samedi 17 mai 2025
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Sorties et loisirs – La sélection cinéma du Méridional

Chaque mercredi, Le Méridional vous présente les films à l’affiche dans les cinémas de Marseille et d’Aix-en-Provence.

La Petite

🎞️ Date de sortie : 20 septembre 2023

🕙 Durée : 1h 33min

🎭 Genre : Drame

😎 Distribution : Fabrice Luchini, Mara Taquin, Maud Wyler

🧾 Synopsis : Joseph apprend que son fils et le compagnon de celui-ci viennent de périr dans un accident. Ils attendaient un enfant via une mère porteuse en Belgique. Que va devenir leur futur bébé ? Joseph en est-il le grand-père légitime ? Porté par la promesse de cette naissance qui va prolonger l’existence de son fils, le sexagénaire part à la rencontre de la jeune flamande au caractère farouche et indomptable…

🍿 Où voir ce film :

Marseille : Artplexe Canebière, Cinéma Le Prado Marseille, Pathé Marseille – Madeleine, Bonneveine, Les 3 palmes.

Aix-en-Provence : Le Cézanne.

Horaires :

Artplexe Canebière : 13:20; 17:45; 19:50

Cinéma Le Prado Marseille : 13:20; 15:30; 17:40; 19:50

Pathé Marseille – Madeleine : 13:45; 15:40; 18:00; 19:00; 21:30

Bonneveine : 13:30; 15:35; 17:40; 19:45; 21:50

Les 3 Palmes : 14:00; 16:20, 19:00; 22:00

Le Cézanne : 13:30; 15:30, 17:30; 18:45; 21:40

Acide

🎞️ Date de sortie : 20 septembre 2023

🕙 Durée : 1h 40min

🎭 Genre : Fantastique, Drame

😎 Distribution : Guillaume Canet, Laetitia Dosch, Patience Munchenbach

Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.

🍿 Où voir ce film :

Marseille : Les Variétés, Cinéma Le Prado Marseille, Pathé La Joliette, Les 3 Palmes

Aix-en-Provence : Le Cézanne

Horaires :

Les Variétés : 13:25; 17:30; 21:15

Cinéma Le Prado Marseille : 13:40; 16:30; 19:15; 22:00

Pathé La Joliette : 15:10; 17:25; 20:00; 22:20

Les 3 Palmes : 13:45; 16:20; 19:15; 21:30

Le Cézanne : 14:20; 16:30; 18:45; 21:20

Les feuilles mortes

🎞️ Date de sortie : 20 septembre 2023

🕙 Durée : 1h 21min

😂 Genre : Romance, Drame, Comédie

😎 Distribution : Alma Pöysti, Jussi Vatanen, Janne Hyytiäinen

🧾 Synopsis : Deux personnes solitaires se rencontrent par hasard une nuit à Helsinki et chacun tente de trouver en l’autre son premier, unique et dernier amour. Mais la vie a tendance à mettre des obstacles sur la route de ceux qui cherchent le bonheur.

🍿 Où voir ce film :

Marseille : Les Variétés, Pathé Marseille – Madeleine

Aix-en-Provence : Le Mazarin

Horaires :

Les Variétés : 13:45; 17:30; 19:20

Pathé Marseille – Madeleine : 13:45; 16:15; 18:30; 19:40; 21:15

Le Mazarin : 14:00; 18:45; 20:35

Last Dance !

🎞️ Date de sortie : 20 septembre 2023

🕙 Durée : 1h 23min

😂 Genre : Comédie

😎 Distribution : François Berléand, Kacey Mottet Klein, Maria Ribot

🧾 Synopsis : Retraité contemplatif, Germain se retrouve soudainement veuf à 75 ans. Il n’a même pas le temps de souffler que sa famille s’immisce dans son quotidien : visites et appels incessants, repas organisés à l’avance… Sa vie devient réglée comme une montre suisse ! Mais Germain a l’esprit ailleurs. Honorant une promesse faite à son épouse, il est propulsé au coeur d’une création de danse contemporaine…

🍿 Où voir ce film :

Marseille : Les Variétés, Artplexe Canebière, Pathé Marseille – Madeleine

Aix-en-Provence : Le Cézanne

Horaires :

Les Variétés : 15:55

Artplexe Canebière : 13:30; 15:30; 19:45

Pathé Marseille – Madeleine : 14:00; 15:45; 18:00; 19:15

Le Cézanne : 13:40; 15:45; 17:45; 19:40

L’arbre aux papillons d’or

🎞️ Date de sortie : 20 septembre 2023

🕙 Durée : 2h 58min

🎭 Genre : Drame

😎 Distribution :  Le Phong Vu, Nguyen Thi Truc Quynh, Nguyen Thinh

🧾 Synopsis : Après la mort de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, Thien se voit confier la tâche de ramener son corps dans leur village natal. Il y emmène également son neveu de 5 ans, Dao, qui a miraculeusement survécu à l’accident. Au milieu des paysages mystiques de la campagne vietnamienne, Thien part à la recherche de son frère aîné, disparu il y a des années, un voyage qui remet profondément en question sa foi.

🍿 Où voir ce film :

Marseille : Les Variétés

Aix-en-Provence : Le Renoir

Horaires :

Les Variétés : 16:20; 20:10

Le Renoir : 13:45; 19:30

Comme une louve

🎞️ Date de sortie : 20 septembre 2023

🕙 Durée : 1h 39min

🎭 Genre : Drame

😎 Distribution : Mathilde La Musse, Aydan Hullmann-Bennouioua, Sandrine Bonnaire

🧾 Synopsis : Lili, 26 ans, précaire, élève seule ses trois enfants. Accusée à tort de mauvais traitements, les services sociaux les lui arrachent. Elle s’effondre mais très vite, entourée de femmes solides et d’un amour naissant, Lili se lance dans une bataille décisive pour reconstruire sa famille.

🍿 Où voir ce film :

Marseille : Cinéma Le Prado Marseille

Horaires :

Cinéma Le Prado Marseille : 13:10; 15:25; 17:35; 19:45; 22:00

Les Fourberies de Scapin (Comédie-Française)

🎞️ Date de sortie : 20 septembre 2023

🕙 Durée : 2h 00min

🎬 Genre : Divers

😎 Distribution : Benjamin Lavernhe, Adeline D’Hermy

Synopsis : Festival Molière du 6 septembre au 17 octobre. Redécouvrez les plus grands classiques de Molière, filmé à la Comédie-Française, dans votre salle de cinéma. Du grand théâtre sur grand écran !

Octave et Léandre voient leurs amours contrariées face à deux pères autoritaires qui rentrent de voyage avec la ferme intention de les marier à des inconnues. Ils remettent leur destin entre les mains du rusé Scapin pour les aider…
Coups de bâton, avalanche de stratagèmes et autres fourberies rythment cette pièce de
Molière qui a fini par s’imposer comme une oeuvre incontournable du dramaturge.

🍿 Où voir ce film :

Marseille : Pathé La Joliette, Bonneveine

Aix-en-Provence : Le Cézanne

Horaires :

Pathé La Joliette : 14:00

Bonneveine : 19:00

Le Cézanne : 19:00

Basket – Leaders Cup (Pro B) : les BYers chutent pour leur première à domicile

Ce troisième match en une semaine s’annonçait rude pour les Fosséens, pas encore au complet et pas vraiment au point pour cette phase de groupes de Leaders Cup. Après un lourd revers concédé à Antibes vendredi (94-71), les Provençaux n’ont pas su corriger le tir face à Aix-Maurienne pour leur première à domicile.

La faute à une entame quasiment à sens unique de l’AMSB, qui a d’abord passer un 10-0 en fin de premier quart-temps grâce à la paire Jackson-Dauby pour prendre le large (8-24). Les Savoyards ont ensuite profité d’un nouveau passage à vide des locaux pour enfoncer le clou, entre les 3-points de la paire Dauby-Eboh et le dunk rageur de Kevin Samuel (19-40).

Rien n’a tourné en faveur des BYers qui ont alors concédé un nouveau 3-points signé Corentin Falcoz pour clôturer une première mi-temps bien compliquée (25-47).

Même s’il y a eu du mieux après le repos, notamment par l’intermédiaire d’un Chris Evans plus incisif, Fos Provence Basket n’a pas été en mesure de rattraper son retard. C’est même Aix-Maurienne qui a remporté le troisième acte, après un gros dunk de Siriman Kanouté et un ultime panier de l’intenable KJ Jackson (45-71).

A l’orgueil, les « Black&Yellow » ont réussi à mieux finir, avec Damien Bouquet et Steve Ho You Fat, pour lancer un 14-1 pour revenir à -13 (59-72). Vincent Vent a ensuite ramené l’écart à -10 d’un dunk en contre-attaque (67-77). De quoi remporter le dernier acte 22 à 10 et réchauffer un peu le public, sans pouvoir pour autant éviter la défaite, 81 à 67.

« On a montré deux visages, le premier comme à Antibes au début, où on est passif, on manque d’énergie, on est permissifs à outrance, et une deuxième mi-temps où on réagit un peu, on fait preuve d’orgueil », a déclaré Rémi Giuitta après la rencontre. « Des excuses et des explications, on peut en avoir plein. Par contre, on ne peut pas continuer à ne pas se mettre dans l’énergie, comme on l’a fait à Antibes et sur ce début de match. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. Aujourd’hui, ça commence par le combat, l’agressivité, l’intensité, et seulement ensuite le basket. Nous, on veut trop jouer au basket. On ne pourra faire la différence que lorsqu’on y mettra les bons ingrédients. »

Heureusement, les Fosséens pourront prendre leur revanche le 3 octobre prochain, sur le parquet de l’AMSB. Ce sera l’occasion de montrer les progrès attendus par le collectif d’ici là.

Romain DAVESNE

Fos-sur-Mer – Aix-Maurienne : 67-81

3e journée de la phase de groupes de la Leaders Cup (Groupe F)

Les stats du match

Société – Dans les coulisses de la sécurité du Pape, entretien avec Georges Gaspérini

Après la venue historique du Pape François à Marseille, Le Méridional s’est entretenu avec Georges Gaspérini. Hier, commissaire central de Marseille, aujourd’hui commissaire divisionnaire honoraire. Dans la visite du souverain pontife, il faisait partie du réseau qui avait en charge les relations entre les services de police et les services de sécurité. Il nous livre les secrets de la sécurité mise en place pour cette venue exceptionnelle.

Georges Gasperini commissaire divisionnaire honoraire, à gauche du Cardinal Jean-Marc Aveline de Marseille au centre de la photo

Le Méridional – pouvez-vous détailler ce dispositif qui a été mis en place ?

Georges Gaspérini : C’est relativement simple, tout commence il y a 3 ou 4 mois lorsque la visite du pape François a été officialisée. Au niveau de l’archevêché, on a d’abord demandé aux bénévoles de s’inscrire pour aider a gérer cet évènement. On a eu 2 400 bénévoles qui l’ont fait. Il y a eu 2 pôles l’un dirigé par l’amiral Garnier qui était commandant des marins-pompiers de Marseille. Il avait pour objectif de préparer la visite du Pape, surtout dans les aspects logistiques. Sous l’autorité du général Marc Leveque, qui a été général du groupement de gendarmerie, et était assisté de commissaires de police, dont j’étais moi-même ainsi que mon collègue Bernard Reymond-Guyamier, il y a avait le pôle dont l’objectif était de faire la liaison entre la préfecture et les services de sécurité. De manière à ce que les deux services (sécurité et archevêché), soient en phase sur le programme du Pape, et surtout quant à la sécurisation de la visite du Pape dans la cité phocéenne.

Le Méridional – lorsque l’on parle de sécurisation d’un tel évènement, parle-t-on uniquement de la personne du Pape ou y a-t-il d’autres paramètres à prendre en compte ?

Georges Gaspérini : D’abord concernant le Pape, il y a toujours des possibilités d’attentats ou des manifestations. Ensuite, il faut prendre en compte toutes les personnes autour. Et toutes les manifestations durant cet évènement, particulièrement la messe au stade Vélodrome parce que c’est là qu’il y a eu le maximum de personnes présentes. Il y a aussi eu des questions de transports à savoir : où le Pape se déplacerait ? de quelle façon ? sur quel itinéraire ? Il y a eu des questions de circulations, pour savoir où couper la circulation, quel moment à quel moment… Tout cela devait être discuté entre l’archevêché, et les services de police. Nous nous devions être l’interface entre les deux organisations, pour annoncer à la police ce que voulait faire le diocèse et ce que pouvait faire la police pour que la visite du pape se passe le mieux possible.

Le Méridional – Y a-t-il eu des choses qui ont été refusées par les services de sécurité ? Ou inversement ?

Georges Gaspérini : Disons que souvent des choses ont été acceptées par les services de police parce qu’au départ la visite du pape était limitée à une journée, même plus que ça, à une matinée. Il devait arriver tôt le samedi matin, il devait clôturer, les rencontres Méditerranéennes , avec les évêques et les jeunes de l’arc méditerranéen qui étaient au palais du Pharo. Une fois fait, il devait repartir pour Rome.

C’est à la demande du cardinal Aveline que le Pape a accepté de faire une messe dans l’après-midi, rendant donc la visite autrement plus compliquée. Comme la journée était courte, il a été accepté que le Pape puisse arriver le vendredi en fin d’après-midi, pour intégrer la cérémonie pour les migrants et celle du samedi matin pour les gens les plus démunis dans le quartier de Saint Mauront.

Si vous voulez, tout cela a été proposé par le cardinal de Marseille, accepté par le Vatican, après la question était de savoir ce qu’allaient répondre les pouvoirs publics. Et à cela s’est rajoutée la venue du Président Macron…

Le Méridional – Ce qui a complexifié le dispositif, j’imagine ?

Georges Gaspérini : Bien entendu ! Parce que vous aviez imaginé qu’il y avait un dispositif dans lequel il y avait d’un côté le diocèse, représenté par l’archevêque et tous les bénévoles et ses deux pôles : logistique et rapports avec les services de police.

De l’autre côté, il y a eu les services de police de Marseille avec la préfète de police. Il y a eu les services de l’Élysée pour la protection du Président de la République, et les services du Vatican, pour la protection du Pape François. Vous imaginez le nombre de réunions en amont de l’évènement, le nombre préparatif, et tout cela a été modifié jusqu’au dernier moment, comme toujours dans ce type de visite.

Le Méridional – qu’est-ce que font concrètement les bénévoles dans ce type de dispositif ?

Georges Gaspérini : Ils aident énormément, au niveau de l’accueil dans les trois phases : La visite du Pape à la Vierge de la Garde. La visite au palais du Pharo, enfin la messe au stade Vélodrome. Dans toutes ces phases, il faut accueillir les personnes qui se présentent à ces évènements.

Bon à la Vierge de la Garde c’était plus simple parce qu’il y avait que le clergé de Marseille, comme le grand Rabbin, des imams, mais il fallait vérifier l’identité des personnes qui les accompagnaient. C’est à ce moment que les bénévoles interviennent. C’est la même logique pour le Palais du Pharo, et pour le stade Vélodrome.

« Au total, de l’arrivée à Marignane jusqu’au Vélodrome, on parle de 5 000 fonctionnaires. Et 2 400 volontaires. »

Le Méridional – Pour les différents services de sécurité, j’imagine qu’il y a eu aussi des attributions spécifiques ?

Georges Gaspérini : Tout à fait. Pour les services de Police, il y a eu la sécurité du Pape et du Président de la République, le RAID était positionné, aussi bien à la Vierge de la Garde, qu’au Palais du Pharo, de façon à protéger, en cas d’attentat ou de risque terroristes. La police nationale et municipale ont été déployées pour la circulation, c’est un rôle crucial, car il fallait que les convois arrivent sans encombre d’un point A à un point B. Ces services étaient présents à l’extérieur du stade Vélodrome, et à l’intérieur c’est la société « Onet » qui assurait la sécurité.

Le Méridional – Vous estimez à combien le nombre de personnes dédié à la sécurisation de cet évènement ?

Georges Gaspérini : Au total, de l’arrivée à Marignane jusqu’au Vélodrome, on parle de 5 000 fonctionnaires. Et 2 400 volontaires.

Le Méridional – Ce qui est beaucoup selon vous ?

Georges Gaspérini : Ce qui est beaucoup et en même temps indispensable pour un évènement qui était à tous les points de vue historiques et qui s’est remarquablement bien passé.

Le Méridional – C’est ce que j’allais vous demander, est-ce qu’il y a eu des incidents durant cette visite du Pape ?

Georges Gaspérini : Véritablement, non. Le seul « micro-incident » ça a été une personne dans le stade Vélodrome qui durant le tour du souverain pontife a lancé un propos offensif vis-à-vis du Pape, et qui a été interpellé par les hommes du Vatican. C’est le seul problème qu’il y a eu en 24h. En somme il n’y a rien eu en négatif. Grâce à un gros travail en amont, des services de l’archevêché et des services de Police nationale.

Le Méridional – Pour vous, y a-t-il des moments de tensions ?

Georges Gaspérini : Effectivement il y a eu en amont, beaucoup de travail pour savoir qu’il fallait faire de plus ou de moins. Durant tout cet évènement, il y a eu que des volontés pour que les choses se passent au mieux. C’est ce qui est arrivé, donc ça a beaucoup atténué les tensions.

Propos recueillis par Léopold Aubin

Politique – Électrification des quais à Marseille : Jean-François Suhas s’exprime sur les enjeux et défis

Le Méridional a rencontré Jean-François Suhas, pilote maritime, élu à la Chambre de Commerce d’Aix-Marseille Provence, et président du club de la croisière, pour comprendre les enjeux de l’électrification des quais du Port de Marseille, et la manière dont l’administration Payan a traité les croisières et le port.

Jean-François Suhas, élu à la Chambre de Commerce d’Aix-Marseille Provence président du club de la croisière

Le Méridional – L’électrification des quais est-elle une nécessité aujourd’hui ?

Jean-François Suhas : Oui ! Même si la mairie l’a remise en cause. Quand on branche un bateau à quai, au niveau émission il n’y a plus rien. Quand on connecte électriquement un bateau, il y a du confort, les personnes présentes dessus peuvent faire la maintenance, et ne provoquent plus de nuisance : ni bruit, ni émission, et si on ne les fait pas payer trop cher, ils font même des économies, parce que le moteur gagne en espérance de vie. C’est littéralement du gagnant-gagnant. La seule vraie problématique aujourd’hui c’est le prix de l’électricité. Par rapport au prix du gasoil il va du simple au double, mais le prix de l’essence ne fera qu’augmenter. En termes de consommation de gasoil à quai, un bateau va payer 3 000, 4 000 € de gasoil, pendant son escale, en électricité il va être à 7 000, 10 000 €.

Tout le monde est pour l’électricité. Au début, les armateurs étaient un peu réticents, mais aujourd’hui ils sont à fond, parce qu’il faut y aller, mais aussi parce qu’économiquement, ça va revenir moins cher.

Le Méridional – Cette innovation vient principalement d’une règle de l’Union européenne, qui oblige les navires de plus de 5 000 tonnes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, qu’est-ce que risque les compagnies maritimes à ne pas respecter cette nouvelle norme ?

Jean-François Suhas : Principalement des amendes. L’Union européenne demande une réduction des émissions de CO2 de 90% pour 3 types de navires : les paquebots, les porte-conteneurs, et les ro-pax, ça fait beaucoup de bateaux, qui sont en général les plus consommateurs en termes de l’électricité, et des gros émetteurs de CO2 et de particules. Avec ce choix l’UE copie la Californie. Elle impose des standards dont elle sait qu’à des moments, les compagnies ne vont pas pouvoir s’équiper, et où il y a aura pas l’électricité. Elle n’interdira pas un bateau de rentrer mais il y aura des sanctions. D’ailleurs c’est la politique l’UE, en matière d’émission, sauf pour les avions, mais ils seront rattrapés en 2027-2028. Elle fait payer la tonne de CO2, impose des réductions de consommations. Les armateurs n’ont pas le choix, ils doivent emprunter une voie vertueuse.

Le Méridional – Donc ça devient une nécessité pour Marseille, et son attractivité ?

Jean-François Suhas – Absolument. Quand je suis arrivé aux commandes du club de la croisière, en 2015, c’était avec ce désir de tout favoriser, et d’être l’interface entre le port et les armateurs. Seuls, les armateurs font face au port qui ressemble un peu à un rideau administratif, pas souple. Dans le même sens, le port ne connaît pas tous les armateurs. Donc l’idée du club de la croisière, c’était d’avoir un parcours, et le maximum d’informations sur ce qui se faisait ailleurs, et de mettre des gens autour de la table pour favoriser ce à quoi on est arrivé : trouver un modèle économique et financier qui fonctionne pour connecter les bateaux.

Le Méridional – À l’échelle 2030 le port sera-t-il capable de brancher les navires en réparation ?

Jean-François Suhas : On progresse très bien, donc on peut être y arriver avant. Pour les paquebots ce sera, pour 2026, on attend les premiers tests pour fin 2025 début 2026. La réparation navale, avec tout l’argent qui a été donné avec, « France 2030 », et aujourd’hui « Marseille en grand », au total l’enveloppe pour électrifier les quais sera de 140 millions euros ça permettrait d’aller beaucoup plus vite.

Le Méridional – Donc Marseille est en avance sur l’électrification des quais ?

Jean-François Suhas : Complètement ! Aujourd’hui nous sommes le seul port de Méditerranée qui propose des connexions électriques à quai. L’autre seul port méditerranéen qui fait une tentative, c’est Livourne, mais c’était une connexion à quai pour de petits paquebots, ceux de 200 mètres de long, que nous devrions recevoir nous au Mucem. Il n’y a que 17 ports qui ont une connexion pour les paquebots dans le monde. En France, il y a Toulon qui a un projet, Le Havre et Sète… Mais il faut 500, 600 escales par an pour pouvoir installer cette électrification. Et cette décision d’installation, vient aussi des discussions avec MSC Costa qui représente quasi 60-70% voir 80% des escales à Marseille, et qui veut absolument se connecter à quai.

Et ce qui m’étonne le plus du côté des gens de chez Benoît Payan, c’est qu’ils ne travaillent pas beaucoup, et ils le font seuls… Je n’ai jamais rencontré des gens, que ça soit à la Chambre de Commerces ou des chefs d’entreprises qui ont ce type de comportement. Dans tous les systèmes, et on le voit avec le départ des directeurs de la mairie, personne ne réussit à travailler avec eux… Au bout de 3 ans, à part demander ma tête à Hervé Martel et à Jean-Luc Chauvin, qui sont les trois partenaires fondateurs du club de la croisière avec la mairie. Mais la municipalité s’est retirée, et ça n’a rien changé, hormis le fait qu’ils n’ont plus aucune information. Alors qu’ils avaient juste une cotisation de 20 000 €, et encore on aurait pu trouver un terrain d’entente, sans argent. Parce qu’en plus cet argent servait à l’accueil, à payer des anciens de la BAC à la retraite qui organisent la sécurité, et l’organisation des bus. Donc ça servait à ça, la cotisation de la mairie, et pas à autre chose.

« j’assume de faire la politique, au sens noble du terme c’est-a-dire de peser sur la vie de la cité »

Jean-François Suhas

Le Méridional Le maire Benoît Payan vous a rapidement évoqué lors du conseil municipal du 15 septembre dernier, en disant qu’à une époque où le conseil départemental votait une subvention pour le club de la croisière, ils ne vous connaissent pas et que vous ne faisiez pas de politique jusqu’à ce que vous entriez dans un comité de soutien… Qu’en pensez-vous ?

Jean-François Suhas : Je pense qu’il n’apprécie pas le fait que j’ai soutenu Martine Vassal. Pour lui, peut-être que faire de la politique c’est défendre les citoyens et ceux qui travaillent sur le port, donc à ce titre, je fais de la politique, et je le revendique. Comme je leur dis souvent, vous n’avez pas le monopole de la citoyenneté ni même de l’environnement, j’aime Marseille autant qu’eux, et je me suis battu pour l’environnement autant qu’eux.

Ils te disent qu’ils veulent la croisière Ponant, donc la croisière de luxe avec 200 passagers donc qui ne rapporte rien. C’est tout le paradoxe de ces gens-là qui veulent une croisière élitiste. Ils ne veulent pas d’une croisière de « pauvre ». Moi je veux de tout, on a 25% d’escales de « luxe »… Mais ce qui fait vivre les 4 000 emplois, ce sont les croisiéristes qui prennent le taxi, qui rentrent dans la ville et qui créent de la richesse.

J’assume de faire la politique, au sens noble du terme c’est-a-dire de peser sur la vie de la cité, de ne pas laisser le port dans les mains de gens totalement incompétents, et qui n’ont aucune connaissance en matière portuaire, du système et encore moins des hommes qui y travaillent, parce qu’ils ne les rencontrent jamais. Nous on travaille, on travaille collectivement, la région, le grand port. Eux, ils ne travaillent pas, mais heureusement ils le font seuls. C’est une très belle idée politique, félicitons-les, qu’ils continuent à faire ce qu’ils font mais seuls. Parce qu’ils n’ont aucune influence sur rien.

Personnellement je travaille avec tout le monde, l’État, la Région, la métropole, sauf avec eux, mais ce n’est pas très gênant parce que les bateaux viennent, rentrent les passagers avec eux, et on se débrouille pour les accueillir…

Le Méridional – Pourquoi la municipalité donne-t-elle accordée une subvention de 10 millions d’euros le 15 septembre dernier en conseil municipal ?

Jean-François Suhas : Parce que la mairie, les a déjà donnés l’an dernier sous pression. Quand Benoît Payan a commencé à faire sa pétition, la Région a demandé qu’au lieu de faire des vidéos contre la pollution, ils se mettent à agir.

Le Méridional – Donc la mairie a été « obligée » de verser cette subvention ?

Jean-François Suhas : Oui. Parce que les autres collectivités participent. Le port a deux manières de financier ses activités, par fonds propres d’abord, et les gens l’oublient, le port est une entreprise comme les autres, sauf que l’État ou les collectivités locales ont la possibilité d’investir dedans à un certain montant, ils ne peuvent pas prendre 100% des investissements. Mais chacun peut prendre une petite partie… D’ailleurs la Région a mis beaucoup plus, puisqu’elle a mis 30 millions d’euros.

Mais les 10 millions d’euros n’iront pas à la connexion l’électrique à quai ils iront dans les 6 points dont ils ont parlé : Port-center etc. À mon avis une bonne partie partira dans l’équipement ou des navires…

Le Méridional – Qu’est-ce que vous pensez des propos de Benoît Payan sur la pollution liée aux croisières ?

Jean-François Suhas : Le problème, c’est que quand vous racontez n’importe quoi, ça finit par vous rattraper, mais ça prend du temps. Cet été, il y a eu plus de pollutions n’importe où en France qu’ici à Marseille, on a eu moins de jours de dépassement parce qu’on a moins de pollution ici, par rapport à Paris ou à Lyon qui ont plus de voitures et d’industrie.

Il a encore dit une phrase la semaine dernière à la radio, comme quoi 1 paquebot est égal à 1 million de voitures en circulation. Ça renforce la parole politique ça ? Si y avait 1 million de voitures qui tournaient, donc qu’avec 5 millions de voitures, avec les 3 paquebots qu’il y aujourd’hui dans le port, mais aucun capteur ne les détectent ? Ces gens par leurs propos sur la croisière et le port, galvaudent la parole politique, c’est tellement dans l’exagération et dans la radicalité… Évidemment, tout le monde ne fait pas de la science donc ce sont des sujets difficiles, mais évidemment que bruler un litre de gasoil c’est mauvais pour la santé où que ça soit. En revanche, quand on est derrière une voiture, à vélo ou à pied, ou que l’on soit à 400 mètres d’un bateau qui n’a pas encore accosté, ce n’est pas du tout la même chose. À 2 kilomètres autour des navires, on peut trouver quelques traces, mais là où nous avons de la chance, c’est qu’il s’agit d’expulsion chaude et que ça ne retombe pas là où respirent les hommes.

Propos recueillis par Léopold Aubin

Sorties et loisirs – Exposition photo « Une nuit au centre commercial » dans la galerie d’art du Centre Valentine

A partir du 26 septembre et jusqu’au 31 décembre, le photographe originaire de Marseille, Jean-Paul Cotte, présente son exposition photographique à la galerie d’art éphémère du Centre Valentine. Dans le cadre de cette exposition, il dévoile ses œuvres aux Marseillais.

Née au détour d’une conversation, cette collaboration inédite et imprévue entre le centre commercial, Lionel Sauzereau (l’artiste lauréat de l’appel à talents 2022, installé dans la galerie d’art éphémère du centre) et Jean Paul Cotte, bouscule les codes.

Il s’agit avant tout d’une opportunité pour répondre à l’invitation de Lionel Sauzereau et du Centre Valentine, qui a ouvert ses portes de la galerie éphémère à divers photographes. Cette série spontanée est un hommage à l’univers haut en couleur de Lionel, souvent inspiré par le monde du cinéma. Chacune de ces images est dédiée au 7ème art, faisant référence à des films cultes.

Jean-Paul Cotte, né à Marseille en 1972 et y résidant actuellement, jongle entre sa carrière d’infirmier et sa passion pour la photographie. Guidé par le désir de transmettre et de partager ses connaissances, il enseigne la photographie dans son atelier marseillais, le Symbolon.

Infos pratiques :

📸 Du 26/09 au 31/10 : exposition photo « Une nuit au centre commercial »

📸 Du 01/11 au 31/12 : exposition de la collection permanente de Jean Paul Cotte

📅 Tous les mercredis, jeudis, vendredis et samedis

🕑 De 14h à 20h

📌 Galerie d’Art by Sauzereau, face à Léonidas

Basket – Leaders Cup Pro B : les Fosséens encore en rodage face à Aix-Maurienne

La fatigue et les bobos commencent à s’accumuler pour les joueurs de Fos Provence Basket. Vainqueurs face au HTV en 64e de finale de Coupe de France mardi dernier (76-51) puis battus à Antibes vendredi pour leur premier match de Leaders Cup (94-71), les Provençaux enchaînent ce soir avec la réception d’Aix-Maurienne pour leur deuxième match de phase de groupes de la compétition.

Ce sera l’occasion pour les BYers d’essayer de corriger les erreurs commises à Antibes vendredi et d’afficher plus de maîtrise et de régularité sur 40 minutes. L’entraîneur, Rémi Giuitta, attend une réaction de son équipe pour cette première à domicile.

« On attend beaucoup plus d’engagement et d’intensité de la part des joueurs après notre premier match à Antibes. C’est le mot d’ordre », a-t-il déclaré à la veille de la rencontre. « On va affronter une belle équipe d’Aix-Maurienne, qui avait d’ailleurs battu Antibes et qui sera bien plus prête que nous physiquement. Mais on est à domicile, on va quand même essayer de montrer un beau visage en espérant de l’emporter. Même si ça reste un match de préparation, ça reste important de les gagner quand même ».

Les premiers pas de Chris Evans à domicile, après une bonne sortie à Antibes (16 points) devraient être suivis de près. Côté Aix-Maurienne, il faudra notamment surveille la paire arrière KJ Jackson – Christopher Dauby, qui a brillé dans la victoire face à Antibes (80-78).

Les deux équipes se retrouveront ensuite le 3 octobre, à la Halle Marlioz d’Aix-les-Bains.

Romain DAVESNE

Fos-sur-Mer – Aix-Maurienne

Troisième journée de la Leaders Cup de Pro B (Groupe F)

Halle Parsemain à 20h

Société – Marseille : le festival de…cames

Marseille est devenue une des villes de France où le trafic de stupéfiants est poussé à son paroxysme. C’est une véritable industrie qui génère des bénéfices astronomiques et, hélas, des règlements de comptes à n’en plus finir entre bandes rivales. Comment juguler ces trafics tentaculaires qui gangrènent 150 cités de non-droit dans les Bouches-du-Rhône ? La réponse de ce policier parisien de haut vol va vous sidérer.

« Je pense qu’il faut infliger des peines dissuasives et révoquer les magistrats du syndicat de la magistrature qui refusent d’appliquer la loi en raison d’une sorte de préférence criminelle, estime-t-il. Secundo, notre ministre a déclaré la guerre aux trafiquants, nous sommes donc désormais des soldats et notre mission principale consiste à abattre les têtes de réseaux ». Cette opinion jusqu’au-boutiste risque de faire jaser. Elle illustre en tout cas l’impuissance des brigades de stupéfiants qui livrent à la justice des trafiquants qu’elles retrouvent quelques semaines plus tard à l’endroit même où elles les avaient arrêtés. Cette impuissance est aussi celle de l’Etat qui refuse de s’en prendre aux toxicomanes, probablement parce que la drogue est très répandue dans les milieux médiatiques, politiques et le show-biz et qu’il ne faut pas en faire un drame ni braquer ceux qui souvent sont à la base de votre élection.

« pas du tout, nous a-t-elle répondu, je fais mon travail en conscience en pilonnant systématiquement les divers points de deal avec l’appui des CRS ».

affirme Frédérique Camilleri

Pourtant, certains ministres, comme Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, ou sa préfète de police de Marseille Frédérique Camilleri, se sont déclarés persuadés qu’il fallait clairement s’en prendre en priorité aux toxicomanes pour une raison très simple : s’il n’y avait pas de drogués, il n’y aurait plus de trafic et la cause serait entendue.

Lors d’une soirée littéraire consacrée au « prix de l’Evêché », nous avions abordé cette jeune femme de trente neuf ans qui n’a pas froid aux yeux en lui demandant naïvement si elle ne craignait pas de se faire virer ou « Hazebroucker », c’est-à-dire muter dans le grand nord, si elle continuait à affirmer crânement que les premiers responsables des trafics sont les toxicomanes : « pas du tout, nous a-t-elle répondu, je fais mon travail en conscience en pilonnant systématiquement les divers points de deal avec l’appui des CRS ».

Certes. Mais je pense exactement le contraire. Si cette fonctionnaire de police remarquable tient à demeurer en poste, elle a plutôt intérêt à éluder ses déclarations « anti-tox » car elle ne peut pas ignorer les pratiques qui ont cours jusqu’au sommet de l’Etat. Ce n’est donc pas demain la veille qu’on pourra assécher le marché très juteux de la drogue dans notre pays. S’en remettre à la déclaration guerrière de ce policier parisien est exclu.

Peut-on songer à décréter l’état de siège dans ces cités où les trafics règnent en maître ? Réponse non. La police marseillaise n’a pas les moyens d’assiéger ces nouveaux « châteaux-forts » des temps modernes, cadenassés comme des sanctuaires avec des « choufs-douaniers » à toutes les issues. Comment positionner un équipage durant vingt quatre heures sur un point de deal quand on sait qu’on ne peut pas assurer la moindre relève, faute d’effectifs suffisants. De toutes façon, ce genre de répression serait très mal interprété par les nombreux Français qui estiment que les toxicomanes sont avant tout des « malades » et qu’il vaut mieux les « soigner » que les embastiller. D’ailleurs, les amendes forfaitaires prévues pour les dissuader ont fait « pschitt » : les forces de l’ordre en ont infligé une kyrielle dans les Bouches-du-Rhône mais le taux de recouvrement réel est dérisoire. Donc, là aussi, c’est raté.

Face à l’impuissance des pouvoirs publics, on en vient à se demander si les déclarations d’intention concernant la répression du trafic ne sont pas que de la poudre aux yeux pour masquer une réalité plus affligeante : l’Etat a perdu définitivement la partie contre les trafiquants. Il montre régulièrement ses biceps, comme Popeye, mais il n’a pas de quoi se payer des épinards…

« Les trafiquants ont tellement de moyens financiers à leur disposition qu’ils peuvent faire taire n’importe qui, n’importe quand« 

Affirme un ancien des stups à Marseille

En outre, les flots d’argent issus du trafic (jusqu’à 60 000 euros par jour dans certaines cités) permettent une méga-corruption générale. Il ne serait pas inimaginable d’apprendre un jour que certains partis politiques sont, eux aussi, alimentés par les barons de la drogue, quitte à réclamer ensuite une assurance protection.

« Les trafiquants ont tellement de moyens financiers à leur disposition qu’ils peuvent faire taire n’importe qui, n’importe quand, confie cet ancien des « Stups » à Marseille. Il n’y a aucune volonté politique réelle de traquer les caïds du trafic car leur stature financière leur permet de fréquenter les puissants de ce monde et de parler d’égal à égal avec eux. Quant aux frontières, elles sont de plus en plus poreuses et chacun sait que personne ne peut s’opposer à la culture du cannabis dans le rif marocain… »

Le résultat de cette fausse lutte et de tous ces faux semblants, c’est tout de même le pourrissement de notre jeunesse. Un ancien dealer qui a fondé une association culturelle pour s’extraire du trafic au sein de la cité du Castellas à Marseille, nous expliquait que les candidats au trafic sont légions en raison des profits gigantesques escomptés : « Moi je les connais, je leur dis : les gars, faites gaffe, dans votre
bizness, soit vous finissez entre quatre planches, soit vous finissez entre quatre murs. Mais ils ne veulent rien entendre à ce qu’ils croient être des leçons de morale. Ils me répondent :« nous, on préfère avoir une vie extraordinaire jusqu’à trente ans que de vivre comme des misérables avec 1300 euros par mois jusqu’à 75 ans… 
»

Marseille a enregistré au mois de septembre 2023 sa 110eme victime par arme à feu : ce chiffre révélé par madame Laurens, procureur de Marseille, ne se contente pas de dénombrer les 45 victimes décédées à la suite de règlements de comptes mais aussi les blessés qui en réchappent (65). Elle a évoqué également un autre chiffre éloquent : celui des 95 tentatives d’homicide liées au narcobanditisme depuis le début de l’année. N’en jetez plus : la coupe de cannabis et de cocaïne est pleine.

Conclusion : la bataille contre les trafiquants de drogue est bel et bien perdue. Par complaisance, on a laissé s’enkyster le trafic de stupéfiants et d’armes dans les cités de non-droit. Le marché s’est atomisé depuis l’ouverture des frontières dans les années 2000 : des petits caïds sont allés eux-mêmes s’approvisionner en Espagne pour monter leur propre réseau. Et les cités de la drogue sont devenues quasiment impénétrables comme le montre bien le spectaculaire film de Gimenez « Bac Nord ». Les 150 cités de la drogue sont sous contrôle mafieux. On y achète la complicité des populations souvent en situation précaire. Les concierges, les postiers, certains employés
municipaux, constituent des proies faciles pour les voyous richissimes.

Ajoutez à cette corruption la lourdeur de la procédure judiciaire (il faut trois jours d’attente, quatre rapports et douze coups de
fil pour le renouvellement d’une balise) et vous comprendrez aisément que la police et la justice sont submergées. Nous en sommes à l’ère de la sous-traitance et de l’ubérisation du trafic. L’ère de l’argent-roi et de la terreur. Quarante cinq personnes ont été abattues à Marseille par des rafales de « kalach » depuis le mois de janvier. La population locale s’en indigne périodiquement…mais rien ne change et rien ne changera, j’en suis quasiment sûr. Hélas.

José D’ARRIGO – Rédacteur en Chef du « Méridional »

Sport – waterpolo : CNM – Vouliagmeni NC : Sur quelle chaîne et à quelle heure ?

Ce mercredi 27 septembre 2023, le Cercle des Nageurs de Marseille recevra les Grecs de Vouliagmeni au bassin Pierre Garsau de Marseille pour le compte de la première journée de la prestigieuse ligue des champions de water-polo.

Info pratique

Coup d’envoi du match à 19h45

Rencontre à suivre sur Sportall.tv

La rédaction

Podcast – L’actualité économique avec Pierre Dussol #1


Le Méridional a reçu le professeur honoraire d’économie de la faculté d’Aix-Marseille, Pierre Dussol.

Dans cet épisode nous revenons sur l’actualité économique du pays à travers 4 sujets :
– La note conjoncturelle de la banque de France pour le mois de septembre
– Le budget de l’État
– Le refus des distributeurs d’essence de vendre leur produit à perte
– La suppression de la taxe d’habitation et l’inexorable augmentation de la taxe foncière.

Bonne écoute de ce premier podcast du Méridional économique

Propos recueillis par Léopold Aubin

OM-PSG – Gigot « On a manqué de couilles ce soir »

L’Avignonais était amer sur le constat de ce rendez-vous raté et avouait que l’OM avait été « surclassé » et que la seule réalité est celle du terrain.

Le défenseur marseillais regrettait d’avoir trop laissé jouer le PSG et d’avoir parfois regardé jouer et trop respecté les Parisiens.

Dépité, Samuel Gigot déclarait au micro de Prime Video qu’il ne fallait pas se chercher d’excuses dans le contexte actuel et se ressaisir vite.