L’OM se déplace à nouveau, cette fois-ci à Metz, pour la 24ème journée de Ligue 1. Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages Facebook, Youtube et Twitch du Méridional.
Une remise en question collective est nécessaire après l’élimination en Coupe de France. Le staff et le collectif marseillais sauront-t-ils se relever ?
Lors du match aller, les Olympiens s’étaient fait peur ; ils avaient concédé quelques attaques rapides qui auraient pu doucher le Vélodrome. Le score était resté nul 0 à 0 et ce, malgré l’écart au classement.
Actuellement, les Messins occupent une peu glorieuse 18ème place. Ils restent tout de même concentrés sur le maintien et sont en progression. Ils causeront sans doute des difficultés à notre équipe.
Il n’empêche, les Marseillais sont en bonne position pour venir à bout de cette team. Nous devrions une nouvelle fois avoir la possession du ballon. Il faudra rester concentré sur les phases de transitions offensives/défensives. L’équilibre, quant à lui, devrait être retrouvé avec le métronome Kamara. Certains joueurs devraient faire les frais de l’élimination en Coupe de France, tels que Rongier, Saliba, ou encore Caleta-Car.
Pour ne pas tomber dans le piège du FC Metz, il faudra retrouver l’allant offensif entrevu lors du dernier match en championnat, et remettre les têtes à l’endroit.
Pronostic : 3 à 1 pour l’OM
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
L’OM se déplace ce dimanche 13 février au Stade Saint-Symphorien pour y affronter le FC Metz. Le coup d’envoi sera donné à 20h45, et le match diffusé en direct sur Amazon Prime.
Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages Facebook, Youtube et Twitch du Méridional.
Bien sûr aujourd’hui, le citron de Menton ne rayonne plus du même éclat solaire que dans le temps. Mais… on peut dire sans hésiter que sa réputation n’a pas décliné. La fête du citron débute ce 12 février dans les rues de la commune des Alpes-Maritimes : c’est l’occasion de revenir sur l’histoire d’un produit bien du Sud, connu pour sa qualité.
Si l’on vous dit citron et maladie ? Vous pensez… scorbut. Ce fléau qui s’est surtout acharné sur les marins lors de leurs missions, entre la Renaissance et le XIXème siècle, est dû à une carence en vitamine C, pouvant aller jusqu’à entraîner la mort. C’est au cours du XVIIIème siècle que fut démontré le lien entre ce remède et la bonne santé des équipages. A cette époque et au siècle suivant, la production du citron de Menton est donc en plein essor : il s’exporte hors des frontières nationales, en Allemagne, en Angleterre, jusqu’en Russie et même jusqu’aux jeunes Etats-Unis d’Amérique, à hauteur de plus de 30 millions de fruits par an.
Une culture de niche et de qualité
Vers 1800, on trouve quelque 80 000 citronniers sur la commune. Le marché du citron de Menton décroît peu à peu au cours du XIXème siècle, se voyant supplanté par d’autres et manquant de débouchés géographiques et économiques. Le territoire se met à vivre de la présence touristique croissante. Un épisode malheureux vient encore mettre un coup de poing à la production : en février 1956, un gel inhabituel frappe l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, décimant les cultures.
vers 1800, on trouve quelque 80.000 citronniers a menton
S’il demeure un marché de niche aujourd’hui alors même que les progrès de l’agriculture ont été foudroyants depuis le XIXème siècle, cela est dû aussi à la situation des surfaces cultivées : les citronniers de Menton poussent dans un environnement montagneux, qui empêche le passage des machines et nécessite un traitement par la main de l’homme. En 2015, le fruit d’or reçoit une belle reconnaissance au niveau européen, avec l’acquisition de l’IGP (Indication Géographique Protégée).
Menton est situé dans une zone bien particulière :la plus au nord qui soit permise pour la culture du citron, et sur un territoire qui bénéficie d’un microclimat protégeant normalement l’agrume des gels fatals. Le citron de Menton est différent des citrons corses, espagnols ou italiens. Très juteux, il est moins amer et acide que ses cousins.
Un fruit « 4 saisons » très apprécié des cuisiniers
Notre citron connaît une longévité exceptionnelle sur son arbre. Ce n’est pas pour rien qu’il est surnommé « citron des 4 saisons ». Il arrive en effet que sur un même arbre se rassemblent des feuilles, des fleurs, des fruits verts et des fruits parvenus à maturité. Ces derniers peuvent rester sans dommage sur l’arbre pendant plus de six mois. Pour le régal des cuisiniers et des amoureux de la gastronomie.
L’IGP a redonné un coup de projecteur au citron de Menton, autrefois si célèbre. Il le demeure du reste, au moins dans toute la Région Sud. A travers des partenariats et des vergers expérimentaux, – et grâce à l’Association pour la production du citron de Menton – les producteurs d’aujourd’hui s’attachent à diffuser la réputation d’un fruit qui, ne nous mentons pas, constitue l’une des fiertés de notre territoire.
Une « affaire d’Etat » : cette fois-ci, l’expression n’est pas dévoyée. Le film haletant signé Thierry de Peretti s’inspire d’une histoire vraie (l’affaire François Thierry) où le trafic de drogue tient le haut du pavé.
Il n’est pas dit que le spectateur comprenne tout. C’est normal. Dans ce genre d’affaires, qui manipule qui ? Qui dit vrai ? Les « bons » et les « méchants » se côtoient sans se faire reconnaître. Ce n’est pas pour rien que le film est sous-titré « Undercover » (le nom, d’ailleurs, d’un jeu de société où c’est la réaction et l’apparence qui font gagner sur l’adversaire).
Nous sommes en 2015 : le chef de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, Jacques Billard (Vincent Lindon), affiche sa stratégie : au lieu de faire la chasse au « produit », laisser passer la drogue aux frontières et se concentrer sur le cœur des trafics. Pourtant, une retentissante saisie a lieu dans le très chic 8ème arrondissement de Paris.
Dans ce genre d’affaires, qui manipule qui ?
Convoqué devant la procureure de la République (Valeria Bruni Tedeschi), Jacques Billard doit s’expliquer. Parallèlement, un certain Hubert Antoine (Roshdy Zem, très bon dans ce rôle) contacte un journaliste de « Libération », Stéphane Vilner (Pio Marmaï, excellent lui aussi). Ce qu’il lui révèle sur Billard, son ancien patron, dévoile un « gros coup » : ce dernier tirerait tout simplement les ficelles d’un véritable scandale d’Etat. Grand flic ou grand voyou ?
Des interrogations de Vilner aux séquences face à la juge en passant par les débats dans les – véritables – locaux de « Libération », le spectateur tente de s’y retrouver dans cette partie d’échecs où les protagonistes, qu’ils prouvent leur bonne foi ou non, risquent gros. On compatit avec le journaliste, écartelé entre la tentation d’y croire et l’affolement d’avoir été manipulé. Les dialogues rendent la tension de « ce qu’il y a derrière » : l’enjeu d’une immense affaire d’Etat.
Le film est lui-même tiré du livre d’Hubert Avoine (témoin) et Emmanuel Fansten (journaliste) paru en 2017, et intitulé « L’Infiltré ».
La note du Méridional : 4/5
Jeanne RIVIERE
« Enquête sur un scandale d’Etat », Thierry de Peretti, 2h, sortie en salle le 9 février.
[Actualisation : Stéphane Ravier a annoncé son ralliement à Eric Zemmour le 13 février 2022.]
Au cours d’une réunion publique très attendue, le 10 février au soir, le sénateur marseillais du Rassemblement national Stéphane Ravier a réglé ses comptes. Il a sévèrement taclé les autorités parisiennes de son parti, dans le vif affrontement qui les oppose depuis quelques semaines. En conséquence, il a fait savoir qu’il se retirait de toutes les instances du parti, pour lancer sa propre formation locale nommée « Marseille d’abord ».
Une ambiance de guerre civile
Le sénateur Stéphane Ravier n’a pas pour habitude de faire dans la dentelle. Lorsqu’il prend la parole ce jeudi 10 janvier devant sa permanence parlementaire de Château-Gombert dans le 13ème arrondissement de Marseille, il reste fidèle à lui-même : offensif. Il défend envers et contre tout Sophie Grech, conseillère régionale et municipale RN, renvoyée du parti à la flamme pour un parjure : avoir accordé son parrainage d’élue à Éric Zemmour, et pas à Marine Le Pen, à qui elle l’avait promis. La candidate du RN est pour l’instant loin de disposer des 500 signatures nécessaires à une candidature valide aux élections présidentielles.
le sénateur rn fustige le « bureaucrate parisien » allisio
Non content d’exclure Sophie Grech, Franck Allisio, responsable départemental RN des Bouches-du-Rhône, voulait l’écarter du groupe au conseil municipal. Confronté au refus de Stéphane Ravier d’abandonner sa colistière, Franck Allisio a organisé une conférence de presse annonçant qu’avec trois autres élus RN sur neuf, il quittait le groupe dont il faisait également partie. Une démarche soutenue par la direction du parti à Paris, que le parlementaire marseillais n’a pas digérée.
Dès ses premiers mots, il fustige le « bureaucrate parisien » Allisio, auteur d’un « coup de poignard dans le dos » en divisant l’équipe municipale sans le prévenir, et sans même avertir certains des conseillers concernés. Le responsable départemental serait également aux ordres de Marine Le Pen, laquelle n’aurait « rien d’autre à faire que de saccager le travail des militants marseillais », de gâcher « 30 ans de travail pour un seul parrainage ». Stéphane Ravier dresse un portrait flatteur de Sophie Grech, victime d’une « véritable fatwa » ; il souhaiter garder comme membre « apparentée RN » au sein du groupe municipal cette « militante de terrain » depuis dix ans, connue et appréciée dans les quartiers nord.
un nouveau mouvement : « Marseille d’abord »
Prenant acte de cette situation, le sénateur passe enfin à l’annonce de la soirée :« Je me retire de toutes les instances parisiennes pour ne me consacrer plus qu’à Marseille », en fondant un nouveau mouvement nommé « Marseille d’abord ». Sans donner plus de détails, il explique en aparté que cette formation a pour but de rassembler tous les patriotes marseillais, au-delà des clivages partisans.
Une divergence de fond
Stéphane Ravier a fait durer le suspense jusqu’au bout, pour un dénouement inattendu. Il avait volontairement laissé entendre qu’il annoncerait son soutien à Éric Zemmour, mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Depuis plusieurs mois, il entretient l’ambiguïté, en recevant publiquement le candidat de Reconquête à Marseille en novembre dernier, ou en ne condamnant pas les ralliements d’élus RN.
En réalité, le malaise avec la direction est plus ancien. Figure médiatique et incontournable au niveau local, Stéphane Ravier est le seul sénateur du parti. Pourtant, Marine Le Pen l’a ostensiblement laissé de côté dans l’organisation de sa campagne, en ne le nommant pas au sein du bureau exécutif du parti pendant l’été 2021.
le senateur avait laissé entendre qu’il annoncerait son soutien à éric zemmour
Depuis, il multiplie les provocations, en évoquant la création d’un « Haut-commissariat à la remigration », ou en dénonçant régulièrement le « grand remplacement », bien loin des éléments de langage agréés par le parti. Ce fan de Jean-Marie Le Pen, canal historique, n’a jamais été en phase avec la dédiabolisation orchestrée par la fille du fondateur.
La tentation Zemmour est aujourd’hui celle d’un retour à cette radicalité perdue. Son ralliement n’est peut-être qu’une question de temps. Pour l’heure, Stéphane Ravier fait durer le calvaire pour Marine Le Pen. Cette dernière ne peut cautionner sa rébellion, mais ne peut pas non plus renvoyer volontairement l’un de ses rares élus, populaire et médiatique. Le truculent sénateur n’attend probablement que ça.
Si une seule poche de sang n’a jamais manqué en France pour soigner les patients et particulièrement au cours des deux années écoulées de crise sanitaire, l’EFS fait aujourd’hui face à une situation critique et c’est ce qui l’amène à publier un « bulletin d’urgence vitale » pour la première fois de son histoire. Le stock de produits sanguins est en dessous du seuil de sécurité et cela depuis plusieurs jours. 70 000 poches de globules rouges sont aujourd’hui en réserve alors qu’il en faudrait 100 000.
Deux années de tensions permanentes liées aux impacts générés par le Covid (annulations de collectes en entreprises et en universités, plus faible mobilisation des donneurs, difficultés de recrutement de personnel médical) ont considérablement affecté la collecte de sang. La vague liée au variant Omicron, qui a touché en quelques semaines plusieurs millions de Français, a ajouté deux éléments critiques : l’auto-ajournement de certains donneurs de sang et un fort taux d’absentéisme du personnel de l’EFS.
Cette situation pourrait s’avérer dangereuse à court terme pour soigner les patients. Cette perspective est absolument inenvisageable. L’EFS rappelle aujourd’hui avec force et gravité l’importance du don de sang dans le système de santé publique : 10 000 dons sont nécessaires chaque jour pour soigner les patients, dont une grande majorité trouve dans les transfusions sanguines la seule alternative pour être soignée.
La carte des points de don est à retrouver en ligne.
Le Département des Bouches-du-Rhône et les services de l’État ont conclu un accord pour lancer, à l’horizon fin 2022 – début 2023, des travaux d’aménagement routier pour améliorer la desserte de l’aéroport Marseille-Provence, en faveur des automobilistes et des transports en commun.
Les perturbations du trafic dans le secteur de l’aéroport Marseille- Provence sont récurrents et pèsent lourdement sur le quotidien des automobilistes, mais aussi sur les échanges économiques et sur l’attractivité du territoire.
Pour les services de l’Etat, la desserte de l’aéroport est assurée par l’autoroute A7. Pour le Département des Bouches-du-Rhône, ces liaisons routières sont assurées par la route départementale 20, elle-même connectée à la RD113, directement au Nord et via un tronçon de la RD9 au Sud.
Les dessertes routières de l’aéroport depuis et en direction de Marseille, les échanges entre la RD113 et l’autoroute A7, à proximité de Vitrolles, constituent un point noir, y compris pour les transports en commun, qui empruntent les mêmes itinéraires que l’ensemble des véhicules.
Dans le sens Aéroport-Marseille, l’entrée de la RD113 sur l’autoroute A7 est régulièrement saturée, notamment aux heures de pointe.
Dans le sens Marseille-Aéroport,des congestions sont également récurrentes sur l’A7, sous le tunnel des Pennes-Mirabeau, pour accéder à la bretelle de la RD113 permettant de rejoindre l’aéroport.
Les services de l’Etat et le Département des Bouches-du-Rhône travaillent donc en collaboration depuis plusieurs années pour fluidifier la circulation sur ce secteur. La Commission permanente du 20 octobre 2021 a validé une convention de maîtrise d’ouvrage et le financement total de l’opération (coût des études et des travaux) par le Département pour un montant total de près de 9 millions d’euros.
LES PROJETS RETENUS
L’ensemble de ces travaux forme un dispositif cohérent permettant de résoudre les difficultés de congestion de la desserte de l’aéroport dans les deux sens de circulation tout en sécurisant le trafic sous le tunnel des Pennes-Mirabeau.
Pour le Département,l’aménagement retenu consiste à :
Réaliser, en provenance de l’aéroport vers l’A7, une voie d’accès réservée aux transports en commun depuis la RD113 au droit de son passage sous la RD9.
Aménager une bretelle d’accès pour tous véhicules depuis la RD113 vers l’A7 au droit du pont de l’Anjoly.
Les services de l’Etat(DREAL et DIRMed) étudient de leur côté :
En direction de l’aéroport, l’élargissement de l’A7 dès la sortie du tunnel des Pennes-Mirabeau, de la bretelle de sortie 30b de l’A7 vers la RD113, de la RD113 jusqu’à la sortie vers la RD9 et de la bretelle RD113/RD9
La réalisation d’une voie réservée aux transports en commun sur la RD9 en direction de l’aéroport.
La concertation publique relative à ce projet se tient du 14 février au 10 mars 2022. Une première réunion de présentation aux partenaires s’est tenue en sous-préfecture d’Istres fin janvier.
LE FINANCEMENT
Le Département prévoit le financement de l’ensemble des études et travaux pour un montant global prévisionnel de 8,8 M€ HT décomposé en :
3,42 millions d’euros pour les bretelles réalisées de la RD113 vers l’A7 par le Département, dont les travaux débuteront fin 2022-début 2023 et pour la création d’une voie réservée aux transports en commun en provenance de l’aéroport.
0,54 million d’euros pour la reconfiguration de la bretelle existante de la RD113 vers l’A7 réalisée par l’Etat immédiatement après les travaux du Département,
4,92 millions d’euros pour l’élargissement de la bretelle de sortie de l’autoroute A7 vers la RD113, ainsi que la création d’une voie réservée aux transports en commun réalisés par l’Etat, avec un début des travaux pas avant 2023, compte tenu des dossiers réglementaires à produire.
LE PLANNING
Les travaux du Département pour la réalisation des 2 bretelles de la RD113 vers l’A7 devraient débuter fin 2022 – début 2023 pour une durée de 10 mois (3 mois de préparation et 7 mois de travaux).
Pour ce qui concerne les travaux prévus par l’Etat, la durée des études préalables sera liée à la nature des autorisations administratives à obtenir qui ne sont pas encore complètement arrêtées. L’État prévoit cependant une mise en service avant l’été 2024.
DAVANTAGE DE VOIES RÉSERVÉES POUR LES TRANSPORTS COLLECTIFS SUR AUTOROUTE
La réalisation d’une voie réservée aux transports collectifs au niveau de l’échangeur entre l’A7 et la RD 9 depuis l’aéroport Marseille-Provence s’inscrit dans l’engagement du Département pour la création de voies réservées sur les autoroutes, au-delà de sa participation au programme global dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région.
Lancé par le Département en 2016, le Plan Mobilités a engagé 642,5 millions d’euros pour améliorer les déplacements sur un territoire congestionné par le tout-voiture et pour réduire la pollution de l’air. La création de voies réservées aux transports collectifs (VRTC) est une priorité du plan en raison de la fréquentation élevée des navettes autoroutières.
Un programme d’aménagement de voies réservées pour les transports collectifs sur les corridors autoroutiers de l’aire métropolitaine (Aix-en-Provence-Marseille, Vitrolles-Marseille et Aubagne-Marseille) a été inscrit au Contrat de plan État-Région (CPER 2015-2020) pour un montant de 30 millions d’euros. Il était financé à parts égales par l’État, la Région, le Département des Bouches- du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille Provence.
Aujourd’hui, près de 15 kilomètres de voies réservées sont en service, essentiellement entre Aix-en-Provence et Marseille. Ces aménagements sont plébiscités par les usagers. Leur principal avantage est de garantir et fiabiliser le temps de parcours des autocars, quelles que soient les conditions de circulation.
S’ils permettent de gagner quelques minutes en moyenne en heure de pointe, le bénéfice est de près de 20 minutes sur un parcours par car entre Aix-en-Provence et Marseille en période de très forte congestion.
Les travaux prévus d’ici à fin 2022 concernent plus de 15 kilomètres.Ils devraient permettre de traiter l’essentiel des points de ralentissement sur le corridor Aix-en-Provence-Marseille et la sortie de Marseille en direction d’Aubagne.
Une voie de bus est en cours d’aménagement sur l’A7 au niveau de Septèmes-les-Vallons, en direction de Marseille, à l’intersection avec l’A51. Elle bénéficiera à la fois aux autocars en provenance de l’aéroport et à ceux en provenance d’Aix-en-Provence. La fin des travaux est prévue en juin 2022.
L’État, la Région, le Département et la Métropole se sont mis d’accord pour viser une augmentation du programme de 10 millions d’euros avant fin 2022.Ces financements complémentaires vont permettre d’accélérer le traitement des deux autres corridors entre Marseille et Aubagne (A50) et entre Marseille et Vitrolles/Marignane (A7).
Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.
La vie économique est une science du comportement humain. Les économistes se sont vu reprocher la trop grande simplicité de « l’homo œconomicus » désincarné et ultra rationnel supposé représenter l’acteur économique type.
Il s’agit d’une caricature si l’on entend par là que l’homme ne serait guidé que par des calculs chiffrés auxquels se ramèneraient les termes de ses choix. Les économistes observateurs savent que les hommes décident tous en fonction de leurs préférences, et que celles-ci dépendent autant d’éléments objectifs, calculables que de leur propre système de valeurs bien plus subjectif.
Il n’y a rien de déshonorant à chiffrer ce qui peut l’être, par exemple pour un achat précis qui doit être financé, comme une maison, mais les choix sont plus larges. Certains éléments non chiffrables pèsent dans la décision. Ainsi, un ménage qui cherche à acheter un logement saura très bien s’informer sur les prix des biens disponibles et sur les financements indispensables. Pourtant à prix égal, le choix d’habiter en centre-ville ou à la campagne pourra aussi dépendre du fait que Madame aime jardiner et que Monsieur ne veut surtout pas mettre les mains dans la terre.
Aucun économiste sérieux n’ignore ces éléments « non monétaires ». Chacun a son système de préférences, mais on retrouve des éléments communs et constants dans le temps. Pascal écrivait – à peu près – que « tous les hommes cherchent d’être heureux, y compris celui qui va se pendre ».
Il existe un invariant humain : chacun cherche son « intérêt » – ce terme va bien au-delà de l’aspect monétaire – et en cela il est « rationnel ». Disons que chacun a des objectifs et que l’on en retrouve beaucoup qui ne changent pas. Chacun préfère réussir qu’échouer dans ce qu’il a choisi d’entreprendre, préfère gagner que perdre, livrer moins d’effort que plus d’effort – c’est même la source principale de la productivité – avoir un travail intéressant et bien rémunéré plutôt que le contraire, à moins que son « système de valeurs » ne consiste à « rien foutre au pays ».
Cherchez cette expression sur Google, vous ne serez pas déçus quant à la variété des motivations humaines. Pour les 400 ans de la naissance de Molière, les commentateurs soulignent très justement que les comportements de ses personnages sont toujours ceux des hommes d’aujourd’hui : la vanité, la boursouflure du moi, autant que la discrétion, cohabitent. L’avarice la plus minable coexiste avec le désintéressement, l’activité avec la paresse, la lâcheté avec le courage etc.
Il n’est donc pas tellement difficile de faire fonctionner une vie économique saine :« Les hommes sont ainsi faits que les incitations les incitent », a écrit l’économiste Gregor Muldon. Cherchons les bonnes incitations et appuyons-nous sur elles.
L’un des ralliements des « convois de la liberté » partait ce jeudi à 12h d’Avignon. La manifestation est inspirée du mouvement canadien des « Truckers for freedom 2022 », qui rassemble plusieurs centaines d’opposants aux mesures sanitaires (passe vaccinal). En France, un appel spontané à la mobilisation a été lancé. Le convoi (surtout composé de voitures) prévoit une arrivée massive à Paris vendredi 11 février à 20h. Les plus mobilisés prévoient même une poussée pour arriver jusqu’à Bruxelles lundi, pour une forme de « mobilisation européenne ».
A Paris comme à Bruxelles, les manifestations ont été interdites. Le préfet de police parisien a de son côté donné « des consignes de fermeté » aux policiers. La comptabilisation des manifestants reste pour l’instant difficile.
Alain Bogé est spécialisé en Géopolitique, Relations Internationales et Commerce International. Il a notamment donné des cours à l’université de Lyon 3, à Lille et en Inde. Il enseigne actuellement à l’université de Prague et à l’European Business School de Paris.
Côté géopolitique, 2021 a été riche en événements et, sans nul doute, 2022 le sera également. En ce début d’année, on peut d’ores et déjà identifier des pistes à suivre selon la situation présente et le calendrier des évènements.
Une chose est sûre : le Covid continuera à être le « fil rouge » de la nouvelle année et imposera sa présence dans la marche du monde. Parallèlement, certaines zones, des pays, des évènements, des élections et des conflits seront à surveiller.
L’Organisation des Nations Unies réunit 193 membres avec droit de vote : il est difficile, bien sûr, de braquer les projecteurs sur chacun de ces pays. On a choisi de porter le regard sur cinq parties du globe : une zone territoriale composée de multiples Etats, l’Europe ; trois « géants », la Chine, la Russie et les Etats-Unis ; et sur un pays en pleine ascension, l’Inde.
La France a pris la présidence tournante de l’Union européenne depuis le 1er janvier pour six mois et sera suivie par la République Tchèque à partir du 1er juillet. Carambolage des évènements : les élections présidentielles françaises auront lieu en avril. Les répercussions seront indéniables.
La Chine devient de plus en plus agressive, mais semble s’isoler elle-même, tout en développant son gigantesque projet des « Nouvelles routes de la Soie ». Paradoxe ou subtile stratégie ?
La Russie est à l’offensive. Vladimir Poutine veut clairement restaurer la grandeur de la Russie éternelle. Et si après la Crimée et l’Ukraine, les oukases russes étaient dirigés vers d’autres pays de « l’étranger proche » ?
Aux Etats-Unis, la première année du président Joe Biden a été difficile, tant à l’intérieur (blocage, ou filibuster, des Républicains au Congrès) qu’à l’extérieur (conséquences du désastre afghan). Les Midterms (élections partielles des représentants à mi-mandat) seront déterminantes. Donald Trump n’a pas abdiqué et son poids politique reste réel.
L’Inde est un pays avec un fort poids démographique (1.3 milliard d’habitants). Elle s’impose désormais dans les stratégies visant à contrer l’influence de la Chine dans la zone indo-pacifique. Le Premier ministre Narendra Modi doit composer avec son puissant voisin et rival et trouver un équilibre géopolitique pour le pays.
L’EUROPE
La présidence française va s’attacher à renforcer les liens entre les 27 membres pour construire une action commune et, si possible, cohérente, envers la Russie et la Chine. Il y va de la crédibilité de l’Union. Elle va s’efforcer de maintenir le couple franco-allemand à la suite de l’élection du nouveau chancelier Olaf Scholz.
Mais l’influence des lobbies internes va s’intensifier, en riposte à la stratégie russe, car beaucoup des pays composant ces groupes d’influence sont des pays de l’ex-URSS. La Chine continuera sa stratégie d’entrisme dans l’Union avec le groupe 17+1, en s’appuyant sur le « ventre mou » de l’Europe, c’est-à-dire les Balkans.
La constitution d’une armée européenne sera toujours à l’ordre du jour en 2022, mais restera au niveau de pré-projet. Les difficultés internes, le nombre de pays à prendre en compte et la préférence américaine pour l’OTAN en seront autant de freins.
La Grande-Bretagne va essayer de résoudre ses problèmes internes à la suite du partygate et à l « amateurisme » de Boris Johnson. Le gouvernement anglais va s’efforcer de poursuivre son programme « Global Britain » qui s’avère aujourd’hui décevant, avec des gesticulations diplomatiques dans le Pacifique.
Il sera intéressant de voir le soutien européen qu’obtiendra la Lituanie qui a reconnu officiellement Taïwan (et s’est attirée) les foudres de Pékin.