Encore un revers sur le fil pour les Fosséens, battus 81-80 par les Sharks d’Antibes au terme d’un rude combat ce mardi soir.

Les « Black&Yellow » ont sans doute scellé un triste record dans l’histoire du club avec ce neuvième revers de la saison concédé par moins de cinq points d’écart. Les Fosséens ont pourtant répondu présent sur le parquet d’Antibes pour le derby ce mardi soir, livrant un match plein du début à la fin.

Les hommes de Rémi Giuitta sont notamment revenus d’un écart de 11 points en première mi-temps (37-26) avant de revenir grâce à un gros effort défensif et l’adresse extérieure de Robert Turner III (40-38).Ce dernier a ensuite fait passer son équipe devant d’un lay-up en transition au retour des vestiaires (51-52), et Fos Provence Basket a virait toujours en tête à 10 minutes de la fin (63-65).

A nouveau relégables

Les Sharks de l’ancien fosséen Garlon Green (17 points, 8 rebonds) ont alors lancé les hostilités en passant un 7-0 pour lancer le dernier quart-temps, avec notamment un 3-points de Zacharie Perrin, le phénomène local. Là encore, les BYers ont répondu, faisant le nécessaire pour repasser devant dans la dernière minute du match (79-80) grâce à un nouveau panier près du cercle signé Robert Turner III (22 points).

Mais dans le sprint final, c’est bien Antibes qui a raflé la mise, avec la claquette pleine de sang-froid de Samir Gbetkom et une bonne défense derrière pour assurer une courte mais précieuse victoire (81-80).

A nouveau 17e et premier relégable, Fos Provence Basket va à présent se concentrer sur la réception de Denain, actuel 16e avec une victoire de plus, pour ce qui s’annonce comme un premier « match de la mort » en vue du maintien, à cinq journées de la fin.

Romain Davesne

Antibes – Fos-sur-Mer : 81-80

29e journée de Pro B

Les stats du match

Les Fosséens ont rendez-vous sur le parquet des Sharks ce mardi soir avec la ferme intention de poursuivre sur leur lancée après avoir renoué avec la victoire vendredi soir face à Rouen au Palais des Sports de Marseille (83-70).

Enfin, les BYers ont poussé un gros ouf de soulagement vendredi soir en s’imposant sans trop trembler face à Rouen pour leur dernier match de la saison au Palais des Sports de Marseille. Avec ce neuvième succès, les voilà de retour hors de la zone de relégation au détriment d’Evreux, qui s’est incliné à domicile face à Antibes.

Après ce petit coup de main bienvenu de leurs voisins méditerranéens, c’est désormais au tour des « Black&Yellow » de confirmer sur le parquet des Sharks pour le « derby du sud » ce mardi soir. Une tâche loin d’être évidente face à « une équipe imprévisible », des mots de Rémi Giuitta.

Côté provençal, le retour de Damien Bouquet et l’apport de Bryan Pamba en sortie de banc ont de quoi rassurer le groupe avant ce nouveau déplacement qui va lancer une semaine décisive avant la réception de Denain vendredi, actuel quinzième avant une petite victoire de plus.

Un groupe motivé

Pour le derby, le coach fosséen espère pouvoir compter sur la dynamique née du dernier match face à Rouen pour accompagner un état d’esprit irréprochable des joueurs afin de tenter un coup sur la Côte d’Azur. Comme il l’avait expliqué après le dernier match, la confiance et la bonne ambiance de travail sont bonnes même s’il reste quelques séquelles dues à une saison globalement compliquée.

Ce sera tout l’enjeu de cette rencontre, encore une fois, rester régulier et ne pas trop céder de terrain lors des temps faibles pour avoir une chance de jouer la gagne, alors qu’il reste « six finales » à disputer pour se sauver.

« Ce qui est fou c’est qu’on a une équipe qui aujourd’hui vit très bien ensemble », avait confié Rémi Giuitta vendredi soir après la victoire. « C’est pour ça que je suis très frustré parce que je pense qu’on pourrait avoir trois victoires de plus et regarder le championnat différemment. La vérité, c’est un coup de sifflet, un panier à la dernière seconde, deux lancers. Ce sont des petits détails. On a une équipe qui travaille très dur. Il n’y a pas un mot, ça bosse, tout le monde est dans l’engagement. En fait, je n’ai rien à reprocher à mes joueurs. Vous m’avez beaucoup entendu jusqu’à début janvier. Mais là, rien. Parfois même, il y a un peu de déconcentration parce que ça rigole à l’entraînement, il y a de la bonne humeur tout le temps, et elle est communicative. Mais notre fébrilité mentale développée de par nos résultats, la déception sur des matchs qu’on a perdus sur des petits détails, fait que parfois cette bonne humeur se transforme en crispation, en perte de confiance. Mais ce n’est pas parce que l’un en veut à l’autre. Il nous est arrivé de baisser la tête juste par manque de confiance ».

Pour rappel, les Antibois étaient venus s’imposer sur le fil au Palais des Sports de Marseille en décembre (82-84). Ce soir encore, il faudra ainsi se méfier de ce collectif à la grosse dimension athlétique, entre les Samir Gbetkom, Gédéon Pitard, ou encore les Zacharie Perrin ou Mathieu Boyer à l’intérieur, sans oublier « l’historique » Benjamin Monclar, avec sa science du tir toujours redoutable. Fos Provence Basket va également recroiser la route de son ancien ailier Garlon Green qui évoluait en Provence la saison passée en Betclic Elite.

Romain DAVESNE

Antibes – Fos-sur-Mer

29e journée de Pro B

20h30 ce mardi à l’Azur Arena

(Rencontre à suivre sur LNB TV)

De retour plus tôt que prévu avec un masque pour protéger son nez récemment fracturé, l’homme à tout faire des BYers s’est montré précieux dans la victoire fosséenne vendredi soir au Palais des Sports de Marseille face à Rouen (83-70).

Le doute aura plané jusqu’au début de l’échauffement. Victime d’une fracture du nez qui l’avait privé des trois matchs précédents, Damien Bouquet a finalement pu tenir sa place vendredi soir au Palais des Sports de Marseille pour la réception de Rouen.

Pour éviter tout risque, le numéro 8 fosséen s’est doté d’un masque de protection pour le nez, ce qui lui a permis d’avancer sa date de retour et de pouvoir aider ses coéquipiers dès vendredi.

Un joueur précieux pour le collectif

Avec son QI basket et sa justesse technique, il s’est très vite réinséré dans le collectif des BYers, participant aux bonnes séquences de l’équipe, en deuxième mi-temps notamment, lorsqu’il a fallu maintenir l’écart et répondre aux derniers assauts rouennais, vaincus 83 à 70. On a ainsi retrouvé le même visage derrière le masque de Damien Bouquet, un joueur avant tout en mission pour le collectif, prêt à tout pour aider ses coéquipiers.

« Quand j’ai repris l’entraînement lundi avec un masque, je me suis dit que ça allait être compliqué, et qu’il fallait que j’arrive à apporter du positif, et du relais surtout à Jamar Diggs, qui, en l’absence de Timothé Crusol, devait monter la balle sur toutes les actions, et très peu sortir. Je lui avais aussi dit que j’essaierai de le soulager du mieux que je pourrais pour que lui puisse récupérer un peu aussi », a-t-il déclaré après la rencontre. « Il fallait tenir bon, être en relais, et quand j’ai vu que l’équipe traversait quelques bas, j’ai juste essayé de rassembler les gars. On faisait un super match, il n’y avait pas de raison de paniquer. J’essayais juste de leur rappeler qu’on jouait bien, et qu’il fallait juste continuer. Le fait de jouer à domicile a beaucoup joué aussi ».

A l’arrivée, Damien Bouquet aura bénéficié du plus gros temps de jeu (35 minutes), un autre signe qui en dit long sur son importance dans le dispositif de Rémi Giuitta. Son apport aura été non négligeable (15 points, 4 rebonds, 5 passes décisives), gêné par son masque mais toujours avec cette même décontraction, comme l’illustre ce cliché, lorsqu’il est venu s’asseoir au premier rang pour refaire ses lacets, a pris un selfie avec un spectateur avant de retourner au jeu.

Le port du masque de protection, la bonne option

La séquence témoigne aussi du bon état d’esprit qui règne actuellement dans les rangs du Fos Provence Basket malgré une situation critique à six matchs de la fin du championnat. Autant de petits signes qui laissent à penser que les « Black&Yellow » restent tout de même sur la bonne voie.

« L’état d’esprit est bon. Ce n’est pas comme si on prenait 20 points à chaque match, qu’on était complètement à la rue, sur la mauvaise route », a ajouté Damien Bouquet. « Il fallait juste une victoire pour récompenser notre travail, parce qu’on s’entraîne bien, on s’entraîne dur, on regarde la vidéo, on corrige, on se parle entre nous et c’est important. C’est pour ça qu’on a confiance en ce qu’on fait. Parce que même s’il n’y a pas toujours le résultat au bout et que le club se retrouve en danger, on joue dans la bonne direction. Et le fait d’être récompensé ce soir montre qu’on va dans la bonne direction. Maintenant, il reste six matchs à jouer, six matchs à gagner. Chaque match doit être un combat et une finale monstrueuse. Il ne faut même pas regarder les autres, mais se focaliser sur nous. Parce que si on gagne nos matchs, on n’aura pas besoin de se préoccuper des autres ».

Son retour a en tout cas coïncidé avec la fin d’une série de quatre défaites qui aura fait très mal aux Provençaux, toujours à la lutte pour le maintien avant d’entamer une semaine décisive avec un déplacement à Antibes mardi et la réception de Denain vendredi.

Pour ce qui est du masque, le jeu en valait finalement la chandelle même si la sensation n’est pas optimale. Damien Bouquet devrait encore le porter ce mardi pour le derby de la Méditerranée à Antibes avant de pouvoir définitivement s’en débarrasser.

« C’est gênant, parce qu’il ne fait que descendre, avec la transpiration. Je suis tout le temps obliger de le relever et de le resserrer parce ce qu’il se desserre. J’essaie de l’enlever par moment pour pouvoir mieux respirer aussi. Sachant que j’ai des lunettes et que je joue sans, avec le masque en plus, ça réduit encore ma vision », a-t-il souligné. « Ce n’est pas très agréable, mais c’était soit ça, soit je ne jouais pas, ou en prenant le risque que ça recasse si on me touchait le nez. Parce que ce n’est pas encore complètement consolidé. J’ai vu avec Rémi, le kiné, le docteur, on a regardé ensemble ce qui était possible, et on s’est dit qu’au moins, le temps de ma convalescence, ça protégera mon nez. Il y a des moments où j’ai envie de le jeter, beaucoup de fois. Et souvent, c’est Jamar Diggs qui vient me dire de le remettre. Déjà à l’entraînement, c’est lui qui me l’a dit, et là à la mi-temps aussi, parce que si tu prends un coup malchanceux… Il suffit d’une fois, mais il faut aussi se protéger ».

Romain DAVESNE