samedi 2 novembre 2024
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Nuit des étoiles : le bon prétexte pour observer les cieux en été

© Pxb

Ciel de printemps, ciel d’été, ciel d’automne, ciel d’hiver. Lequel est le plus beau ? « Chaque saison a ses avantages, bien sûr », répond à cela Lionel Ruiz, directeur de l’association ANDROMEDE, de l’Observatoire de Marseille. Ce qu’on peut noter, c’est que ce mois d’août offre sans doute plus d’éléments à observer que le mois de juillet.

On entend beaucoup parler de « la Nuit de Étoiles », un événement qui se déroule entre le 6 et le 8 août cette année. Organisé à l’instigation de l’Association Française d’Astronomie (AFA), il veut encourager les gens à observer le ciel de façon pédagogique. Un certain nombre de lieux en France accueillent du public pour lui fournir des explications. Depuis 1991, des astronomes amateurs s’engagent aussi pour faire mieux connaître l’astronomie.

En ce mois d’août, la veille est rendue agréable par des températures plus douces, et les conjonctions astronomiques sont favorables.

L’AFA précise pourquoi le week-end du 6-8 août a été choisi cette année : « Grâce à l’absence de lune ce week-end du 8 août, dès la nuit tombée les constellations du triangle d’été – la Lyre, le Cygne et l’Aigle – permettent de s’orienter facilement et de suivre le poudroiement de la Voie Lactée du nord au sud, depuis Cassiopée et Persée, jusqu’au Scorpion et au Sagittaire, en direction du centre galactique. »

Seront également visibles en août Jupiter, avec ses bandes de nuages et ses satellites, et Saturne, avec ses anneaux : les deux plus grosses planètes du système solaire.

De son côté, Lionel Ruiz met un bémol au choix de cette date, légèrement décalée par rapport à la présence maximale des étoiles filantes. La meilleure date aurait été autour du 12 août. Il explique : « Le week-end précédent a été choisi précisément car c’est le moment de la nouvelle lune. » Il n’y a donc pas de lune dans le ciel, ce qui est évidemment plus commode pour observer les étoiles. L’inconvénient, c’est qu’il y est plus difficile de mobiliser des astronomes amateurs pour venir parler du ciel. Eux-mêmes partent en effet loin des villes pour observer lors des nuits sans lune, afin d’éviter la pollution et la lumière des villes. Pour les habitants de la Région Sud, il vaut mieux se rendre par exemple vers Valensole, Saint-Michel-de-l’Observatoire ou encore le Verdon.

« Plus que jamais les étoiles filantes signent l’esprit des Nuits des étoiles. Le spectacle est gratuit, il est accessible à tous et ne nécessite aucune connaissance préalable. Seule la curiosité en est la clé d’accès. Mais mieux encore, le partage des émotions peut s’accompagner d’un récit où se transmettent des connaissances quand, l’œil à la lunette ou au télescope, la découverte est guidée par un observateur instruit », résume l’AFA.

L’Observatoire de Marseille organise des soirées découvertes, sur inscription. Et pour ceux qui veulent prévoir ce qui sera visible y compris le passage de satellites artificiels, avant le fameux week-end de la Nuit des Étoiles, on peut conseiller le site Heavens-Above. Heureusement, avec le ciel, il reste toujours des choses à découvrir !

Jeanne RIVIERE

Retrouvez les événements organisés sur le site de l’Association Française d’Astronomie.

Liban – Amrie Saurel : un chant d’espoir pour un pays meurtri

Amrie Saurel chante pour le Liban © Amrie Saurel

L’explosion survenue au port de Beyrouth au Liban le 4 août 2020 a fait 214 morts et plus de 6500 blessés et des milliers de personnes ont perdu leur logement. Apporter une aide humanitaire aux plus démunis demeure, un an après, une urgence absolue. Englué dans une crise socio-économique sans précédent, le Liban est à terre. Les familles des victimes et des militants luttent chaque jour pour que justice soit faite et organisent des marches, des veillées aux chandelles, des cérémonies religieuses. C’est une grande partie du peuple libanais qui crie sa souffrance aux oreilles du monde.

© Amrie Saurel

Choqués et traumatisés, de nombreux cas de détresse psychologique sont enregistrés ; ceux qui ont les moyens d’émigrer (médecins, avocats, étudiants) fuient l’enfer. Tout est devenu excessivement cher. La pénurie de médicaments, de matériel médical, de denrées de première nécessité accentue la douleur des Libanais. Ajoutée à un contexte politique tumultueux, la corruption est partout. De nombreux containers en provenance de l’étranger à destination des ONG, des associations locales sont détournés. Les bienfaiteurs étrangers utilisent d’autres canaux pour que les colis puissent être distribués en bonne et due forme.

En France, de nombreuses actions caritatives, associatives et culturelles sont organisées. L’auteur compositeur et interprète Magali Saurel, qui se produit sous le nom d’Amrie, incarne la première « voix de France qui chante en arabe ». Qualifiée par la presse française et étrangère d’Ambassadrice de Paix, de trait d’union culturel dans le sens nord-sud, Amrie a pour l’occasion enregistré la célèbre chanson « Li Beyrouth » interprétée initialement par la diva Fayruz. Sur une adaptation du concerto d’Aranjuez du compositeur Joaquin Rodrigo et des paroles du poète libanais Joseph Harb, la chanteuse libanaise avait déclamé en 1984 son amour et sa nostalgie à sa patrie alors en pleine guerre civile.

Attachée aux peuples de méditerranée, à la détresse des enfants, la chanteuse Amrie reprend cette chanson emblématique dans une version piano voix. Enregistrée spontanément au cours d’une répétition avec son pianiste Michel Tardieu, l’artiste a choisi de conserver volontairement le côté authentique et émotionnel de l’enregistrement de la chanson au lieu d’une version studio plus lissée. Amrie Saurel nous explique :

« La vibration émotionnelle à ce moment précis était un véritable moment de communion avec mon pianiste. Les yeux fermés, nous avons plongé dans une respiration commune pour le Liban et son peuple. En tant qu’artiste de Paix, il était normal que je vienne en soutien aux blessures morales des Libanais et des Libanaises. Le chant est un remède aux maux. Il apaise et fait renaître de ses cendres. Au-delà de cela, je voulais ancrer davantage l’amitié qui rapproche la France et le Liban en chantant cette belle langue qu’est l’arabe. Même si en France son image est écornée et réduite à des stéréotypes négatifs ; être curieux de l’autre, de sa langue, de sa culture pour mieux vivre l’Humain représente pour moi une richesse qui n’a pas son pareil.

En mémoire aux victimes, aux familles, aux orphelins et au nom de la fraternité qui nous relie au Liban par la mer et la francophonie, nous avons, avec mon équipe, tourné un clip dans le sud de la France sur le rivage nord de la Méditerranée. J’espère que ces images serviront à se souvenir et permettront également de faire cheminer les consciences sur le fait que la diversité linguistique est une chance, que la langue arabe est une source d’enrichissement personnel et un outil au service du mieux vivre ensemble. Participer au rayonnement culturel de mon pays à l’étranger et à celui des pays frères sur le territoire national me paraît un juste équilibre. »

Retardé à cause du covid, le dernier opus d’Amrie, « Rissala » (« Le message »), enregistré à Alger, sortira en octobre 2021 sur le territoire national.

Présidente de l’Espace des Rencontres Internationales d’Art en Méditerranée, accrédité par la Commission Nationale Française pour l’UNESCO, Magali Saurel alias Amrie œuvre pour le rapprochement des peuples et des cultures par l’éducation et l’organisation d’événements culturels.

« Un espion très recherché » : la série tchèque plonge au cœur de la « révolution de Velours »

© Arte

En 1989, alors que les choses commencent à bouger dans les pays du glacis soviétique, un couple, Marie et Viktor, retournent en Tchécoslovaquie après 12 ans d’exil. Elle est une violoniste accomplie, lui, un dissident surveillé. Le père de Marie était lui-même un intellectuel opposant au régime. Alors qu’ils habitent à Londres depuis toutes ces années, le couple décide de retourner au pays : Marie brûle d’envie de revoir sa famille. De son côté, Viktor a reçu une mystérieuse missive dont il n’a fait part à personne.

A leur arrivée à Prague, le couple se fait renverser par une voiture, qui les laisse à demi-morts. Lorsque Marie se réveille de son coma à l’hôpital, plus de trace de Viktor. Ce dernier a disparu des radars. Dans une ville où elle ne sait pas qui sont des amis ou des ennemis, Marie décide, envers et contre toutes les recommandations, d’enquêter sur sa disparition, alors qu’elle-même n’a ni l’allure ni les connaissances d’un agent secret.

Si on a en tête la fameuse date de la chute du mur de Berlin (11 novembre 1989), il est intéressant, par l’intermédiaire de cette « mini-série » Arte, de prendre le pouls du contexte politique dans un pays comme la Tchécoslovaquie. Justement parce qu’on y a parlé de « révolution de Velours » : une « révolution douce », à l’inverse de ce qui se passait à la même période dans les pays tenus par le bloc soviétique. En Tchécoslovaquie, peu de sang a en effet été versé. Entre novembre et décembre 1989 s’est mise en place la lente déstabilisation du Parti communiste tchécoslovaque et la chute de la République socialiste.

Mais cela n’exclut pas, bien sûr, les manigances politiques des services secrets, tchèques et britanniques : où sont les coups montés ? Où sont les alliances ? Les méfiances agissent même en interne. Il arrive un moment où l’on ne sait plus qui est la taupe de qui…

Cette excellente série permet d’aborder une époque particulière sous un angle différent de ceux que l’on a l’habitude d’adopter, et de se rendre compte qu’elle n’est pas si lointaine.

Jeanne RIVIERE

« Un espion très recherché ». En intégralité sur arte.tv du 12 août au 25 septembre. Sur ARTE le jeudi à 20h55 du 19 au 26 août 2021. 6 épisodes d’environ 1h chacun.

UNE SÉRIE RÉALISÉE PAR IVAN ZACHARIÁŠ ET ÉCRITE PAR ONDŘEJ GABRIEL AVEC : TATIANA PAUHOFOVÁ, MARTIN HOFMANN, MARTIN MYŠIČKA, JAN VLASÁK. VOSTF.

Grande parade maritime à Marseille : des milliers de marins

© Office de la Mer

L’Office de la Mer et le Delta festival s’associent pour l’organisation d’une grande parade maritime à Marseille, le samedi 28 août. Plusieurs centaines de bateaux, motorisés et non-motorisés, y prendront part. Les embarcations non-motorisées pourront choisir entre plusieurs parcours le long du littoral : de 4, 6 ou 11 kilomètres. L’accès est gratuit pour les propriétaires d’embarcation ; les visiteurs, eux, pourront acheter un billet afin de monter dans l’une d’entre elles.

Le rassemblement est fixé à 11h15 au Château d’If, à 12h commence la parade.

Toutes les informations, inscription et billetterie à retrouver sur le site de l’événement.

Salles de shoot : un remède pire que le mal

© Pxb

Les écolo-gauchistes à l’œuvre depuis un an à la mairie de Marseille sont décidément indécrottables. Ils veulent absolument installer des salles de shoot au cœur de Marseille avant la fin de l’année avec l’appui du gouvernement. Problème : une grande majorité de Marseillais sont hostiles à ces fabriques de toxicomanes car ils craignent pour leur sécurité et celle de leurs enfants.

Selon les promoteurs de ces lieux de perdition, il s’agit « d’espaces sécurisés et encadrés permettant une consommation de drogues clean dans les meilleures conditions d’hygiène ». Pour une fois, Benoit Payan, maire de Marseille, et Michèle Rubirola, qui est en principe son adjointe à la santé, ne nous prennent pas en traître. Ces salles de shoot figuraient en effet dans les promesses du programme de campagne du Printemps marseillais lors des municipales de 2020. 

« Notre dossier est prêt, se glorifie Michèle Rubirola, nous agissons en plein accord avec l’agence régionale de santé, la préfète à l’égalité des chances et l’association ASUD Mars Sey Yeah… » L’accord des Marseillais, évidemment, on s’en passe.

On croit rêver : ces salles de shoot n’ont jamais vu le jour sous la précédente mandature parce que les Marseillais n’en veulent à aucun prix.

Ce refus obstiné devrait décourager des élus qui se prétendent démocrates, donc sensibles aux vœux de leurs administrés. Les riverains concernés sont en effet persuadés que ces fabriques officielles de toxicomanes « clean » ne peuvent qu’encourager le trafic de drogue et inciter les usagers à sombrer dans une addiction encadrée.

Il est vrai qu’une salle de shoot, ce n’est rien d’autre qu’une zone de non-droit admise et favorisée par les pouvoirs publics car jusqu’à preuve du contraire la consommation de drogues est formellement interdite par le code pénal et elle est théoriquement réprimée par des peines sévères d’amendes de 200 euros lorsque les toxicomanes sont surpris en flagrant délit.

Le double discours de Darmanin

« Le trafic de drogue gangrène la ville de Marseille et nous devons y mettre un terme par tous les moyens », a affirmé Gérald Darmanin lors de sa dernière visite sur la Canebière. Le ministre de l’Intérieur se déjuge-t-il en autorisant une préfète à participer à ce qui ressemble à un encouragement masqué à la consommation de stupéfiants ? En tout cas, l’installation de ces salles de « chouchoutage » des toxicomanes serait en totale contradiction avec sa stratégie de lutte très ferme contre la drogue.

Comment ignorer en effet que ces toxicomanes patentés vont sortir en charpie de leur salle de shoot et errer comme des zombies à l’affût de mauvais coups sur les personnes les plus fragiles pour se procurer l’argent nécessaire à l’achat de leurs « produits » ? La délinquance risque d’exploser à proximité de ces « shooting rooms » et les dealers viendront rôder dans les parages pour ravitailler leurs proies et faire du prosélytisme.

« Il ne s’agit pas de faciliter le crime, jurent les promoteurs de cette lubie socialiste, mais de répondre à un problème de santé publique en renouvelant en permanence le stock de seringues stériles à usage unique. » Les médecins moins idéologues font simplement observer que l’on doit d’abord tirer toutes les conséquences médicales, sociales et sécuritaires de l’expérimentation en cours avant d’en imposer la présence à la population.

Les gangs de narcotrafiquants seront-ils éradiqués ? Les toxicomanes seront-ils en voie de sevrage ou bien leur addiction à la drogue s’aggravera-t-elle en toute sérénité ? Le taux de contaminations sera-t-il en régression ? La délinquance liée au trafic sera-t-elle jugulée ? Personne ne répond à ces questions essentielles car aucune analyse objective et scientifique n’a été faite sur les effets positifs et négatifs de ces salles de shoot en libre-service.

Troubles de voisinage, bisbilles dans les squares et les parkings, peur pour leurs enfants : les Marseillais craignent le pire et ce projet funeste soulève déjà un tollé de protestations avant même que l’on connaisse le lieu d’implantation de cette salle de shoot.

Il y a quelques années, on avait cru que la distribution aux toxicomanes de Subutex et de Méthadone pourrait supprimer leur syndrome de manque et leur procurer une sensation de bien-être mais l’expérience s’est soldée par un cuisant échec. « Dans les quartiers nord, les gamins se shootent légalement au Rivotril, révèle une pharmacienne de Saint-Louis, c’est du trafic légal car ce médicament leur est prescrit sur ordonnances par des médecins complices. » Une fois sous l’emprise du Rivotril, les adolescents deviennent des pantins entre les mains des trafiquants qui les obligent à voler, à trafiquer ou à se prostituer. Et lorsque la pharmacienne ose refuser de délivrer ces opiacés, elle se fait carrément menacer de mort…

Il existe peut-être une solution susceptible de faire l’unanimité… Ce serait d’installer cette future salle de shoot dans les sous-sols de l’hôtel de ville pour que M. Payan et Mme Rubirola puissent en surveiller de près le fonctionnement. Chiche…

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Explosion à Beyrouth : un an après, le quotidien des volontaires

Des volontaires déblaient les décombres après l'explosion © SOS Chrétiens d'Orient

Il y a tout juste un an, le 4 août 2020, l’explosion d’un hangar rempli de nitrate d’ammonium sur le port de Beyrouth faisait plus de 200 morts, 6 500 blessés et 300 000 sans-abris, laissant la capitale libanaise exsangue, et précipitant le pays dans une crise encore plus forte. Un an plus tard, l’enfer n’a pas cessé : les Libanais souffrent au quotidien du dénuement, mais aussi du découragement. Au milieu de ces ruines, des volontaires donnent de leur temps pour, justement, empêcher à leur mesure que le pays entier ne sombre dans le désespoir. Le Méridional a échangé avec William Pauthe, un jeune Montpelliérain de 20 ans, actuellement parti avec SOS Chrétiens d’Orient pour participer à la reconstruction, concrète et humaine, du peuple libanais.

> A lire aussi : Chrétiens d’Orient : un génocide peut en éclipser un autre

« C’est encore pire » : ces mots, on n’avait pas envie de les entendre, mais on les pressentait. En deux mois de mission au Liban, William Pauthe n’a pas mis longtemps à prendre le pouls de la situation. Passé par Beyrouth, il a surtout travaillé à Qaa, un village dans la région de la Bekaa, situé à un peu plus d’une centaine de kilomètres de la capitale. « Le pays s’enfonce de plus en plus chaque jour : la livre libanaise a perdu 90% de sa valeur par rapport au dollar ; il y a très peu d’électricité ; et dans certaines régions, l’eau commence à manquer. Il n’y a plus de mazout, essentiel puisqu’il fait fonctionner les générateurs des villages. L’autre jour, j’avais besoin d’une boîte de Doliprane : j’ai mis une journée à en trouver. »

Les immeubles dévastés par l’explosion du 4 août 2020 © SOS Chrétiens d’Orient

Sombre tableau. Au milieu de cela, la colère des Libanais, qui s’est, à force, muée en immense lassitude, en renoncement à comprendre : aucune volonté de la part des dirigeants de tirer au clair la catastrophe, pas de justice, personne aux commandes en cette crise dantesque.

SOS Chrétiens d’Orient : au plus proche des victimes

La présence des associations constitue donc un trésor pour les habitants, qui ont conscience de leur abandon. Présente sur place, SOS Chrétiens d’Orient a vécu la tragédie au plus près, et a pu immédiatement porter secours aux victimes. Du 4 août 2020 au 4 août 2021, grâce à la mobilisation exceptionnelle de ses donateurs, SOS Chrétiens d’Orient a pu recevoir au Liban 169 volontaires venus de tous pays, et venir en aide à un total de 18 024 bénéficiaires. A la mobilisation d’urgence a succédé le soutien à long terme à la société libanaise dans les domaines essentiels de l’éducation, du médical et du développement culturel.

Le nettoyage d’une école par les volontaires © SOS Chrétiens d’Orient

SOS Chrétiens d’Orient, comme d’autres associations présentes (Fondation Albert Nassar, Offrejoie…) est là pour épauler et réparer. Le quotidien d’un volontaire comme William se partage entre travail physique, à la ferme (s’occuper des animaux, faire des travaux…), peintures (utilitaires ou peintures de fresques et de messages d’espoir), bref, travaux manuels, et aide à l’école : projets de jumelage, activités culturelles… Et beaucoup de sport, pour que les enfants se changent les idées.

Les enfants, avenir du pays, à chérir

Et surtout, surtout : soutien aux enfants, par tous les moyens possibles : « Les enfants sont les plus touchés par la crise. A la rentrée prochaine, beaucoup d’écoles ne vont sans doute pas pouvoir rouvrir leurs portes. A cause de la crise, l’école est tout ce qui reste aux enfants, et je peux vous dire qu’ils ont conscience de l’importance de l’éducation. » Ils sont d’ailleurs fascinés de voir des volontaires étrangers, surtout venus de France, la terre que beaucoup de leurs parents appellent encore « la Mère ». William Pauthe le souligne, il s’agit de redonner confiance aux jeunes, pour qu’ils puissent redresser le pays.

William Pauthe avec les enfants de l’école © William Pauthe DR

Eviter l’hémorragie de l’exil

Les Libanais, à l’image du cèdre de leur drapeau, ont un lien qui les enracine profondément dans leur terre. C’est d’autant plus un arrachement de se contraindre à l’exil. « Certains habitent au même endroit depuis plus de 10 générations. Ceux qui restent et choisissent de se battre, ce sont ceux qui en ont les moyens. Les autres savent qu’ils sont condamnés : ils veulent partir en France ou au Canada par exemple. » William raconte un épisode qui fait prendre conscience de cet arrachement à contre-cœur : « J’ai discuté avec un jeune militaire de 23 ans, qui examinait lucidement sa situation : il ne gagnait plus rien, ne pouvait pas se marier, pas élever décemment des enfants : que faire d’autre que partir ? »

Des volontaires organisent la répartition des dons © SOS Chrétiens d’Orient

Des associations comme SOS Chrétiens d’Orient tentent justement de donner les moyens à un maximum de Libanais de demeurer sur leur terre. Un défi difficile à relever.

La foi, dernier rempart contre le désespoir

« En arrivant ici, j’ai été soufflé par la foi des Libanais, profonde et vraie : des oratoires à tous les coins de rue, des églises remplies ; les jeunes sont très croyants. Leur dernière richesse, c’est la foi… » Plus encore que le soutien matériel, il s’agit de donner de l’espoir. Remède à toutes les blessures.

Jeanne RIVIERE

« Alerte rouge en Afrique noire » : le retour d’OSS 117 ce mercredi

OSS 117 (Jean Dujardin)

Hubert Bonisseur de La Bath (Jean Dujardin) revient dans un troisième volet pour les aventures de l’agent OSS 117, cette fois-ci, en Afrique noire : on est à l’époque où la perspective de l’élection de François Mitterand (1981) commence à planer sérieusement au-dessus de la fin du mandat giscardien. L’espion, envoyé en Afrique pour éradiquer des opposants communistes, doit faire face à la concurrence d’une jeune recrue (Pierre Niney), qui n’a pas du tout le même style que le sien.

Comme on peut s’y attendre, les blagues sur les Noirs et sur les femmes ne manquent pas (contre le « politiquement correct »). Le réalisateur Nicolas Bedos s’en tire sans remporter l’unanimité positive des critiques : si, pour « Le Figaro », « Nicolas Bedos est à son affaire », « Le Monde » table sur un « pourquoi pas ». Quant au journal « Libération », il va jusqu’à dire que l’espion « rate en beauté son retour sur fond d’imagier post-colonial »

Comment devient-on « Plus Beau Village de France » ?

Le village des Baux-de-Provence © WKMC

Les certifications et les labels (publics et privés) sont nombreux en France, mais ceux consacrés au tourisme ne sont pas légion. « Les Plus Beaux Villages de France » est l’un des plus reconnus et des plus qualifiés. Ses piliers d’éligibilité sont « la qualité, la notoriété et le développement ».

L’association « Les Plus Beaux Villages de France » a été créée en 1982, à l’instigation notamment de l’homme politique (et agriculteur) Charles Ceyrac (1919-1998), maire du village de Collonges-la-Rouge, en Corrèze, de 1965 à 1996. Un jour, se promenant sur le boulevard Saint-Germain à Paris, ses yeux tombent sur la devanture d’une librairie : en vitrine, un livre intitulé « Les Plus beaux villages de France », avec en couverture, une photo de son village ! Cela fait son chemin dans sa tête, à l’époque où la désertification des villages reste d’actualité. Il écrit aux maires de la centaine de villages évoqués dans le fameux livre, pour leur proposer d’unir leurs forces : car il est beau d’avoir la photo d’un village dans un livre, mais cela ne suffit pas. Soixante-six maires répondent à cette proposition, et l’association voit le jour en mars 1982 dans le Cantal, à Salers.

Un triptype fructueux

Les maîtres-mots du label sont : « qualité, notoriété, développement ». Anne Gouvernel, chargée de la Communication des Plus Beaux Villages de France, nous explique la logique de ce « cercle vertueux » : « La qualité des villages sert de tremplin à la notoriété, qui elle-même est un levier de développement ; il ne s’agit pas seulement de noter que les villages sont beaux ! »

Un coup de pouce économique

Quel est le but d’une telle association ? De permettre aux villages de relancer leur économie de façon significative, en mettant en exergue leurs atouts (beauté de la nature, lieux remarquables, édifices historiques…) Les villages déjà touristiques seront amenés à diversifier leurs activités d’accueil, tandis que les villages éloignés des axes de passage bénéficieront de l’attrait des touristes pour le label. L’association est chargée de son côté de mettre en valeur le patrimoine et les attraits des villages adhérents : médias, réseaux sociaux, mais aussi partenariats éditoriaux (guides par exemple) et mise en valeur d’événements locaux.

Village de Grignan, dans la Drôme provençale © Les Plus Beaux Villages de France

Le condensé d’un « patrimoine à la française »

« Le label n’est pas seulement destiné à attirer des visiteurs; il est aussi un gage de reconnaissance pour les villages. Ce qui est le cas par exemple pour Les Baux-de-Provence, qui est déjà très connu », nous explique Anne Gouvernel. « Ce label souligne l’importance qu’accorde la population locale au patrimoine. » Les touristes étrangers sont-ils sensibles à cette appellation ? D’après les enquêtes de fréquentation des villages, un certain nombre de touristes étrangers viennent les visiter : Belges, Néerlandais, et surtout, Britanniques, deuxièmes visiteurs après les Français. « Les Britanniques sont particulièrement férus de notre label, car ils y retrouvent le condensé d’un patrimoine à la française, de l’art de vivre de notre pays », souligne la chargée de Communication.

Les critères de validation

Trois critères sont automatiquement pris en compte :

« Attester d’une population maximale de 2 000 habitants au sein du village candidat (la population totale communale pouvant quant à elle être supérieure à 2 000 habitants),

Posséder, sur le territoire du village, au minimum deux périmètres de protection, au titre des Monuments Historiques, des sites ou des sites patrimoniaux remarquables,

Témoigner d’une motivation collective au projet de candidature par la production d’une délibération du Conseil Municipal.« 

En outre, le village doit présenter des gages de qualité : qualité patrimoniale et architecturale, qualités urbanistiques (accès, routes…), ainsi que la preuve d’un certain nombre d’efforts de mise en valeur (végétalisation, éclairage public, stationnement, discrétion des réseaux électriques et téléphoniques…)

Le village de Gordes, dans le Vaucluse © WKMC

Une sévérité gage de sérieux du label

L’adhésion, après validation, demande un investissement collectif et financier, d’autant plus que « Chaque village membre fait l’objet d’une réexpertise tous les six à neuf ans (selon le niveau de réserves exprimé dans le rapport d’expertise initial ou précédent) afin de vérifier qu’il satisfait toujours aux critères », est-il précisé dans le processus de sélection. Ceci dans une perspective d’émulation. L’avantage du réseau est aussi que les villages profitent d’un échange des expériences : « Si les villages sont parfois très différents, ils connaissent souvent les mêmes problématiques, notamment parce qu’ils ont les mêmes contraintes dues au classement de leur patrimoine. »

Une dizaine de candidatures sont envoyées chaque année à l’association ; en moyenne, moins d’une candidature sur cinq est validée. Le nombre de villages adhérents n’a pas de palier : à l’été 2021, l’association compte 162 villages adhérents, répartis entre 70 départements. Le concept connaît un vrai succès : il a essaimé en Europe et au-delà (Asie et Amérique du Nord).

Jeanne RIVIERE

Les Plus Beaux Villages de France en Région Sud

Vaucluse :

Venasque / Gordes / Roussillon / Ménerbes / Séguret / Lourmarin / Ansouis.

Var :

Tourtour / Seillans / Gassin / Bargème.

Hautes-Alpes :

La Grave / Saint-Véran.

Alpes-Maritimes :

Coaraze / Sainte-Agnès / Gourdon.

Alpes-de-Haute-Provence :

Moustiers-Sainte-Marie

Bouches-du-Rhône :

Les Baux-de-Provence.

Marseille – Juillet en demi-teinte, les restaurateurs espèrent mieux pour août

© LM

Ce n’est un secret pour personne, les restaurants ne sont pas sortis indemnes de tous ces derniers mois. Beaucoup de restaurateurs attendaient donc avec impatience la saison touristique, ouverte dès les mois de mai et juin, et surtout, les mois de juillet et août, où les touristes français et étrangers se déplacent pour leurs vacances.

A Marseille, le mois de juillet a été plutôt timide, mais août semble s’annoncer mieux, si toutefois les contraintes du pass sanitaire ne viennent pas handicaper les restaurants. « Une des chances de Marseille, c’est peut-être que beaucoup de Marseillais restent ici pendant leurs vacances, alors qu’à Paris, les habitants désertent la ville dès qu’ils le peuvent, résume le serveur d’un café sur le Vieux-Port de Marseille. Sans la clientèle étrangère, on a fait de moins bons chiffres que d’habitude en juillet, mais ça reste raisonnable, on a les Marseillais et les touristes français, et on commence à voir plus de touristes étrangers ces premiers jours d’août. »

Un peu plus loin sur le Port, cet avis est partagé par un gérant, qui ajoute : « C’est certain que les cafés et restaurants situés sur le Vieux-Port ou dans les coins touristiques sont avantagés. J’entends d’autres sons de cloches pour les restaurants qui n’ont pas ces avantages… »

Mais la vue parfois même ne suffit pas. Frédéric Jeanjean, de « La Brasserie des Templiers », le souligne, lui qui en saison normale, vit beaucoup grâce à la clientèle étrangère : « Les croisiéristes qui débarquent à Marseille sont sous capsule » : ils vont visiter les endroits touristiques comme Notre-Dame-de-la-Garde, sans vraiment prendre le temps de flâner au restaurant comme les autres années. Pour lui, « on ne peut pas dire que la saison a redémarré ; nous, on est entre -30 et -40% du chiffre moyen habituel. »

Et qu’augurer du pass sanitaire ? Cela va peut-être refroidir les gens, ceux qui ne sont pas vaccinés et ceux qui n’ont pas envie de montrer un pass sanitaire. Certains commanderont sur Uber Eats plutôt que de se déplacer, comme ils en avaient l’habitude pendant les confinements.

Il reste aussi le problème du manque de main-d’œuvre et de la vaccination obligatoire du personnel. Bref, un certain nombre de pointillés pour ces prochaines semaines.

Raphaëlle PAOLI

FidMed Provence : candidatures ouvertes pour les start-ups

© FidMed Provence

La 7ème édition du Financial Innovation Day Méditerranée Provence (FidMed Provence) se tiendra le 5 octobre 2021 à Marseille. Le FidMed s’est imposé comme la journée de référence en matière de présentation du financement de l’innovation et des entreprises.

Cette journée contribuera encore une fois à présenter les nouvelles tendances de financement et l’émergence des nouveaux acteurs du Private Equity. 

Les start-ups qui veulent proposer des solutions innovantes ou développer leur business peuvent postuler pour pitcher leurs solutions.

Les candidatures se font dès à présent.