dimanche 11 mai 2025
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Partis – LR, une stratégie d’opposition « responsable » ?

© WKMC

Non, décidément, l’unité n’est pas même de façade. L’ex-patron des Républicains, Christian Jacob, estime que « la maison est en ordre », mais celui qui a choisi de démissionner de la présidence du parti avoue tout de même que Les Républicains ont, de façon urgente, besoin d’un « phare ». A l’heure où le groupe compte 62 députés à l’Assemblée, les tensions risquent de refaire surface rapidement.

 « Le roi est nu, ce n’est pas à nous de le rhabiller : nous resterons dans l’opposition », a assuré le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon. Un avis partagé par beaucoup. Mais si certains, comme le maire de Cannes David Lisnard, assurent que le parti ne soutiendra pas les « ambiguïtés du en-même-tempstisme », d’autres ne voient pas pourquoi LR ne saisiraient pas la « main tendue » du président de la République.

L’expression de « droite de convictions » ne sied clairement plus à un parti qui a voulu incarner « la vraie droite », la droite historique, durant des décennies. Même si la volonté de demeurer dans l’opposition reste sans doute majoritaire pour le moment au sein du parti, qui sait comment elle se traduira concrètement ? La ligne de crête sera délicate à conserver, entre « accompagner les réformes indispensables » et s’afficher comme un interlocuteur d’opposition.

Le départ de Christian Jacob marque aussi la fin d’une ère de fermeté ; le président des Républicains, même après les résultats des législatives, avait dit et redit que le parti demeurerait dans l’opposition. L’existence des LR comme « interlocuteurs incontournables » – et donc, de poids – du camp Macron est une chimère.

Le parti tente de camoufler les divisions internes : mais personne ne s’y trompe. Les prochains mois montreront comment Les Républicains entendent concrètement mettre en œuvre, selon les mots du député LR de Moselle Fabien Di Filippo, une stratégie d’opposition « responsable ».

R.P

OM – Départ de Sampaoli : un mal pour un bien ?

© OM / Twitter

C’est officiel : Jorge Sampaoli n’est plus l’entraîneur de l’Olympique de Marseille depuis ce 1er juillet. Une annonce qui en a surpris plus d’un. Mais son départ n’est-il pas un mal pour un bien ? 

Le départ de Jorge Sampaoli a été officialisé, vendredi dernier par l’Olympique de Marseille. Dans sa lettre d’adieu, l’entraîneur argentin a expliqué que ses objectifs n’étaient pas en adéquation avec ceux de la direction et cela confirme ces fameux désaccords concernant le mercato dont on parle depuis pas mal de temps. Un départ sans encombre : les 2 parties se seraient entendues pour mettre fin à l’aventure sans indemnités. Une attitude assez « classe » appréciée par Longoria humainement comme économiquement parlant.

des désaccords autour du mercato

En tout cas, le timing peut surprendre, puisqu’il reste encore 2 mois de mercato. Le président a montré qu’il était ambitieux et qu’il avait de la suite dans les idées. Les désaccords sont sûrement plus profonds et les problèmes de recrutements doivent être seulement la partie émergée de l’iceberg. 

Quel bilan pour Sampaoli ? 

En 66 matchs sur le banc olympien, Sampaoli a obtenu 36 victoires, 16 nuls et 14 défaites : un bilan comptable plus que satisfaisant. Sur le plan des résultats, il n’y a pas grand chose à lui reprocher, même si le rendement à domicile est insuffisant pour un public comme celui du Vélodrome. En revanche, il faut rappeler que son arrivée en mars 2021 a redonné un peu de sérénité à une équipe en plein chaos, ce qui a permis à l’OM de se qualifier en Europa League. 

La saison dernière, il a atteint ses objectifs avec la deuxième place du championnat, ce qui n’a pas empêché des doutes d’apparaître notamment dans les gros matchs où l’équipe n’a pas vraiment brillé. 

de multiples compositions

Dans le jeu en lui-même, on a vu pas mal de rencontres compliquées, avec une attaque souvent trop inefficace, une défense qui a été le point fort pendant une grosse partie de la saison avant de baisser en régime vers la fin. On a parfois observé Sampoli en panne de solution avec de multiples compositions et du bricolage qui n’a pas forcément fonctionné. Toutefois, quand l’écurie arrivait à emballer les choses, l’équipe était agréable à regarder. 

On ne peut également pas nier qu’il a réussi à qualifier l’escadron en Ligue des Champions… une qualification qui a arrangé économiquement pas mal de choses et qui sportivement donne encore plus de crédibilité au club sur le mercato. 

l’argentin a fait grandir certains joueurs

A côté de ça, l’Argentin a aussi fait grandir certains joueurs. On pense à Guendouzi qui a pris beaucoup de responsabilités sous ses ordres ou encore à Gerson, qu’il a su intégrer dans un rôle assez libre. Pas mal de réussite donc, avec parfois un peu d’entêtement mais si l’on regarde le résultat, on peut en tirer un bilan positif. 

Une séparation inévitable ? 

Le départ du coach argentin n’est pas si surprenant que cela quand on connaît son habitude à ne jamais s’éterniser dans un club, son aventure la plus longue étant en sélection avec le Chili (4 ans).

Une fin atypique pour une personnalité atypique : c’est assez conforme à ce qu’on pouvait attendre de lui. Une fin soudaine à la Bielsa, son modèle. La principale raison des désaccords serait donc le mercato et le timing de celui-ci : Pablo Longoria est très malin pour se servir du temps et obtenir de meilleurs tarifs alors que Sampaoli souhaite avoir du renfort immédiatement. Il attendait peut-être également des joueurs d’un meilleur standing (avec de gros salaires), ce qui ne rentrait absolument pas dans la politique des dirigeants. 

le coach s’est bien fondu à marseille

C’est un coach qui s’est, en tout cas, bien fondu à Marseille : tout n’a pas été parfait mais globalement il part sur une bonne note, avec le sentiment du devoir accompli. 

Sa présence sur le banc l’année prochaine n’aurait pas forcément été source de garantie ; tout peut aller très vite dans le football. Sampaoli, sur certaines périodes, a pu perdre perdre l’adhésion de ses joueurs (Rudi Garcia par exemple). Et si les résultats ne suivent pas, c’est un problème. 

Cette saison, il y a eu les prémices de tout cela et on a senti le torchon brûler à plusieurs reprises entre l’entraîneur et les joueurs. Son départ est donc peut-être un mal pour un bien. 

Un départ qui peut faire le bonheur de quelques joueurs 

Si le départ de Jorge Sampaoli peut mettre à mal la place de certains joueurs dans le groupe, pour d’autres cela peut tout changer. Deux joueurs peuvent sortir « gagnants » de ce décampement : Arkadiusz Milik avait énormément de mal à trouver sa place dans l’identité de jeu du coach. Il y a eu aussi des conflits entre les deux hommes et peut-être que la situation du Polonais s’ameliorera avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur. Le deuxième gagnant est Steve Mandanda, vu comme un numéro 2 par Sampaoli : son statut pourrait changer avec le nouveau coach. 

milik avait du mal avec le jeu du coach

Pol Lirola pourrait quant à lui retrouver de sa superbe alors qu’il a été méconnaissable cette saison, ayant du mal à s’adapter à la tactique de Sampaoli, même si son hygiène de vie est également à pointer du doigt…

Les perdants de ce remaniement pourraient être Pau Lopez : l’Espagnol correspondait parfaitement au jeu du disciple de Bielsa et peut-être qu’il ne plaira pas autant à son successeur. Luan Peres pourrait aussi être victime de ce changement : le joueur est un choix de Sampaoli; si le prochain coach ne joue pas à 3 derrière, ce sera compliqué pour lui.

le départ de sampaoli fera bouger les choses du côté des jeunes

En revanche, pas sûr que cela change quelque chose pour le soldat Alvaro Gonzalez qui était en conflit avec l’Argentin mais qui devrait partir tout de même cet été. 

Enfin une chance pour les Minots ? 

On l’a vu cette saison, Jorge Sampaoli a du mal à faire confiance aux jeunes, la seule exception étant Bamba Dieng (d’ailleurs lancé par Nasser Larguet).

Le départ du natif de Casilda pourrait changer beaucoup de choses pour les jeunes. Pablo Longoria recrute souvent des joueurs en poste formation et on imagine qu’il aimerait que l’entraîneur les fasse jouer en équipe première. Avec Sampaoli, cela paraissait compliqué de voir des jeunes et cela peut être l’occasion de prendre un entraîneur avec une fibre plus formatrice. De nombreuses sources évoquent Igor Tudor comme le successeur de Sampaoli… Il aurait la lourde tâche de construire une équipe taillée pour la Ligue des Champions. 

Cyriane VIALA

MercatOM – Luis Henrique finalement vers un retour au pays ?

© WKMC

Comme annoncé, le joueur va quitter le club malgré le changement d’entraîneur. Le Brésilien pourrait traverser l’Atlantique et retourner au Brésil. 

Dans le dossier Luis Henrique, on se dirige vers un départ; plusieurs sources parlent avec insistance d’un accord avec le Torino, qui serait quasiment conclu.

Du côté du Brésil, le journal « O Globoesporte » indique que le joueur a une préférence pour Flamengo. 

Deux ans après sa signature à l’OM, en provenance de Botafogo, l’attaquant auviderde aurait fait le choix du cœur en acceptant une offre de prêt du club brésilien. 

Débarqué sur la Canebière contre un chèque de 8 millions d’euros en 2020, Luis Henrique n’a jamais brillé sous le maillot olympien. Le Brésilien n’a d’ailleurs inscrit qu’un seul but en 49 matchs disputés avec l’OM. Reste à savoir si le prêt du joueur de 20 ans sera assorti d’une option d’achat ou s’il reviendra à Marseille en fin de saison. 

Gouvernement – La nouvelle composition

La liste officielle du gouvernement « Borne 2 », dévoilée ce lundi matin par l’Elysée :

Bruno LE MAIRE, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique

Gérald DARMANIN, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer

Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

Eric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice

Sébastien LECORNU, ministre des Armées

Olivier DUSSOPT, ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion

Pap NDIAYE, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse

Sylvie RETAILLEAU, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Christophe BECHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition énergétique

Rima ABDUL-MALAK, ministre de la Culture

François BRAUN, ministre de la Santé et de la Prévention

Jean-Christophe COMBE, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées

Stanislas GUERINI, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques 

Amélie OUDEA-CASTERA, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Les ministres délégués

  • Auprès de la Première ministre :

Olivier VERAN, chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement

Franck RIESTER, chargé des Relations avec le Parlement

Isabelle ROME, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances

  • Auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique :

Gabriel ATTAL, chargé des Comptes publics

Roland LESCURE, chargé de l’Industrie

Jean-Noël BARROT, chargé de la Transition numérique et des Télécommunications

Olivia GREGOIRE, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme

  • Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

Caroline CAYEUX, chargée des Collectivités territoriales

  • Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

Jean-François CARENCO, chargé des Outre-mer

  • Auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

Olivier BECHT, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger

  • Auprès du ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse :

Carole GRANDJEAN, chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels

  • Auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

Clément BEAUNE, chargé des Transports

Olivier KLEIN, chargé de la Ville et du Logement

  • Auprès du ministre de la Santé et de la Prévention :

Agnès FIRMIN LE BODO, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé

  • Auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées :

Geneviève DARRIEUSSECQ, chargée des Personnes handicapées.

Les secrétaires d’Etat

  • Auprès de la Première ministre

Charlotte CAUBEL, chargée de l’Enfance

Hervé BERVILLE, chargé de la Mer

Marlène SCHIAPPA, chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative

  • Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

Sonia BACKES, chargée de la Citoyenneté

  • Auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

Laurence BOONE, chargée de l’Europe

Chrysoula ZACHAROPOULOU, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux

  • Auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse :

Sarah EL HAÏRY, chargée de la Jeunesse et du Service national universel

  • Auprès du ministre des Armées :

Patricia MIRALLES, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire

  • Auprès du ministre de la transition Ecologique et de la Cohésion des territoires :

Bérangère COUILLARD, chargée de l’Ecologie

Dominique FAURE, chargée de la Ruralité.

Source : Elysée, 4 juillet 2022

Le dessin du jour par Miège

Image mise en avant

David Miège croque l’actualité avec un regard moqueur et savoureux. Retrouvez chaque jour ses dessins dans les colonnes du Méridional.

Le coin des livres – Pierre Conesa : la guerre de propagande

Guerre des images, guerre des micros, confrontation des émotions et des indignations, justifications diverses de la crise : la guerre d’aujourd’hui a changé de visage et de nature. Pour Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense, auteur d’un livre magistral intitulé « Vendre la guerre », le « complexe militaro-intellectuel » a pour mission de rendre la guerre possible, voire souhaitable, en s’appuyant sur les ressorts identitaires. Pour parvenir à convaincre les populations du bien-fondé d’une guerre, il faut recourir à des « sachants » ou des « experts » qui viennent à longueur d’antennes tenter de vous persuader que la guerre est « juste » et « légitime ». Ce sont des agents de propagande qui s’expriment sous le masque de la neutralité intellectuelle, mais ce sont en réalité les premiers soldats avancés de la militarisation annoncée.

L’auteur a longtemps fréquenté les hautes sphères du renseignement et de la Défense, il connaît parfaitement son sujet et le décline avec pertinence et clarté. Pierre Conesa a compris depuis la guerre du Golfe, gagnée en cent vingt heures, que la guerre est désormais devenue un spectacle que chacun souhaite vivre en direct à la télévision. Sans images adéquates, il n’y a pas de guerre, il n’y a que des massacres anonymes.

Pourtant, la guerre n’est pas un phénomène anodin. C’est le creuset de l’inversion des valeurs universelles : l’interdiction de tuer son prochain, inscrite dans l’Evangile, devient une obligation de tuer l’ennemi. Et celui qui refuse cette besogne belliciste peut être exécuté pour trahison ou désertion par ses compatriotes. Or, pour parvenir à faire accepter cette violence paroxystique à l’opinion publique, il faut une intense propagande télévisuelle et radiophonique visant à légitimer l’intervention.

l’inversion des valeurs universelles

Les intellectuels choisissent la bonne crise, ils interpellent les politiques au pouvoir et leur « suggèrent » une intervention en usant de la double négation suivante : « On ne peut pas ne pas agir ». Sous-entendu, si vous n’agissez pas, eh bien vous serez vous-même à ranger parmi les criminels qui ont fait preuve d’un aveuglement coupable face à une injustice flagrante.

C’est ainsi que la France a pu dans le passé s’auto-mandater comme « gendarme international ». Le champion toutes catégories dans ce domaine de l’intervention des « bons » contre les « méchants » étant évidemment les Etats-Unis d’Amérique qui se sont fourvoyés à maintes reprises en Asie et au Moyen-Orient. Ce que dit avec un indiscutable talent Pierre Conesa, c’est que la guerre hors caméras n’est plus vraiment une guerre. C’est un conflit sans nom dont les milliers de victimes demeureront anonymes.

une guerre hors caméras

Comment le complexe militaro-intellectuel s’y prend-il pour « pasteuriser » les crises ? Pierre Conesa distingue six étapes dans le processus émotionnel de propagande : d’abord, annoncer un massacre collectif, voire un génocide, susceptible d’engendrer une catastrophe humanitaire. Ensuite, on passe insensiblement à l’éveil des consciences : il s’agit de désigner le méchant en lui imputant des actes abominables. « On ne peut pas parler avec des gens qui coupent la main des petites filles parce qu’elles ont du vernis à ongles », a expliqué Nicolas Sarkozy à propos de l’Afghanistan. C’était faux. Mais l’argument était méchamment porteur.

De même, les Anglais ont évoqué les « armes de destruction massives irakiennes susceptibles de frapper Londres en quarante-cinq minutes » : c’était faux. On a donc recours en quelque sorte à des « menteurs professionnels » issus du monde médiatique ou du show-business pour expliquer, avec un air navré, que la guerre est inévitable.

justifier la militarisation de la crise

L’étape suivante dans la démarche de l’adhésion populaire consiste à « comprendre et à excuser » ceux qui prônent l’emploi de la force face à des « barbares ». C’est ainsi qu’on disqualifie le rival. On plaque sur les belligérants des gros mots du passé (nazisme, stalinisme, fascisme) pour mieux les discréditer à bon compte. On justifie la militarisation de la crise comme Bernard-Henri Lévy au Soudan ou en Lybie en accusant « l’inaction occidentale » : « Je crois qu’une opération internationale qui consisterait à arrêter les avions de la mort et les chars pourvoyeurs de morts est souhaitable et possible », plaide-t-il au journal de vingt heures de TF1.

D’abord, d’où tiennent-ils leur statut de guide suprême et de donneur de leçons, ces intellectuels qui viennent pérorer à la télévision ? « C’est l’accès aux médias qui fait le spécialiste de la guerre et non pas son expertise », a expliqué Pierre Conesa qui n’est pas tendre avec Alexandre Adler, Bernard-Henri Lévy et d’autres intervenants omniprésents. Qui donne accès à toutes les antennes à ces personnalités dites « autorisées » ? Qui et pourquoi ? La réponse ne peut être que très floue et évasive, évidemment.

des faiseurs d’opinion

« Les soldats mettent leur peau au bout des idées de leur gouvernement alors que les médias taisent les faits essentiels et promeuvent leur propre idéologie », a sobrement commenté le colonel Jean-Jacques Doucet à propos de cet ouvrage. On le constate tous les jours avec la guerre russo-ukrainienne : les tombereaux quotidiens de propagande télévisée nous rangent résolument du côté des « victimes » ukrainiennes. La Fédération de Russie est devenue un ogre abominable assoiffé de sang et de massacres. Et si la réalité était plus complexe ? Et si Poutine agissait en état de légitime défense face aux menées souterraines de l’OTAN ? Est-il encore permis en France de se poser la question sans être taxé de fasciste et, forcément, de raciste ?

Guerre « préventive », guerre « sainte », guerre « globale » : le complexe militaro-intellectuel peut justifier l’injustifiable sans le moindre scrupule. On fabrique de toutes pièces des « héros » et des « victimes » pour légitimer ce que Pierre Conesa appelle judicieusement « un nouvel empire bienveillant ». Les journalistes deviennent eux aussi des complices objectifs du pouvoir dit « humanitaire » : lorsqu’ils annoncent des manœuvres proches de la frontière au Koweit en sachant pertinemment qu’il s’agit d’une fausse information destinée à tromper les services de renseignement ennemis pour mieux permettre aux Américains de passer à l’assaut sur le front opposé, ils font office de supplétifs militaires.

les intellectuelles choisissent « la bonne crise »

Curieusement ces faiseurs d’opinions à vestes réversibles ne sont plus au courant de rien lorsque survient le « syndrome de l’enlisement » et l’absurdité du concept de « zéro mort » : les « bateleurs analphabètes » ne se souviennent plus de leur campagne effrénée d’adhésion à la guerre et de leur militantisme belliciste. Ils réfutent la vérité suivante : « Victoire occidentale certaine mais paix impossible », pourtant vérifiée dans maints théâtres d’opérations passés.

Pierre Conesa cite à la fin de son livre la déclaration sensationnelle d’un ancien boxeur de renom originaire de la Guadeloupe, Patrice Quarteron, dont le patriotisme tricolore devrait être enseigné dans les écoles : « Quand vous portez un drapeau d’un pays où vous ne vivez pas, on vous dit : « Bravo, j’adore, c’est courageux, c’est un signe d’ouverture. » Quand on porte le drapeau du pays dans lequel vous vivez, où vous payez vos impôts, avec lequel vous souffrez, aimez, combattez, on vous dit : « T’es un chien, un putain de facho. » Je porte mon drapeau fièrement. Et j’emmerde les fils de putes qui préfèrent se sentir américains, marocains, russes, etc. tout ça parce qu’ils vont en vacances une semaine dans un autre pays et reviennent en se sentant étrangers à leur propre pays. Soyez patriotes et reconnaissants, vous devez tout à la France. »

Si seulement Patrice Quarteron et Pierre Conesa pouvaient être entendus par une partie belliciste de la nouvelle France…

José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional

Balades – 8 idées d’activités estivales en Provence

© Pxb

Pagayer dans les Calanques dans un kayak transparent, s’immiscer dans le monde des abeilles en pleine garrigue, randonner à cheval au coucher du soleil dans les champs d’oliviers… De la Camargue aux Alpilles en passant par la Côte Bleue, La Crau et Le Pays de l’Etoile, la Provence propose cet été une myriade d’activités pour tout le monde. Quelques idées du Département pour des moments de vacances insolites.

• Embarquer dans un bateau avec vision sous-marine (Carry-le-Rouet)

A bord d’un bateau avec « vision sous-marine », on tente l’immersion dans les calanques de la Côte Bleue jusqu’à Méjean : une véritable plongée dans les eaux claires du Parc marin de la Côte Bleue, et l’occasion d’observer de plus près la diversité des poissons, la densité́ de l’herbier de posidonie, la variété des fonds… Au choix : un circuit avec ou sans baignade.

Tarif : à partir de 20 euros.

• Partir à la rencontre des dinosaures (Istres)

Des comédiens loufoques entraînent petits et grands dans une aventure décalée, dans laquelle les dinosaures reviennent à la vie : en avant-première, les visiteurs sont invités à participer aux « étranges visites » de Kamaya Tech, entreprise spécialisée dans la reconstitution d’animaux disparus, qui a choisi de s’installer à Istres cet été. Accompagné d’un guide et d’un pisteur professionnel, on part explorer de façon interactive le site de Dinosaur’Istres.

Les mardis 26 juillet, 9 août et 23 août. Tarif : 10 euros adulte, 6 euros enfant moins de 10 ans. Gratuit pour les enfants de moins de 4 ans.

• S’immiscer dans le monde des abeilles en pleine garrigue (Aubagne)

Dans le site magnifique de la Font de Mai, on part à la découverte du monde des abeilles avec l’association « La Provence des Abeilles ». Durant 3 heures, on observe la vie de la colonie à travers une ruche cheminée vitrée. Au gré d’une promenade, on contemple ces infatigables butineuses et on s’amuse à reconnaître ainsi les plantes mellifères de nos collines. Pour les plus jeunes, des ateliers de confection de bougies et coloriage d’abeilles sont proposés. A prévoir : des manches longues, un pantalon et des chaussures fermées. La Font de Mai propose par ailleurs une palette d’activités : observation du ciel et des étoiles, balade au clair de lune, yoga, pilates, biathlon d’été…

Tarif : 6 euros.

• Pousser les portes du nouvel espace muséal (Saintes-Maries-de-la-Mer)

Les terres sauvages et le littoral de Camargue ont très tôt été fréquentés par les navigateurs. Ces dernières décennies, grâce à de nombreuses fouilles archéologiques sous-marines, des navires étrusques, grecs, massaliotes, normands, puis sarrasins ont été découverts. L’Espace muséal, qui ouvre ses portes le 1er juillet, met en valeur ces riches collections ethnographiques. Le visiteur découvre un parcours chronologique consacré au passé maritime de ce littoral à partir du VIIème siècle av. J-C.

Tarif : 7 euros adulte, 4 euros tarif réduit.

• Hisser les voiles à la nuit tombée (Miramas)

Coucher de soleil, apéritif, baignade au clair de lune sur l’étang de Berre en famille ou entre amis. Cap sur les escapades nocturnes à la voile ! Tout un programme pour profiter de la douceur des nuits estivales, du calme de l’étang et des jolies couleurs qui s’y reflètent.

Tarif : 45 euros adulte, 25 euros enfants de 5 à 12 ans.

• Rejoindre l’île verte en kayak transparent (La Ciotat)

La baie de La Ciotat regorge de paysages époustouflants : les falaises couleur ocre de « poudingue », les eaux turquoise de la Calanque de Figuerolles ou du Mugel, ou encore l’île Verte, petite île de terre à 420 mètres de la côte, seule île boisée des Bouches-du-Rhône. Pour explorer les fonds marins dans les alentours, rien de tel que d’embarquer dans un kayak transparent, pour naviguer en observant le monde subaquatique jusqu’à 15 mètres sous l’eau.

Tarifs : A partir de 25 euros.

• S’initier au wingfoil sur le Jaï (Marignane)

Le wingfoil permet de découvrir le vol au-dessus de l’eau. Cette activité spectaculaire est néanmoins très facile d’accès et permet une progression rapide même pour des novices en sports de glisse. Le spot incontournable pour s’initier : le Jaï à Marignane, une bande de terre de plus de 5km de long qui marque la séparation entre deux étangs, celui de Berre et celui du Bolmon et qui permet de bénéficier d’assez de vent pour pratiquer ces sports.

Tarif : A partir de 120 euros le cours.

• Randonner à cheval au clair de lune (Les Alpilles)

Les soirs de pleine lune en juin et juillet, on part chevaucher sous la voûte étoilée dans le superbe Parc Naturel Régional des Alpilles.

Tarif : 100 euros par personne (minimum 4 personnes).

Tout savoir sur l’OM – Aux origines de la rivalité du Classico

OM-PSG en Finale de la coupe de France en 2006 © WKMC

C’est une rivalité qui a marqué et qui continue de marquer les générations, c’est une rencontre à part dans le championnat où une simple victoire peut pardonner bien des échecs. Une guerre qui se poursuit jusque dans le mercato avec plus d’une cinquantaine de joueurs ayant porté les deux maillots.

Comment l’OM et le PSG, qui ne sont pourtant pas rivaux d’origine, en sont-ils arrivés à une telle inimitié, sans doute l’une des plus célèbres – et médiatiques – du championnat de France ?

OM-PSG : l’un des matchs les plus attendus chaque saison en Ligue 1. La province contre la capitale, le Sud contre le Nord, une écurie centenaire face à un jeune club. Une rencontre clivante et une rivalité qui semblent indiscutables aujourd’hui dans l’esprit de chacun, mais qui n’a pourtant pas toujours existé.

Prémices d’une rivalité

Les deux écuries n’ont pas vu le jour à la même époque. L’Olympique de Marseille est né le 31 août 1899, tandis que l’on considère que le Paris Saint-Germain existe depuis le 12 août 1970, après la fusion entre le Stade Saint-Germain et le Paris FC. Pendant 71 ans donc, cette légendaire rivalité n’était pas à l’ordre du jour.

les deux écuries n’ont pas vu le jour à la même époque

Citons au passage quelques rivalités entretenues par l’OM antérieures à celle avec le PSG : avec le FC Sète dans les années 1920, avec l’AS Saint-Etienne dans les années 1970, ou encore avec les Girondins de Bordeaux, qui dominaient la scène nationale dans les années 1980.

Les premiers matchs entre l’OM et le tout nouveau PSG se disputent sans réelles tensions. La première rencontre se joue le 12 décembre 1971, pour une victoire marseillaise 4-2 sans véritable engouement.

une rivalité prend forme en 1975

Mais une rivalité prend forme en 1975 : l’OM reçoit alors le PSG pour un quart de finale de Coupe de France. Les premiers incidents surviennent quand une partie du Vélodrome tente de s’introduire dans le vestiaire parisien. Pour le match retour, quelques jours plus tard, les Parisiens déclenchent des altercations dans les tribunes et pour la première fois, le Parc des Princes joue à guichet fermé… Cependant le conflit ne déchaîne pas encore les passions, le club phocéen possédant des concurrents sportifs plus importants que le PSG, alors encore novice.

Sous l’ère Tapie

En 1986, Bernard Tapie rachète l’Olympique de Marseille, qui végétait alors dans les bas-fond du championnat et n’avait plus remporté de trophée depuis 10 ans… Le club est en grosse difficulté financière, et l’homme d’affaire reprend l’écurie pour 1 franc symbolique. Tapie a pour ambition de ramener la Coupe d’Europe à Marseille et investit beaucoup dans le club.

Petit à petit l’OM retrouve de sa superbe et domine le championnat de France pendant que ses rivaux historiques sombrent dans les profondeurs du classement. Une situation qui ne plaît que moyennement à Canal +, diffuseur officiel du championnat, qui veut augmenter le nombre d’abonnés et créer un engouement sur une compétition serrée pour la rendre plus attractive.

canal + veut créer un engouement

Bernard Tapie, de son côté, a tout intérêt à ce que l’équipe retrouve un nouveau rival de taille afin de relancer le championnat et de réaliser son rêve de gagner la Coupe d’Europe.

Paris est alors le club parfait pour jouer à fond sur la rivalité Nord-Sud, celle de la capitale contre la deuxième ville de France. Canal + investit donc dans l’image autour du Paris Saint-Germain ; en 1991, il faut dire que le club a en effet un énorme potentiel de développement, peu mis en avant.

La rivalité n’est pas longue à s’instaurer ; la presse prend sa part, rapportant les moindres faits de jeu entre les équipes et les supporters.

Une inimitié qui s’installe au fil des rencontres

L’animosité entre les deux équipes atteint son apogée le 18 décembre 1992. Ce soir-là a lieu le match le plus violent du championnat de France, avec pas moins de 50 fautes sifflées.

La tension est à son comble, et la rivalité entre des deux clubs est maintenant – si elle devait l’être – entièrement démontrée.

Cette période voit éclore une « supériorité psychologique » des Marseillais : qu’on pense à la crainte inspirée par Boli, Di Meco, Deschamps ou même Angloma.

en 1993, la rivalité change de visage

En 1993, la rivalité change de visage. L’OM bat le PSG 3-1, trois jours seulement après sa victoire en Coupe d’Europe, et les supporters parisiens en colère vont aller jusqu’à tirer des fusées de détresse dans la tribune Ganay, faisant plusieurs blessés.

Par la suite, le club phocéen se voit retirer son titre de champion 93 après l’affaire VA-OM. Le PSG, deuxième lors de cet exercice, est sorti de cette saison avec un goût d’injustice, ce qui ne fait que contribuer à exacerber l’opposition.

La rivalité revient sur le devant de la scène en 1997… avec l’inoubliable victoire olympienne 2-1 au Parc des Princes, grâce à un penalty obtenu par Ravanelli – source de débat aujourd’hui encore.

l’inoubliable victoire olympienne de 97 au parc des princes

Trois ans plus tard, l’OM doit se sauver de la relégation et vient à bout du PSG, 4-1 – avec les fameuses exclusions de Jérôme Leroy pour l’OM et de Laurent Leroy pour le PSG.

Dans les années 2000, les victoires s’enchaînent pour Paris, qui va jusqu’à remporter huit matchs d’affilée. Une série qui cesse en 2006, lors de l’un des Classicos les plus mémorables. Lors de ce match, le quota de places au Parc des Princes n’est pas respecté et les mesures de sécurité insuffisantes. Pape Diouf envoie une équipe de joueurs de la réserve pour protester, qui vont repartir de la capitale avec le nul.

Une rivalité sportive presque disparue

Les matchs continuent d’être incertains jusqu’au rachat du Paris Saint-Germain par les Qataris de QSI en 2011. La dernière victoire de l’OM remonte à 2020 (1-0) avec un but de Florian Thauvin.

Il ne faut pas oublier que le Classico est un match à part, où la place en championnat des deux équipes importe peu, le but étant de gagner l’opposition actuelle. Malgré les différences de projet, la rivalité est bien ancrée dans la culture footballistique française.

Cyriane VIALA

La semaine vue par Miège

David Miège croque l’actualité avec un regard moqueur et savoureux. Retrouvez chaque samedi ses dessins de la semaine dans les colonnes du Méridional.

Territoire – La saison commence pour les jeunes de la Garde régionale forestière

Les jeunes de la Garde régionale forestière reçoivent leur blason, le 30 juin 2022 © Jean-Charles VERCHERE

C’est une « guerre du feu » qui menace d’être délicate, cette année sans doute plus encore, étant donné la sécheresse précoce et les températures déjà caniculaires de juin. A cette période, les pompiers de la Région Sud sont sursollicités. La création de la Garde régionale forestière, il y a cinq ans désormais, leur apporte une aide non négligeable.

Le dispositif « Guerre du feu » est un combat primordial dans la région, particulièrement avec la prolifération des mégafeux partout en Méditerranée, et sur notre territoire surtout autour du massif des Maures. La Région a récemment renforcé sa stratégie en faveur de la gestion patrimoniale forestière (inscrite dans le plan climat « Gardons une COP d’avance ») ; cette stratégie s’articule autour de trois axes : prévenir, combattre et reconstruire.

la prévention est essentielle

C’est dans le cadre de la mission de prévention que 185 jeunes volontaires de la Garde régionale forestière s’engagent pour la période la plus difficile de l’année.

Avant de prendre leurs fonctions dans les différents massifs de la région Sud, ils suivent plusieurs formations qualifiantes. D’abord, une formation théorique autour de la forêt et de ses acteurs. Les jeunes découvrent les fondamentaux en matière de biodiversité, de gestion forestière, de prévention et de lutte contre les incendies de forêt.

Après ce premier rendez-vous, les volontaires suivent une formation de terrain personnalisée, afin de se familiariser avec leur futur environnement. Une formation au premier secours, labelisée PSC1, est également obligatoire avant leur prise de fonction.

appuyer les dispositifs existant

Enfin, leur parcours de formation s’achève au Lycée Agricole de Valabre pour y apprendre les bases indispensables de communication et de cartographie.

L’objectif de venir s’inscrire en appui des dispositifs déjà existant de surveillance des massifs, mais aussi de sensibiliser les visiteurs qui fréquentent le territoire à la protection de ces lieux. Trop souvent, les incendies sont causés par l’inattention humaine.

Depuis 2016, la Région a engagé plus de 4 millions d’euros par an dans le dispositif Guerre du feu ; cette année, 1,5 million d’euros viennent rehausser l’enveloppe. La participation de jeunes volontaires démontre un réel engagement au service du territoire : qu’ils en soient remerciés ! Hier, la nouvelle promotion recevaient ses blasons, au cours d’une cérémonie marquant la fin de leur formation.

R.P

En 2022, 185 membres de la Garde Régionale Forestière protègeront 15 massifs de la Région Sud :

• 5 Gardes régionaux sont déployés dans le Pays de Sorgues,

• 10 membres protègent le Grand Site de la Sainte-Victoire,

• 24 Gardes régionaux sont mobilisés au Parc naturel régional du Lubéron,

• 17 membres sont présents dans le Parc naturel régional des Alpilles,

• 20 d’entre eux sont déployés au Parc naturel régional de la Sainte-Beaume,

• 21 Gardes protègent le Parc naturel régional du Verdon,

• 9 membres sont mobilisés dans le Parc naturel régional des Préalpes d’Azur,

• 8 Gardes régionaux sont présents au Parc National de Port-Cros,

• 18 d’entre eux assurent la prévention des risques au Parc National des Calanques,

• 10 membres sont déployés à Allauch,

• 17 Gardes protègent le Parc naturel régional du Ventoux,

• 18 membres de la Garde Régionale Forestière assurent la prévention de la Porte des Maures,

• 4 Gardes régionaux sont mobilisés au Parc naturel régional de Camargue,

• 2 membres sont déployés au Parc naturel régional des Baronnies,

• 2 membres dans le Parc naturel régional du Queyras.