Le vendredi 27 août, un spectacle original des « Nuits en mouvement » aura lieu à l’abbaye de Silvacane (Bouches-du-Rhône) : les arts du cirque s’invitent au sein du patrimoine exceptionnel de l’ancienne abbaye cistercienne. Le Centre International des Arts en Mouvement mettra à l’honneur la créativité et la richesse des arts du cirque venant de toute l’Europe, tout en restant en harmonie avec le lieu.
Attention, la réservation est obligatoire.
Les artistes cette année sont :
La compagnie La Sociale K, pour un spectacle d’équilibre sur fil de fer inspiré de leur spectacle « El Bilico ». Ils utiliseront un impressionnant agrès conçu par leurs soins pour réinventer la pratique de cette discipline.
Le jongleur Etienne Chauzy, au diabolo.
Les frères Togni, artistes s’étant illustrés lors de l’émission « Britain’s Got Talent », présenteront un numéro de jeux icariens, une ancienne discipline circassienne mettant en avant des acrobaties de voltige réalisées en duo.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Vendredi 27 août à l’Abbaye de Silvacane, RD 561 13640 La Roque d’Anthéron. Premier départ à 18h, ouverture des portes à 17h30. Deuxième départ à 18h30, ouverture des portes à 18h.
Spectacle tout public à partir de 6 ans.
Tarif adulte : 11€ Tarif enfant (de 6 à 12 ans) : 5€ Tarif spectateur solidaire : 16€ ou 20€
Le duo Bruno Maerten et Olivier Guillerot, sur le Figaro 2 Shamrock V aux couleurs du CNTL-Marseille, a remporté dimanche 22 août à 18h15 le tout premier titre en double de l’édition 2021 de la Transquadra en franchissant en tête la ligne d’arrivée, à Quinta do Lorde, de l’étape Marseille – Madère. De la patience, c’est la première qualité qu’il a fallu développer pour cet équipage comme pour tous ceux engagés dans cette transatlantique d’un genre différent, ouverte aux seuls amateurs de plus de 40 ans, dont le départ a été décalé d’un an par rapport au programme initial.
Finalement partie de Marseille le vendredi 13 août à 14h, cette première étape a également mis à rude épreuve les qualités marines de l’équipage du CNTL : « D’abord y a eu la folle nuit d’Ibiza« , détaille Bruno Maerten. « Entre l’île des Baléares et la côte, on a croisé, en pleine nuit, un phénomène météo qui n’était absolument prévu dans aucun modèle : des bouffées d’air brûlant, avec des vents en cisaille, de direction opposée en haut et en bas du mât, atteignant jusqu’à 45 nœuds. On essayait évidemment d’en sortir, mais on est retombés dedans trois fois de suite. Le deuxième temps fort a bien entendu été l’approche du détroit de Gibraltar et la traversée de la mer d’Alboran, dans le petit temps, où on est allé chercher un contre-courant très sud, le long de la côte algérienne et marocaine. C’est là qu’on a réussi à faire le trou puisqu’on s’est présentés les premiers, sans trop de problème, dans le détroit malgré la brume : on n’y voyait vraiment rien, on n’a pas vu la côte, on n’a pas vu les bateaux, on entendait juste les cornes de brume et les moteurs des bateaux ! Ensuite on a réussi à creuser un peu en échappant à une zone de molle, et à gérer notre avance jusqu’à la ligne. »
Un objectif qui tire vers l’avant
« Cette Transquadra, c’est vraiment un aboutissement« , résume le skipper. « Le projet a été monté il y a trois ans, en 2018. Je me suis réveillé un matin en me disant : qu’est-ce que j’aimerais faire du reste de ma vie ? Je suis un passionné de voile, je n’ai jamais fait de traversée de l’Atlantique, pourquoi pas la Transquadra ?J’en ai parlé à Olivier Guillerot, qui m’a dit banco, et nous avons commencé à entrer dans le vif du sujet. J’ai vendu le bateau que j’avais pour en acheter un autre. » Le premier chantier a donc consisté à mettre le Figaro 2 en conformité avec le règlement de la course, et c’est peut-être déjà là que cette belle performance s’est dessinée. Il s’agissait effectivement de « couper un peu les ailes » au monotype jaugé trop puissant dans sa version de départ, mais le duo a vraiment chercher à le faire de manière harmonieuse et raisonnée, en panachant les interventions, plutôt que de réduire un seul des paramètres. Au final, un bateau respecté, et même un spi plus grand que celui d’origine pour anticiper les petits airs de la Méditerranée, qui s’est avéré un atout majeur dans cette première étape. L’équipage marseillais est donc maintenant en très bonne position pour bien figurer dans la seconde partie de la Transquadra dont le départ, à destination de la Martinique, sera donné le 29 janvier.
Un tremplin pour tout le club
« Je voudrais partager cette belle performance avec tous les membre du CNTL« , continue celui qui occupe depuis le 9 juin dernier les fonctions de Secrétaire Général, auprès du nouveau président, Franck Recoing. « Le Club réalise un véritable travail de fond : il nous a supportés dans la préparation du bateau depuis des années, qu’il en soit ici remercié. Le CNTL, c’est un grand club, qui a un grand esprit sportif – il n’y a aucun doute. J’espère que notre belle victoire va servir de motivation à d’autres pour nous suivre pour une édition prochaine.«
Les Jeux paralympiques commencent le 24 août et se poursuivent jusqu’au 5 septembre à Tokyo : ce deuxième volet des Jeux olympiques montre des performances d’autant plus exceptionnelles qu’elles sont chèrement gagnées par les athlètes atteints d’un handicap quelconque, physique ou mental. De nombreuses associations et fédérations permettent à des personnes souffrant d’un handicap de pratiquer une activité sportive, et de s’y épanouir. En France, deux importantes fédérations (ayant reçu délégation du ministère des Sports) s’y attellent notamment : la Fédération Française Handisport (pour un handicap moteur ou sensoriel) et la Fédération Française du Sport Adapté (pour un handicap mental ou psychique). Jean-Luc Cedro, président du Comité Départemental de Sport Adapté des Alpes-Maritimes et éducateur sportif spécialisé en psychiatrie au CHU de Nice, détaille le travail de ses équipes.
Depuis 1977, la Fédération Française du Sport Adapté (FFSA) a reçu l’aval du ministère des Sports pour encadrer et organiser la pratique des activités physiques et sportives des personnes en situation de handicap mental ou psychique. Elle s’occupe donc de personnes de tous les âges, qui présentent soit une déficience intellectuelle légère, moyenne ou profonde à laquelle peuvent être associés des handicaps physiques ou sensoriels (personnes polyhandicapées), soit des troubles psychiques.
Quelle est la mission de la FFSA ?« Offrir à toute personne en situation de handicap mental ou psychique, quels que soient ses désirs, ses capacités et ses besoins, la possibilité de vivre la passion du sport de son choix dans un environnement voué à son plaisir, sa performance, sa sécurité et à l’exercice de sa citoyenneté.«
Les actions des Comités Départementaux
La ligue PACA de Sport Adapté a été créée en 1984. Le sport adapté, c’est une façon d’adapter la pédagogie d’un sport, pour que chaque personne puisse le pratiquer à sa façon. « Les Comités départementaux organisent une multitude d’événements, souligne Jean-Luc Cedro. Il y a beaucoup de propositions déclinées sous des angles spécifiques. » Il nous en décrit quelques-unes : « De septembre à juin, on propose aux établissements médico-sociaux des journées sportives pour enfants ou adultes, avec entre 60 et 120 personnes par journée. »La Fédération met en place des partenariats avec les acteurs sportifs du territoire, comme le Stade Niçois Rugby ou le Comité départemental olympique, pour que des professionnels puissent partager leur connaissance du sport avec les bénéficiaires. Ces derniers ont donc le « challenge », avec leur perception du temps parfois différente, de se préparer bien à l’avance pour vivre ces journées.
Une sensibilisation fructueuse
En plus des partenariats avec des clubs, la FFSA travaille avec l’Education nationale, pour organiser des rencontres entre les enfants des écoles et les enfants des établissements médico-sociaux ; ou encore avec la Protection judiciaire de la jeunesse : des jeunes suivis pour délinquance rencontrent les jeunes de la FFSA. De tous ces événements ressort une découverte du handicap, qui responsabilise les autres jeunes. Ils permettent de nouer des amitiés et des complicités entre des enfants ou des adolescents.
Pour les adultes aussi, de belles initiatives, notamment au niveau de la sensibilisation des salariés des entreprises : lors de journées partagées, c’est l’occasion de former des équipes mélangées : « Quand on participe à une journée comme ça, on est tous des sportifs ; et c’est cette notion même de sport qui enlève les barrières liées au handicap, autant du côté des personnes handicapées que des salariés », résume Jean-Luc Cedro. Les valeurs de la fédération trouvent donc leur sens dans ces événements : respect, dépassement, sens de l’effort et solidarité.
La Fédération Française du Sport Adapté compte aujourd’hui plus de 65 000 licenciés, ce qui fait d’elle la plus importante fédération de sportifs en situation de handicap en France. Dans les Alpes-Maritimes, il y a plus de 600 sportifs licenciés à la FFSA.
A la veille des Jeux paralympiques, le président du Comité Départemental de Sport Adapté des Alpes-Maritimes redit son admiration pour tous les athlètes qui persévèrent : « Quand on connaît le handicap et quand on sait tout ce qu’une personne handicapée doit surmonter, on sait que leurs exploits sont vraiment magiques. L’abnégation de ces athlètes est incroyable ! » Et il insiste : « Le handicap n’empêche pas le sport, ni le plaisir du sport ! C’est ce qu’on essaye de montrer à notre échelle. » Les rencontres et les valeurs humaines sont là pour aider à cela.
Il reste un mois encore aux curieux de l’Egypte ancienne pour visiter au musée Granet « Pharaon, Osiris et la momie », la superbe exposition qui se terminera le 26 septembre. Elle réunit les fonds propres du musée Granet, mais bénéficie aussi de prêts exceptionnels du Louvre et d’autres musées européens.
Le musée Granet possède des pièces splendides : leur découverte, leur présence et leur voyage sont expliqués ; bas-reliefs contemporains de la grande pyramide de Khéops, stèles, un sarcophage et sa momie, avec des explications sur les techniques d’embaumement égyptiennes. Parmi les prêts du Louvre, on compte notamment la monumentale statue royale de la lignée des Ramessides (de 1292 à 1070 av. J.-C.)
L’exposition des œuvres est complétée par des activités ludiques à travers des dispositifs numériques.
La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur regorge de trésors. De belles pépites transmettent l’histoire et les fiertés du territoire. Chaque dimanche de ce mois d’août, Le Méridional a choisi de mettre en valeur, après visite, un village ou une petite ville de la région.
Ce n’est pas pour rien que le petit village de Gourdon, dans les Alpes-Maritimes, est surnommé « le Nid d’Aigle » : situé sur une roche culminant à 760 mètres, il domine la vallée du Loup, où coule le fleuve du même nom. Ce dernier prend sa source à près de 1300 mètres d’altitude entre les montagnes de l’Ubac et celles de l’Audibergue, avant de dévaler jusqu’à la mer, une cinquantaine de kilomètres plus bas.
Il n’est donc pas étonnant que le village ait servi de place forte à plusieurs reprises depuis le VIIIème siècle. Le village lui-même a grandi à l’ombre de son château, bâti sous différents siècles : la forteresse date du IXème siècle, le château et ses fortifications du XIIème siècle, le premier étage du château du XVIIème siècle. Autour s’étendent d’indémodables jardins dessinés par Le Nôtre. Au pied du château, des maisons anciennes, abritant notamment de nombreuses échoppes d’artisans aujourd’hui encore.
Depuis le sommet, on bénéficie d’une vue sur toute la Côte d’Azur, de Nice à Théoule. Gourdon est un très petit village (moins de 400 habitants), et cette taille lui a conservé tout son charme.
Le salon Motor Passion (Avignon du 10 au 12 septembre 2021) accueille un plateau exceptionnel de véhicules Amilcar. L’exposition raconte l’histoire de la marque française mondialement reconnue pour ces célèbres cyclecars, conçue grâce la complicité et l’expertise du « Cercle Pégase Amilcar ».
Après la Première Guerre mondiale, le cyclecar participe à la démocratisation de l’automobile en France, encouragée par une taxe fiscale réduite par rapport aux autres véhicules. Il s’agit d’un véhicule sportif et léger (moins de 350 kg), généralement biplace, dont la cylindrée ne dépasse pas 1100 cc (centimètres cubes). L’organisation du salon Motor Passion 2021 présente donc une superbe exposition de véhicules de la firme Amilcar. Le nom de la marque est en fait l’anagramme des patronymes de Joseph Lamy et Émile Akar, les dirigeants de la société créée pour financer le projet de cyclecar imaginé par Edmond Moyet et André Morel.
Amilcar, une marque automobile française
Créée à Paris le 29 septembre 1921, « La Société Nouvelle pour l’Automobile Amilcar » expose 3 châssis au salon de l’automobile au Grand Palais et lance le premier cyclecar de la marque. Dessiné par Edmond Moyet, le type CC (Cycle Car) est proposé au prix de 9200 francs. En octobre 1921, André Morel remporte l’épreuve du kilomètre lancé à Lyon à plus de 90 km/h au volant de l’un des tout premiers modèles de la marque. Pour rester en dessous des 350 kg réglementaires et permettre aux propriétaires de bénéficier ainsi d’une taxe fiscale réduite, les modèles CC et CS d’Amilcar ne comptent ni démarreur ni freins à l’avant. Amilcar remporte le Bol d’or automobile en 1922 et en 1933. L’allure sportive des véhicules Amilcar signe le succès commercial des différents modèles. Affectée par la crise économique de 1929, la marque est rachetée par la firme Hotchkiss. En septembre 1939, la Seconde Guerre Mondiale verra la fin de l’histoire d’Amilcar.
Le salon Motor Passion, 1ère édition
Co-organisateurs des Grands Prix d’Avignon Vaucluse dans les années 1990, Avignon Tourisme et l’association des Amis du Circuit d’Avignon Vaucluse (ACAV) se retrouvent en 2021 pour initier Motor Passion, un nouvel événement d’envergure dans le paysage des salons automobiles. Organisé avec le soutien de la Fédération Française des Véhicules d’Époque (FFVE), Motor Passion est dédié aux belles mécaniques d’hier et d’aujourd’hui. Les 10, 11 et 12 septembre, le salon accueillera une centaine de clubs automobiles nationaux et régionaux, 2 000 véhicules et des expositions thématiques, 250 professionnels et des spécialistes de pièces détachées et d’accessoires pour anciennes, des tracteurs de collection, etc.
Motor Passion; Vendredi 10 et samedi 12 septembre (9h-19h), dimanche 12 septembre (de 9h à 18h), au Parc Expo d’Avignon. La billetterie et toutes les autres information sont à retrouver sur le site de l’événement.
Les Olympiens s’apprêtent à effectuer un court déplacement ce dimanche chez le voisin niçois ; la rencontre se jouera ce dimanche à 20h45 au stade de l’Allianz Riviera.
L’OGC Nice continue de mettre en place son projet pas à pas soutenu par le milliardaire Jim Ratcliffe. Pour cela, il s’est attaché les services de Christophe Galtier, élu pour la troisième fois meilleur entraîneur de Ligue 1. Ce dernier, que je qualifierais de caméléon, a fait évoluer le projet de jeu des Aiglons qui était basé sur un jeu de possession : avec beaucoup de prise de risque et décliné dans toutes les catégories de foot à 11 du centre de formation ; celui-ci se veut aujourd’hui plus terre-à-terre.
Les Aiglons font preuve de solidité défensive (zéro but encaissé en deux journées) et d’une efficacité offensive menée par un duo d’attaque : Gouiri et Dolberg. Ils ont infligé un 0 à 4 au champion sortant. Pour le moment, le jeu de possession a laissé place à un bloc compact dans un système de jeu en 4/4/2, en laissant l’initiative à l’adversaire pour mieux utiliser les déséquilibres lors des transitions défensive/offensive.
Et l’Olympique de Marseille dans tout ça?
Lors des deux dernières rencontres, l’OM a alterné entre le bon et le moins bon. On sent une équipe qui est encore en manque de repères et de complémentarité. Ceci s’explique par la mise en place d’un système hybride, mais également par un nombre conséquent de nouveaux joueurs, puisque pas moins de sept nouveaux sont alignés dans le onze de départ. C’est bien connu au football, le plus difficile à mettre en place est l’animation du jeu. Il va falloir du temps à cette OM pour montrer tout son potentiel ; l’arrivée des nouvelles recrues et le retour de Milik vont certainement, dans le futur, faire évoluer le système de jeu vers un 4/2/3/1.
Avec ou sans avant-centre
Le départ de Benedetto offre peu de possibilités à Jorge Sampaoli sur le front de l’attaque ; mais peut-être serait-il judicieux de débuter avec un vrai attaquant tel que Dieng pour surprendre une défense axiale parfois en délicatesse sur la gestion de la profondeur et étirer les lignes du bloc équipe.
En attendant que l’OM trouve les bons réglages, l’équipe peut compter sur son talent individuel pour créer des différences et poursuivre son début de championnat avec ambition.
Pronostic : 1-1
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
Ce n’est pas seulement parce qu’elle décide de faire une pause à Marseille que l’on apprécie la fringante détective privée du polar « La Dame au cabriolet », de son nom complet Yvonne Vitti (dont elle déplore la connotation vieillotte…) Ce polar écrit à quatre mains par Dominique Guiou et Thomas Morales est un délice pour conjurer la fin nostalgique de nos étés trop courts.
On se laisse volontiers entraîner dans le tourbillonnement de la vie de l’héroïne, que son métier (après reconversion, elle était actrice auparavant – mais ce n’est que gain pour sa nouvelle profession) amène tout autant à fouiner dans les beaux quartiers parisiens qu’au fin fond de la Sologne, sans oublier des étapes de repos en Seine-et-Marne, à Marseille, donc, ou encore en Corse.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Yvonne Vitti ne se prend pas pour l’un de ces détectives imposants et hautains qui peuplent parfois les romans (et les bureaux de police, sans doute). Bien servie par son fameux cabriolet, sa fidèle « Saab 900 jaune poussin », elle ne se laisse pas facilement démonter. Dans son activité où « la Covid n’a rien arrangé », elle se trouve au cœur d’une affaire de grand banditisme où les millions d’une mallette rose sont fortement convoités par diverses parties.
Partageant avec son amie journaliste, Brigitte, la manie d’admirer les beaux hommes, elle aperçoit l’horizon de la cinquantaine avec un mélange de résignation et de cynisme. Mais ne se laisse pas pour autant terrasser par les regrets : le meilleur remède contre les rêveries philosophiques ? Un bon verre de bourbon (ou de pastis, on sait s’adapter).
C’est à travers une langue pleine d’humour et de finesse que les auteurs font parler à la première personne notre héroïne nostalgique des chanteurs italiens des années 80. Le roman est truffé de petites phrases croustillantes : « Un privé qui prend une balle dans la tête, c’est comme la mise en examen d’un homme politique, les risques inhérents au métier » ; « Certains compulsent avant de s’endormir des magazines de bateaux, de voitures, de jardinage, des essais d’Eric Zemmour, lui c’étaient des catalogues de baignoires et de douches ultramodernes. »
Un ton sans fausse note pour un roman-polar drôle et un poil gouailleur.
Jeanne RIVIERE
« La Dame au cabriolet », Dominique Guiou et Thomas Moralès, Serge Safran éditeur, juillet 2021, 16,90€, 160 pages.
Dominique Guiou est né à La Ciotat, a travaillé à Paris (journaliste au Figaro littéraire), et vit maintenant à Lille. Thomas Morales est journaliste indépendant et collabore à diverses revues telles que Causeur, Schnock ou Service Littéraire. Il est l’auteur d’une douzaine d’essais sur les Trente Glorieuses.