Si une seule poche de sang n’a jamais manqué en France pour soigner les patients et particulièrement au cours des deux années écoulées de crise sanitaire, l’EFS fait aujourd’hui face à une situation critique et c’est ce qui l’amène à publier un « bulletin d’urgence vitale » pour la première fois de son histoire. Le stock de produits sanguins est en dessous du seuil de sécurité et cela depuis plusieurs jours. 70 000 poches de globules rouges sont aujourd’hui en réserve alors qu’il en faudrait 100 000.
Deux années de tensions permanentes liées aux impacts générés par le Covid (annulations de collectes en entreprises et en universités, plus faible mobilisation des donneurs, difficultés de recrutement de personnel médical) ont considérablement affecté la collecte de sang. La vague liée au variant Omicron, qui a touché en quelques semaines plusieurs millions de Français, a ajouté deux éléments critiques : l’auto-ajournement de certains donneurs de sang et un fort taux d’absentéisme du personnel de l’EFS.
Cette situation pourrait s’avérer dangereuse à court terme pour soigner les patients. Cette perspective est absolument inenvisageable. L’EFS rappelle aujourd’hui avec force et gravité l’importance du don de sang dans le système de santé publique : 10 000 dons sont nécessaires chaque jour pour soigner les patients, dont une grande majorité trouve dans les transfusions sanguines la seule alternative pour être soignée.
La carte des points de don est à retrouver en ligne.
Le Département des Bouches-du-Rhône et les services de l’État ont conclu un accord pour lancer, à l’horizon fin 2022 – début 2023, des travaux d’aménagement routier pour améliorer la desserte de l’aéroport Marseille-Provence, en faveur des automobilistes et des transports en commun.
Les perturbations du trafic dans le secteur de l’aéroport Marseille- Provence sont récurrents et pèsent lourdement sur le quotidien des automobilistes, mais aussi sur les échanges économiques et sur l’attractivité du territoire.
Pour les services de l’Etat, la desserte de l’aéroport est assurée par l’autoroute A7. Pour le Département des Bouches-du-Rhône, ces liaisons routières sont assurées par la route départementale 20, elle-même connectée à la RD113, directement au Nord et via un tronçon de la RD9 au Sud.
Les dessertes routières de l’aéroport depuis et en direction de Marseille, les échanges entre la RD113 et l’autoroute A7, à proximité de Vitrolles, constituent un point noir, y compris pour les transports en commun, qui empruntent les mêmes itinéraires que l’ensemble des véhicules.
Dans le sens Aéroport-Marseille, l’entrée de la RD113 sur l’autoroute A7 est régulièrement saturée, notamment aux heures de pointe.
Dans le sens Marseille-Aéroport,des congestions sont également récurrentes sur l’A7, sous le tunnel des Pennes-Mirabeau, pour accéder à la bretelle de la RD113 permettant de rejoindre l’aéroport.
Les services de l’Etat et le Département des Bouches-du-Rhône travaillent donc en collaboration depuis plusieurs années pour fluidifier la circulation sur ce secteur. La Commission permanente du 20 octobre 2021 a validé une convention de maîtrise d’ouvrage et le financement total de l’opération (coût des études et des travaux) par le Département pour un montant total de près de 9 millions d’euros.
LES PROJETS RETENUS
L’ensemble de ces travaux forme un dispositif cohérent permettant de résoudre les difficultés de congestion de la desserte de l’aéroport dans les deux sens de circulation tout en sécurisant le trafic sous le tunnel des Pennes-Mirabeau.
Pour le Département,l’aménagement retenu consiste à :
Réaliser, en provenance de l’aéroport vers l’A7, une voie d’accès réservée aux transports en commun depuis la RD113 au droit de son passage sous la RD9.
Aménager une bretelle d’accès pour tous véhicules depuis la RD113 vers l’A7 au droit du pont de l’Anjoly.
Les services de l’Etat(DREAL et DIRMed) étudient de leur côté :
En direction de l’aéroport, l’élargissement de l’A7 dès la sortie du tunnel des Pennes-Mirabeau, de la bretelle de sortie 30b de l’A7 vers la RD113, de la RD113 jusqu’à la sortie vers la RD9 et de la bretelle RD113/RD9
La réalisation d’une voie réservée aux transports en commun sur la RD9 en direction de l’aéroport.
La concertation publique relative à ce projet se tient du 14 février au 10 mars 2022. Une première réunion de présentation aux partenaires s’est tenue en sous-préfecture d’Istres fin janvier.
LE FINANCEMENT
Le Département prévoit le financement de l’ensemble des études et travaux pour un montant global prévisionnel de 8,8 M€ HT décomposé en :
3,42 millions d’euros pour les bretelles réalisées de la RD113 vers l’A7 par le Département, dont les travaux débuteront fin 2022-début 2023 et pour la création d’une voie réservée aux transports en commun en provenance de l’aéroport.
0,54 million d’euros pour la reconfiguration de la bretelle existante de la RD113 vers l’A7 réalisée par l’Etat immédiatement après les travaux du Département,
4,92 millions d’euros pour l’élargissement de la bretelle de sortie de l’autoroute A7 vers la RD113, ainsi que la création d’une voie réservée aux transports en commun réalisés par l’Etat, avec un début des travaux pas avant 2023, compte tenu des dossiers réglementaires à produire.
LE PLANNING
Les travaux du Département pour la réalisation des 2 bretelles de la RD113 vers l’A7 devraient débuter fin 2022 – début 2023 pour une durée de 10 mois (3 mois de préparation et 7 mois de travaux).
Pour ce qui concerne les travaux prévus par l’Etat, la durée des études préalables sera liée à la nature des autorisations administratives à obtenir qui ne sont pas encore complètement arrêtées. L’État prévoit cependant une mise en service avant l’été 2024.
DAVANTAGE DE VOIES RÉSERVÉES POUR LES TRANSPORTS COLLECTIFS SUR AUTOROUTE
La réalisation d’une voie réservée aux transports collectifs au niveau de l’échangeur entre l’A7 et la RD 9 depuis l’aéroport Marseille-Provence s’inscrit dans l’engagement du Département pour la création de voies réservées sur les autoroutes, au-delà de sa participation au programme global dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région.
Lancé par le Département en 2016, le Plan Mobilités a engagé 642,5 millions d’euros pour améliorer les déplacements sur un territoire congestionné par le tout-voiture et pour réduire la pollution de l’air. La création de voies réservées aux transports collectifs (VRTC) est une priorité du plan en raison de la fréquentation élevée des navettes autoroutières.
Un programme d’aménagement de voies réservées pour les transports collectifs sur les corridors autoroutiers de l’aire métropolitaine (Aix-en-Provence-Marseille, Vitrolles-Marseille et Aubagne-Marseille) a été inscrit au Contrat de plan État-Région (CPER 2015-2020) pour un montant de 30 millions d’euros. Il était financé à parts égales par l’État, la Région, le Département des Bouches- du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille Provence.
Aujourd’hui, près de 15 kilomètres de voies réservées sont en service, essentiellement entre Aix-en-Provence et Marseille. Ces aménagements sont plébiscités par les usagers. Leur principal avantage est de garantir et fiabiliser le temps de parcours des autocars, quelles que soient les conditions de circulation.
S’ils permettent de gagner quelques minutes en moyenne en heure de pointe, le bénéfice est de près de 20 minutes sur un parcours par car entre Aix-en-Provence et Marseille en période de très forte congestion.
Les travaux prévus d’ici à fin 2022 concernent plus de 15 kilomètres.Ils devraient permettre de traiter l’essentiel des points de ralentissement sur le corridor Aix-en-Provence-Marseille et la sortie de Marseille en direction d’Aubagne.
Une voie de bus est en cours d’aménagement sur l’A7 au niveau de Septèmes-les-Vallons, en direction de Marseille, à l’intersection avec l’A51. Elle bénéficiera à la fois aux autocars en provenance de l’aéroport et à ceux en provenance d’Aix-en-Provence. La fin des travaux est prévue en juin 2022.
L’État, la Région, le Département et la Métropole se sont mis d’accord pour viser une augmentation du programme de 10 millions d’euros avant fin 2022.Ces financements complémentaires vont permettre d’accélérer le traitement des deux autres corridors entre Marseille et Aubagne (A50) et entre Marseille et Vitrolles/Marignane (A7).
Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.
La vie économique est une science du comportement humain. Les économistes se sont vu reprocher la trop grande simplicité de « l’homo œconomicus » désincarné et ultra rationnel supposé représenter l’acteur économique type.
Il s’agit d’une caricature si l’on entend par là que l’homme ne serait guidé que par des calculs chiffrés auxquels se ramèneraient les termes de ses choix. Les économistes observateurs savent que les hommes décident tous en fonction de leurs préférences, et que celles-ci dépendent autant d’éléments objectifs, calculables que de leur propre système de valeurs bien plus subjectif.
Il n’y a rien de déshonorant à chiffrer ce qui peut l’être, par exemple pour un achat précis qui doit être financé, comme une maison, mais les choix sont plus larges. Certains éléments non chiffrables pèsent dans la décision. Ainsi, un ménage qui cherche à acheter un logement saura très bien s’informer sur les prix des biens disponibles et sur les financements indispensables. Pourtant à prix égal, le choix d’habiter en centre-ville ou à la campagne pourra aussi dépendre du fait que Madame aime jardiner et que Monsieur ne veut surtout pas mettre les mains dans la terre.
Aucun économiste sérieux n’ignore ces éléments « non monétaires ». Chacun a son système de préférences, mais on retrouve des éléments communs et constants dans le temps. Pascal écrivait – à peu près – que « tous les hommes cherchent d’être heureux, y compris celui qui va se pendre ».
Il existe un invariant humain : chacun cherche son « intérêt » – ce terme va bien au-delà de l’aspect monétaire – et en cela il est « rationnel ». Disons que chacun a des objectifs et que l’on en retrouve beaucoup qui ne changent pas. Chacun préfère réussir qu’échouer dans ce qu’il a choisi d’entreprendre, préfère gagner que perdre, livrer moins d’effort que plus d’effort – c’est même la source principale de la productivité – avoir un travail intéressant et bien rémunéré plutôt que le contraire, à moins que son « système de valeurs » ne consiste à « rien foutre au pays ».
Cherchez cette expression sur Google, vous ne serez pas déçus quant à la variété des motivations humaines. Pour les 400 ans de la naissance de Molière, les commentateurs soulignent très justement que les comportements de ses personnages sont toujours ceux des hommes d’aujourd’hui : la vanité, la boursouflure du moi, autant que la discrétion, cohabitent. L’avarice la plus minable coexiste avec le désintéressement, l’activité avec la paresse, la lâcheté avec le courage etc.
Il n’est donc pas tellement difficile de faire fonctionner une vie économique saine :« Les hommes sont ainsi faits que les incitations les incitent », a écrit l’économiste Gregor Muldon. Cherchons les bonnes incitations et appuyons-nous sur elles.
L’un des ralliements des « convois de la liberté » partait ce jeudi à 12h d’Avignon. La manifestation est inspirée du mouvement canadien des « Truckers for freedom 2022 », qui rassemble plusieurs centaines d’opposants aux mesures sanitaires (passe vaccinal). En France, un appel spontané à la mobilisation a été lancé. Le convoi (surtout composé de voitures) prévoit une arrivée massive à Paris vendredi 11 février à 20h. Les plus mobilisés prévoient même une poussée pour arriver jusqu’à Bruxelles lundi, pour une forme de « mobilisation européenne ».
A Paris comme à Bruxelles, les manifestations ont été interdites. Le préfet de police parisien a de son côté donné « des consignes de fermeté » aux policiers. La comptabilisation des manifestants reste pour l’instant difficile.
Alain Bogé est spécialisé en Géopolitique, Relations Internationales et Commerce International. Il a notamment donné des cours à l’université de Lyon 3, à Lille et en Inde. Il enseigne actuellement à l’université de Prague et à l’European Business School de Paris.
Côté géopolitique, 2021 a été riche en événements et, sans nul doute, 2022 le sera également. En ce début d’année, on peut d’ores et déjà identifier des pistes à suivre selon la situation présente et le calendrier des évènements.
Une chose est sûre : le Covid continuera à être le « fil rouge » de la nouvelle année et imposera sa présence dans la marche du monde. Parallèlement, certaines zones, des pays, des évènements, des élections et des conflits seront à surveiller.
L’Organisation des Nations Unies réunit 193 membres avec droit de vote : il est difficile, bien sûr, de braquer les projecteurs sur chacun de ces pays. On a choisi de porter le regard sur cinq parties du globe : une zone territoriale composée de multiples Etats, l’Europe ; trois « géants », la Chine, la Russie et les Etats-Unis ; et sur un pays en pleine ascension, l’Inde.
La France a pris la présidence tournante de l’Union européenne depuis le 1er janvier pour six mois et sera suivie par la République Tchèque à partir du 1er juillet. Carambolage des évènements : les élections présidentielles françaises auront lieu en avril. Les répercussions seront indéniables.
La Chine devient de plus en plus agressive, mais semble s’isoler elle-même, tout en développant son gigantesque projet des « Nouvelles routes de la Soie ». Paradoxe ou subtile stratégie ?
La Russie est à l’offensive. Vladimir Poutine veut clairement restaurer la grandeur de la Russie éternelle. Et si après la Crimée et l’Ukraine, les oukases russes étaient dirigés vers d’autres pays de « l’étranger proche » ?
Aux Etats-Unis, la première année du président Joe Biden a été difficile, tant à l’intérieur (blocage, ou filibuster, des Républicains au Congrès) qu’à l’extérieur (conséquences du désastre afghan). Les Midterms (élections partielles des représentants à mi-mandat) seront déterminantes. Donald Trump n’a pas abdiqué et son poids politique reste réel.
L’Inde est un pays avec un fort poids démographique (1.3 milliard d’habitants). Elle s’impose désormais dans les stratégies visant à contrer l’influence de la Chine dans la zone indo-pacifique. Le Premier ministre Narendra Modi doit composer avec son puissant voisin et rival et trouver un équilibre géopolitique pour le pays.
L’EUROPE
La présidence française va s’attacher à renforcer les liens entre les 27 membres pour construire une action commune et, si possible, cohérente, envers la Russie et la Chine. Il y va de la crédibilité de l’Union. Elle va s’efforcer de maintenir le couple franco-allemand à la suite de l’élection du nouveau chancelier Olaf Scholz.
Mais l’influence des lobbies internes va s’intensifier, en riposte à la stratégie russe, car beaucoup des pays composant ces groupes d’influence sont des pays de l’ex-URSS. La Chine continuera sa stratégie d’entrisme dans l’Union avec le groupe 17+1, en s’appuyant sur le « ventre mou » de l’Europe, c’est-à-dire les Balkans.
La constitution d’une armée européenne sera toujours à l’ordre du jour en 2022, mais restera au niveau de pré-projet. Les difficultés internes, le nombre de pays à prendre en compte et la préférence américaine pour l’OTAN en seront autant de freins.
La Grande-Bretagne va essayer de résoudre ses problèmes internes à la suite du partygate et à l « amateurisme » de Boris Johnson. Le gouvernement anglais va s’efforcer de poursuivre son programme « Global Britain » qui s’avère aujourd’hui décevant, avec des gesticulations diplomatiques dans le Pacifique.
Il sera intéressant de voir le soutien européen qu’obtiendra la Lituanie qui a reconnu officiellement Taïwan (et s’est attirée) les foudres de Pékin.
L’OM est éliminé en quart de finale de la Coupe de France 2021-2022. L’ensemble du club est passé à côté de l’événement. Cette compétition aurait pourtant pu sourire aux Olympiens, au vu des prétendants encore en lice pour gagner cette édition.
Le match avait bien commencé. A l’aise, l’OM ouvre le score sur un but contre son camp de Melvin Bard. Le début de la rencontre en faveur des Marseillais laissait présager une toute autre issue. Les Niçois reviennent dans la partie en égalisant seulement 8 petites minutes après l’ouverture du score.
L’OM perd le fil et le filet
Les Olympiens perdent peu à peu le fil, impuissant face au 4/4/2. Notre système de jeu au coup d’envoi ne nous permet pas de déstabiliser le bloc adverse. Notre sentinelle Valentin Rongier aligné à la place de Kamara – suspendu pour l’occasion – n’aura pas mis en évidence son indéniable qualité technique. Il sera même l’auteur d’une perte de balle qui permet aux Niçois de basculer en tête au tableau d’affichage à la pause.
Pas d’« effet Bakambu »
Le changement de système à la mi-temps avec l’entrée de Bakambu n’aura pas eu l’effet escompté ; pire, il aura mis en évidence le projet des Niçois, qui excellent en attaque rapide. La sanction est foudroyante, avec 2 buts supplémentaires qui viennent sceller la rencontre et l’élimination de l’OM…
Passés à côté de la rencontre
Le coach Sampaoli et son staff sont passés à côté de la rencontre. Ils n’ont proposé aucune adaptation aux problématiques niçoises. Le choix du 11 de départ nous laisse des regrets, au vu du potentiel laissé sur le banc. L’impatience en étant menés au score a fait perdre la lucidité dans les choix du staff. L’entrée en jeu de Bakambu était judicieuse mais pas le changement de système qui a déséquilibré l’équipe.
Malgré tout, le coach et son staff ont démontré qu’ils savaient se remettre en question. La recherche, l’innovation, le travail et la passion font que le OM reste accroché à une belle deuxième place au championnat.
Responsables mais pas coupables
L’ensemble des joueurs est également responsable de cette élimination car rappelons-le, ils sont les principaux acteurs sur le terrain. La possession du ballon a, comme bien souvent, été du côté des Olympiens mais elle s’est avérée stérile au vu du manque de mouvement et d’enthousiasme. Le gain des duels et le supplément d’âme sont des éléments essentiels lors d’un match de foot mais encore plus en Coupe de France. Hier soir, la grinta était du côté des Aiglons avec plus de duels gagnés. Les joueurs n’ont clairement pas pris la mesure de l’événement car le vrai OM est supérieur à cette équipe niçoise.
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
Quelques jours encore pour profiter des propositions de la 7ème édition de « Indus’3days » : créées en 2016 en Pays d’Aix, ces journées ont pour objectif de faire découvrir au grand public des entreprises de secteurs dans lesquels il a rarement l’occasion d’entrer : « Une cheminée qui fume, une usine qui tourne à plein régime, un haut fourneau qu’on gave de combustible, de la terre cuite, du verre, du pain qu’on sort du four… » Pour « voir les mains qui façonnent et les machines qui vrombissent », les visiteurs ont le choix entre des dizaines d’entreprises. Une magnifique occasion, pour les enfants, de s’instruire en s’amusant. Inscriptions et réservations sur le site de l’événement.
Ce 8 février 2022 à Marseille, ils étaient trois chefs à mettre en commun leurs talents en cuisine du restaurant Tabi, le restaurant du chef Ippéi Uemura. Matthieu Bordes et Augustin De Margerie, du Cheval blanc (Saint-Tropez) étaient venus partager leur savoir-faire et rencontrer le public marseillais. Entre esprit provençal et esprit japonais, cette rencontre de chefs est une occasion d’observer les richesses régionales en termes de gastronomie.
Au Cheval blanc, le fameux établissement d’Arnaud Donckele (le restaurant « La Vague d’or » a été récompensé par trois étoiles au Guide Michelin, cinq toques et la note de 19/20 au Gault & Millau), ils sont une quarantaine à se presser en cuisine. Ce soir-là, le tourbillon est moins étourdissant, et le chef Augustin De Margerie prend le temps de répondre à quelques-unes de nos questions.
Le Méridional :Que vous évoque cette expression « Tabi à Cheval blanc » ? Plus de poésie ? De rêve ?
Augustin De Margerie : C’est un « match retour » puisque Ippéi s’était déplacé au Cheval blanc cet été. Il était venu montrer aux cuisiniers ses techniques japonaises autour du poisson. Nous sommes très heureux, le chef Matthieu Bordes et moi, de lui rendre la pareille dans son restaurant.
ADM : Je suis Parisien d’origine, j’ai grandi à Paris. Mais cela fait neuf ans que j’habite à Gassin, un petit village près de Saint-Tropez, et que je travaille pour Arnaud Donckele. J’y suis très heureux et je ne pense pas à retourner à Paris ! Avec Arnaud Donckele, c’est un travail très fusionnel. J’ai évolué, je suis entré chef de partie, maintenant je suis chef de cuisine. C’est quelqu’un de très proche, que j’admire beaucoup.
LM : Quelle est la philosophie gastronomique du Cheval blanc ?
ADM : Avec Arnaud Donckele, on a une cuisine très tournée vers la Provence : beaucoup d’agrumes, de poissons, de végétaux. On est très locavores. On travaille beaucoup avec les pêcheurs de Méditerranée. On a deux grands jardins à proximité de notre établissement, avec lesquels on est partenaires.
LM : Quel rapport a-t-on avec les produits de la mer quand on cuisine dans une ville du littoral ?
ADM :C’est l’essence même de la cuisine, tout tourne autour de cela. Les retours de pêche, ce que nous offre la nature, la façon de pêcher aussi. On soutient des petits bateaux, des petits pêcheurs, une pêche raisonnée, de saison.
LM : Qu’est-ce que cela fait de travailler ailleurs que dans sa propre cuisine ?
ADM : C’est très sympathique et intéressant ! Ça permet d’expérimenter d’autres techniques. Avec le chef Ippéi Uemura, nous avons pu expérimenter la technique de l’ikejime. C’est extrêmement enrichissant d’échanger avec d’autres cultures.
LM : Selon vous, comment se porte la gastronomie française et son secteur aujourd’hui ?
ADM :Bien ! Elle est en pleine évolution, et on revient à des classiques, des recettes plus terre-à-terre. Du côté des recrutements, on parle beaucoup des difficultés du secteur ; ce n’est pas le cas chez nous, puisque l’on a un an d’avance sur nos recrutements. Ce sont des gens très motivés qui viennent, qui ne sont pas du tout là pour le salaire, mais pour la formation et l’esprit de la maison. On leur offre la qualité d’une étiquette et d’un savoir-faire.
On attend avec grande impatience le retour de l’Open 13 Provence, du 14 au 20 février 2022 au Palais des Sports de Marseille. Comme chaque année depuis 1993, la compétition accueille des joueurs de haut niveau. L’édition 2022 ne déroge pas à la règle, puisqu’elle accueillera quatre joueurs parmi le Top 10 mondial : Stefanos Tsitsipas, Andrey Rublev, Felix Auger-Aliassime et Jannik Sinner. Sera aussi présent le joueur russe Aslan Karatsev, récent vainqueur du tournoi de Sydney.