pour clarifier ce maquis d’infractions, après douze ans d’investigations, les magistrats avaient scindé le déroulement des audiences en cinq parties : 1, les infractions relatives au centre de la Vautubière de 1999 à 2006, 2, les infractions au centre du Mentaure de 2006 à 2011, 3, les abus de biens sociaux de 2006 à 2009, 4, le favoritisme au sein de la Métropole Marseille-Provence de 2008 à 2009, 5, la destruction des ordinateurs du Conseil général des Bouches-du-Rhône le 13 novembre 2009.

« Ce dossier affiche judiciairement ce que l’on subodorait par la rumeur, ont affirmé les procureurs : clientélisme, entrisme, affairisme, favoritisme, opportunisme, immobilisme, ce duo fraternel était surtout un duo d’intérêts. »

© J.D’A

« Un évident duo d’intérêts« 

Pour empêcher le juge d’instruction de faire prospérer l’enquête, les avocats des frères Guérini n’ont cessé de bétonner la procédure. Mais ces manœuvres dilatoires n’ont pas découragé les procureurs soucieux de faire éclater la vérité.

  • « Les frères Guérini sont réunis dans une communauté d’intérêts qui ont fait du clientélisme un mode de gouvernance permettant à l’aîné Jean-Noël de satisfaire ses ambitions politiques et au cadet Alexandre d’engranger des profits considérables », ont-ils révélé.
  • « Les élus déviants doivent rendre des comptes aux citoyens, aux victimes et à la justice dépositaire de l’intérêt public. Les condamner, c’est faire triompher la démocratie locale et éduquer le citoyen au caractère précieux du bien public. On ne peut plus aujourd’hui faire campagne avec un carnet de chèques dans une main et un révolver dans l’autre. »
  • « Jean-Noël Guérini se targue d’une droiture exemplaire, mais vous devrez conclure à l’inverse, ont-ils recommandé. Il a fait preuve d’une malhonnêteté caractérisée. C’est un spécialiste expérimenté de la chose publique qui a utilisé ses fonctions pour son intérêt personnel. »
  • « Il a même poussé l’audace jusqu’à co-déposer une proposition de loi visant à prévenir les conflits d’intérêts. Il s’agissait d’établir ce délit dès qu’on favorise une entreprise pour l’obtention d’un marché public… Il y a des combats pour lutter contre les conflits d’intérêts qu’il faut d’abord s’appliquer à soi-même ! Ce comportement déviant d’un individu qui jouissait de pouvoirs étendus n’a aucune excuse ! »
A l’issue de l’audience, Jean-Noël Guérini a littéralement pris la fuite sous la protection de son avocat Me Dominique Mattei © J.D’A

Quant à son frère Alexandre, lui, « il se permet de déstabiliser les institutions au gré de son intérêt personnel », ont fait observer les procureurs. « Ce monsieur, il lui fallait une cour à sa dévotion. Il fallait être jour et nuit à son entière disposition. Quand il vous donne quelque chose, il cherche aussitôt à le reprendre. Il pense être le Roi- Soleil mais les faits qu’il a commis sont d’une gravité exceptionnelle et il n’est pas possible de transiger. »

La présidente Céline Ballerini n’a pas du tout transigé : la loi c’est la loi, à Marseille comme ailleurs, et les magouilleurs socialistes devront s’en souvenir.

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Valérie Laupies à Thierry Mariani : « Allez, Zou, cassez-vous ! »

© VL Fb

« La seule personne qui soit susceptible de rassembler tous les souverainistes français et les gens de la droite nationale et populaire en 2022, c’est Eric Zemmour », estime Valérie Laupies,  inspiratrice avec Jacques Bompard de « Zou », la liste régionale « qui vous débarrasse du système ».

Valérie Laupies est un véritable animal politique de la Région sud. Une lionne qui se débat dans un marigot politicien sans jamais renoncer à ses convictions nationales. Voilà une directrice d’école située dans une zone d’éducation prioritaire de Tarascon, enseignante elle-même depuis vingt-neuf ans, qui devrait clairement être de gauche. Eh bien non, elle se bat contre le nivellement par le bas et le pédagogisme délirant organisés par les mammouths socialistes de l’Education nationale dans tous les établissements scolaires de France.

C’est elle qui a failli triompher du Garde des Sceaux Michel Vauzelle dans la circonscription d’Arles en rassemblant sur son nom 49 pour cent des suffrages. C’est encore elle qui a failli battre à deux reprises le maire de Tarascon. En 2020, elle n’a dû son échec qu’à la présence d’un envoyé spécial de Marine Le Pen, qui a obtenu 514 voix au second tour de scrutin, juste assez pour permettre à Lucien Limousin, le maire sortant, de l’emporter par 1967 voix contre 1607.

Il est vrai que Valérie Laupies n’est plus en odeur de sainteté au Rassemblement national où elle a longtemps été membre du bureau politique national. Mais sa proposition de présenter Nicolas Dupont-Aignan comme tête de liste du RN aux élections européennes n’a pas été du goût de Marine Le Pen qui a mis Valérie au piquet. Elle lui a envoyé une lettre recommandée avec avis de réception pour l’exclure du parti. D’où la brouille actuelle et le jugement sans aménité de Valérie sur Marine Le Pen :

« Marine fait des complexes par rapport à son père qui était très cultivé, dit-elle, c’est une femme qui n’a aucune colonne vertébrale et n’a pas vraiment de convictions bien ancrées. Elle suit les conseils de Florian Philippot ou de Jean Messiha et puis elle les jette comme de vieilles chaussettes. C’est la soixante-huitarde qui se laisse guider par un clan, celui d’Hénin-Beaumont. Et puis n’oubliez pas que Thierry Mariani a voté avec Nicolas Sarkozy pour l’entrée de la Turquie au sein de l’Union européenne et qu’il s’est prononcé en faveur du traité de Lisbonne qui dépossède la France de sa souveraineté nationale. C’est Stéphane Ravier qui m’a savonné la planche. Il nous a envoyé Franck Allisio pour nous faire la leçon, mais on l’a accueilli comme un chien dans un jeu de quilles ».

135 candidats zemmouristes dans la Région sud

« Attention, souligne Valérie Laupies, je revendique mon total soutien à Eric Zemmour pour le cas où il se présenterait aux présidentielles de 2022, mais pour autant ce n’est pas lui qui nous a demandé  de présenter la liste Zou dans le sud. » Une liste qui sera présente avec 135 candidats dans les six départements de la région où Valérie Laupies et Jacques Bompard ne ratent pas une occasion de rappeler que Mariani est un fervent défenseur de l’Azerbaïdjan musulman contre l’Arménie chrétienne et qu’il a été le promoteur zélé d’une mosquée sur la commune de Valréas lorsqu’il en était le maire.

Comme Eric Zemmour, elle en a assez des partis politiques qui font mitonner leur petite soupe dans les arrière-cuisines. « Lui, il parle des sujets qui intéressent les Français sur l’identité française, la sécurité, l’immigration de colonisation et les gens boivent ses paroles », affirme Valérie Laupies qui veut incarner dans cette élection le camp des « désespérés de la politique » contre celui des tartarinades.

Selon elle, les vrais nationaux se souviendront que Mariani, lorsqu’il était élu au conseil régional passait le plus clair de son temps à taper sur les élus du FN et ménageait le président Michel Vauzelle : « C’est l’opportuniste type, celui qui change d’avis comme de chemise, un caméléon auquel  les Provençaux diront : « allez, zou, cassez-vous, on n’a pas besoin  de vous ! »« 

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Des soldes d’été moins tardifs que l’année dernière

© DR

Le début des soldes d’été 2021 avait initialement été prévu pour le 23 juin. La date a finalement été décalée d’une semaine (30 juin); les soldes auront lieu pendant 4 semaines. Les petits commerces avaient demandé à repousser cette période particulière, pour mieux s’y préparer. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a cependant livré la vision économique du gouvernement : « Ce que je constate, c’est que l’année dernière on les avait repoussées à la mi-juillet, le résultat n’avait pas été probant.« 

Cette observation valait surtout pour la capitale, délaissée à cette époque par une grande partie de ses habitants. Invité de France Inter le 27 mai, le ministre a ajouté : « Il me semble qu’il ne faut pas trop décaler les soldes d’été pour profiter du rebond de la consommation des Français à l’heure actuelle. »

Même moins favorable que l’année dernière, la date d’ouverture des soldes à la fin juin devrait permettre aux commerces de villes touristiques comme Marseille de réaliser un certain chiffre d’affaires.