Ciel de printemps, ciel d’été, ciel d’automne, ciel d’hiver. Lequel est le plus beau ? « Chaque saison a ses avantages, bien sûr », répond à cela Lionel Ruiz, directeur de l’association ANDROMEDE, de l’Observatoire de Marseille. Ce qu’on peut noter, c’est que ce mois d’août offre sans doute plus d’éléments à observer que le mois de juillet.
On entend beaucoup parler de « la Nuit de Étoiles », un événement qui se déroule entre le 6 et le 8 août cette année. Organisé à l’instigation de l’Association Française d’Astronomie (AFA), il veut encourager les gens à observer le ciel de façon pédagogique. Un certain nombre de lieux en France accueillent du public pour lui fournir des explications. Depuis 1991, des astronomes amateurs s’engagent aussi pour faire mieux connaître l’astronomie.
En ce mois d’août, la veille est rendue agréable par des températures plus douces, et les conjonctions astronomiques sont favorables.
L’AFA précise pourquoi le week-end du 6-8 août a été choisi cette année : « Grâce à l’absence de lune ce week-end du 8 août, dès la nuit tombée les constellations du triangle d’été – la Lyre, le Cygne et l’Aigle – permettent de s’orienter facilement et de suivre le poudroiement de la Voie Lactée du nord au sud, depuis Cassiopée et Persée, jusqu’au Scorpion et au Sagittaire, en direction du centre galactique. »
Seront également visibles en août Jupiter, avec ses bandes de nuages et ses satellites, et Saturne, avec ses anneaux : les deux plus grosses planètes du système solaire.
De son côté, Lionel Ruiz met un bémol au choix de cette date, légèrement décalée par rapport à la présence maximale des étoiles filantes. La meilleure date aurait été autour du 12 août. Il explique : « Le week-end précédent a été choisi précisément car c’est le moment de la nouvelle lune. » Il n’y a donc pas de lune dans le ciel, ce qui est évidemment plus commode pour observer les étoiles. L’inconvénient, c’est qu’il y est plus difficile de mobiliser des astronomes amateurs pour venir parler du ciel. Eux-mêmes partent en effet loin des villes pour observer lors des nuits sans lune, afin d’éviter la pollution et la lumière des villes. Pour les habitants de la Région Sud, il vaut mieux se rendre par exemple vers Valensole, Saint-Michel-de-l’Observatoire ou encore le Verdon.
« Plus que jamais les étoiles filantes signent l’esprit des Nuits des étoiles. Le spectacle est gratuit, il est accessible à tous et ne nécessite aucune connaissance préalable. Seule la curiosité en est la clé d’accès. Mais mieux encore, le partage des émotions peut s’accompagner d’un récit où se transmettent des connaissances quand, l’œil à la lunette ou au télescope, la découverte est guidée par un observateur instruit », résume l’AFA.
L’Observatoire de Marseille organise des soirées découvertes, sur inscription. Et pour ceux qui veulent prévoir ce qui sera visible y compris le passage de satellites artificiels, avant le fameux week-end de la Nuit des Étoiles, on peut conseiller le site Heavens-Above. Heureusement, avec le ciel, il reste toujours des choses à découvrir !
Jeanne RIVIERE
Retrouvez les événements organisés sur le site de l’Association Française d’Astronomie.