dimanche 20 avril 2025
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OM/LOSC : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

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L’OM se déplace ce dimanche 16 janvier au stade Vélodrome pour y affronter le LOSC. Le coup d’envoi sera donné à 20h45, et le match diffusé en direct sur Amazon Prime Video.

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La vie en commun – La Maison des Plus Petits, un havre pour les enfants handicapés

© La Maison des Plus Petits

« L’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, doit grandir dans le milieu familial, dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension », précise le préambule de la Convention Internationale relative aux droits de l’enfant (1989). Ce n’est malheureusement pas ce que vivent tous les petits. Parmi ceux-là, les enfants porteurs de handicap connaissent pour certains une vie difficile. L’association La Maison des Plus Petits va ouvrir son premier foyer à Marseille, destiné à accueillir ces enfants fragilisés.

Sortir les enfants du milieu de l’hôpital et leur offrir un vrai foyer : c’est l’objectif poursuivi par Violaine Roger. Pour avoir travaillé plusieurs années en pouponnière, la fondatrice de La Maison des Plus Petits sait bien de quoi elle parle. Infirmière et assistante, elle travaille, en 2016, dans l’une des plus grosses institutions de France qui accueille plus d’une centaine d’enfants handicapés, âgés de zéro à trois ans. « J’ai découvert un monde qui m’était inconnu, un monde de l’institution, où j’avais l’impression d’être dans un orphelinat en Afrique ou en Inde, alors qu’on était à Paris. »

Une forme de maltraitance involontaire

« Je côtoyais beaucoup de professionnels, très compétents et investis dans leur travail ; mais qui pour autant développaient des manières de faire maltraitantes, pour les enfants comme pour eux. » Ces mots, qui nous semblent impressionnants, reflètent une réalité de terrain. L’institution est « maltraitante » en elle-même, puisqu’il est prouvé qu’un enfant a besoin d’être entouré d’attention et d’amour, pris dans les bras, occupé… ce qu’il est impossible de faire avec 120 enfants pour une dizaine de professionnels de santé.

L’importance du climat familial

Pendant deux ans, Violaine Roger choisit de prendre le temps pour rencontrer différentes personnes connaissant le monde quotidien du handicap : professionnels, neurochirurgiens, familles ayant adopté des enfants porteurs de handicap… De cette expérience, elle ressort persuadée d’une chose : les tout-petits doivent bénéficier d’un climat familial malgré, ou d’autant plus en raison de leur handicap. « Je voulais reprendre ce qui existe déjà dans le monde des adultes, pour les enfants. » Certains bébés sont déjà cabossés par la vie, parfois placés par la justice.

Une première maison à Marseille

Une fois l’association créée, elle cherche un lieu de vie, qu’elle obtient à Marseille (13ème arrondissement). Pour poursuivre la démarche, La Maison des Plus Petits nécessite une autorisation de la part du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône. La présidente, Martine Vassal, l’accorde officiellement en juin 2021. La maison, encore en phase de travaux, accueillera donc à l’automne prochain sept enfants entre 0 et 6 ans. « C’est une maison familiale classique, nous précise la présidente de l’association. Le but est que des adultes habitent avec les enfants, justement pour récréer un modèle avec des figures d’attachement. »

N’est-il pas délicat de penser que les enfants vont s’attacher à des personnes qui peuvent ensuite être amenées à partir ? « En institution classique, les professionnels se relaient toutes les sept heures en moyenne, souligne Violaine Roger. Il est certain que les enfants peuvent bien davantage développer la confiance dans un milieu stable et chaleureux. » Elle-même habitera sur place les trois premiers mois après l’arrivée des enfants.

Une organisation détaillée

L’organisation de La Maison des Plus Petits a bien sûr été pensée dans les moindres détails. Le nombre restreint d’enfants est la clé de voûte du projet. Des adultes bien formés assureront une présence constante auprès des petits. Parmi l’équipe, on comptera des éducateurs, quelques services civiques, un veilleur de nuit, ainsi que des externes qui passeront en journée : infirmières, ergothérapeutes, psychomotriciens…

En août 2022, l’Aide Sociale à l’Enfance indiquera quels enfants rejoindront La Maison des Plus Petits. « Notre ouverture à Marseille sera une première ; à terme, si tout se passe bien, nous pourrons essaimer dans d’autres régions », conclut Violaine Roger. L’association a d’ores et déjà reçu une autre autorisation d’ouverture en Ile-de-France.

Jeanne RIVIERE

Une stratégie chinoise en Méditerranée : les investissements portuaires. 1/2 : en Europe

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La Chine a peu montré, au long de son histoire, des velléités d’expansionnisme. Exception faite au XVème siècle, durant lequel l’amiral Zheng He (1371-v.1434) entreprit, sur l’ordre de l’empereur Yong, les sept voyages d’exploration et à but commercial (1405-1433) à la tête d’une imposante flotte armée, pour une reconnaissance du Sud-Est asiatique, Inde, Ceylan, jusqu’aux côtes somaliennes. Ces expéditions se sont déroulées sans annexion ni colonisation ; l’amiral et sa flotte sont retournés dans leur pays et l’Empereur a fait interdire la construction de nouveaux vaisseaux pour des raisons de restrictions économiques. A partir de cette période, la Chine est restée autocentrée, confinée dans ses frontières, jusqu’au XIXème siècle, où les puissances occidentales cherchent à briser cet enfermement (guerres de l’opium etc.)

Aujourd’hui, la situation est radicalement différente ; le gouvernement chinois affiche de nouvelles ambitions liées à la mer, avec l’exacerbation des revendications territoriales (mer de Chine méridionale) et la volonté de sécuriser les voies de communication maritime. La Méditerranée devient une cible stratégique importante dans la mesure où cette mer est l’aboutissement de la « Nouvelle Route de la Soie » maritime.

En septembre 2013, à Astana, capitale du Kazakhstan, le président chinois Xi Jinping lance le projet des « Nouvelles Routes de la Soie » (ou OBOR One Belt One Road ou BRI Belt and Road Initiative). Ce projet pharaonique a pour but de relier la Chine à l’Europe avec trois routes : terrestre, ferroviaire et maritime. La voie maritime part des ports chinois de la mer de Chine, passe par le détroit de Malacca (Singapour), traverse l’Océan Indien pour arriver au détroit de Bab-el-Mandeb, remonte la mer Rouge et arrive en Méditerranée par le canal de Suez.

On assiste ainsi, depuis 2013, à un activisme économique chinois dans cette zone méditerranéenne, doublé d’un « soft power » très présent à différents niveaux : augmentation des investissements dans les marchés de la zone, développement de plusieurs ports du pourtour méditerranéen et volonté d’associer de nombreux pays au projet OBOR.

Ce maillage portuaire européen a démarré il y a plus de dix ans avec l’opportunité du port du Pirée. Plus proche de la Chine que les grands ports de l’Europe du Nord, l’Europe du Sud occupe en effet une position stratégique pour Pékin. Les ports de cette région, modernisés, aux capacités augmentées, réduisent les délais et les coûts de transport. Pour ces raisons, les rives Nord du bassin méditerranéen ont été identifiées comme l’un des points d’aboutissement de la Belt and Road Initiative.

Le gouvernement chinois cherche aujourd’hui à renforcer les coopérations comme celle du port du Pirée (Athènes) avec d’autres pays du bassin méditerranéen utilisant une stratégie qui s’appuie sur des ports importants. La Chine regarde également vers les ports secondaires ou sous-utilisés, délaissés par les opérateurs traditionnels et les subsides européens, où les investissements vont être massifs, financés par la croissance du trafic. C’est une stratégie à long terme et méthodiquement mise en place.

Quel est le niveau d’implantation de la Chine dans les ports du pourtour méditerranéen ?

LA PRESENCE DE LA CHINE DANS LES PORTS EUROPEENS

En Grèce

Le port du Pirée (Athènes) est devenu la tête de pont de la stratégie chinoise en Méditerranée. Dans les années 1990, China Shipping Container Lines, absorbé en 2016 par la société COSCO (premier armateur chinois), investit dans les terminaux du port du Pirée pour en faire son hub méditerranéen. Le Pirée est à cette époque un port totalement secondaire.

En 2009, alors que la Grèce est en plein marasme économique et croule sous des dettes colossales, COSCO devient actionnaire de la société gérant le port et, en 2016, elle devient majoritaire (67% du capital pour un investissement de 368 millions d’euros). Le port du Pirée devient alors le point d’entrée chinois dans l’Union européenne et représente, de fait, le hub des produits chinois arrivant de la mer Rouge ainsi que la plateforme de redistribution desdits produits sur l’Europe. Le Pirée est à deux jours de mer du canal de Suez, emprunté par tous les cargos reliant la Chine à l’Europe.

Par ailleurs, COSCO cherche à développer des liaisons ferroviaires vers l’Europe du Nord via la Macédoine, la Serbie et la Hongrie au départ d’Athènes. Ce projet entre dans la stratégie de pénétration de l’Europe par les Balkans en s’appuyant sur des Etats dits « faibles » et en intégrant cette stratégie dans le format « 17+1 ». Ce groupe a été créé à Varsovie, à l’initiative du ministère chinois des Affaires étrangères, et vise à promouvoir les relations commerciales et d’investissement entre la Chine et 16 pays d’Europe centrale et orientale.

En France

Le groupe China Merchants Port, l’autre géant chinois de l’ingénierie portuaire, a pris en 2013 le contrôle de 49 % du capital de la filiale du groupe CMA-CGM, Terminal Link, opérateur des terminaux à conteneurs de Marseille, Malte-Marsaxlok, Tanger-Med et Casablanca.

China Merchant est également présent au capital d’Eurofos, le port de Fos-sur-Mer, à hauteur de 25% depuis 2018.

Par ailleurs, Orange a assuré le 19 octobre 2021 à Marseille « l’atterrissement » du câble sous-marin Peace. Long de 12 000 kilomètres et financé par des acteurs chinois, il représente une « route de la soie numérique », d’un intérêt stratégique majeur. Les câbles assurent 98 % du trafic Internet de la planète.

En Espagne

En 2017, COSCO a pris le contrôle de 51 % des parts de la société espagnole Noatum Ports, gérant les ports de Bilbao et Valence. Ces deux ports constituent deux relais clés dans le réseau international de terminaux portuaires de COSCO sur la façade méditerranéenne de l’Espagne et sur l’Atlantique.

A Barcelone, la société Hutchinson Ports Holding (HPH) est devenue le seul actionnaire du terminal Barcelone Europe South Terminal (BEST).

En Italie

En 2016, COSCO – allié au Port de Qingdao – a pris possession de 49,9 % des parts du port italien de Vado Ligure (Savona), principal terminal réfrigéré de la Méditerranée.

En mars 2019, à l’issue du voyage du président chinois Xi Jingping, l’Italie est le premier pays européen à rejoindre officiellement la longue liste des pays adhérents au projet chinois de la Nouvelle Route de la Soie avec, en particulier, le renforcement de la présence chinoise dans les ports de Trieste et Gênes.

Stratégiquement, le choix de Trieste est pertinent car son emplacement privilégié à l’extrémité nord de l’Adriatique fournit une liaison avec les pays des Balkans qui n’ont pas d’accès à la mer. On revient ici à la stratégie du « 17+1 » mentionnée plus haut. Mais aujourd’hui, sous les pressions européennes et transatlantiques et l’action du Premier ministre Mario Draghi, le projet est quasiment abandonné et la société allemande Hamburg Hafen und Logistik AG a acquis 50,1% du capital du port de Trieste.

Concernant Gênes, COSCO a déjà un terminal du port en concession et la Chine a signé en 2019 un accord bilatéral sur les Nouvelles Routes de la Soie avec le gouvernement italien de l’époque.

La Méditerranée est le lieu de rencontre de trois continents, reliée à l’océan Atlantique par l’étroit cordon de Gibraltar, à la mer Noire par le Bosphore et à l’océan Indien par l’isthme puis le canal de Suez. C’est donc une mer éminemment stratégique et il est donc logique que la Chine s’y intéresse.

> A suivre : Une stratégie chinoise en Méditerranée : les investissements portuaires. 2/2 : au Maghreb et en Orient

Alain BOGE

Alain Bogé est spécialisé en Géopolitique, Relations Internationales et Commerce International. Il a notamment enseigné à l’Université Lyon 3 (IAE), à la Delhi University-Inde (School of Economics), à l’IESEG School of Management Lille-Paris. Il donne actuellement des cours à la Czech University of Life Sciences-Dpt Economy-Prague, à la Burgundy School of Business (BSB)-Dijon et à la European Business School (EBS)-Paris.

L’Elysée refuse une entrée de Molière au Panthéon

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Le 15 janvier 2022 sera célébré le jour J du 400ème anniversaire de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, l’un de nos géants des lettres françaises (1622-1673).

Plusieurs voix, ces dernières années et ces derniers temps, ont demandé que le dramaturge soit transféré au Panthéon à l’occasion de cette date, pour l’ensemble de son œuvre. Parmi celles-ci, on compte notamment des personnalités de la mairie de Paris, Valérie Pécresse, ainsi que des comédiens et artistes.

Ne pas « rompre cette histoire républicaine et patriotique »

D’après le journal « Libération », le conseiller d’Emmanuel Macron Bruno Roger-Petit a justifié le refus de cette demande par l’Elysée : « Le Panthéon est un temple laïque, enfant de la patrie républicaine, elle-même engendrée par les Lumières. C’est pour cette raison que toutes les figures qui y sont honorées sont postérieures aux Lumières et à la Révolution. C’est un legs qu’il faut peser avant de rompre avec cette histoire républicaine et patriotique. » Le Panthéon est-il vraiment aujourd’hui pour les Français un symbole de la patrie républicaine ?

Le métavers, ce monde virtuel qui pourrait propulser les cryptomonnaies dans une ère nouvelle

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Si le métavers – ce réseau social en réalité virtuelle – commence à faire parler de lui, c’est une révolution dont beaucoup ne mesurent pas encore les implications. Il pourrait bouleverser notre vie sociale, économique, et démocratiser radicalement l’usage des crypto-monnaies.

Une technologie sur le point de changer le monde

« Le métavers est le prochain chapitre d’Internet », prédit Mark Zuckerberg : une sorte de réseau social en 3D, accessible grâce à un casque de réalité virtuelle, qui nous propulserait dans un monde immersif via notre avatar personnel. Il faut dire que le créateur de Facebook joue gros. Son entreprise a investi des milliards, créé des divisions spécialisées, et vient de rebaptiser son groupe « Meta » pour acter officiellement ce tournant technologique qui pourrait rendre obsolètes les réseaux sociaux traditionnels. Les avatars interagiraient dans un monde artificiel créé pour l’occasion, avec ses paysages, ses bâtiments, ses commerces…

Les implications sont énormes : on pourrait sortir avec ses amis à distance sans jamais les voir physiquement, faire du sport, des achats, des réunions de travail avec ses collègues, etc. Jusqu’à délaisser la vie réelle. Un scénario déjà exploré par le film de science-fiction Ready Player One de Steven Spielberg sorti en 2018, peut-être prémonitoire.

Le métavers est aussi une opportunité pour les petits acteurs du digital de rebattre les cartes d’un secteur numérique actuel outrageusement dominé par des GAFAM (Google Amazon Facebook Apple Microsoft), qui accaparent la quasi-totalité des richesses créées. De nouveaux venus ambitieux se positionnent sur ce nouveau marché, mais il sera difficile d’égaler la puissance de feu de ces géants. Plusieurs univers alternatifs existent déjà, comme Decentraland, The Sandbox, Second Life, et bien sûr Meta.

Un univers où les crypto-monnaies sont reines

Dans le métavers, les échanges marchands se font en cryptomonnaie. Lorsqu’un utilisateur achète par exemple un terrain ou des vêtements pour son avatar, il obtient des NFTs (Non Fongible Tokens), ces titres de propriété infalsifiables qui certifient la possession d’un actif numérique. Ces NFTs sont valables pour Internet dans son ensemble, et permettront par exemple à l’acheteur d’une montre de luxe dans un métavers de la porter dans les autres, et même dans le monde réel, où elles deviendraient visibles grâce à des lunettes de réalité virtuelle.

Pour conserver ses acquisitions d’un métavers à un autre, il est nécessaire qu’ils soient basés sur la même technologie de blockchain, et décentralisés. C’est le cas de Decentraland, qui a conservé les principes libertaires des cryptomonnaies ; il est géré selon des principes démocratiques, où les utilisateurs votent les décisions. Meta, au contraire, restera gouverné de manière verticale par Mark Zuckerberg. Si les acteurs du secteur s’accordaient sur l’interopérabilité de leurs technologies, ils pourraient ouvrir la voie à des potentialités infinies, dont la seule limite est l’imagination. C’est l’objectif du projet OVR, un métavers déjà ouvert aux NFT de toutes provenances, et qui ambitionne d’abattre les frontières entre ses homologues.

C’est toute une nouvelle économie qui va se développer, probablement de manière exponentielle, en miroir de celle du monde réel. Les marques y ouvriront leurs boutiques, les grandes entreprises y déploieront leur communication et leur publicité, les artistes y organiseront leurs concerts – certains ont déjà commencé. Nike et Adidas ont flairé le filon et proposent déjà des produits à la vente dans les métavers sous forme de NFT. Dans cette économie de demain, les cryptomonnaies ne seront plus l’apanage des connaisseurs et des spéculateurs, mais deviendront une part incontournable de notre vie quotidienne.

Antoine LIVIA

A Toulouse, les éboueurs désormais aux 35 heures

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Les années de dérogation sont derrière. En grève depuis le 16 décembre, les éboueurs toulousains se sont vu imposer le régime des 35 heures par semaine, au lieu des 25 heures qu’ils connaissaient.

A Toulouse aussi, le syndicat Force ouvrière (FO) est majoritaire chez les éboueurs. La Métropole et la Mairie ont voulu montrer leur fermeté, alors qu’une grève dure faisait s’entasser les poubelles dans la Cité rose depuis plusieurs semaines. Le « fini-parti » n’est plus d’actualité. Pour le maire et président de la métropole toulousaine Jean-Luc Moudenc, ce changement représente une réponse à la pénibilité du métier.

Ce jeudi 13 décembre, les éboueurs ont finalement voté la fin du mouvement. Ils bénéficieront tout de même notamment de jours de récupération supplémentaires.

Benoît Payan : le petit télégraphiste du président

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Le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, a fait début janvier une conférence de presse pour louer l’action du Printemps marseillais qui est aux commandes de la mairie depuis le 4 juillet 2020, c’est-à-dire depuis un an et demi. Entre deux fanfaronnades, M. Payan a osé cette perle rare : « En dix mois, nous avons fait ce que personne n’avait réussi à faire en trente ans… » Je n’ai jamais entendu pareille tartarinade dans la bouche d’un homme politique qui se dit responsable et a participé, dans l’opposition, à la gestion de la ville de Marseille durant une vingtaine d’années… en octroyant régulièrement son vote à celui qu’il éreinte aujourd’hui : Jean-Claude Gaudin !

Et puis il ne sait pas vraiment compter M. Payan : il a barboté le siège de Mme Rubirola le 21 décembre 2020 mais il a bel et bien été élu avec elle le 4 juillet 2020, ce qui revient à dire qu’il est entré en fonction depuis seize mois et non dix mois… Voilà un maniement des chiffres très approximatif qui promet pour l’établissement du budget de la ville de Marseille.

> A voir aussi : « Marseille en grand »… danger !

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet extrait d’une interview de Michèle Rubirola paru dans « La Provence » du 25 août 2020, page 5 : « Depuis notre arrivée, explique la ci-devant mairesse, nous avons récuré les gouttières des écoles car elles étaient pleines de feuilles mortes. Les rideaux ont été remplacés et on a installé des cages à Kallisté pour capturer les pigeons. On veut faire de nos écoles des îlots de fraicheur en végétalisant les toits. J’accepterai les arbres que M. Muselier voudra bien planter dans le cadre de son plan à visée écologique de 42 millions pour Marseille. C’est notre première rentrée, on a le cartable sur le dos… »

M. Payan, le vantard, se glorifie, lui, d’avoir changé Marseille en quelques mois. Les vaccinations, c’est lui, les masques, c’est lui, le logement, c’est lui, les écoles, c’est lui. C’est Monsieur Propre. Là où Payan passe, l’indigence trépasse. Hélas pour lui, ces rodomontades pagnolesques font sourire les Marseillais. Les embouteillages sont toujours inextricables, le nombre de bus et de métros est toujours le même, le sans-gêne est devenu une coutume marseillaise, le nombre de policiers visibles dans la rue est infinitésimal, le chômage est insupportable, l’insécurité s’accroît de jour en jour, l’accueil des immigrés clandestins et des réfugiés est une nouvelle spécialité municipale et aggrave les déséquilibres de la ville, bref, c’est toujours la chienlit à Marseille où un jeune homme de vingt-cinq ans peut se faire assassiner au métro Notre-Dame-du-Mont en voulant s’opposer de front aux voleurs de portable de sa copine.

> A voir aussi : Au conseil municipal, la majorité affirme sa différence avec l’équipe précédente

En vérité, M. Payan n’est qu’un quémandeur de fonds publics qui est devenu le petit télégraphiste du président de la République. Il refuse de demeurer le curateur des gouttières et le balayeur de feuilles mortes dont se félicitait son adjointe à la Santé. Le vrai maire de Marseille, c’est Jean Castex, le premier ministre qui ne débloque le financement des budgets que si le maire et l’opposition cessent leurs « chicayas ». M. Payan, c’est un maire au rabais qui se pare des plumes du paon et fait la roue devant une presse esbaudie. Finalement, il n’habite pas  à Kallisté mais le premier pigeon capturé par la République en marche, c’est lui. Le voilà enfermé dans une cage dorée…

Une phrase, une seule, est parfaitement exacte au cours de sa conférence de presse en forme d’autocélébration du néant : « Tout n’est pas parfait. Beaucoup reste à faire… », a-t-il concédé.

C’est le moins qu’on puisse dire.

José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional

Avignon – Cheval Passion, le grand rendez-vous équestre du Sud

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Rendez-vous du Sud et l’un des plus importants événements de France, le salon Cheval Passion se tient du 19 au 23 janvier au parc des Expositions d’Avignon. Il présente les dernières innovations dans le domaine, mais offre aussi de beaux spectacles. Plus d’un millier de chevaux passeront par le salon, 800 éleveurs et 250 exposants seront présents.

Xavier Moreau : « La gauche est persuadée d’être investie de la mission quasi-divine de transformer la société »

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Un nouveau venu a rejoint le club des « livres noirs ». Il s’agit du « Livre noir de la gauche française », œuvre de Xavier Moreau, politologue et spécialiste du monde slave. Mépris du peuple et des femmes, corruption, colonisation, collaboration, destruction du système éducatif… L’auteur dresse un réquisitoire sans compromis de la gauche hexagonale depuis la Révolution.

Le Méridional : Xavier Moreau, quelles sont pour vous les origines de la gauche française ?

Xavier Moreau : L’expression de « gauche » provient de la Révolution française de 1789, avant de s’étendre au monde entier. L’assemblée dite « Constituante », présidée par le roi de France, se réunit pour la première fois à Versailles pour élaborer une nouvelle constitution. A sa droite se regroupent les monarchistes constitutionnels, conservateurs, et à sa gauche se rassemblent les révolutionnaires les plus radicaux, futurs régicides, qui sont les Girondins et les Jacobins. Les Girondins seront à l’origine de l’expansion militaire de la Révolution, et les Jacobins d’une tyrannie à l’intérieur du territoire français. J’ai analysé les idées de ces deux courants, et j’ai tenté de suivre tout au long de l’Histoire jusqu’à nos jours la manière dont elles avaient été appliquées.

L.M : Que reprochez-vous à cette gauche ?

X.M : Elle est obsédée par la volonté de répandre dans le monde entier ce qu’elle considère comme ses valeurs universelles, et en même temps elle s’octroie une mission de régénérer le corps social et le peuple français, ce que personne ne lui a demandé. Pour réaliser cette régénération elle est prête à tout, y compris par les moyens les plus violents, tant elle est persuadée d’être investie de la mission quasi divine de transformer la société.

Je suis remonté jusqu’au « régime totalitaire » protestant de Calvin à Genève. La gauche a ce sentiment messianique qui lui donne l’impression d’être au-dessus de tous et d’avoir tous les droits. Je montre qu’il y a des permanences depuis cette gauche bourgeoise de 1789, qui prend le pouvoir en 1792 au moment de la Terreur. Elle va générer toute une idéologie, une praxis de la politique, qui lui autorise crimes et prévarications sans jamais avoir aucun remords, car elle se considère comme élue pour régénérer l’humanité tout entière. Je pense qu’on retrouve dans la gestion actuelle du Covid par le régime d’Emmanuel Macron certains traits des terroristes de la Convention.

L.M : Vous affirmez que le jeu politique français ne se divise pas entre la gauche et la droite, mais entre « cinquante nuances de gauche », pourquoi ?

X.M : Il y a deux manières de voir les choses. La première est la vision topographique : on regarde les partis politiques en présence, et on se dit : Marine Le Pen et Éric Zemmour sont à droite, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron sont à gauche. Mais si on regarde les idées derrière les partis, ce sont quasiment toutes les mêmes. Marine Le Pen veut rétablir la souveraineté du pays, mais pour mettre en place un programme socialiste qui était celui de François Mitterrand. Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sont la prolongation du parti radical de la IIIème République. Etc.

C’est d’ailleurs un historien de cette époque-là, Albert Thibaudet, qui parle de « sinistrisme », c’est-à-dire d’un déplacement de la vie politique française vers la gauche. Gambetta et Jules Ferry sont d’extrême gauche en 1880, ensuite apparaissent les radicaux socialistes de Clemenceau, qui sont eux-mêmes doublés sur leur gauche par la SFIO, qui l’est à son tour par le parti communiste. Donc les radicaux de 1880 ont quasiment basculé au centre droit quand éclate la Seconde Guerre mondiale, mais ils restent de gauche, ils n’ont pas changé d’idée.

L.M : A vos yeux, il n’y a donc aucun parti ou personnalité politique réellement de droite en France ?

X.M : Je dirais que la personne la plus à droite au sein des grands partis est Éric Zemmour. Sur le plan économique, il soutient un programme de relance par la production semblable à celui de François Fillon en 2017, et se réfère à une vision conservatrice de l’Histoire de France que Marine Le Pen ne défend pas. Il fait aussi des questions sociétales un objet de débat, ce qui est déjà énorme, en dénonçant le lobby LGBT. Il est donc le plus à droite, sachant que par rapport à ma grille de lecture on est encore loin du compte. Il y a un véritable déficit sur ce plan.  

L.M : Tous les méfaits que vous reprochez à la gauche n’auraient-ils pas pu être commis par la droite ?

X.M : Le problème, c’est que la droite a très peu été au pouvoir en France. J’estime que la gauche prend la pouvoir en 1792, par la Terreur. Ensuite il y a la réaction thermidorienne, mais qui est aussi de gauche et fait la guerre aux écoles libres. J’ai pris le parti de ne pas m’occuper de l’Empire et de la Restauration, et on peut partir dans des débats interminables sur le bord politique de Napoléon III. J’ai donc sauté de la Révolution à la IIIème république, où la gauche gouvernait. Donc dans la mesure où la droite n’était pas au pouvoir, elle n’en a pas eu l’occasion.

Selon moi, le seul moment en 230 ans où la droite est au pouvoir, c’est sous le général de Gaulle. Lui fait exactement l’inverse de ce qu’a fait la Révolution. Il met fin à la colonisation, recentre la France sur son pré carré, la réindustrialise. Quand Charles de Gaulle occupait l’Élysée, il était connu pour payer lui-même sa nourriture et son électricité. Comme je le dis dans mon introduction, je ne pense pas que Sarkozy ait été un président de droite. Il l’est certes plus que Giscard et Chirac, mais il n’a pas remis en cause les 35 heures, a mené une politique étrangère de gauche, néocoloniale en Libye, et a rejoint le commandement intégré de l’OTAN que le général de Gaulle avait quitté, ce qui était la volonté de François Mitterrand.

L.M : Dans votre réquisitoire, la gauche « du sud de la France » est-elle bien représentée ?

X.M : Il y a bien Christophe Castaner, qui est la figure de proue de ce que j’appelle la gauche illettrée. Sous la IIIème République existe une gauche brillante, celle de Jaurès ou de Clemenceau. Et on la regrette quand on contemple celle d’aujourd’hui, depuis François Hollande et surtout Emmanuel Macron, avec Sibeth Ndiaye et Christophe Castaner, fruits de l’éducation nationale et des médias. Le niveau est devenu tellement bas que ce dernier a pu devenir ministre de l’Intérieur.

Propos recueillis par Antoine LIVIA

« Le livre noir de la gauche française », Xavier Moreau, The Book Edition, 179 pages, décembre 2021, 20€.

Point Covid – En Région Sud, le variant Omicron responsable de plus de 80% des contaminations

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En ce début du mois de janvier, le variant Omicron est devenu largement majoritaire en Région Sud comme dans le reste de la France. L’Agence Régionale de Santé (ARS) PACA indique que la région a passé le pic de la vague Delta pour les indicateurs épidémiologiques.

Source : ARS au 11 janvier 2022

La circulation virale atteint un niveau jamais observé : 18,1% de taux de positivité et une incidence de 2603 cas pour 100 000 habitants.

La file active des patients admis en hospitalisation conventionnelle a peu évolué, alors que celle en soins critiques a augmenté au même rythme que les semaines précédentes.

Source : ARS au 11 janvier 2022

Le nombre de cas dans Ehpad croît aussi fortement, avec moins d’hospitalisations et de décès que lors des vagues précédentes, étant donnée la vaccination des résidents.