samedi 3 mai 2025
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Bonne adresse – CaPhê, le temps de la rencontre

Long au Ca Phê S © LM

Un vrai café où pouvoir prendre le temps de boire réellement un vrai café, ce n’est pas si courant… Parce que cette idée est importante dans la culture de son pays – le Vietnam -, Long a voulu ouvrir le « CaPhê S » (« S » pour la forme du pays) à Marseille, au 35 de la rue Sainte (1er arrondissement).

Long n’en est pas à sa première entreprise. Arrivé en France – dans le Sud, en l’occurrence – à l’âge de 16 ans pour des études de commerce, le jeune Vietnamien a toujours porté en lui des projets d’entrepreneuriat. Après une licence en marketing et un bachelor en master de commerce, il commence à travailler pour une entreprise familiale. Mais l’échange et le partage lui manquent, il ressent le besoin de « créer des instants » pour les gens. C’est donc naturellement qu’il a envie de faire connaître et aimer la culture asiatique qui est la sienne. Il lance plusieurs cafés, à Aix notamment, qui voient un beau succès. C’est ensuite le tour de Marseille, ville dont il apprécie le côté cosmopolite.

© LM

Un temps qui s’écoule à la manière d’un « café phin »

« Au Vietnam, les cafés sont ouverts presque tout le temps ; et on boit du café du matin jusqu’au soir ! , sourit le créateur du CaPhê S. Quand on va dans un café, c’est pour se rencontrer, passer un bon moment avec des amis, discuter par petits groupes de deux, trois, quatre personnes. » Symbole fort du temps qui s’écoule lentement, le fameux « café phin » : c’est goutte à goutte que se compose la boisson. Si on est prêt à attendre plusieurs minutes pour commencer à boire son petit noir, c’est qu’on est sur la bonne voie.

Le contraire de l’esprit Starbucks

« Beaucoup de Vietnamiens partent étudier à l’étranger, et côtoient d’autres cultures. Quand ils reviennent au pays et ouvrent des cafés, ils savent qu’ils n’ont pas envie d’y implanter l’esprit Starbucks. » L’esprit Starbucks, de l’enseigne américaine mondialement connue, cela renvoie à un café commandé à toute vitesse par le travailleur pressé et emporté dans un gobelet en carton. Tout le contraire de l’esprit familial et tranquille de la culture vietnamienne, donc…

Derrière le café, l’histoire d’une certaine nostalgie

Justement : d’où vient cette culture-café ? « Ce sont les Français qui ont implanté les plants de café [l’arabica dès les années 1800, le robusta à partir des années 1930 ndlr]. » La consommation de café s’est intensifiée pendant la guerre, notamment parce que les soldats avaient besoin de protéines. » Le café phin est ainsi un dérivé de notre « filtre ». Pour la génération de Long comme pour celle de ses parents et grands-parents, l’époque de la guerre est paradoxalement synonyme d’une certaine époque de solidarité dans la pauvreté entre les habitants, et d’un temps de nombreuses découvertes, dues à la présence française. « Les Français nous ont beaucoup appris et ont apporté du progrès dans le pays. C’est pour cela qu’on se souvient de la guerre à la fois comme d’un temps très dur et qu’on y accorde en même temps une certaine nostalgie. »

© LM

Long a d’ailleurs décoré son café avec un certain nombre d’objets significatifs de cette période-là qu’il a rapportés du Vietnam : des sandales en pneus, des casques, des gourdes de militaires, des lampes à huile… et des vélos. « Ce sont aussi les Français qui ont importé le vélo au pays. Aujourd’hui on a conservé tels quels les mots « guidon », « pédale », « selle »… » La présence américaine a eu des conséquences économiques sur le Vietnam, la présence française, elle, a laissé des traces culturelles, grâce à l’éducation dans les écoles notamment.

Ce « CaPhê » de qualité permet un saut géographique au pays du « S », et une parenthèse temporelle. On y vient pour passer un bon moment, mais aussi pour déguster un café (robusta) parmi la dizaine de cafés soigneusement choisis par Long.

Jeanne RIVIERE

Ca Phê S, 35 rue Sainte, 13001 Marseille.

Retour de match – Bordeaux/OM (0-1) : un coaching gagnant

© OM / Twitter

L’OM a conjuré le sort en allant s’imposer hier soir à Bordeaux 1-0, avec une réalisation de l’incontournable Ünder. En effet, après des décennies de disette, les Olympiens sont parvenus à prendre les trois points : ils confortent ainsi leur deuxième place, synonyme de qualification directe en Ligue des champions, et mettent par la même occasion la pression sur les poursuivants.

La première période a été maîtrisée par les Olympiens, pour autant, dans l’animation offensive, le rythme n’était pas soutenu ; mais on a noté tout de même quelques changements. Parfois, le jeu de l’équipe est stéréotypé avec une possession de balle de qualité mais qui s’avère peu efficace. Le changement intervient sur des séquences où l’on utilise la verticalité avec des temps de possession moins longs donc moins ennuyeux. Nous avons également retrouvé la pression collective qui prive l’équipe adverse de ballon. Le but intervient à la 38ème minute sur un mauvais renvoi du gardien Costil : son dégagement atterrit directement dans les pieds de Ünder qui profite d’un appel de balle de Dimitri Payet. Lui libérant l’espace, celui-ci s’infiltre dans la défense et vient marquer l’unique but de la rencontre d’un un tir croisé ; cela vient concrétiser une domination olympienne.

Seconde période : pression des Bordelais… de courte durée

Les Bordelais ont un sursaut d’orgueil en seconde période. Ils mettent l’OM sous pression au retour des vestiaires mais ce sera de courte durée : après quelques minutes, le débat s’équilibre ; à trois reprises, Guendouzi, Ünder et Harit, (avec plus de justesse et d’audace pour le dernier nommé) auraient pu donner un peu plus de saveur à cette victoire.

Le meilleur match de Sampaoli

Jorge Sampaoli a quant à lui fait son meilleur match de la saison : les changements sont intervenus au bon moment avec l’entrée de De La Fuente lorsqu’ il sentait son équipe en passe de faire la différence. Nous n’étions tout de même pas à l’abri d’un contre et l’équipe manquait d’équilibre. Sentant que nous pouvions être rejoint par quelques incursions des Bordelais, il a opté pour un changement de système de jeu en passant d’un 4/3/3 à un 5/4/1 avec l’entrée de Balerdi et la sortie de Harit. Certains lui reprocheront de ne pas avoir lancé les jeunes pousses prometteuses de l’OM bien présentes sur le banc marseillais, mais la physionomie du match ne lui a pas permis de mettre en évidence les minots. Hier soir, j’ai vu un bon coaching avec un onze de départ aligné dans un système de jeu adapté au profil des joueurs.

Voyants verts

Tous les voyants semblent être au vert en ce début d’année ; la seule incertitude reste ce fichu virus qui laisse planer le doute sur la tenue des rencontres. Souhaitons que cette vague soit la dernière et que nous puissions retrouver l’ensemble des acteurs de notre sport dans de bonnes conditions pour vivre une deuxième partie de saison riche en émotions.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

Bordeaux/OM : le live OM du Méridional

© DR
  • Suivez le live commenté du match Bordeaux/OM sur Le Méridional
  • Avant-Match à partir de 20h45
  • A suivre sur les chaînes YouTubeTwitch et Facebook du Méridional

La start-up qui promet – Agrove (Aix) présente sa stratégie de végétalisation durable au CES de Las Vegas

© Agrove

Le CES (Consumer Electronique Show), grand rendez-vous annuel de l’innovation high-tech et des start-ups à Las Vegas, a ouvert ses portes le 5 janvier. Parmi les quelque 130 entreprises françaises présentes à Las Vegas (la France reste d’ailleurs le deuxième pays le plus représenté après les Etats-Unis), une vingtaine viennent du territoire provençal. Agrove est l’une de ces pépites. Ses mots d’ordre : végétaliser les villes de façon durable, grâce à l’innovation.

> A voir aussi : La start-up qui promet – Un « wine truck » pour les villages de Provence

« D’où vient le nom Agrove ? Sans doute du mélange entre « agriculture » et « mangrove », vous savez, l’écosystème de marais maritime », nous explique avec un sourire Céline Picot, responsable de projets et marketing RSE de cette jeune pousse (au sens figuré). On a d’emblée envie d’en savoir plus sur cette start-up créée en 2019, qui a passé méthodiquement les étapes de sa construction, jusqu’à décrocher un « CES Innovation Award » dans la catégorie « Smart City ».

Le choc de la ville

Lorsque Quentin Rousselot arrive en ville pour faire ses études d’ingénieur, c’est un changement complet de paysage. Pour ce fils d’agriculteur habitué à déguster de bons produits au quotidien, les légumes sont fades, et les coins de verdure sont rares ! Après quelques tentatives de jardinage sur son balcon, il se rend à l’évidence : il manque de place, de temps et de connaissances assez précises sur le climat pour que ses essais soient couronnés de succès. Qu’à cela ne tienne ! La perspective de prendre à bras le corps la difficulté ne lui déplaît pas. Il cherche à développer une solution qui allie agriculture et technologie.

© Agrove

Un tas de problèmes à contourner

« On a souvent en tête l’agriculture périurbaine, qui constitue une ceinture de sécurité alimentaire autour des villes, souligne Céline Picot ; mais en ville, se lancer dans la culture, même modeste, n’a rien d’évident. » Les difficultés ne manquent pas, au premier chef, la place ; mais aussi l’entretien, et tout simplement, les méthodes. C’est ce que constatent Céline Picot et ses collègues : « En discutant avec des associations et des collectivités, on s’est aperçu que les citoyens se décourageaient car ils manquaient de connaissances. »

La technologie pour support

L’équipe d’Agrove rumine tous ces éléments et monte patiemment le projet pendant plusieurs mois. Concrètement, la start-up propose (aux professionnels uniquement, pour le moment) des parcelles de culture verticales. Avec 2m2 d’emprise au sol, on a 6m2 de culture. Les matériaux sont éco-conçus ou recyclés, et les filtres qui supportent les cultures sont en lin ou en chanvre ; ce matériau naturel (cultivé en Normandie), résistant au froid et au gel permet aussi à la plante de respirer et est très peu consommateur d’eau.

> A voir aussi : La start-up qui promet – Les Maronneuses, des cosmétiques naturels, beaux et provençaux

Mais ce n’est pas tout, et c’est là que la technologie entre en scène. Les parcelles d’Agrove sont équipées de capteurs climatiques ; ces derniers analysent la température, le taux d’humidité du sol, de l’air… en fonction du micro-climat. Oui, on parle bien de micro-climat ! Car cela n’a rien à voir de cultiver des plantes au rez-de-chaussée ou au sixième étage d’un immeuble.

© Agrove

Où sont collectées toutes ces données ? Sur des applications (pour les professionnels et pour les citoyens) qui mettent en place un calendrier des tâches et une certaine automatisation. La plante est par exemple arrosée en fonction de ses besoins précis (au lieu d’être noyée sous les arrosoirs…), grâce à un système autonome d’énergie solaire. « Cela permet une économie d’eau allant jusqu’à 70% par rapport à un arrosage classique », renchérit la responsable de projets.

Le citoyen au cœur de la démarche

La start-up aixoise propose son projet aux collectivités, entreprises et bailleurs sociaux. Mais le but du système d’Agrove, c’est bien que la culture s’adresse in fine au citoyen lui-même (un axe plus marqué que dans la concurrence). Si l’application professionnelle permet d’intervenir en cas de problème, ce sont les gens qui ont « les mains dans la terre », et qui découvrent ou redécouvrent l’agriculture à petite échelle. C’est aussi une occasion de rencontre entre collègues ou habitants, et pourquoi pas, de troc de récoltes !

L’équipe fondatrice d’Agrove se structure peu à peu. Rassemblant aujourd’hui six personnes, et en plein processus de levée de fonds, elle cherche à s’étoffer dans les prochains mois. A Marseille, elle est en train de développer un projet d’envergure à L’Epopée village (14ème arrondissement), grâce au plan France Relance : au printemps, ses jardins partagés accueilleront les habitants du quartier Sainte-Marthe.

> A voir aussi : La start-up qui promet – My City Memory, du paillasson à l’art de vivre

Si la start-up conserve son attachement à la Région Sud (la gare SNCF d’Aix a ainsi accueilli les premières expériences d’Agrove, et d’autres partenaires du territoire lui ont également fait confiance), elle vise un développement à plus grande échelle. En alliant intelligemment agriculture et technologie, Agrove démontre sa capacité à transformer « durablement » l’aspect des villes. Son ambition sur le plus long terme ? Analyser l’impact environnemental positif de ces petits poumons verts.

Raphaëlle PAOLI

Décès de Francis Agostini, homme et militaire engagé

Chœur de la cathédrale Saint-Trophime d'Arles © WKMC

Aujourd’hui avaient lieu à la cathédrale Saint-Trophime d’Arles les obsèques de Francis Agostini. Né à Marseille en 1933, il fut un homme de courage. Sa carrière militaire l’a notamment mené sur les fronts de la guerre d’Indochine. Comme ancien combattant, il a œuvré pour faire comprendre l’importance du devoir de mémoire. Le maire d’Arles, Patrick de Carolis, a tenu à lui rendre hommage aux côtés des associations d’anciens combattants.

Valérie Pécresse lance sa campagne en Provence sur le thème de la sécurité

© Le Méridional

Pour débuter sa campagne, la candidate LR aux élections présidentielles a judicieusement choisi notre région. Après une matinée passée à Salon-de-Provence, la « dame de faire » a organisé son premier meeting à Cavaillon. Une journée chargée centrée sur le thème de la sécurité qui lui a permis de démontrer sa maîtrise du sujet, mais qui n’a pas soulevé l’enthousiasme des foules.

Kärcher et marathon sécuritaire

Sécurité, sécurité, et encore de la sécurité, voilà le programme qui attend Valérie Pécresse lorsqu’elle débarque de sa berline aux vitres teintées sous le soleil de Salon-de-Provence. Le maire de la ville, Nicolas Isnard (LR), est fier de son bilan en la matière. Il fait visiter à sa championne son centre de contrôle des caméras de surveillance, avant de l’emmener dans le quartier sensible des Canourgues, gangréné par le trafic de drogue. Elle y rencontre quelques habitants excédés par l’insécurité. En septembre, après la fusillade de trop, l’élu a fait raser un ancien point de vente de stupéfiants situé au cœur du quartier, pour entraver l’activité des dealers. Devant Valérie Pécresse, il explique avoir « kärchérisé », « pacifié la zone », un lieu désormais « agréable à vivre ». Il est vrai que le quartier ne semble plus être la « no-go zone » que certains ont décrit.

Après un déjeuner de travail en compagnie des maires du Pays Salonais et des chefs de leur police municipale, Valérie Pécresse prend la direction de Cavaillon. Ce n’est pas un secret, la capitale du melon subit de plein fouet l’insécurité et les violences liées au trafic de drogue. En présence du maire (LR) Gérard Daudet, la candidate échange longuement avec des acteurs de la sécurité, notamment des policiers municipaux et nationaux, qui lui font part de leurs problèmes de terrain. Enfin, elle lance ce qui doit être le point culminant de cette longue journée : son premier meeting de campagne.

Pour ce grand départ, environ 500 personnes l’écoutent attentivement dérouler ses propositions sécuritaires, en présence des élus locaux de son parti. Elle le martèle, avec elle, ce sera « l’impunité zéro » pour les caïds, et ose même « alors oui je sortirai le Kärcher, car cela fait cinq ans qu’Emmanuel Macron l’a rangé à la cave. » Tous les aspects de ce sujet brûlant sont abordés : rétablissement des peines planchers en cas d’agression sur une personne dépositaire de l’autorité publique, abaissement de la majorité pénale à 16 ans, recrutement de milliers de professionnels de justice pour accélérer les procédures, participation financière des détenus à leur incarcération, exclusion des familles de dealers de leurs logements sociaux, introduction de quotas migratoires, pressions sur les pays d’origine pour qu’ils reprennent leurs clandestins… Un programme complet, parachevé par l’introduction d’un « droit à la sécurité pour tous » dans la Constitution.

Un bilan contrasté 

La question sécuritaire, traditionnelle à droite, a pris encore plus d’importance à la faveur de la droitisation des débats initiée par Eric Zemmour. Il était donc primordial que Valérie Pécresse s’impose sur ce terrain. Sur ce sujet, expérimentée et bien conseillée, elle a démontré une indéniable maîtrise technique. Face aux représentants des syndicats de policiers, elle appréhende sans effort les problématiques de terrain, identifie les défaillances de l’administration, esquisse des solutions concrètes tirées de son action en région Ile-de-France. Les propositions de campagne qu’elle avance semblent réalistes, et elle lie suffisamment immigration et insécurité pour conserver son aile droite, mais sans excès qui puisse effaroucher ses soutiens les plus centristes.

En revanche, ce premier meeting n’aura guère été un départ en fanfare. Et pour cause, la candidate prend très au sérieux le risque sanitaire, et a limité les places disponibles. L’intention est louable, si l’on estime que les réunions politiques ne devraient pas posséder de passe-droit par rapport à n’importe quel autre rassemblement. Toutefois, le spectacle offert par le public constitué de quelques centaines de têtes grisonnantes et masquées manquait d’engouement, malgré les efforts du chauffeur de salle. Le député de Vaucluse Julien Aubert (LR) aura été l’un des rares à avoir su insuffler une vraie énergie à l’assistance dans son discours introductif. A l’extérieur, les passants cavaillonnais, curieux, interrogent les journalistes sur cet événement dont ils n’étaient pour la plupart même pas informés. Ainsi, si Valérie Pécresse réussit haut la main son examen sur son thème de prédilection, elle peine à s’offrir un départ digne d’une candidate de son envergure politique.

Antoine LIVIA

Hautes-Alpes – Championnat et coupe du monde de ski de vitesse

© Pxb

Du 27 au 30 janvier 2022, la commune de Vars (Hautes-Alpes) accueillera le championnat du monde de ski de vitesse. Les skieurs les plus rapides de la planète se mesureront sur la fameuse piste de Chabrières. Du 1er au 3 février, elle est aussi l’étape de la coupe du monde FIS de ski de vitesse. Une nouvelle occasion de voir dépassés les précédents records du monde.

Avant-match – Bordeaux/OM : match ou pas match

© OM / Twitter

L’Olympique de Marseille devrait se déplacer ce vendredi 7 janvier au stade Matmut Atlantique pour disputer le premier match de l’année en championnat contre Bordeaux. Suivez le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

> A voir aussi : Bordeaux/OM : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

Le 16ème de finale en coupe de France a permis aux joueurs de renouer avec la compétition. Ils se sont imposés logiquement 3 buts à 0 face à Chauvigny. Cette rencontre aura permis aux attaquants de trouver le chemin des filets et de gagner un peu plus en confiance. L’OM aura l’avantage de recevoir lors du prochain tour qui se jouera fin janvier avec la réception de Montpellier HSC.

Des joueurs en forme

Nous avons retrouvé les joueurs en forme en ce début d’année. Ils ont une nouvelle occasion de confirmer leur retour en allant s’imposer à Bordeaux, chose qui n’a pas été réalisée depuis de nombreuses années… Pour autant, ils ont souvent réalisé de bons matchs en ramenant au moins le point du match nul. Cette année semble la bonne pour prendre les 3 points, outre le fait que les Bordelais font face à de nombreux absents dûs au Covid, ce qui laisse planer le doute sur la tenue du match.

La compo probable de Sampaoli :

Le match reste incertain

Pour le moment, la LFP n’a pas donné sa réponse à propos de la demande de report pour nombre insuffisant de joueurs. Si de nouveaux cas devaient se déclarer, la rencontre serait plus qu’incertaine. Côté jeu, les Bordelais sont en grande difficulté ; ils sont actuellement premiers non relégables. Les Olympiens sont quant à eux bien prêts, ils pourraient enfoncer un peu plus tout un club.

Toujours en course dans trois compétitions l’OM pourrait conforter sa place en championnat et poursuivre tranquillement son chemin : l’opportunité de briller à nouveau sous le ciel obscur de Bordeaux semble réelle !

Pronostic : victoire de l’OM 2 à 0.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

« A vrai dire », la chronique éco de Pierre Dussol (11) : « Droits » de succession

© Pxb

Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.

> A voir aussi : Avachissement / Rentabilité / Taxation

« DROITS » DE SUCCESSION

Cette chronique ne traite que de « Droits » de succession. Face à des enjeux touchant aux fondamentaux de l’économie, la façon dont le sujet est traité par nos « autorités » cumule l’ignorance économique et la poussée d’une idéologie de spoliation visant à la destruction de la transmission sous toutes ses formes.

Le dernier document commis par le Conseil d’Analyse Economique du premier ministre confirme la continuité d’une politique dangereuse.

DROITS DE SUCCESSION :  REPENSER L’HERITAGE, disent-ils.

D’abord la « prétention fatale » de l’Etat à croire qu’il est compétent en tout…

L’Etat, ou plutôt les hommes de l’Etat, se croient compétents pour agir à la place des acteurs économiques naturels : entrepreneurs, épargnants, investisseurs, salariés, familles… dans des domaines qu’ils connaissent mal. De plus, ils souffrent de la frénésie électorale qui interdit de voir à long terme. Cela a des effets sur la qualité de leurs actions.

Il faut des impôts pour financer les « charges communes ». Pourtant certains impôts sont économiquement nuisibles au point que l’on n’en voit pas la justification pour remplir les caisses de l’Etat. Autrement dit, leurs effets « pervers » font qu’ils nuisent au rendement même de l’impôt. On en vient à penser que la prégnance d’une idéologie haineuse de spoliation et de destruction en est l’explication.

> A voir aussi : Comptable / Relocalisations / Rétribution

Les richesses produites pas les acteurs économiques n’appartiennent pas à l’Etat, que ce soit celui de Louis XIV ou de Monsieur Macron. La Corée du Nord, c’est plus à l’Est ! C’est la pensée qui vient à l’esprit en lisant le dernier rapport du Conseil d’Analyse du premier ministre sur « Repenser l’héritage », n°69 Décembre 2021 ; il fera date !

Ensuite, l’ignorance de l’économie poussée par une idéologie haineuse

La « lutte contre les inégalités » sert encore une fois de prétexte pour voler les propriétaires décédés et spolier leurs héritiers.

Quelle ignorance des ressorts de l’action humaine que de sembler croire que les hommes ne penseront pas pendant leur vie à ce qui restera d’eux après leur disparition ! Techniquement, les droits de succession sont destructeurs de l’incitation à investir, ce qui est défavorable au progrès économique.

Pourtant, le président du Conseil dit « d’Analyse Economique », déclare fièrement qu’il faut «…mettre des éléments de rationalité dans le débat ». Ah bon ? La rationalité consiste plutôt à prendre les hommes tels qu’ils sont et non tels qu’on les imagine ou tels que l’on voudrait les transformer. Là encore, prétention.

Le CAE constate que la part des patrimoines transmis par héritage augmente depuis les années 1970. Ce doit être arithmétiquement vrai. Pourquoi alors ne pas en chercher la cause ? Par exemple, dans le fait que la progressivité de l’impôt sur le revenu et tous les prélèvements sur les flux de revenus du travail et du capital  immobilier ou autre rendent de plus en plus difficile la constitution d’un patrimoine ? La seule « trouvaille » du CAE est d’imposer le patrimoine tout au long de la vie…

> A voir aussi : Clivant / « Libérez Gulliver! »/ Déficit

Si l’on veut lutter contre les « inégalités », une société où règne un climat de concurrence loyale est le meilleur élément favorisant : ainsi chacun peut espérer faire prospérer ses talents et bénéficier des revenus associés sans crainte de spoliation.

L’Etat, s’il veut agir, doit faire porter ses efforts sur la concurrence loyale davantage que sur la subvention aux « non talentueux ».  Un résultat très craint par certains serait que chacun se retrouverait en face de la vraie valeur de sa contribution à l’œuvre commune. Ce pourrait être modeste et cela, beaucoup de l’admettent pas. Il faut pourtant donner leur chance aux talents pour que leur épanouissement soit source de création de richesses dont tout le monde finalement profite. Rassurons-nous, les talents humains sont d’une infinie variété.

Certains héritiers sont pitoyablement indignes de ce dont ils héritent. Cela prouve-t-il que l’Etat est plus compétent pour gérer leurs biens ? Il suffit de voir la gestion l’Etat de son propre domaine. L’Etat, ce ne sont que des hommes pris dans un tourbillon électoral, assaillis par des  groupes de pression et donc poussés à la démagogie. Il est plus facile de critiquer l’héritage que de gérer correctement son propre domaine…

> A voir aussi : Bombardement migratoire / Industrie / Taxe foncière

On ne changera pas les hommes : chacun préfère travailler pour lui – ou ses proches – que pour les autres. Est-ce « moral » ou non, peu importe, c’est la réalité.  Certains, il est vrai refusent la réalité. « La cité idéale ne sera peuplée que des Elus, les autres auront été éliminés » écrivait un utopiste : l’élimination des personnes « non conformes » est derrière tous les projets de réforme de la société en méconnaissance et par suite en violation de la nature humaine.

La contradiction avec des principes constitutionnels et la simple logique

Le respect de la propriété privée est inscrit dans la Constitution comme il l’était par la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, sur ce point bien inspirée. La propriété privée est la suite logique de la liberté de chacun de créer des richesses par ses talents. C’est une institution humaine naturelle.

Il faut donc en finir et supprimer jusqu’à l’idée même de tout « Droit » de succession. Il est inutile de modifier les taux et autres dispositions techniques : c’est le principe même qui doit être remis en cause au nom, on le notera, des principes constitutionnels affirmés.

Sinon, autant changer la constitution : copions celle de la Corée du Nord par exemple. D’ailleurs l’Etat, après avoir institué des impôts confiscatoires, crée aussitôt des exceptions permettant d’y échapper : ce sont les fameuses niches fiscales. L’Etat se contredit donc lui-même, une fois de plus, et cela le CAE l’a bien vu.

Il faut donc en finir avec les dispositions destructrices ; nous y reviendrons, le champ est large !

[Sujets liés : Transmission, Redistribution]

Pierre DUSSOL

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Existe-t-il un vaccin contre le mal-parler ?

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Montesquieu s’interrogeait en son temps : « Comment peut-on être Persan ? ».

Ne convient-il pas aujourd’hui de se poser la question : « Comment peut-on être poli ? ».

L’adjectif poli et le mot policé ont des affinités que nul ne peut ignorer. Je viens de relire à l’instant le texte de madame Jacqueline de Romilly qui ouvre son ouvrage « Dans le jardin des mots ». Je ne résiste pas au plaisir délicieux de vous retranscrire ce premier paragraphe :

« La langue que nous parlons, que nous avons apprise depuis notre enfance et qui se parle depuis des siècles, celle qui nous sert à nous exprimer dans notre vie de tous les jours, peut être plus ou moins bien portante. Si elle va mal, notre pensée, notre vie quotidienne en seront modifiées. Mais inversement, il dépend de nous, il dépend de chacun de nous qu’elle aille mieux ou moins bien, car nous sommes tous porteurs de virus et la contagion est grande. »

Quel texte et quelle coïncidence ! Il date de septembre 1998.

Mais y a-t-il un vaccin contre le mal-parler et contre le virus de « l’enflure des mots » ? (Titre du chapitre de madame Jacqueline de Romilly).

Comment peut-on accepter de gaité de cœur d’avoir, avec tant d’autres, défendu la beauté de la langue française et de la voir ainsi grossièrement  blessée ? Notre langue s’est construite patiemment comme les fleurs et les œuvres les plus belles. Notre langue si riche, si nuancée, s’est longtemps imposée à travers le monde comme le moyen d’expression le plus raffiné. L’art du beau langage était le propre de l’honnête homme. Cet art était considéré comme un véritable bien fait de mesure et d’harmonie. Cette mesure si chère à la pensée et à la civilisation grecque, berceau de la Démocratie. Toute la vie du citoyen athénien pour lequel la politique était l’activité première et essentielle avait cette harmonie et cette mesure dans le comportement comme dans l’expression orale.

La langue que l’on emploie est un signe de civilisation. La langue définit plus qu’un peuple, l’âme d’un peuple. Un peuple est grand quand sa langue est grande. Une nation est belle quand l’utilisation qu’elle fait de sa langue est à la hauteur de son histoire et de ses espérances. Notre langue française, tant parlée toujours dans le monde, possède une telle élégance, finesse et clarté qu’il est inutile et indécent d’utiliser pour se faire comprendre des expressions triviales. La langue atteint son plus haut niveau quand elle manifeste sa sympathie pour les êtres humains, ici pour ses concitoyens. Ce que précisément les Grecs appelaient le logos, expression de la parole mais aussi de la raison, de la pensée, de l’essence des choses, de la beauté et de la sagesse. Le logos des gouvernants se devait d’être tolérance et modération. Alors le dirigeant cherchait à gouverner par la persuasion et non par la contrainte.

« L’instrument du pouvoir, le soutien de son autorité, c’est l’intelligence, le discours, le logos raison droite et claire. » (E.J. Chevalier. Préface à « L’âme grecque », E. J. Chevalier et R. Bady).

Dans son Demonicos, Isocrate [orateur grec de l’Antiquité ndlr] ne dit pas autre chose : «  Sois convaincu que les qualités les mieux à ta convenance sont la bienséance, la réserve, la justice, la modération ; réunies, de l’avis général, elles disciplinent le caractère des jeunes gens … Sois affable dans tes propos … Toutes les paroles que tu as l’intention de prononcer, médite-les d’abord ; chez bien des gens, la langue court devant la pensée » (à Demonicos, 13-22 et sv.)

Jean-Noël BEVERINI

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Jean-Noël BEVERINI appartient à l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille.