mardi 13 mai 2025
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Patrimoine – Le château de La Barben, une forteresse chargée d’histoire construite sur un piton rocheux

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Il est l’une des plus impressionnantes forteresses médiévales de la région :  situé dans la commune de La Barben, entre Aix-en-Provence et Salon-de-Provence, ce château a de quoi fasciner. Son édification, au sommet d’un rocher, remonte au XIème siècle, au temps des Capétiens.

A l’origine, le château appartient à la famille Pontevès, une riche famille noble provençale. C’est ensuite le fameux « Bon Roy René » qui en devient le propriétaire – bien qu’il n’y ait probablement jamais mis les pieds.

palamède de forbin demande le rattachement de la provence à la france

En 1474, le château millénaire est vendu à la famille de nobles Forbin. Ses murs abritent les amours passionnées d’Auguste de Forbin et de la princesse Pauline Borghèse, sœur de Napoléon Bonaparte. Ils hébergent également Palamède de Forbin (1433 – 1508) qui s’est longtemps battu pour que la Provence soit rattachée au Royaume de France.

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L’édifice abrite une chapelle, dédiée à sainte Roseline de Villeneuve, moniale chartreuse que l’on dit être à l’origine du miracle des Roses : fille d’un seigneur, elle donnait à manger clandestinement aux pauvres, sans l’accord de son père. Alors qu’elle cache la nourriture dans son tablier, son père lui demande un jour de montrer le contenu de son habit ; craintive, elle obéit, mais ce sont des roses qui tombent !

le donjon s’effondre en 1909

Le château repose sur un rocher : c’est ce qui a valu l’effondrement du donjon lors du séisme de 1909 qui a frappé la région – à ce jour d’ailleurs, l’un des plus désastreux tremblements de terre de France, puisqu’il a fait 46 morts et 250 blessés. La tour est finalement restaurée, avant que la forteresse et son domaine ne soient vendus en 2019 à Vianney Audemard d’Alançon. L’entrepreneur patrimonial fait du lieu le « Rocher Mistral », un parc dédié à l’histoire du château et de la Provence.

Irène S.

Le dessin du jour par Miège

David Miège croque l’actualité avec un regard moqueur et savoureux. Retrouvez chaque jour ses dessins dans les colonnes du Méridional.

International – La Corée du Nord ne plaisante pas

Le leader nord-coréen Kim Jong-un © WKMC

Le 27 juillet 1953 marquait la fin de la guerre de Corée. Le conflit avait duré trois ans et se soldait par une partition entre le Nord et le Sud. Hier, le leader nord-coréen Kim Jong-un a prononcé des mots lourds de menace devant des vétérans du conflit, à l’occasion des célébrations de ce qui est appelé « le Jour de victoire ».

Les quelques rencontres officielles entre dirigeants et les photos de façade ne suffisent pas à masquer le feu qui couve toujours entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Le dictateur Kim Jong-un ne cesse pas ses menaces régulières contre la Corée du Sud et les alliés de celle-ci. Les Etats-Unis surveillent de très près cette poudrière qui peut éclater à tout moment. Ces derniers jours, l’armée américaine menait des opérations conjointes avec Séoul – des exercices de tirs accompagnés d’hélicoptères, ce qui n’avait pas été le cas depuis 2019.

Une manifestation militaire que Pyongyang n’a que très peu appréciée. Selon l’agence officielle Korean Central News Agency de Pyongyang, Kim Jong-un a tenu à appuyer sa résolution :  « La force de dissuasion nucléaire de notre pays est prête à mobiliser sa puissance absolue de manière fiable, précise et rapide, conformément à sa mission. » Le leader se déclare également prêt à « faire face à tout affrontement militaire avec les Etats-Unis. »

Il faut dire que Kim Jong-un s’inquiète de la posture du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, largement conservateur, et qui entend se montrer très ferme dans la gestion de ce dossier hautement brûlant. Ce n’est pas la première fois que Pyongyang brandit la menace de sanctions nucléaires face aux exercices militaires américains dans la région.

R.P

Le dessin du jour par Miège

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Gouvernement – L’exécutif cherche à gagner du temps

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L’exécutif peine à conserver son rôle de chef d’orchestre : la cacophonie n’a pas tardé à se faire entendre au sein de l’Hémicycle. En mal de majorité absolue, l’exécutif cherche à affiner une nouvelle stratégie de compromis avec différents groupes politiques.

Alors que le président Emmanuel Macron a entamé un « tour d’Afrique » il y a quelques jours, l’exécutif resté à Paris a fort à faire. La fin des travaux parlementaires a été repoussée de fin juillet à la première semaine d’août. Les parlementaires et les ministres récemment élus pourront ensuite prendre quelques vacances estivales (dans des lieux « sobres », pour éviter les polémiques façon « Jean-Michel Blanquer à Ibiza »).

Le gouvernement a annoncé hier que l’examen des textes de loi reprendrait seulement à partir du début du mois d’octobre. La rentrée du Conseil de ministres est, elle, prévue le 24 septembre. Pas de « session extraordinaire » traditionnelle en septembre donc.

Pour Franck Riester, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, c’est un moyen de « donner du temps à la concertation avec les parlementaires et les Français sur les textes de la rentrée». Le gouvernement aura surtout un bon mois pour tenter d’approcher différents groupes politiques de l’Hémicycle.

Ce qui est certain, c’est que le gouvernement s’inquiète des ralentissements liés aux tensions et aux débats sans fin, qui pourraient bien se généraliser ces prochains mois. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, est d’ailleurs allé jusqu’à parler de « dévoiement du débat démocratique », une critique qui vise particulièrement les Insoumis – trop heureux de se faire remarquer.

Le gouvernement espère bien gagner du temps et affûter une stratégie qui fasse oublier son absence de majorité, tout en travaillant d’abord à resserrer ses propres rangs. Ce qui n’est pas gagné d’avance…

Raphaëlle PAOLI

Le dessin du jour par Miège

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Energie – Le plan collectif et solidaire de l’Europe peut devenir « contraignant »

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Une Europe « unie et solidaire » : alors que la Russie (via son géant Gazprom) a annoncé la baisse drastique de la livraison en gaz de l’Allemagne, les 27 pays membres ont promis de se serrer les coudes. Reste à savoir si l’accord tiendra cet hiver.

Les ministres de l’Energie étaient rassemblés à Bruxelles ce mardi 26 juillet, pour aborder le dossier épineux des problèmes d’alimentation en gaz. L’ Allemagne est en première ligne pour ces restrictions – prévisibles. Il y a six jours, Vladimir Poutine avait déjà averti que le gazoduc Nord Stream ne fonctionnerait plus qu’à un cinquième de ses capacités. Le président russe rejette la faute sur le Canada, qui n’a pas renvoyé une turbine en réparation sur son sol. Quoi qu’il en soit, cela devait arriver un jour ou l’autre, et il était plus qu’urgent que les pays européens décident un tant soit peu d’un plan collectif.

Un effort collectif

« Ce n’était pas une mission impossible ! Les ministres sont parvenus à un accord politique sur la réduction de la demande de gaz en prévision de l’hiver prochain », a twitté la présidence tchèque de l’Union européenne. De quoi s’agit-il ? Les 27 se sont accordés sur le fait que chaque pays s’efforce au mieux de baisser sa consommation de gaz d’au moins 15% par rapport à sa moyenne sur les cinq dernières années. L’accord pourra devenir engagement des pays qui ont davantage d’économies gazières à épauler les pays membres dans le besoin.

Quand la bise viendra

« En économisant du gaz maintenant, nous serons mieux préparés. L’hiver sera beaucoup moins coûteux et plus facile pour les citoyens et l’industrie de l’UE », selon Jozef Sikela, le ministre tchèque de l’Energie. Une déclaration plutôt optimiste au vu de la situation actuelle… Peut-on vraiment croire à la mise en place d’une « sécurité énergétique commune » ?

L’Allemagne est également pointée du doigt dans sa dépendance envers le gaz russe ; mais si le pays est handicapé cet hiver, il est évident que toute la chaîne européenne en pâtira. Certains Etats membres se montrent plus réticents vis-à-vis de ce plan (qui peut donc devenir « contraignant »), notamment la Hongrie.

Raphaëlle PAOLI

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Légendes de l’OM – Fabien Barthez, « le divin chauve »

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Il est l’un des plus grands portiers que la Cité phocéenne ait vus. Révélé à l’Olympique de Marseille, le gardien français a connu beaucoup de choses avec le club olympien, de ses exploits en Coupe d’Europe – avec en point d’orgue la Coupe aux grandes oreilles en 1993 -, à sa rétrogradation en deuxième division, l’année suivante. Retour sur l’histoire de l’un des gardiens français les plus titrés.

Fabien Barthez voit le jour le 28 juin 1971 à Lavelanet, en Ariège. C’est après son septième anniversaire que ses qualités et son talent en tant que gardien de but sont repérés, quand il joue au club local du Stade lavelanétien. Barthez est un passionné de sport et pratique en parallèle le rugby à l’Etoile sportive laroquaise, son père étant ancien rugbyman de haut-niveau au RC Narbonne. Même s’il se fait remarquer dans le football, Barthez continue de jongler entre les deux sports jusqu’à ses 15 ans. En 1986, il remporte son premier trophée avec la sélection cadette de la Ligue Midi-Pyrénées, la Coupe nationale.

Des débuts remarqués

Repéré par Elie Baup dans les sélections régionales notamment grâce à ses lectures de trajectoires de balle, il rejoint Toulouse en 1986. Deux saisons plus tard, il intègre le centre de formation puis l’équipe réserve où il s’épanouit en national. 

propulsé sur le devant de la scène

C’est lors de l’exercice 1991-92, que le portier intègre le groupe professionnel sous les ordres de Victor Zvunka pour devenir le troisième gardien du TFC. Il est propulsé sur le devant de la scène de D1, le 21 septembre 1991, face à Nancy, à la suite des blessures conjuguées des deux gardiens titulaires. Même s’il ne s’est pas montré impérial, tout le monde remarque les qualités évidentes du joueur. A tel point que les habituels titulaires au poste ne retrouvent pas leur place… Cette saison-là, Barthez dispute 26 matchs et devient même international Espoir. C’est lors de cet exercice que Bernard Tapie tombe sous son charme, après un remarquable match contre les Olympiens, où Barthez encaisse malgré tout deux buts. 

L’épopée marseillaise

Le président du club phocéen débute alors les négociations, avec à la clef, pour le jeune portier, un contrat de quatre ans avec un salaire bien plus élevé que celui qu’il perçoit à Toulouse. Arrivé dans un effectif où figure Pascal Olmeta, Barthez s’attend à jouer peu. Il effectue son premier match sous le maillot olympien en Coupe d’Europe contre le Glentoran. Malgré des débuts intéressants, il essuie par la suite des critiques notamment pour un match raté face aux Glasgow Rangers.

Barthez va avoir une chance de s’imposer

Pascal Olmeta retrouve sa place de titulaire mais comme chez les Violets, le gardien titulaire se blesse et Barthez va avoir de nouveau une chance de s’imposer en tant que numéro 1. Avec Marseille, il remporte notamment la Coupe d’Europe des clubs champions face à l’AC Milan, le 26 mai 1993 (1-0). Le « divin chauve » est titulaire dans les buts et effectue un grand match, alors qu’il est beaucoup moins expérimenté qu’Olmeta. A la suite de l’affaire VA-OM, Barthez reste fidèle au club et joue une saison en division 2. Il connaît sa première sélection en Bleu en 1994 contre l’Australie. 

La confirmation à Monaco 

Après cet exercice 1994-1995, dans l’antichambre, il refuse une prolongation de contrat à l’OM et signe à l’AS Monaco. Sur le Rocher, il n’arrive pas en pleine capacité de ses moyens, à la suite d’une blessure au poignet ; il se fait également remarquer pour un contrôle positif au cannabis après Nantes-Monaco en 1996. Ces deux évènements vont freiner sa progression puisqu’il est suspendu quatre mois dont deux avec sursis. Une saison blanche donc pour lui, mais il peut compter sur le soutien de Jean-Luc Ettori, légende du club princier, qui est né à Marseille. La saison suivante Barthez est sacré champion de France, sous les ordres de Jean Tigana.

il multiplie les arrêts de grande classe

Il s’impose peu à peu comme l’un des meilleurs portiers du championnat et dans la foulée, il devient indiscutable chez les Bleus après les déboires de Bernard Lama en 1997, enchaînant une suspension pour usage de cannabis et un passage compliqué à West Ham. Le natif de Lavelanet est titulaire lors de la Coupe du Monde 98, en France, où il multiplie les arrêts de grande classe. 

Ses années anglaises 

Après le sacre mondial de l’Equipe de France, un deuxième titre de champion de France avec Monaco et un titre de champion d’Europe avec les Bleus, il s’expatrie en Grande-Bretagne, à Manchester United, en 2000 après cinq saisons sur le Rocher.

« fabulous fab » glane un nouveau titre de champion d’angleterre

Sa première année chez les Reds Devils est couronnée par un titre de champion d’Angleterre mais lors de la saison suivante, il fait face à beaucoup de critiques concernant sa qualité de jeu. « Fabulous Fab » fait taire ses détracteurs en revenant à son niveau d’antan et en glanant un nouveau titre de champion d’Angleterre, en 2003. Cependant, il quitte Manchester, quelques mois plus tard, le club lui préférant Tim Howard. 

Le come-back à l’OM 

Barthez fait donc son retour à l’Olympique de Marseille, en janvier 2004, où il brille de nouveau en obtenant de très bons résultats. Le portier est finaliste de la Coupe de l’UEFA cette même année et atteint le dernier carré de la Coupe de France en 2006. 

> A voir aussi : Légendes de l’OM – Emmanuel Aznar, l’homme aux 9 buts

Il se distingue également une nouvelle fois dans l’extra-sportif à l’issue d’un match amical au Maroc en février 2005. En effet il sera suspendu six mois pour avoir craché sur un arbitre et sera également condamné à des travaux généraux. Après 98 matchs joués à son retour, et en fin de contrat, il annonce son départ de l’écurie phocéenne. Le Français est sélectionné pour le Mondial 2006. Alors que Coupet était pressenti pour être titulaire, c’est finalement Barthez qui a la confiance de Raymond Domenech, ce qui n’est pas sans créer des tensions entre les deux portiers.

Expérience nantaise et fin de carrière 

Sans club, « Fabulous Fab » signe finalement à Nantes pour la deuxième partie de l’exercice 2006-2007. La saison de trop pour lui : il alterne le bon et le moins bon, mais se rend surtout coupable de nombreuses bourdes. Il est également méprisant envers les jeunes joueurs et est pris à partie par les supporters. Fabien Barthez annonce mettre un terme à sa carrière le 29 avril 2007. 

Par la suite, il sera consultant pour divers médias, avant de s’occuper des gardiens de l’Equipe de France lorsque Laurent Blanc en est le sélectionneur. En 2013, il devient directeur général du club de Luzenac, mais c’est surtout dans l’automobile que l’ancien gardien s’épanouit en prenant part à diverses courses. En 2020, il reprend du service dans le football, en intégrant le staff de Toulouse en tant que consultant jusqu’à son renvoi pour raison financière un an plus tard. 

Cyriane VIALA

Le dessin du jour par Miège

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