mercredi 9 juillet 2025
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Aix-Marseille-Provence capitalise sur l’Inde pour renforcer son attractivité mondiale

© 4Vents pour-Euromediterranée.

Aix-Marseille-Provence renforce son positionnement international. Avec la signature d’un partenariat entre Provence Promotion et CCI France International, le territoire entend capter de nouveaux investissements étrangers, en particulier en provenance d’Inde, et s’affirmer comme une plateforme stratégique entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique.

C’est une signature discrète, mais lourde de conséquences pour l’avenir économique de la Provence. Ce lundi 28 avril, à Marseille, Provence Promotion et la CCI France International (CCIFI) ont paraphé un protocole d’accord destiné à renforcer l’attractivité du territoire sur la scène mondiale.

Cette convention permettra de mobiliser le réseau des 120 Chambres de commerce françaises présentes dans 95 pays, afin de promouvoir le territoire provençal auprès des investisseurs étrangers.

Dans cette stratégie, l’Inde occupe une place centrale, renforcée par l’inauguration en février dernier, du tout premier consulat général d’Inde en France hors Paris, par le Premier ministre indien Narendra Modi et Emmanuel Macron, signe d’une reconnaissance politique forte.

Un travail de longue haleine pour bâtir la confiance

La dynamique actuelle trouve ses racines dans une rencontre décisive. Il y a quatre ans, Bernard Deflesselles, ancien député (LR) et faisait la connaissance d’un ambassadeur indien « très pro-business », un profil rare selon le vice-président de la commission Stratégie de développement économique de la Métropole.

Rapidement invité à Marseille, le diplomate ouvrait les portes du patronat indien aux acteurs économiques provençaux. Une première mission économique organisée sur place, il y a environ deux ans, posait les bases d’une collaboration durable.

Depuis, la stratégie s’est affinée. Chaque année, Provence Promotion organise entre 600 et 700 rendez-vous d’affaires, dont 30 à 60 en face-à-face avec des décideurs économiques indiens.

« Ce qui compte aujourd’hui, ce n’est pas d’annoncer des chiffres spectaculaires en matière d’emplois créés, mais de construire patiemment un tissu relationnel solide », souligne Christophe Perez, responsable de la promotion économique. L’approche est pragmatique : la volumétrie d’investissements suivra naturellement une fois les réseaux installés.

Un écosystème calibré pour séduire l’Inde

Marseille avance aujourd’hui des arguments tangibles pour attirer l’attention des industriels indiens. Le port Marseille-Fos, capable d’absorber 1,5 million de conteneurs supplémentaires sans modification majeure des infrastructures existantes, représente un atout stratégique. Dans un contexte où l’Inde prévoit de porter ses échanges maritimes à 20 millions de conteneurs par an d’ici quatre ans. Cette capacité est observée avec intérêt.

La filière numérique constitue un second levier. Reliance Jio Infocomm, numéro 3 dans le secteur des télécommunications, a choisi Marseille pour l’arrivée de ses nouveaux câbles sous-marins transcontinentaux (India-Europe-Xpress (IEX). Des discussions sont également en cours pour développer des projets conjoints dans le domaine de l’intelligence artificielle, au-delà de l’infrastructure numérique.

Cette capacité à connecter les marchés n’est pas seulement technique. Le territoire joue aussi sur sa situation méditerranéenne pour se proposer comme une tête de pont vers l’Afrique, un continent que l’Inde souhaite mieux pénétrer. « Passer directement de l’Inde à l’Afrique est compliqué culturellement et économiquement. À Marseille, nous avons les réseaux et les codes pour faciliter cette transition », insiste Bernard Deflesselles.

L’effet d’entraînement du projet IMEC

La signature du partenariat s’inscrit aussi dans un contexte international plus large. Lors de leur visite en février, Emmanuel Macron et Narendra Modi ont acté l’importance stratégique du projet IMEC (India-Middle East-Europe Economic Corridor), qui doit relier Bombay à l’Europe via le Moyen-Orient, avec Marseille comme l’une des portes d’entrée principales.

Le président de la République n’a pas caché ses ambitions : faire de Marseille un hub majeur des nouveaux flux commerciaux mondiaux. Le port de Marseille – Fos, mais aussi la connectivité numérique, les projets énergétiques euro-méditerranéens et le développement du fret ferroviaire Marseille-Lyon s’intègrent dans cette vision d’ensemble.

En visio, Payal Kanwar, directrice générale de la CCI France-Inde, a tenu à saluer le partenariat signé ce lundi matin. En juillet dernier, lors d’une learning expedition en Provence, elle avait pu constater « la richesse de l’écosystème économique régional et les opportunités qu’il offre aux investisseurs indiens ».

Elle a également annoncé l’organisation, dès décembre prochain, d’une délégation économique indienne à Marseille pour poursuivre l’exploration des synergies possibles. « Avec l’ouverture du Consulat général et le projet IMEC, nous avons devant nous une dynamique formidable portée par une volonté commune de bâtir des ponts économiques solides entre l’Inde et Marseille », a-t-elle déclaré.

Une stratégie d’internationalisation méthodique

Au-delà de l’Inde, la signature de ce partenariat traduit une volonté plus large de systématiser l’action internationale de la métropole. Provence Promotion participera aux Learning Expeditions internationales, organisera des missions de prospection ciblées au Moyen-Orient et en Chine, et s’appuiera sur le réseau mondial des CCI FI pour toucher de nouveaux investisseurs.

Six filières prioritaires ont été identifiées : le numérique, l’énergie, l’aéronautique/défense, la logistique maritime, la santé et le tourisme.

Avec l’Inde en partenaire dans cette dynamique, Aix-Marseille-Provence entend consolider son rôle de carrefour stratégique entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Un positionnement qui s’inscrit dans les grandes manœuvres internationales pour redessiner les routes du commerce mondial.

Narjasse Kerboua

Économie – La Métropole muscle son jeu international avec un partenariat inédit

Arnaud Vaissié, président de CCI France International et Bernard Deflesselles, vice-président de la commission Stratégie de développement économique de la Métropole © Nèle Grizard – Provence Promotion.

Ce lundi 28 avril, dans la Tour La Marseillaise, Provence Promotion et CCI France International ont scellé un accord historique. Une première en France, dans un contexte où l’agilité et l’international sont devenus les clefs de la croissance.

À l’heure où l’économie mondiale se redéfinit sous l’effet des crises géopolitiques et économiques, la Métropole Aix-Marseille-Provence choisit d’accélérer. En s’associant pour la première fois avec CCI France International, réseau qui regroupe 120 Chambres de commerce dans 95 pays, Provence Promotion entend placer la métropole au cœur des flux d’investissement internationaux.

L’officialisation de ce partenariat est l’aboutissement de plusieurs années de coopération, marquées notamment par l’accueil du séminaire annuel de la CCIFI à Marseille en 2024. Un événement décisif qui avait permis aux dirigeants économiques internationaux de découvrir le potentiel du territoire.

Arnaud Vaissié, président de CCI France International, l’a rappelé lors de la conférence de presse : « Il fallait oser oublier Paris pour penser les métropoles, et Marseille s’est imposée comme un nouveau pivot naturel pour l’international ».

Pour la première fois, Aix-Marseille-Provence apparaît comme une alternative solide dans les stratégies d’implantation des entreprises étrangères. « Ce bassin économique gagne à être mieux connu et promu auprès des investisseurs étrangers, et ce partenariat nous y aidera », a ajouté Charles Maridor, délégué général de CCI France International.

L’agilité comme réponse aux crises mondiales

Bernard Deflesselles, vice-président de la commission Stratégie de développement économique de la Métropole, a insisté sur la philosophie de ce partenariat : l’agilité face à l’instabilité mondiale. « Quand les temps sont durs, quand les situations se compliquent, c’est notre capacité d’adaptation qui fait la différence », a-t-il affirmé.

Miser sur une capacité de réaction rapide est devenu essentiel pour attirer et accompagner les investisseurs dans des marchés devenus plus exigeants et volatils.

La force de CCI France International repose justement sur son réseau de 36 000 entreprises réparties entre acteurs locaux et sociétés françaises implantées à l’étranger, du CAC 40 aux PME innovantes. Pour Arnaud Vaissié, cette signature incarne une ambition claire : « Les alliances solides, les cadres de confiance, c’est ce qui fait aujourd’hui la différence. Et c’est ce que nous construisons ici. »

L’Inde, symbole d’un virage international

Parmi les sujets marquants de la conférence, l’Inde a occupé une place centrale. Arnaud Vaissié a rappelé que le pays, déjà devenu le plus peuplé du monde devant la Chine, atteindra près de 1,66 milliard d’habitants en 2050. « L’Inde est le pays du futur », a-t-il insisté, soulignant à la fois le potentiel colossal de ce marché et sa complexité.

Marseille bénéficie d’un atout rare. Elle accueille depuis peu le premier consulat général indien hors Paris, signe de la montée en puissance des liens économiques et stratégiques entre l’Inde et la métropole.

Six filières stratégiques en ligne de mire

Pour rendre ce partenariat immédiatement opérationnel, six secteurs stratégiques ont été définis : le numérique, la santé, l’énergie verte et nucléaire, le travail et les ressources humaines, le tourisme, ainsi que les infrastructures portuaires et aéroportuaires.

Des secteurs dans lesquels Aix-Marseille-Provence dispose d’atouts reconnus – premier port français, troisième aéroport international, premier réseau européen de câbles sous-marins de données – et qui offrent de solides perspectives de croissance.

Le partenariat prévoit ainsi une synergie directe entre la Métropole et le réseau mondial : événements économiques, missions sectorielles, mises en relation entre investisseurs et territoires.

La dynamique est déjà enclenchée. Une délégation de directeurs de CCI FI sera accueillie en Provence en juin. Des missions économiques sont également programmées en octobre au GITEX de Dubaï et en Arabie Saoudite, puis en novembre en Chine à l’occasion de la China International Import Expo (CIIE).

Jean-Luc Chauvin, président de Provence Promotion et de la CCI Aix-Marseille-Provence, a rappelé dans un communiqué de presse que ce partenariat vise à cibler les centres de décision stratégiques. « Il ne s’agit pas seulement d’attirer de nouveaux projets, mais d’attirer des projets à forte valeur ajoutée, des centres de R&D, des unités de production qui renforceront durablement l’économie de la métropole », a-t-il précisé.

De g. à d. Arnaud Vaissié, président de CCI France International, Philippe Stéfanini, directeur général de Provence Promotion et Bernard Deflesselles, vice-président de la commission Stratégie de développement économique de la Métropole © Nèle Grizard – Provence Promotion.

Comme l’a expliqué Arnaud Vaissié au cours de la conférence, dans un monde post-Covid où les chaînes de valeur se tendent, l’international est plus que jamais vital pour les territoires. Le redémarrage spectaculaire des salons professionnels en est un signe : « Avant le Covid, beaucoup périclitaient. Aujourd’hui, ils sont redevenus centraux », a-t-il expliqué, plaidant pour un soutien renforcé à ces rendez-vous économiques dans le cadre du plan Commerce Extérieur.

Dans cet environnement incertain, les alliances solides, les réseaux de confiance et les relations humaines deviennent des leviers indispensables. « On travaille avec ceux qu’on connaît et en qui on a confiance », a-t-il insisté.

Structurer une base de données pour mieux prospecter

Autre innovation de ce partenariat : la création d’une base de données exhaustive des talents, entreprises, investisseurs et décideurs liés à la métropole.

Un « mapping » précis, jugé indispensable pour améliorer la prospection économique et renforcer le suivi des projets internationaux. « Aujourd’hui, aucune ambassade n’est capable de dire combien d’entreprises françaises sont passées par une région en cinq ans. Il faut rattraper ce retard. »

« Ce partenariat sera vivant, dynamique, et surtout unique », a insisté Arnaud Vaissié. Pas question de multiplier les accords symboliques. Cet engagement est pensé comme un partenariat « exclusif », avec une véritable obligation de résultats. En d’autres termes, il s’agit moins d’une signature protocolaire que d’un engagement mutuel à transformer le territoire en une plateforme mondiale d’attractivité et d’innovation.

Narjasse Kerboua

À Istres, Zidane parraine la première Maison du Point rose

Présent samedi 26 avril pour la pose de la première pierre de la Maison du Point rose, Zinedine Zidane, le champion du monde est venu donner son poids et sa voix à un projet unique en France : un lieu de répit pour les enfants en fin de vie et leurs familles.

Il a suffi de son nom pour faire vibrer l’assemblée. Mais ce jour-là, Zidane n’était pas là pour lever les foules. Ni pour la gloire. Parrain du projet depuis 2023, l’ancien numéro 10 est venu, humble, soutenir ceux pour qui le mot « fin » a perdu toute abstraction. « C’est un projet extraordinaire, j’ai hâte de revenir l’an prochain pour être auprès de toutes ces familles », a-t-il confié. Quelques mots sobres pour un engagement solide.

Autour de lui, près de 500 personnes, rassemblées au Domaine de Conclué, une ancienne exploitation agricole de 24 hectares rachetée par la Métropole Aix-Marseille Provence. Là, en 2026, naîtra la Maison du Point rose. Un lieu pour vivre jusqu’au bout, loin des murs blancs des hôpitaux, loin du silence pesant des domiciles endeuillés.

À l’origine de cette initiative, une rencontre : celle de Nathalie Paoli, fondatrice du Point rose, avec François Bernardini, maire d’Istres. Tous deux marqués par la perte – Nathalie par celle de sa fille Carla-Marie en 2015, François par celle du fils d’un collaborateur, César Gibaud. Ce projet, c’est leur réponse : « conclure un pacte avec la vie », résume Nathalie Paoli.

À Conclué, les enfants malades pourront continuer de jouer. Les familles, elles, trouveront un espace pour apprivoiser l’absence, pour traverser ce que Martine Vassal, présidente de la Métropole, a décrit comme « ce chagrin sans nom ».

Domaine de Conclue 2025.

En guise de première pierre, un banc pérenne a été inauguré, sous lequel ont été glissés les prénoms des enfants accompagnés depuis dix ans par l’association. Un olivier en mémoire de César a aussi été baptisé. Et dans un dernier geste, des colombes blanches ont été libérées dans le ciel, comme un serment silencieux.

Les premiers séjours de ressourcement sont attendus au printemps 2026. Zidane l’a promis : il sera là pour les voir éclore.

L.-R.M.


Haïku, la poésie du ramen en plein cœur de Marseille

À deux pas du tribunal de Marseille, Haïku invente une cantine japonaise où l’on mange des bouillons comme on lirait un poème. Nouilles maison, immersion florale et carte mouvante au rythme des saisons : ici, le ramen se fait instant suspendu.

Dans la lumière blanche d’un midi marseillais, Haïku, (6e) s’anime comme un jardin secret. Derrière les vitres, les bols fumants défilent, porteurs d’histoires courtes et précises, comme des haïkus japonais – ces poèmes de 17 syllabes, nés pour capter l’instant.

Le nom n’est pas là par hasard car chaque ramen change avec les saisons, la carte se renouvelle tous les trois mois, et l’idée d’évanescence guide jusqu’au fond des bols.

Au commencement, il y a Christophe Gillier, épicurien venu du monde du spectacle immersif, tombé amoureux des nouilles et du Japon au gré de ses voyages. « J’ai toujours adoré les ramens. Mais à Marseille, il n’y avait rien de vraiment poussé », nous explique-t-il.

Alors avec son associé Laurent Langlois, ils créent Haïku : un lieu où l’on respecte le temps des bouillons, le grain des pâtes, et l’émotion du déjeuner au dîner.

Nouilles maison, bouillons au cordeau

Les patrons ont fait le pari du fait maison intégral : nouilles pétries sur place grâce à une machine importée du Japon (30 000 euros l’investissement). « C’est la Rolls, il n’en existait pas à Marseille”, sourit Christophe.

De la pâte au repos, tout est fait maison. Et pas question d’accélérer les temps de cuisson : le bouillon de porc mijote seize heures, celui de volaille douze. Le bouillon végétal, plus léger, convoque champignons shiitakés, asperges et pousses de soja.

Le chef Ippei Uemura, chef kyotoïte bien connu à Marseille a façonné la carte dans cet esprit : ramens soignés, tapas japonais twistés avec des produits locaux, sélection méticuleuse de sakés. En cuisine, on travaille en circuit court, avec la volonté de « penser japonais mais vivre marseillais ».

Ainsi naissent le ramen pistou au printemps, le ramen bouillabaisse prévu pour l’été, et des accords où Provence et Japon se répondent.

Une immersion, plus qu’un repas

L’expérience, chez Haïku, ne s’arrête pas à l’assiette. Pensé comme une extension de son amour pour les spectacles immersifs, Christophe a conçu un lieu à plusieurs étages et plusieurs temps.

Rez-de-chaussée : la cantine, le comptoir ouvert, les effluves de bouillons. À l’étage : les jardins Haïku, espace zen où le bois et la lumière tamisée invitent à ralentir.

Bientôt, un boudoir japonais au style prohibition 1930, pour des soirées plus intimes. Et pour la rentrée, une salle immersive avec des dîners dans le noir, projections florales sur les murs et les tables, reflets de cerisiers en fleur dans les assiettes. « On veut créer une petite parenthèse, un moment suspendu. Comme un spectacle, ou un haïku », glisse Christophe.

A l’étage une salle plus intimiste et dans le fond, une salle est actuellement en travaux. Elle devrait ouvrir ses portes à la rentrée pour une expérience culinaire encore plus immersive.

Faire germer d’autres adresses

Ouvert depuis février, Haïku a déjà trouvé son public. Midi comme soir, les cent-cinquante à deux-cents couverts s’enchaînent sans effort. À terme, l’idée serait de faire germer d’autres adresses, « trois ou quatre, dans le Sud-Est », sans tomber dans une franchise dépersonnalisée. Marseille restera la maison mère, le laboratoire vivant.

D’ici là, Haïku trace son chemin entre poésie et gastronomie, saison après saison, bol après bol. Comme un haïku qu’on écrirait à la main, sur un coin de table, un midi d’avril… et presque de mai.

Narjasse Kerboua


À TESTER !

✔️ Tonkotsu spécial (18 €) : deux tranches de porc, œuf mariné, algues, tout le gras et la précision qu’on aime.
✔️ Veggie miso (14 €) : shiitaké, asperge et douceur en bouche, sans jamais tomber dans le fade.
✔️ Karaage (9,50 €) : croustillant, parfumé, addictif.
✔️ Yaki buta negi (8,50 €) : porc mariné et poireaux grillés, simple et puissant.
✔️ Chicken nanban (9,50 €) : le poulet mariné dans toute sa splendeur.


> 47 Bld Paul Peytral 13006 Marseille
Les mardis & mercredis : 12h – 15h
Les jeudis, vendredis & samedis :  12h – 15h et 19h – 22h


L’OM tranchant, Gouiri étincelant

Porté par un triplé d’Amine Gouiri et une prestation solide, l’Olympique de Marseille s’est imposé avec autorité face à Brest (4-1), ce dimanche au Vélodrome. Un succès précieux qui permet aux Marseillais de reprendre la deuxième place de Ligue 1 à trois journées de la fin.

Une prestation solide, une victoire qui fait du bien. Ce dimanche soir, les Olympiens accueillaient Brest au stade Vélodrome pour le compte de la 31ᵉ journée de Ligue 1. Un rendez-vous crucial dans la course à la deuxième place, synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions.

Lors du match aller, les Marseillais s’étaient largement imposés 5-1, portés notamment par un doublé de Mason Greenwood. Après la victoire de Lille (0-2 à Angers) plus tôt dans la journée, l’OM n’avait d’autre choix que de s’imposer pour récupérer son statut de dauphin.

La mission est donc accomplie avec ce succès 4 buts à 1 et un triplé magistral d’Amine Gouiri, désigné homme du match. À l’occasion de cette rencontre, les supporters du virage Sud ont déployé un superbe tifo en hommage au pape François, rappelant ses mots lors de sa venue au Vélodrome : « Je viens à Marseille, pas en France. » Une attention qui avait alors enchanté les fidèles du club phocéen, qui ne se privent pas de l’en remercier.

© Alain Robert

À l’entame du match, Marseille se présente en 4-3-3. Après une absence de trois matches pour blessure, Leonardo Balerdi est de retour au centre de la défense marseillaise, avec le brassard de capitaine. Luis Henrique est quant à lui replacé sur l’aile gauche.

La magie de Gouri

Dès la première minute, l’OM tremble après une erreur de Balerdi, mais Rulli intervient avec autorité pour préserver son but. Rapidement, les Marseillais ouvrent le score grâce à Amine Gouiri, oublié au second poteau, qui ajuste Coudert d’une frappe croisée après une belle transversale de Henrique (8ᵉ).

Brest ne tarde pas à réagir et égalise sur corner : après un cafouillage dans la surface olympienne, Sima profite d’un ballon mal dégagé pour tromper Rulli à bout portant (26ᵉ). À la demi-heure de jeu, Marseille domine avec près de 60% de possession de balle, mais doit rester vigilant.

À la 36ᵉ minute, Ajorque écope du premier carton jaune pour une faute sur Rabiot lancé plein axe. Sur le coup franc qui suit, Greenwood, trouvé en retrait par Rabiot, déclenche une frappe puissante, déviée par un défenseur brestois, qui prend Coudert à contre-pied pour redonner l’avantage à l’OM (37ᵉ).

Avec de la réussite, mais il en faut pour aller chercher l’Europe. Dans la foulée, Murillo est averti à son tour pour avoir interrompu une contre-attaque brestoise (41ᵉ).

Juste avant la pause, Amine Gouiri s’offre un chef-d’œuvre : sur un centre de Greenwood, il contrôle de la poitrine au point de penalty et réussit une magnifique retournée acrobatique pour inscrire son deuxième but de la soirée (45ᵉ). À la mi-temps, Marseille mène logiquement 3-1.

Porté par un Gouiri en feu, auteur d’un doublé dont une retournée acrobatique splendide, l’OM rentre aux vestiaires avec deux buts d’avance. Brest avait pourtant réussi à recoller au score et à semer quelques frayeurs dans la défense olympienne, mais les Marseillais, plus tranchants, ont su faire la différence au meilleur moment.

© Alain Robert

L’OM assoit son emprise

Profitant de son avantage, l’OM contrôle sereinement le début de la seconde période, évitant toutefois de se laisser piéger par le faux rythme que tente d’imposer Brest.

À la 56ᵉ minute, une frappe lointaine de Ludovic Ajorque frôle le montant, créant une frayeur dans les rangs marseillais. À la 63ᵉ, Amine Gouiri marque à nouveau, réalisant un triplé somptueux.

Lancé dans la profondeur par Adrien Rabiot, l’attaquant marseillais ajuste parfaitement le gardien brestois d’un plat du pied. Bien que l’arbitre ait d’abord annulé le but pour un hors-jeu, la consultation de la VAR valide finalement l’action, confirmant qu’un défenseur brestois couvrait l’attaquant marseillais.

© Alain Robert

À la 67ᵉ, l’OM procède à ses premiers changements : Rongier est remplacé par Bennacer, et Gouiri, ovationné par le Vélodrome, cède sa place à Rowe, marquant ainsi la fin d’une soirée mémorable pour l’international algérien.

À la 75ᵉ, Rulli se distingue une nouvelle fois en effectuant une parade décisive après une confusion dans la surface marseillaise, repoussant une frappe de Pereira Lage.

Puis, à la 77ᵉ, double changement pour l’OM : Balerdi, auteur d’un retour solide, sort au profit de Cornelius, tandis que Garcia laisse sa place à Quentin Merlin. Enfin, à la 83ᵉ, Greenwood est remplacé par Amine Harit, apportant du sang frais pour conclure la rencontre.

Un triplé d’Amine Gouiri et un but de Mason Greenwood permettent donc à l’OM de s’imposer largement face à Brest. Bien que les Bretons aient égalisé à 1-1 grâce à Sima, les Marseillais ont fait preuve d’une efficacité clinique, rendant le match facile.

Grâce à cette victoire, l’OM montre un visage conquérant et reprend sa deuxième place à trois journées de la fin du championnat. La prestation de l’international algérien restera définitivement dans les annales.

Joseph Poitevin

Composition de l’OM : Rulli – Garcia, Kondogbia, Balerdi (c), Murillo – Rabiot, Hojbjerg, Rongier – Luis Henrique, Gouiri, Greenwood.

© Alain Robert

« Nettoyons le Sud » : 25 000 participants mobilisés et 100 tonnes de déchets collectés pour préserver la région

© Jean-Charles VERCHERE

Mobilisation record pour la 3ᵉ édition de « Nettoyons le Sud ». Ce samedi, plus de 25 000 bénévoles se sont engagés pour ramasser les déchets dans toute la région. À Aix-en-Provence, notre équipe a suivi l’un des groupes en action.

Ce samedi 26 avril, plus de 25 000 bénévoles – habitants, lycéens, entreprises et associations, dont Clean my Calanques – ont participé à la 3ᵉ édition de l’opération « Nettoyons le Sud ». Sur les bords de routes, les plages, les espaces naturels ou en zone urbaine, ils se sont engagés pour ramasser les déchets sauvages.

Objectif atteint pour cette édition 2025 : près de 400 points de collecte et 100 tonnes de déchets récoltés. Un record de mobilisation, dans un contexte particulier : l’Année de la Mer en Région Sud, alors que Nice accueillera en juin la Conférence des Nations Unies sur les Océans.

Avec ses 1 500 km de côtes, la Région Sud place la protection de cet espace fragile au cœur de ses priorités environnementales. « Bravo à tous les participants et un immense merci à chacun d’entre vous ! Ce nouvel élan collectif est un formidable succès », a salué Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

À Aix-en-Provence, notre équipe a suivi un groupe de bénévoles sur le terrain. Retrouvez leur mobilisation en images dans notre vidéo.

Marseille en bleu : nos plus belles images du carnaval

© Alain Robert

Des centaines de carnavaliers, artistes, musiciens et danseurs ont fait vibrer le Vieux-Port de Marseille ce samedi 26 avril 2025, à l’occasion de la 35e édition du carnaval.

Placée sous le signe des nuances de bleu, entre mer et ciel, la parade a rassemblé habitants et visiteurs autour d’une grande fête populaire.

Départ de la Criée, passage devant l’Hôtel de Ville, spectacle aérien au-dessus du Quai de la Fraternité : la ville a vécu une après-midi festive et colorée, clôturée par un final en bleu. Nos plus belles images.

© Alain Robert
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Reportage photos © Alain Robert


© Le Méridional – Reprise des images autorisée sous réserve de mentionner clairement Le Méridional.

Marseille : les navettes maritimes reprennent du service

© AMP

Les navettes maritimes relieront à nouveau le Vieux-Port, L’Estaque, La Pointe Rouge et Les Goudes à partir de ce samedi 26 avril.

À partir de ce samedi 26 avril, les navettes maritimes font leur grand retour dans la rade de Marseille. Depuis le Vieux-Port, deux lignes reprennent du service : direction La Pointe Rouge et L’Estaque. Les premiers départs sont donnés dès 7h30 pour L’Estaque, 8h00 pour La Pointe Rouge, avec une rotation toutes les heures. Cerise sur le gâteau : entre fin juin et fin août, les navettes prolongent leur service en soirée jusqu’à 22h30.

Envie d’aller plus loin ? À partir du 29 mai, la liaison entre La Pointe Rouge et Les Goudes sera également opérationnelle. Un moyen idéal pour rejoindre ce bout du monde marseillais sans passer des heures dans les bouchons.

© AMP

Bonne nouvelle pour les abonnés RTM : le trajet en mer est inclus dans les Pass XL, Annuel, 30 jours, 7 jours, et même le Pass Métropole. Pour les autres, comptez 5 € l’aller simple sur les lignes principales, avec correspondance gratuite pendant 1h30 sur bus, métro ou tramway. Pour relier directement le Vieux-Port aux Goudes, le billet est à 8 €, avec 3h de correspondance offerte sur le réseau RTM. Et pour les petits moussaillons de moins de 6 ans, c’est gratuit !

À noter : pour des raisons de sécurité, l’accès n’est pas garanti si la capacité maximale du bateau est atteinte. Mieux vaut arriver un peu en avance !

La Métropole veut remettre la mer au cœur des déplacements quotidiens. « Trop longtemps sous-exploité, ce lien entre la ville et la mer est aujourd’hui réinventé », affirme Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Objectif : désengorger les routes, offrir un transport agréable et respectueux de l’environnement… tout en redonnant aux Marseillais le goût du large.

L.-R.M.


Horaires en bref :

Pointe Rouge <> Les Goudes : de 8h50 à 19h50 (du 29 mai au 31 août)

Vieux-Port <> L’Estaque : de 7h30 à 19h30 (et jusqu’à 22h30 l’été)

Vieux-Port <> Pointe Rouge : de 7h00 à 19h00 (et jusqu’à 22h00 l’été

Pour plus d’informations sur les horaires, les tarifs ou les conditions d’accès, les voyageurs peuvent consulter le site de la RTM (www.rtm.fr/lanavette) ou celui de la Métropole Aix-Marseille-Provence (ampmetropole.fr).


Zeus au Mucem : plus de 60 000 visiteurs et seulement deux jours pour en profiter

En moins de deux semaines, Zeus, le cheval des JO, a séduit plus de 60 000 visiteurs au Mucem. Découvrez notre reportage sur cette œuvre monumentale en mouvement.

Installé depuis le 15 avril sur le toit du Mucem, Zeus, le cheval mécanique des Jeux olympiques de Paris 2024, a déjà séduit plus de 60 000 visiteurs.

Grutée à plus de 25 mètres de hauteur, cette sculpture monumentale de cinq mètres de haut et trois tonnes impressionne autant par sa taille que par son mouvement : une minute d’animation toutes les quatre minutes, une exclusivité pour cette escale marseillaise.

Mécène de l’œuvre et partenaire premium des JO, Sanofi accompagne cette tournée européenne qui a déjà conduit Zeus de Paris à Montpellier, Lyon ou Milan.

À Marseille, le cheval continue de faire battre les imaginaires… mais pour encore très peu de temps.

> Découvrez dans notre reportage les coulisses de son installation spectaculaire sur le toit du Mucem.

Zeus reste visible jusqu’au 27 avril.

À Marseille, une cérémonie de commémoration du génocide arménien à forte portée politique

Cérémonie de commémoration du 110ème anniversaire du Génocide arménien en présence du Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, le 24 avril 2025, à Marseille. © Alain Robert

Sur l’avenue du 24 avril 1915, ils n’ont pas fait que commémorer. Benoît Payan, Martine Vassal, Renaud Muselier, Bruno Retailleau : quatre voix pour dire que l’histoire arménienne est une affaire française. Et qu’à Marseille, la mémoire n’est pas un ornement. C’est un combat.

Avenue du 24 avril 1915. Le nom dit tout. Ici, la mémoire est inscrite dans l’asphalte. Ce 24 avril, cent dix ans après le premier génocide du XXe siècle, Marseille n’a pas seulement rendu hommage. Elle a parlé haut, clair, et à la première personne.

Dès les premiers mots, le ton est donné. Benoît Payan pose l’acte. Ce matin, dit-il, « c’est un devoir sacré qui nous réunit ». Son texte ne déroule pas une chronologie, il érige une géographie du combat.

De l’Ararat aux plaines du Caucase, de Byzance à Marseille, le maire de Marseille (DVG) trace une ligne continue. Celle d’un peuple debout, et d’une ville qui lui ressemble. « Comme Marseille, toujours rebelles. Comme Marseille, toujours universels. »

Mais sous les images, le politique affleure. 23 prisonniers arméniens à Bakou. Le bruit des bombes en Ukraine, à Gaza, en Syrie. Le maire n’élude rien. Il rappelle que la France a son mot à dire. Et que les villes aussi. Marseille agira, annonce-t-il.

En jumelage avec Erevan. En symbole : deux boussoles, l’une à Marseille, l’autre en Arménie. Deux aiguilles tendues vers la fraternité. « Aujourd’hui, nous marchons dans les pas de Missak. Pour la liberté. Pour l’Arménie. »

Benoît Paya, maire de Marseille. © Alain Robert

Martine Vassal : “Une mémoire blessée mais debout”

Elle, ne lit pas l’histoire dans les livres. Elle la porte dans la voix. Dans le coeur. Martine Vassal ne parle pas d’un peuple, elle parle de ses aïeux. Des rescapés venus poser leurs valises à Marseille. Des silences qui pesaient plus que les mots. « Ma grand-mère demandait à ma mère de renouveler sans faute sa carte de séjour », dit la présidente (DVD) du Département et de la Métropole. Peur sourde. Pudeur tenace. Mémoire transmise par l’ombre.

Mais cette mémoire-là n’est pas seulement blessée. Elle est « debout ». Et aujourd’hui, dit-elle, elle appelle à parler. À raconter. À rompre le silence sur les déplacés du Haut-Karabagh, les prisonniers oubliés, les familles arrachées à leur sol. « Le silence est assourdissant », lâche-t-elle.

Alors elle agit. Elle annonce la création, dans le 11e arrondissement, d’un espace de mémoire vivant. Un lieu « ouvert à toutes les générations ». Un lieu pour que transmettre reste une forme de résistance.

Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille Provence. © Alain Robert

Renaud Muselier : “Nous ne sommes pas de ceux qui se taisent”

Avec lui, le propos se durcit. Pas de digression. Le président (Renaissance) de Région cogne là où ça fait mal. L’Artsakh vidé de ses habitants. Les églises profanées. Les chancelleries muettes. « Ce n’est pas un exode : c’est un arrachement. » Et l’Azerbaïdjan, dit-il, ne se contente pas d’avoir expulsé : il humilie, encore, dans ses tribunaux.

Renaud Muselier cite Martin Luther King : « Le pire, c’est le silence des gens bien. Mais nous ne sommes pas de ceux qui se taisent. » Lui revendique le contraire. La Région Sud a reconnu l’Artsakh, refusé la COP29 à Bakou, injecté de l’argent dans les écoles, les universités, les panneaux solaires. « La fraternité, ce n’est pas un mot. C’est un devoir. »

Et il salue Bruno Retailleau. « Ce n’est pas un geste protocolaire, c’est la continuité d’un combat. » Celui de la vérité, de la fidélité, de la souveraineté.

Renaud Muselier, président de la Région Sud. © Alain Robert.

Bruno Retailleau : “L’Arménie est une cause française”

Le ministre d’État referme la cérémonie avec des mots ciselés. Il dit que l’histoire « transcende la géographie, et les clivages partisans »; parle du souvenir, qui « abolit la distance », et de ces cris de vie poussés par les rescapés « à travers vous, à travers nous ». Que « les cœurs français et les cœurs arméniens n’en forment qu’un seul ».

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. © Alain Robert

Il ne s’en tient pas à l’hommage, en évoquant les otages arméniens détenus « injustement », évoquant le combat : pour la mémoire, contre l’oubli, pour la liberté, la souveraineté, l’intégrité de l’Arménie. Il exige justice pour les otages. Il rend hommage à ceux qui ont souffert, combattu, transmis. Et dans la dernière ligne, tout s’aligne : « L’Arménie est une cause française. »

Narjasse Kerboua