mercredi 23 juillet 2025
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Retour de match – OM/MHSC (2-0) : l’OM déroule

© Twitter OM_Espanol

L’OM évolue une nouvelle fois à domicile avec la réception de Montpellier. Les Marseillais sont bien mieux au Vélodrome depuis un certain temps, ils ont l’occasion de faire le break après la lourde défaite de Nice (0-3 face à Lens).

La belle surprise du soir est la titularisation de Steve Mandanda par le coach Sampaoli qui a choisi un 4-3-3 avec Harit à la place de Payet et Kamara en défense centrale. Un milieu de terrain à trois avec Gueye, Guendouzi et Gerson, les couloirs son eux gérés par Rongier, et Ünder côté droit, et Luan Peres et Dieng à gauche.
Les deux équipes font un début de match mais c’est l’OM qui dès la 9ème minute ouvre le score. Harit, bien servi en profondeur par Rongier, vient offrir un caviar à Dieng qui n’a plus qu’à pousser dans le but vide. La rencontre est débridée : les Montpellierains se créent deux grosses occasions, mais c’est une nouvelle fois l’OM qui, après un tacle en retard sur Dieng, reçoit un penalty, ce dernier transformé sans trembler par Ünder. Les Héraultais proposent un jeu débridé, ils libèrent beaucoup d’espace que les Marseillais ne se privent pas d’exploiter.

La deuxième période repart sous les mêmes dispositions et les deux équipes se procurent beaucoup d’occasions. Les changements interviennent à l’heure de jeu avec les entrées de Dimitri Payet et Luis Henrique, que nous n’avions pas vu depuis un certain temps. Le deuxième acte est tout de même moins emballant que le premier. Les deux nouveaux entrants, Lirola et Kolasinac, viennent asseoir une victoire olympienne somme toute méritée.

Le joueur le plus en vue du match a été Amine Harit, qui se dresse en véritable successeur de Payet pour le futur. Pour le moment, ils sont tous deux en forme pour notre plus grand plaisir. L’OM a préparé au mieux le déplacement de jeudi en Ligue Europa Conference ; en attendant le classico dimanche prochain, les hommes de Sampaoli poursuivent leur belle série en championnat.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

Expo – « Zeus ou Ammon ? » à la Vieille Charité : une exposition politique organisée par la Ville de Marseille

© Le Méridional

A partir du 8 avril et jusqu’au 18 octobre 2022 se tiendra à la Vieille-Charité une exposition intitulée « Zeus ou Ammon ? » Censée présenter une réflexion sur les « objets migrateurs », elle est, de fait – et ne s’en cache pas d’ailleurs -, un « projet politique ».

« Aujourd’hui où, particulièrement en Méditerranée, l’accueil de ceux qu’on nomme « migrants » est à l’ordre du jour, les Musées de Marseille entendent revenir sur quelques trajets exemplaires, dédiaboliser l’idée de migration, et montrer comment les objets migrateurs – source d’enrichissements culturels – ont servi à constituer la civilisation que nous disons nôtre, à la diffuser et à la faire évoluer. C’est à l’évidence un projet politique que cette exposition. »

Au milieu de l’inévitable art contemporain et d’un blabla envahissant (l’exposition « se tient au cœur cosmopolite de Marseille, à la Vieille Charité, où un musée d’archéologie et un musée d’arts africains, océaniens et amérindiens ouvrent au maximum l’arc du temps et de l’espace » ; « Il s’agit de faire l’inventaire des types de transformations dus aux migrations. On passe de l’unique – un objet-mémoire parfaitement singulier – au multiple »), on retient que nombreux sont les objets, au cours des siècles, sur lesquels le regard a évolué.

La splendide Tête de Zeus Ammon de Munich © WKMC

La pièce maîtresse de cette exposition en constitue en effet un bon exemple : la Tête de Zeus-Ammon (un prêt de la glyptothèque – musée consacré à la sculpture – de Munich) est un bijou de finesse de la période hellénistique, rarement exposé à la vue du public. Ni tout à fait Zeus (l’une des plus prestigieuses divinités grecques), ni tout à fait Amon (divinité égyptienne) : c’est bien Zeus Ammon qui s’offre au regard (et prend un deuxième « m » en français) ; un des nombreux exemples de « divinités fédératrices » que les chefs politiques ont intégré à la culture de leur époque, souvent pour s’attacher l’assentiment des populations dominées. Ces formes de syncrétisme ne sont pas rares, et elles sont passionnantes à étudier.

Mais l’intitulé de l’exposition est trompeur, et celle-ci ne se cantonne pas à ces exemples finalement très « classiques », appartenant sans doute trop à la « civilisation que nous disons nôtre ». Elle prétend tout mettre dans le même sac : les migrants qui traversent aujourd’hui la Méditerranée sur de fragiles embarcations sont comparés au héros grec Enée, et les bouteilles de plastique d’un « ecoboat » sont « de contemporaines amphores ».

Un exemple des collections de l’ancien musée colonial de Marseille, créé en 1896 par le Dr Edouard Heckel © Le Méridional

Dans la présentation des « objets migrateurs », certaines petites phrases n’ont l’air de rien, mais en disent long sur la mentalité avec laquelle a été réalisée l’exposition. Lorsque l’on parle du musée colonial de Marseille, on souligne combien les objets ont été victimes d’un « système de classification occidentale » ; mais aussi combien, aujourd’hui, ils représentent un « maillon essentiel dans la recherche des provenances en lien avec les questions de restitution de patrimoine ».

Bref, une belle exposition politique de la ville de Marseille qui veut montrer (le relativisme est bien d’actualité) que les « objets migrateurs » sont « déconnectés de toute identité définitive ». On avait vraiment besoin de cela pour « dédiaboliser l’idée de migration ».

Raphaëlle PAOLI

Avant-match – OM/Montpellier : c’est reparti pour un tour

© OM / Twitter

L’OM remet ça dès ce dimanche 10 avril à 21h avec la réception de Montpellier HSC.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

> A voir aussi : OM/Montpellier : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

Les Montpelliérains – quasi assurés du maintien en Ligue 1 avec 41 points au compteur en 30 journées -, se positionnent actuellement à la 11ème place du championnat. Les hommes du président Nicollin assurent toujours le spectacle avec un jeu débridé ; ils pourraient bien stopper les Olympiens dans leur bonne série.

Les Marseillais continuent d’enchaîner à domicile comme à l’extérieur. En difficulté un certain temps au Vélodrome, ils ont conjuré le sort en s’imposant lors des dernières réceptions. Une rotation naturelle va s’opérer, compte tenu des joueurs en convalescence comme Milik.

L’équipe probable du coach Sampaoli :

Nous devrions retrouver une équipe en pleine confiance au Vélodrome, avec probablement des joueurs qui ont peu participé à la rencontre de League Europa Conference ; cela permettra d’afficher la même fraîcheur que celle entrevue lors des derniers matchs.

Pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis avant le Classico, les Olympiens devront marquer un grand coup en s’imposant à domicile et ainsi poursuivre sur la bonne série actuelle.

Pronostic : victoire de l’OM 3 à 2.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

OM-Montpellier : Sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

© DR

L’OM reçoit dimanche 10 avril Montpellier au stade Vélodrome dans le cadre de la 31ème journée de ligue 1. Le match sera diffusé à 21 h sur Amazon Prime Video.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

Crypto – Cannes est la première ville en France et en Europe à numériser ses sites emblématiques sous forme de NFT

© WKMC

C’est une démarche originale dont la ville de Cannes est fière : en partenariat avec la société cannoise Pertimm, elle a lancé la numérisation de 11 de ses sites emblématiques sous forme de « jeton non fongible », « non fongible token » en anglais. Cette démarche en fait des biens immatériels uniques.

> A voir aussi : Les NFT, une révolution dans l’art

Le Palais des festivals et des congrès de Cannes, le Port Canto, l’île Sainte-Marguerite (y compris le Fort Royal), l’écomusée marin Jason Decaires Taylor, la Malmaison, le Vieux-Port, le boulevard de la Croisette, le marché Forville, le Suquet, la Pointe Croisette et le Campus Georges Méliès seront donc intégrés à la blockchain. Les propriétaires qui auront acquis ces NFT pourront ensuite les implanter dans une plateforme métaverse.

> A voir aussi : Le métavers, ce monde virtuel qui pourrait propulser les cryptomonnaies dans une ère nouvelle

« Aujourd’hui, Cannes prend un nouveau tournant pour valoriser son patrimoine au-delà de toutes les frontières, explique le maire de Cannes, David Lisnard. La municipalité se positionne ainsi sur un marché innovant en pleine expansion ». A travers cette nouveauté, la mairie de Cannes veut étendre la renommée de la ville au-delà des frontières nationales, et promouvoir également son patrimoine culturel.

L’édito de José D’Arrigo – Conseil municipal de Marseille : une bataille de charretiers

Capture d'écran / Retransmission du Conseil municipal du 8 avril 2022

Si les conseillers municipaux de Marseille présents ce matin dans l’hémicycle de Bargemon pouvaient avoir la bonne idée de regarder leur prestation en replay sur leur ordinateur, ils éprouveraient probablement une honte incommensurable.

Le spectacle qu’ils ont offert au public médusé était en effet d’une médiocrité insigne. On se serait cru dans une cour de récréation des quartiers nord. Une vraie bataille de charretiers. J’ai assisté à de nombreux conseils municipaux sous l’ère Defferre, puis sous l’ère Vigouroux, puis sous l’ère Gaudin, et je n’aurais jamais cru que le niveau puisse tomber si bas. Les arguments échangés par la majorité d’extrême gauche et son opposition, naguère encore qualifiée de droite, étaient indignes d’une assemblée d’élus, indignes des Marseillais eux-mêmes, indignes de la seconde ville de France.

Oserai-je vous l’avouer ? J’ai tenu trois heures dix sept devant ce festival d’insultes ou de caricatures, puis j’ai éteint mon ordinateur. Sidéré. Effondré. Scandalisé. Ces gens-là n’ont même pas conscience de leur incompétence, de leur amateurisme, de leur suffisance jubilatoire. Ils pourraient déjà apprendre à s’exprimer en public sans s’insulter à tout bout de champ. Ce serait un minimum. Je me croyais transporté quai de la Fraternité lors d’un marché aux poissons très animé. Pas dans une assemblée d’élus. C’était insupportable. J’avais presque de la peine pour cette bande d’élus d’extrême gauche qui devraient s’inspirer du conseil de leur adjoint à la transition écologique, Sébastien Barles, qui a eu l’humilité d’inviter ses homologues à « un choc de sobriété ».

Pourtant, tout avait bien commencé. Les actions de solidarité envers le peuple ukrainien, l’aide en matériel et en personnel des marins pompiers de Marseille, avaient été justement soulignés par Yannick Ohanessian, adjoint à la sécurité, et son rapport a été adopté à l’unanimité. C’est l’examen de la hausse de 5,5 points de la part communale de la taxe foncière qui a mis le feu aux poudres.

L’adjoint aux finances, Joël Canicave, a eu une circonlocution alambiquée pour justifier cette hausse qui risque d’étrangler de nombreux petits propriétaires et locataires : « Mon objectif est d’aller chercher partout des dépenses à ne pas faire ». Il n’a pas dit « Je souhaite faire des économies ». Il s’est contenté d’enclencher la machine à claques en rappelant que les précédentes majorités municipales avaient voté, elles, 27 augmentations d’impôts en vingt-cinq ans. C’est peut-être vrai, mais M. Canicave oubliait un peu vite ses propos de 2021 : « Je suis fermement décidé à ne pas augmenter les impôts parce que c’est injuste et inacceptable ».

Les commentaires désobligeants ont alors commencé à fuser : « Les Marseillais devront payer plus pour être moins servis, à Marseille on paie toujours plus pour toujours moins », a ironisé le Dr Bernard Marandat (RN). Selon lui, la dette municipale est telle que chaque bébé naissant à Marseille est déjà débiteur de 1 700 euros ! Le LR Pierre Robin, qui ne supporte pas les apostrophes de ses collègues, a évoqué « l’arnaque du petit papa Joël » pour dézinguer l’extrême gauche. « Les Marseillais sont verts de rage », a-t-il conclu.

Mi-menaçante, mi-amusée, Samia Ghali a listé les dossiers dérangeants pour l’ancienne majorité, comme par exemple le palais de la glisse ou le fortin de Corbières, mais la qualité de ses références n’a hélas pas pu voiler la vulgarité de ses propos. Il est vrai que la ville de Marseille n’a jamais été autant aidée par l’Etat pour la restauration des écoles et des logements et l’on a du mal à comprendre pourquoi l’extrême gauche veut ainsi pressurer des Marseillais qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Et ils se disent proches du peuple ! Quelle mascarade !

Le moment le plus rigolo a probablement été celui de l’intervention de Mme Lisette Narducci, ancienne socialiste proche des frères Guérini, qui a eu le culot d’éreinter les budgets des municipalités Gaudin alors qu’elle avait été embrigadée par la droite et qu’elle a elle-même voté les dits budgets ! Fantastique ! Enorme !

Les seuls moments d’accalmie, et sur le ton et sur la forme, ont été perçus lors des interventions de Sophie Camard (extrême gauche) qui a proposé de « rendre les trottoirs aux piétons », une heureuse initiative si l’on veut bien admettre que les trottoirs sont envahis par les voitures, les motos, les vélos, les scooters, les trottinettes, les nids de poules et les crottes de chiens ! Mais elle a voulu s’en tenir à des faits précis sans fleurir son discours d’horions inutiles. Et Laure-Agnès Caradec, élue LR, a donné pour sa part à toute l’assemblée une leçon d’humilité et de correction en invitant ses collègues à plus de mesure : « Vous ne pourrez pas tenir durant cinq ans en nous reprochant d’avoir failli. Et en nous promettant : vous allez voir ce que vous allez voir ! Arrêtons ces débats stériles et faisons avancer Marseille, même si la voie est étroite entre votre idéologie permanente et notre pragmatisme… »

Le maire d’extrême gauche Benoît Payan, lui, a tenté vainement de maîtriser la fougue vengeresse de ses troupes. Il s’est indigné curieusement de l’absentéisme colossal des agents affectés dans les écoles : selon lui, un tiers des effectifs manquent chaque jour à l’appel ! 1 000 d’entre eux sur 3 300 se font porter pâle quotidiennement. Peut-être ces agents se sentent-ils mal à l’aise avec des élus aussi sectaires que grossiers…

José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional

© DR

Natation – Les Marseillais actuellement en beauté aux Championnats de France

Marie Wattel © CNM

Depuis le 5 avril et jusqu’au 10 avril ont lieu les Championnats de France à Limoges. L’objectif pour les nageurs est de décrocher une sélection pour les Championnats du Monde (ces derniers se dérouleront du 18 au 25 juin prochains à Budapest) et, pour certains nageurs, pour les Championnats d’Europe, qui se tiendront du 11 au 17 août à Rome. Les 24 nageurs marseillais présents ont fort à faire.

Les résultats sont d’ores et déjà au rendez-vous : 100 mètres papillon pour Marie Wattel, 2ème place du 50 mètres papillon pour Florent Manaudou, 100 mètres brasse pour Florine Gaspard, 3ème place du 50 mètres brasse pour Florent Manaudou, 2ème place du 200 mètres papillon pour Clément Secchi.

Philippe Lacroix : une amende de 1531 euros pour une photo dans les calanques

© DR

C’est une histoire incroyable. Abracadabrantesque. Finalement relaxante… Le journaliste Philippe Lacroix, aujourd’hui retraité, ancien grand reporter au Méridional, spécialisé dans la chronique automobile, était convoqué il y a quelques jours devant le tribunal correctionnel de Marseille pour y répondre d’un délit iconoclaste : celui de photographe d’un site naturel.

Et d’une il n’est pas photographe. Et de deux on l’appelle Michel dans l’ordonnance de renvoi alors qu’il s’appelle Philippe. Et de trois il n’est pas « un individu sans ressources » mais un retraité. Le président du tribunal et ses assesseurs ont eu du mal à comprendre les motifs, voire les mobiles, de la présence de ce citoyen ordinaire pris dans les rets d’une affaire fantasmagorique. Ce sont les dirigeants du parc national des calanques qui l’ont poursuivi pour avoir pris une photo de voiture japonaise dans ce fameux site touristique qui doit être exempt de toute intrusion commerciale.

Les magistrats ont ouvert des yeux incrédules et ont demandé au prévenu : « Mais que venez-vous donc faire ici ? » « C’est moi qui vous le demande », a respectueusement répondu Lacroix. « Etes-vous un délinquant d’habitude ? » a poursuivi le président. « Je ne crois pas. J’ai simplement refusé de payer une contravention il y a trente cinq ans car ma voiture était régulièrement garée dans une rue de Marseille et j’ai failli me retrouver aux Baumettes. » « Bien…, réplique le président, un peu décontenancé, donc vous n’aimez pas les contraventions, c’est ça ? Vous faites une intolérance sociale aux procès-verbaux comme d’autres refusent de régler leurs impôts… »

Le procureur est très ennuyé lui aussi. Aucune charge sérieuse ne peut être retenue contre Lacroix et il suggère au tribunal de le relaxer purement et simplement. Au terme d’une brillante plaidoirie de son avocat, Me Guy Jullien, le journaliste est relaxé. « On ne peut condamner un citoyen pour une prétendue infraction qu’il n’a pas pu commettre et qui porte atteinte gravement à la liberté d’expression », soulignera Me Jullien.

Philippe Lacroix était prévenu – quelle horreur – d’avoir pris quelques photos d’un nouveau modèle de la gamme japonaise Kia, la XCeed, au cap Croisette le 7 septembre 2019. Insupportable audace ! Comment a-t-il pu se permettre une telle licence ? Sauf que Lacroix était chez lui dans le Var à cette date et que son article sur le « Filauto » était paru le 5 septembre… Peut-être a-t-il enfreint une loi inhérente au parc national des calanques et à la protection du site ? Impossible. La société Kia-Europe avait décidé d’organiser une présentation internationale de son nouveau modèle entre le 2 et le 6 septembre 2019 en privatisant l’hôtel « N » sur la Corniche pour la réception de 500 journalistes de la presse internationale.

Les patrons japonais, soucieux d’une bonne démonstration de la maniabilité de leur nouvelle voiture, avaient sollicité au préalable un vaste espace destiné aux essais dans la zone urbaine du parc national des calanques et tout le périmètre du vaste parking étudiant de Luminy leur avait été accordé sans problèmes. Il n’était inscrit nulle part dans l’accord conclu entre les deux parties que cet espace naturel « leur était accordé à l’exclusion de tout autre site du parc ». Et les journalistes se sont empressés de se faire photographier au volant de leurs bolides au cap Croisette, à Callelongue et même sur la route des Crêtes, avec la mer en fond de toile pour immortaliser leur présence « dans cette splendide ville de Marseille ».

Quel culot ! Bande de délinquants primaires ! Comment avez-vous pu commettre de telles infractions ? Les dirigeants du parc national des calanques, soucieux de complaire aux écolos sectaires, se gendarment. Ils décident de poursuivre et la société Kia, et celui qu’ils désignent comme leur ambassadeur, le misérable Philippe Lacroix. Face à la bonne foi désarmante de nos amis japonais, ils reportent leur courroux sur Lacroix. Comme s’il était une sorte de plouc-émissaire…

D’où la situation ubuesque qui s’est ensuivi. Lacroix a eu beau intervenir personnellement auprès des élus de la ville et des dirigeants du parc des calanques pour inciter les procéduriers à plus de sagesse, il a fait chou blanc. Il n’a pas réussi à les convaincre que le seul objectif des journalistes était de « véhiculer » la meilleure image possible de la marque mais aussi de la ville de Marseille et de ses paysages fabuleux. Cette intercession amicale lui a même valu d’être la cible de ceux qui ont fomenté de toute pièce cette guerre picrocholine.

Le directeur du parc national lui a lancé tout de go : « Nous voulons que les constructeurs cessent de prendre le sujet à la légère. Nous ne leur interdisons pas de circuler, mais nous voulons qu’ils comprennent que ce qui est préjudiciable c’est cette mise en scène surannée de l’homme tout puissant dans sa machine qui domine la nature… » Magnifique ! Lacroix c’est plutôt un homme tout puissant devant sa machine à écrire ! Mais son obstination sarcastique va se retourner contre lui. Dans une émission de radio, il ironise sur ces écolos de pacotille, les gardes du parc, qui roulent en 4×4 diesel pour surveiller le site.

Ce zèle lui vaut un avis d’amende d’un montant pharaonique de 1531 euros. Une sorte de « forfait post photo », FPP, qui est censé verdir son attitude face à la nature toute puissante. Un mois de salaire pour une photo que vous n’avez jamais prise, c’est un peu fort de café, non ? Lacroix, primesautier, croit à un gag. Il rigole. Il raconte cette blague à ses amis qui s’esclaffent à leur tour. Mais ce n’est pas une plaisanterie. Le parquet a été saisi à la suite de deux convocations à Paris, siège de son « Filauto » qui n’existe plus depuis un an. Et un officier de police judiciaire le convoque au commissariat de Mazargues pour s’expliquer.

Les dirigeants du parc national des calanques ont trouvé une victime idéale. C’est ainsi que Lacroix se retrouve traduit au banc de l’infamie. La procédure, fondée sur du vent, ne tient pas…la route. 150 pages d’accusations fantaisistes et puis la justice innocente le journaliste. Tout est bien qui finit bien ? Pas tout à fait. « Je suis certain qu’un grand nombre de marques automobiles vont faire une croix ou plutôt la croix sur Marseille et boycotter la ville », déplore-t-il.

Il n’est pas très judicieux, quand on se bat pour faire respecter Marseille et ses sites fabuleux, de porter atteinte à la liberté d’expression. Ces photos éditoriales et non commerciales ne gênent personne et ne peuvent être qu’une publicité positive pour la ville. Les dirigeants du parc croient-ils qu’il vaut mieux s’en tenir au Marseille-poubelle, au Marseille-racaille, au Marseille-Kalach dont certains se repaissent à longueur d’antenne ? La procédure était manifestement abusive et Me Guy Jullien envisage une action contre ces malappris pour atteinte à la liberté d’expression, harcèlement volontaire, dénigrement arbitraire…

José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional

Marseille – Grèves dans les cantines : les écoles impactées

© Pxb

Un certain nombre de restaurants scolaires resteront fermés ce vendredi 8 avril, en raison d’un mouvement social du personnel. Les parents doivent fournir un pique-nique à leurs enfants.

Dans le 3ème arrondissement :

• Elémentaire Révolution Vaillant

• Elémentaire Parc Bellevue

Dans le 8ème arrondissement :

• Elementaire Bonneveine Sablier 1

• Elementaire Bonneveine Sablier 2 

• Maternelle Madrague Montredon

• Elementaire Madrague Montredon

Dans le 14ème arrondissement :

• Maternelle Saint-Barthelemy SNCF

• Elementaire Saint-Barthelemy SNCF

Retour de match – OM/PAOK (2-1) : un goût d’inachevé

© OM / Twitter

Hier soir jeudi 7 avril, l’Olympique de Marseille recevait le PAOK Salonique pour le match aller de la League Europa Conférence. Le match retour aura lieu jeudi prochain, où nous serons alors fixés sur une éventuelle qualification en demi-finale.

Une première période à sens unique

Lors de la première période, les Olympiens très en vue ont littéralement étouffé leur adversaire du soir. En effet, les Marseillais ont évolué en 4/3/3 avec deux joueurs relayeurs tels que Guendouzi et Gerson ; ils ont pu tenir le bloc équipe haut, le harcèlement et le pressing collectif a favorisé la récupération du ballon, les joueurs se sont ainsi créé de nombreuses occasions. L’ouverture du score intervient au quart d’heure de jeu par l’intermédiaire de Bakambu, qui vient conclure un beau mouvement collectif. Le meneur de jeu Dimitri Payet nous a régalés des quelques beaux gestes techniques, il a également fourni ses attaquants, comme Under qui aurait pu aggraver le score.

Quel but splendide !!

Que dire de la magnifique reprise de Dimitri Payet qui vient se loger dans la lucarne ! C’est certainement un des plus beaux buts de l’année dans la réalisation du geste technique, simplement parfaite. Le ballon en retrait transmis par Under à la sortie de la surface de réparation n’était pas des plus simples à reprendre, ce qui rend le but encore plus somptueux.

Les Olympiens sont restés trois minutes de trop au vestiaire. Ils ont certainement été émoussés par une première période à sens unique où tout le monde voyait avec enthousiasme une large victoire de l’OM se dessiner. Une mauvaise relance et un manque de communication remet en selle trop rapidement une équipe aux abois. Après la réduction du score du PAOK, nous avons senti les Bleus et Blancs en panne d’inspiration, ne sachant pas s’il fallait attaquer ou garder ce petit but d’avance.

Le plan de jeu déroulé par le coach Sampaoli à la mi-temps – à savoir un changement de système en 5/4/1 pour certainement bien défendre et aggraver le score en attaque rapide – n’a pas pu se mettre en place. Nous pouvons regretter ce choix de changement car nous maîtrisions le match, malgré tous les nouveaux entrants ; le dernier quart d’heure aurait pu nous offrir une victoire plus large.

L’essentiel est assuré en gagnant à domicile, mais l’OM aurait pu se mettre dans de meilleures dispositions avant le match retour où l’ambiance – déjà chaude au Vélodrome – devrait monter d’un cran en Grèce. L’OM devra voyager en costaud et faire preuve d’une maîtrise mentale qui lui a fait défaut hier soir dans les dernières minutes du match.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.